Les 14 et 15?Novembre, les experts?se sont r¨¦unis pour?aborder les?crises de mortalit¨¦ associ¨¦es ¨¤ la violence, aux catastrophes naturelles, ¨¤ la famine et?au fardeau croissant des maladies non transmissibles?(MNT).?L'objectif principal de?la r¨¦union ¨¦tait d'examiner la situation actuelle en ce qui concerne la reconnaissance?et la compr¨¦hension des?crises?qui provoquent?des hausses significatives?de la mortalit¨¦, et?de discuter de?la mani¨¨re dont?les connaissances actuelles?sur cette question?pourraient aider ¨¤?la pr¨¦paration des?estimations de mortalit¨¦.

Organis¨¦e par la?Division de la population?du?DAES,?le th¨¨me?de la r¨¦union ¨¦tait?: ?Crises de mortalit¨¦:?conflits, violence,?famine,?catastrophes naturelles,?et fardeau croissant des?maladies non transmissibles?.?La r¨¦union a rassembl¨¦?des universitaires de plusieurs institutions parmi lesquelles la Mailman School?of Public Health de l'Universit¨¦ de Columbia, la Harvard School of Public Health, la London School of Hygiene and Tropical Medicine, la?London School of Economics,?l'Universit¨¦ John Hopkins,?l'International Rescue Committee,?le Centre am¨¦ricain pour le contr?le et la pr¨¦vention des maladies et l'Organisation?Mondiale de la Sant¨¦.

Les d¨¦fis?li¨¦s ¨¤ la collecte de?donn¨¦es fiables provenant?des zones?en conflit?et ¨¤ la mesure de la mortalit¨¦?ont ¨¦t¨¦ abord¨¦s?par le professeur?Greenough?de la Harvard School?of Public Health.?Le Professeur?Roberts de?l'Universit¨¦ de Columbia? a insist¨¦ sur la mortalit¨¦?caus¨¦e par le conflit en Irak.?M.?Brunborg?du Bureau central de statistique de Norv¨¨ge a pr¨¦sent¨¦?le travail effectu¨¦?par les statisticiens?travaillant pour le?Tribunal p¨¦nal international pour?l'ex-Yougoslavie?pour soutenir les procureurs?dans leurs efforts pour prouver?la perp¨¦tration de g¨¦nocide.?Le Professeur Dyson?de la London School?of Economics?a parl¨¦ de l¡¯effet?des famines?en soulignant qu¡¯elles ont?non seulement eu un effet?sur ??la mortalit¨¦, mais ont ¨¦galement influenc¨¦ l¡¯importante baisse?du nombre de naissances.

M. Mathers?de l'OMS?a pr¨¦sent¨¦ un examen?des approches?que l'OMS?suit?pour int¨¦grer?les estimations de?la surmortalit¨¦?associ¨¦e ¨¤?diff¨¦rentes crises?dans son estimation de la mortalit¨¦?globale.?M. Pedersen, directeur de recherche?de la FAFO, Norv¨¨ge, a examin¨¦ les?forces et les limites?des m¨¦thodes pr¨¦sent¨¦es.

Les pr¨¦sentations?ont ¨¦t¨¦ suivies par?une s¨¦ance de brainstorming?centr¨¦e?sur ??les questions m¨¦thodologiques. Le but ¨¦tait?d'identifier les meilleures?pratiques, et de d¨¦cider?si l'utilisation?d'une approche harmonis¨¦e ¨¦tait possible?lorsque les types?de crises?¨¦taient si?vari¨¦s, lorsque leur?impact diff¨¦rait?sensiblement?non seulement entre pays?mais aussi au sein?des populations nationales,?et lorsque la nature?et la qualit¨¦ des?donn¨¦es disponibles ¨¦taient ¨¦galement?si diff¨¦rentes.

Le principal r¨¦sultat de?la session de brainstorming?a ¨¦t¨¦?qu¡¯un travail approfondi?¨¦tait n¨¦cessaire pour?¨¦valuer les points forts?des approches pr¨¦sent¨¦es?et r¨¦duire?leurs limites. Une approche harmonis¨¦e?n'¨¦tait donc pas encore?une possibilit¨¦.

La?r¨¦union a ¨¦galement port¨¦?sur les tendances?de la mortalit¨¦ par?les maladies non transmissibles?et?sur les facteurs de risque?majeurs li¨¦s aux?maladies non transmissibles.?M. Mathers?a pr¨¦sent¨¦ les?estimations actuellement disponibles?sur les tendances?des principales?maladies non transmissibles?et la m¨¦thodologie utilis¨¦e?pour ¨¦valuer le risque attribuable ¨¤?diff¨¦rentes causes de?mortalit¨¦.

Diff¨¦rentes pr¨¦sentations ont eu lieu,?sur l'impact du?tabagisme?sur les tendances?de la mortalit¨¦?et les ¨¦carts?entre sexes?dans les pays d¨¦velopp¨¦s, sur les effets?du poids corporel sur la survie, et?sur ??l'impact de?la consommation d'alcool.?Des pr¨¦sentations sp¨¦ciales?sur l'augmentation?du poids corporel et?son impact sur?la pr¨¦valence des maladies?en Chine?et dans diff¨¦rents pays d'Am¨¦rique latine et?les Cara?bes ont ¨¦galement suivi.

Une des principales conclusions?a ¨¦t¨¦ que la?pr¨¦valence du tabagisme?explique l'augmentation?relativement lente de?l'esp¨¦rance de vie?qui a pr¨¦valu?aux ?tats-Unis?par rapport ¨¤ d¡¯autres?pays europ¨¦ens, et?que l'augmentation de?la consommation de cigarette?chez les femmes aux ?tats-Unis?explique les diff¨¦rences?¨¤ la baisse de l¡¯esp¨¦rance de vie entre les hommes et?les femmes ¨¤ 50 ans.

La?pr¨¦valence du tabagisme?est ¨¦galement?la principale cause?des diff¨¦rences?dans les tendances de?la mortalit¨¦?par sexe?apr¨¨s 50 ans?parmi les pays europ¨¦ens.?Aux ?tats-Unis,?le r¨¦cent succ¨¨s?dans la r¨¦duction de?la consommation de cigarette?est cens¨¦ am¨¦liorer?les chances de survie?des personnes de plus?de 50 ans dans?les prochaines d¨¦cennies.

En ce qui concerne?le poids corporel, les donn¨¦es pr¨¦sent¨¦es?ont montr¨¦ que?l'ob¨¦sit¨¦ ¨¦tait associ¨¦e ¨¤ une?pr¨¦valence plus ¨¦lev¨¦e de?maladies non transmissibles, notamment le diab¨¨te.?La preuve a ¨¦galement?¨¦t¨¦ faite qu¡¯une mortalit¨¦?¨¦lev¨¦e?¨¦tait associ¨¦e ¨¤ une insuffisance pond¨¦rale.?Les?plus bas niveaux de?risque de?maladie et de d¨¦c¨¨s?ont ¨¦t¨¦ trouv¨¦s parmi?les personnes en surpoids, c'est-¨¤-dire la cat¨¦gorie?de personnes ayant un?indice de masse corporelle?dans la cat¨¦gorie?juste au-dessus?de ce qui est consid¨¦r¨¦ comme normal.

Ces r¨¦sultats?sugg¨¨rent?plus d¡¯incertitudes par rapport ¨¤ l'effet sur la mortalit¨¦?future?de l'augmentation des niveaux de?masse corporelle?dans les pays en?d¨¦veloppement qu¡¯il n¡¯y en a ¨¤ d¨¦terminer?l'effet?n¨¦faste sur?la survie de l¡¯augmentation de la?proportion de fumeurs dans les pays?¨¤ revenu moyen.