51吃瓜

Photo: ONU / Paulo Filgueiras

Sa茂d Djinnit est le Repr茅sentant sp茅cial du Secr茅taire g茅n茅ral de l鈥橭NU et le chef du Bureau des Nations Unies pour l鈥橝frique de l鈥橭uest (BNUAO) depuis f茅vrier 2008. Il fait b茅n茅ficier le Bureau de sa vaste exp茅rience dans les domaines du renforcement de la d茅mocratie et de la recherche de r猫glement des conflits arm茅s en Afrique. M. Djinnit, diplomate alg茅rien chevronn茅, a rejoint l鈥橭rganisation de l鈥檜nit茅 africaine (OUA) en 1989 en tant que chef de Cabinet du Secr茅taire g茅n茅ral. 脌 ce titre, il a exerc茅 une influence d茅cisive sur la fa莽on dont l鈥橭UA a trait茅 les questions relatives 脿 la paix et 脿 la s茅curit茅, 脿 la d茅mocratie et aux droits de l鈥檋omme, ainsi que dans l鈥櫭﹖ablissement du M茅canisme pour la pr茅vention, la gestion et le r猫glement des conflits. En 1999 il a 茅t茅 茅lu secr茅taire g茅n茅ral adjoint aux affaires politiques de l鈥橭UA. 脌 ce titre il a particip茅 脿 l鈥櫭﹍aboration de la D茅claration de l鈥橭rganisation sur les 鈥渃hangements anticonstitutionnels de gouvernement 鈥� et dirig茅 l鈥櫭﹒uipe sp茅ciale qui a dirig茅 la r茅daction de l鈥橝cte constitutif de la nouvelle Union africaine (UA). Lorsque l鈥橭UA est devenue l鈥橴A en 2002, M. Djinnit a 茅t茅 nomm茅 commissaire charg茅 de la paix, de la s茅curit茅 et des affaires politiques, poste qu鈥檌l a occup茅 jusqu鈥櫭� ce qu鈥檌l rejoigne l鈥橭NU. Actuellement install茅 dans les bureaux du BNUAO 脿 Dakar (S茅n茅gal), M. Djinnit s鈥檈st rendu en janvier au Si猫ge de l鈥橭NU 脿 New York 脿 l鈥檕ccasion de la pr茅sentation par le Secr茅taire g茅n茅ral d鈥檜n rapport sur le travail du Bureau. Au cours de cette visite, il a fait part 脿 Afrique Renouveau de ses r茅flexions sur les efforts d茅ploy茅s par l鈥橝frique pour faire face aux turbulences politiques qu鈥檈lle traverse.

Le rapport de janvier du Secr茅taire g茅n茅ral sur le travail du Bureau des Nations Unies pour l鈥橝frique de l鈥橭uest rappelle la progression pr茅occupante du nombre de changements anticonstitutionnels de gouvernement qui s鈥檕p猫rent dans la r茅gion, notamment en Guin茅e et au Niger. L鈥橴nion africaine et la Communaut茅 茅conomique des 脡tats de l鈥橝frique de l鈥橭uest (CEDEAO) ont toutes deux condamn茅 cette 茅volution. Y- a-t-il eu 脿 votre avis des progr猫s dans la fa莽on de r茅agir des gouvernements africains face 脿 ce type de changements anticonstitutionnels dans les pays voisins?

Le fait que les peuples d鈥橝frique estiment qu鈥檌l est tout 脿 fait normal de respecter la constitution et de condamner, voire sanctionner, les responsables d鈥檃ctivit茅s anticonstitutionnelles constitue en soi un 茅norme progr猫s.

L鈥橝frique a accompli des progr猫s tr猫s rapides de 1999 脿 2002. Il s鈥檡 est pass茅 quelque chose, tous les ans. Cela a commenc茅 au sommet d鈥橝lger (de l鈥橭rganisation de l鈥檜nit茅 africaine) en 1999, lorsque pour la premi猫re fois les dirigeants africains ont d茅clar茅 officiellement que les coups d鈥櫭塼at ne seraient plus tol茅r茅s. Un an plus tard, au sommet du Togo, le Secr茅tariat de l鈥橭UA a pr茅sent茅 un projet de texte qui a 茅t茅 adopt茅 sous le nom de D茅claration de Lom茅. Le document entreprenait de d茅finir la mani猫re de r茅agir aux changements anticonstitutionnels de gouvernement. A partir de l脿, la barre a 茅t茅 plac茅e de plus en plus haut. Le point culminant a 茅t茅 atteint avec l鈥櫭﹖ablissement de l鈥橴nion africaine en 2002 脿 Durban.

C鈥檈st ainsi que de 1999 脿 2002 une myriade d鈥檌nstitutions, de normes et de valeurs ont 茅t茅 茅tablies 脿 toute vitesse dans l鈥檌d茅e de rapprocher les pays non pas parce qu鈥檌ls 茅taient voisins du m锚me continent, mais parce qu鈥檌ls partageaient des valeurs communes.

Ce qui se passe actuellement [avec les r茅cents changements anticonstitutionnels] est une sorte de contretemps, de r茅gression. Pourquoi? Parce que les institutions ne sont pas assez solides pour soutenir les progr猫s accomplis. L鈥橝frique s鈥檈st engag茅e sur la voie de la d茅mocratie multipartite. En gros, c鈥檈st d茅sormais la norme en Afrique de l鈥橭uest.

L鈥橴nion africaine a affirm茅 que les coups militaires ne sont pas l茅gitimes. Pourtant certains gouvernements africains se sont abstenus de condamner le coup d鈥櫭塼at de 2008 de Dadis Camara en Guin茅e. Certains dirigeants de la r茅gion ont estim茅 qu鈥檌l fallait lui donner du temps et voir la suite des 茅v茅nements. Cela ne s鈥檈st pas bien pass茅, comme l鈥檃 prouv茅 le massacre de septembre 2009.

Oui, mais les institutions d鈥橝frique ont officiellement condamn茅 le coup d鈥櫭塼at. La CEDEAO l鈥檃 d茅nonc茅, l鈥橴nion africaine aussi. Et la Guin茅e fait toujours l鈥檕bjet de sanctions. Tous les pays ont souscrit 脿 ces crit猫res et valeurs, mais leurs institutions ne sont pas suffisamment solides pour pr茅venir les coups d鈥櫭塼at.

Prenez l鈥檈xemple du Niger. Ce pays a souscrit 脿 ces normes et valeurs. Compte tenu de l鈥檋istoire du Niger, th茅芒tre de coups et de contrecoups d鈥櫭塼at violents avant 1999, mais stable depuis lors, le gouvernement de ce pays a 茅t茅 l鈥檜n des plus farouches partisans de l鈥檃doption de nouvelles r猫gles d茅mocratiques.听 Mais les institutions n鈥檕nt pas pu pr茅venir ce qui s鈥檈st pass茅 par la suite dans le pays.

Femmes 茅plor茅es apr猫s l鈥檌dentification du corps d鈥檜n proche tu茅 lors d鈥檜n massacre commis par l鈥檃rm茅e contre des protestataires en Guin茅e : la r茅forme de l鈥檃rm茅e guin茅enne est un 茅l茅ment essentiel de la transition politique du pays.

Photo: Reuters / Luc Gnago

En 2008 il y a eu un coup d鈥櫭塼at militaire en Mauritanie et l鈥橴A et la CEDEAO l鈥檕nt toutes deux condamn茅. Un an plus tard pourtant le g茅n茅ral qui a dirig茅 le putsch a organis茅 des 茅lections pr茅sidentielles qu鈥檌l a remport茅es. La plupart des observateurs africains et autres observateurs 茅trangers ont jug茅 les 茅lections transparentes, et la communaut茅 internationale a ent茅rin茅 ce processus. N鈥檈st-ce pas le signe qu鈥檌l suffit 脿 un putschiste de s鈥檃ccrocher co没te que co没te au pouvoir par le biais des 茅lections, pour avoir toutes les chances de s鈥檈n tirer?

Vous savez, l鈥檈rreur est de croire que l鈥檃dh茅sion aux r猫gles d茅mocratiques implique leur application syst茅matique. Je me souviens que tout le monde 脿 l鈥橭uest s鈥櫭﹖ait r茅joui au moment de l鈥櫭﹖ablissement du NEPAD, car ce programme, avec ses principes tr猫s ambitieux, correspondait aux valeurs tr猫s lib茅rales de l鈥橢urope. Mais un jour ils ont dit, attendez un peu, il nous faut traiter du cas du Zimbabwe. Ce n鈥檈st pas parce vous vous engagez 脿 茅tudier les questions de gouvernance, que vous serez forc茅ment pr锚ts 脿 affronter les premi猫res difficult茅s d猫s le lendemain.听

Ensuite, on a essay茅 de faire adopter le principe selon lequel le responsable d鈥檜n coup d鈥櫭塼at ne peut pas se pr茅senter aux 茅lections. Je connais tr猫s bien cette question. Quand j鈥櫭﹖ais secr茅taire g茅n茅ral adjoint aux affaires politiques de l鈥橭UA, nous avons eu une r茅union avec l鈥橭rgane central, qui s鈥檃pparentait au Conseil de paix et de s茅curit茅 茅tabli apr猫s 2003 par l鈥橴nion africaine, mais en moins efficace. 脌 l鈥檌ssue de la r茅union, une r茅solution a 茅t茅 adopt茅e stipulant que le responsable d鈥檜n coup d鈥櫭塼at n鈥櫭﹖ait pas 茅ligible. Mais c鈥櫭﹖ait juste une r茅solution, qui n鈥檃 jamais 茅t茅 incluse dans le document [du sommet] de 2000. On ne dispose donc d鈥檃ucune base juridique pour interdire 脿 qui que ce soit de se pr茅senter aux 茅lections.

En Guin茅e, ce ne sont que des consid茅rations politiques qui nous font dire que Dadis Camara ne peut pas se pr茅senter aux 茅lections. On ne dispose d鈥檃ucun argument juridique pour l鈥檈n emp锚cher. Nos arguments sont d鈥檕rdre moral et politique, et on s鈥檈n sert chaque fois que c鈥檈st possible. L鈥檃ppr茅ciation politique peut 锚tre diff茅rente d鈥檜n cas 脿 l鈥檃utre. On peut porter un jugement sur la situation en Mauritanie et un autre sur la situation en Guin茅e. En Mauritanie, s鈥檌l fait avaliser la situation par un processus 茅lectoral irr茅prochable, qui est ouvert et transparent, sous la surveillance d鈥檕bservateurs internationaux, qui sommes-nous pour l鈥檈n emp锚cher?

La p茅riode de transition politique que traverse actuellement la Guin茅e a donn茅 lieu 脿 des d茅bats quant 脿 la n茅cessit茅 de r茅former l鈥檃rm茅e et les autres services de s茅curit茅 du pays. Dans le reste de l鈥橝frique, les r茅formes concernant les services de s茅curit茅 ont 茅t茅 les plus profondes dans les pays sortant de la guerre, o霉 la pr茅sence des missions de maintien de la paix contribue 脿 acc茅l茅rer le processus. Mais dans un pays comme la Guin茅e, comment donner une impulsion politique en faveur d鈥檜ne telle r茅forme?

En r茅alit茅, ce sera plus facile en Guin茅e. Voici un pays o霉 il n鈥檡 a pas eu de conflit ouvert ni d鈥檕p茅rations de maintien de la paix, mais qui a connu des tensions graves et des incidents violents. Tout le monde, y compris les chefs de la junte, comprend bien que le probl猫me majeur de la Guin茅e est l鈥檃rm茅e et que les organes de d茅fense du pays doivent 锚tre r茅organis茅s et r茅form茅s.

Civil pass茅 脿 tabac par des soldats au Togo; de nombreux pays africains n鈥檕nt toujours pas d鈥檌nstitutions suffisamment solides pour d茅fendre la d茅mocratie et la participation citoyenne.

Photograph: Reuters / Finbarr O鈥橰eilly

La Guin茅e semble 锚tre l鈥檈xemple 茅vident d鈥檜n putsch militaire pur et simple suivi d鈥檜ne vaste r茅pression. Au Niger il y a eu un affrontement direct entre le pr茅sident d鈥檜n c么t茅, et la Cour constitutionnelle et l鈥橝ssembl茅e nationale de l鈥檃utre. Mais il y a d鈥檃utres cas qui sont plus flous. Dans certains pays, les partis majoritaires ont amend茅 la constitution pour modifier ou 茅liminer les limites des mandats pr茅sidentiels, permettant ainsi au pr茅sident en exercice de rester au pouvoir. Peut-on rem茅dier 脿 cette situation?

Tout cela est en suspens. En 2000, le Secr茅tariat de l鈥橭UA a recommand茅 l鈥檃doption par le sommet d鈥檜ne d茅claration sur la mani猫re de r茅agir aux changements anticonstitutionnels de gouvernement. Notre document s鈥檃ppuyait sur deux cas de figure. Le premier 茅tait la r茅action 脿 un coup d鈥櫭塼at commis par un soldat venu de l鈥檈xt茅rieur, qui chasse le responsable en place et d茅clare : 鈥� C鈥檈st moi d茅sormais le responsable鈥�. L鈥檃utre coup d鈥櫭塼at 茅tait le fait de forces int茅rieures, qui, par leurs activit茅s, fragilisent la constitution et emp锚chent le fonctionnement d茅mocratique des institutions. Malheureusement, cette partie du document n鈥檃 pas 茅t茅 approuv茅e en 2000 au sommet de Lom茅.

Alors nous, au Secr茅tariat, avons dit : Bon, dans ce cas, essayons de progresser sur un seul cas de figure. A cette fin, il faut renforcer la confiance entre les 脡tats membres, on ne peut pas tout leur demander, ils refuseront de nous suivre. Il faut donc les rassurer qu鈥檌ls peuvent se d茅brouiller. Malheureusement, cet effort ne s鈥檈st pas maintenu apr猫s 2003. Les arguments juridiques de l鈥橴nion africaine sont limit茅s. La CEDEAO, elle, en a quelques-uns. Le Protocole sur la bonne gouvernance de la CEDEAO condamne en effet toute tentative de modification constitutionnelle qui n鈥檈st pas consensuelle. Tel a 茅t茅 le cas pour le Niger. On doit donc pers茅v茅rer. Nous sommes anim茅s de la volont茅 de mettre en pratique les nouvelles valeurs qui nous permettront de progresser dans cette voie.

L鈥橴A, la CEDEAO et d鈥檃utres institutions africaines sont acquises 脿 la d茅mocratie. Mais la paix et la stabilit茅 de certains pays du continent sont gravement menac茅es. Certains affirment qu鈥檌l faudrait privil茅gier le r茅tablissement ou le maintien de la paix, que s鈥檌l y a une guerre, rien n鈥檈st possible. Ce point de vue est-il fond茅?

Tout 脿 fait. L鈥橝frique est confront茅e 脿 de nombreux dilemmes. Elle veut la paix, elle veut le d茅veloppement, elle veut aussi la d茅mocratie et la justice. Parfois ces principes sont contradictoires. Si 脿 un moment donn茅 il y a un choix 脿 faire, l鈥橝frique se rangera toujours du c么t茅 de la paix. La paix et la stabilit茅 priment toujours sur le reste. Non pas parce que le reste ne compte pas, mais parce qu鈥檌l n鈥檡 a pas d鈥檃utre solution. Les Africains veulent pouvoir se nourrir, mais pour cela il faut 锚tre s没r de survivre et de vivre. Si on vous offre le d茅veloppement mais qu鈥檕n vous enl猫ve la vie, 脿 quoi cela sert-il?

Mais une fois la paix r茅tablie, quelles sont les priorit茅s 脿 suivre: la stabilit茅 politique, le redressement 茅conomique, la r茅forme sociale? S鈥檃git-il d鈥檕bjectifs s茅par茅s, ou vont-ils de pair?

Ils vont toujours de pair. Il est difficile de dire qu鈥檌l faut faire ceci plut么t que cela. Mais faire ceci sans cela n鈥檈st pas facile non plus. Il sera tr猫s difficile d鈥檈ntreprendre des r茅formes un jour pour avoir un coup d鈥櫭塼at le lendemain. Des conditions politiques propices sont de nature 脿 favoriser la recherche de v茅ritables solutions aux probl猫mes de d茅veloppement 茅conomique, mais en arriver l脿 est la t芒che la plus difficile apr猫s le r茅tablissement de la paix. A l鈥橴nion africaine, on s鈥檈st d茅men茅 pour pr茅venir les conflits, ce qui n鈥檈st pas 茅vident, ou pour les g茅rer. Au moins, pour une fois, on voit l鈥橝frique comme un continent dispos茅 脿 r茅gler ses propres probl猫mes.

Mais restons prudents. La paix en elle-m锚me n鈥檈st pas le principal probl猫me. C鈥檈st la gouvernance, la gouvernance politique et 茅conomique. La mise en place d鈥檕rganismes de gouvernance 茅conomique passe par la stabilit茅 et pas forc茅ment la d茅mocratie. M锚me dans les pays qui ne sont pas d茅mocratiques, tant qu鈥檌l y a de la stabilit茅, les affaires marchent. La stabilit茅 de longue dur茅e repose sur la d茅mocratie.

Nombreux sont ceux qui soulignent l鈥檌mportance de l鈥櫭﹎ancipation des femmes. Certains pays comme le Lib茅ria ont fait d鈥櫭﹏ormes progr猫s sur le plan politique. Pourtant les progr猫s sur le plan social semblent plus lents. Qu鈥檈n pensez-vous?

L鈥櫭﹎ancipation des peuples d鈥橝frique est un probl猫me global. Il s鈥檃git de donner 脿 tout le monde, y compris les femmes, les moyens de changer les choses. Les femmes ont 茅t茅 marginalis茅es d茅lib茅r茅ment. D鈥檃utres l鈥檕nt 茅t茅 茅galement, mais pas autant que les femmes. Il s鈥檃git donc d鈥檜n probl猫me qui concerne tout le monde.

Au d茅but, apr猫s l鈥檌nd茅pendance, on pensait en Afrique que l鈥櫭塼at devait tout faire. A pr茅sent, ce n鈥檈st plus le cas. Les Africains ont compris qu鈥檌l y avait des limites 脿 ce que l鈥櫭塼at pouvait faire, qu鈥檌l leur appartenait en fin de compte de r茅aliser les v茅ritables changements.

Les femmes ont 茅t茅 r茅duites au silence dans leurs propres pays. Elles constituent un 茅norme r茅servoir de talent et d鈥檌magination, et une force pour la paix. Permettre aux femmes africaines de donner libre cours 脿 leurs 茅nergies est l鈥檜n des principaux aspects des efforts d鈥檃m茅lioration des conditions sociales sur le continent.

Le rapport du BNUAO 茅voque d鈥檃utres probl猫mes 茅mergents comme le trafic de drogues et le terrorisme. Traiter de ces probl猫mes ne revient-il pas 脿 s鈥檃ttaquer aux m锚mes 鈥渃auses profondes鈥� qui ont 茅t茅 identifi茅es comme facteurs de conflits sociaux?

Tout 脿 fait. 脟a ram猫ne forc茅ment aux causes profondes du听 probl猫me : la pauvret茅, la gouvernance. Les maigres ressources 脿 notre disposition ne sont pas g茅r茅es et administr茅es convenablement. La gouvernance, politique et 茅conomique, est le v茅ritable obstacle 脿 la paix et 脿 la stabilit茅, car les gens ont besoin de sentir que le pouvoir comme les ressources sont 茅quitablement partag茅s.