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Economies africaines en 2024: optimisme modéré dans un environnement international difficile

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Economies africaines en 2024: optimisme modéré dans un environnement international difficile

La croissance économique du continent devrait atteindre 3,5 %.
Franck Kuwonu
Afrique Renouveau: 
4 Janvier 2024
Betty Mtewele, vendeuse au marché.
UN Women/Daniel Donald
Betty Mtehemu, vice-présidente du secteur des vêtements en tissu et présidente de l'Union des femmes au marché Mchikichini de Dar es Salaam.

Les économies africaines devraient enregistrer des gains économiques modérés au cours de la nouvelle année, dans un contexte marqué par de nombreux défis nationaux et internationaux.

Selon le rapport des Nations Unies sur la Situation et les perspectives de l'économie mondiale (WESP) 2024, la croissance économique du continent devrait s'accélérer légèrement, avec un PIB moyen qui pourrait atteindre 3,5 pour cent.
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Cependant, les questions de viabilité de la dette, les pressions fiscales et le changement climatique sont autant d'incertitudes.
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La croissance prévue de 3,5 % est une légère augmentation par rapport aux 3,3 % de 2023.
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Les principales économies régionales, comme celle de l'Égypte, devraient ralentir à 3,4 %, contre 4,2 % l'année précédente, principalement en raison de la pénurie de devises qui pourrait affaiblir la capacité d'importation et la demande intérieure.
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En Afrique du Sud, la crise énergétique persistante a limité la croissance à seulement 0,5 % en 2023, et aucun changement significatif n'est attendu en 2024.
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Au Nigéria, les perspectives de croissance du pays indiquent une hausse modérée, en grande partie due aux réformes du gouvernement dans le secteur pétrolier. La croissance devrait s'élever à 3,1 %.

Le fardeau de la dette

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Les niveaux élevés d'endettement sont l'un des principaux défis auxquels les économies africaines devront faire face à l'avenir, selon le rapport.
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La Zambie, par exemple, doit composer avec un ratio dette/PIB qui a grimpé à plus de 70 % au cours des dernières années.
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Pourtant, le pays n'est pas le seul : "Dix-huit pays d'Afrique ont enregistré un ratio dette/PIB supérieur à 70 % en 2023, et nombre d'entre eux sont en situation de surendettement", a déclaré le Département des affaires économiques et sociales des Nations unies ("DESA") dans un communiqué de presse accompagnant le rapport.
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La santé financière du Ghana est également préoccupante, un cinquième de ses recettes fiscales étant consacré au service de la dette.Ìý
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Ces cas ne sont pas des anomalies, mais plutôt des représentations frappantes du dilemme de la dette auquel sont confrontées de nombreuses nations africaines.
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Projection budgétaire et inflation

Le rapport souligne que la stabilité fiscale reste difficile à atteindre et que de nombreux pays peinent à augmenter leurs recettes fiscales, indispensables à la viabilité de l'économie.
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Les réformes des subventions énergétiques dans des pays comme le Nigeria et l'Angola reflètent les tentatives de rééquilibrage des politiques fiscales dans un contexte de réalités économiques pressantes.
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Dans le même temps, les pressions inflationnistes sont généralisées, des pays comme le Nigeria et l'Égypte connaissant de fortes hausses des prix des denrées alimentaires.
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En réponse, les banques centrales du continent ont resserré leurs politiques monétaires, tentant de stabiliser les monnaies et de freiner l'inflation.
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Cependant, l'efficacité de ces mesures face aux turbulences économiques mondiales reste une question cruciale.

Changement climatique

Le changement climatique continue d'être un catalyseur imprévisible, ayant un impact significatif sur les économies dépendantes de l'agriculture. La Corne de l'Afrique, frappée à plusieurs reprises par des sécheresses exacerbées par le changement climatique d'origine humaine, est confrontée à des menaces permanentes pour la sécurité alimentaire et la stabilité économique.
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La vulnérabilité de l'Afrique australe a été mise à nu par le cyclone Freddy en mars 2023, dont les pertes se chiffrent en centaines de millions.
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Ces incidents soulignent le besoin urgent de stratégies de résilience climatique.
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Commerce

Le ralentissement mondial du commerce a également ralenti la croissance économique en Afrique. En effet, la demande des principaux pays qui absorbent les exportations africaines est moins forte et les prix des matières premières et des biens vendus par le continent ont cessé de grimper.
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Bien que le commerce intra-africain global reste relativement faible à l'échelle du continent (moins de 15 %), cette tendance générale masque des variations régionales.
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L'Afrique de l'Est et l'Afrique australe se distinguent notamment par leurs niveaux relativement plus élevés d'échanges intra-régionaux, les exportations intra-africaines correspondant à près de 30 % des exportations globales de ces sous-régions. Ces régions contrastent avec d'autres parties du continent, où le commerce est davantage orienté vers l'extérieur.
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La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) est une initiative centrale destinée à résoudre ces problèmes de commerce intra-africain. Son objectif est de renforcer l'intégration économique et d'accroître les flux commerciaux sur le continent en créant un marché unique pour les biens et les services.
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Pour autant, malgré son potentiel, l'impact réel de la ZLECAf a été limité jusqu'à présent, remarque le rapport.

Le rapport sur la situation et les perspectives de l'économie mondiale pour 2024 est produit par le Département des affaires économiques et sociales de l'ONU en partenariat avec les cinq commissions régionales de l'ONU, la CNUCED, l'UN-OHRLLS et l'OMT. Il présente les perspectives économiques mondiales pour 2024 et 2025, ainsi que les prévisions de croissance régionale pour les économies développées et en développement, ainsi que pour les économies en transition.

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Le rapport complet est disponible à l'adresse suivante :

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