18 avril 2013

La r¨¦gion Danube-mer M¨¦diterran¨¦e-mer Noire est d¨¦finie en termes de macrosyst¨¨mes comprenant la dynamique de l¡¯eau et de la faune, les pressions anthropog¨¦niques, les mod¨¨les socio-¨¦conomiques ainsi que les transports et les fili¨¨res industrielles.

En termes de dynamique de l¡¯eau, le Danube, avec un d¨¦bit moyen d ¡¯environ 200 km3?? par an et un bassin estim¨¦ ¨¤ 805 000 km2, constitue une part importante de l¡¯apport en eau douce dans la mer Noire. Par ailleurs, la mer Noire d¨¦verse de l¡¯eau de mer dans l¡¯est du bassin de la M¨¦diterran¨¦e par le d¨¦troit du Bosphore, qui relie la mer Noire ¨¤ la mer de Marmara (qui est reli¨¦e par les Dardanelles ¨¤ la mer ?g¨¦e et donc ¨¤ la mer M¨¦diterran¨¦e). Le d¨¦bit pluriannuel moyen en surface est de 600 km3 par an et le d¨¦bit pluriannuel moyen en profondeur est de 300 km3 par an.

La disponibilit¨¦ et la qualit¨¦ des ressources en eau dans les r¨¦gions c?ti¨¨res de la vall¨¦e du Danube sont un facteur important pour le d¨¦veloppement durable. La gestion et la pollution de l¡¯eau font l¡¯objet de nombreux d¨¦bats dans la r¨¦gion transfrontali¨¨re et sont parfois sources de conflits politiques, comme dans la r¨¦gion du Moyen-Orient. Selon les simulations r¨¦alis¨¦es par le Groupe d¡¯experts intergouvernemental sur l¡¯¨¦volution du climat des Nations Unies (GIEC), on estime que dans les d¨¦cennies ¨¤ venir les changements climatiques auront un impact sur l¡¯¨¦puisement des ressources en eau pouvant atteindre 40 %.

L¡¯hydrodynamique au sein du syst¨¨me global d¨¦crit est aussi li¨¦e aux ressources d¡¯¨¦nergie renouvelable. Le Danube poss¨¨de un grand potentiel hydro¨¦nerg¨¦tique et est un facteur fondamental pour les ressources en biomasse. Dans les cas de la mer Noire et de la mer M¨¦diterran¨¦e, on observe une r¨¦duction g¨¦n¨¦ralis¨¦e du niveau des ¨¦nergies marines, notamment le vent, les vagues, les mar¨¦es et les courants. Au sein du syst¨¨me global d¨¦fini, il y a des r¨¦gions o¨´ les ressources d¡¯¨¦nergie renouvelable sont fragilis¨¦es par l¡¯¨¦rosion, comme sur la c?te ouest de la mer Noire et dans les ?les de la mer Maramara et de la mer ?g¨¦e.

La nature diverse de la g¨¦ographie r¨¦gionale et les multiples effets du changement climatique repr¨¦sentent un d¨¦fi particulier pour la surveillance et la gestion des changements climatiques aux niveaux r¨¦gional et local. La caract¨¦ristique la plus courante dans la r¨¦gion de la mer Noire est la hausse g¨¦n¨¦ralis¨¦e des temp¨¦ratures en ¨¦t¨¦ avec des cons¨¦quences dans le d¨¦bit des affluents et la d¨¦sertification des sols le long des c?tes. En M¨¦diterran¨¦e, les temp¨¦ratures moyennes ont augment¨¦ de 2¡ã C et les precipitations ont diminu¨¦ de 20 % environ au cours des 40 derni¨¨res ann¨¦es. L¡¯eau est une ressource limit¨¦e dans le bassin de la M¨¦diterran¨¦e o¨´ sa demande a doubl¨¦ au cours des 50 derni¨¨res ann¨¦es (280 km3/an en 2007), l¡¯agriculture ¨¦tant la principale source de consommation d¡¯eau (64 %). On estime que les pertes, les fuites et le gaspillage repr¨¦sentent 40 % de la demande totale en eau, en particuli¨¨rement dans le secteur agricole.

En termes de dynamique de la faune, il existe un ¨¦change continu entre l¡¯ichthyoplancton ou le phytoplancton parmi les syst¨¨mes Danube-mer M¨¦diterran¨¦e-mer Noire. Alors que les esturgeons vivent dans la mer Noire, ils migrent en amont du Danube pour pondre. En m¨ºme temps, des esp¨¨ces ¨¦trang¨¨res sont continuellement introduites dans le Danube, la mer Noire et la mer M¨¦diterran¨¦e par les navires. Certains de ces esp¨¨ces se nourrissent de la faune locale, en particulier des ?ufs de poisson, des larves et des alevins ou rivalisent avec les organismes indig¨¨nes pour la nourriture et l¡¯espace.

Le troisi¨¨me niveau de connectivit¨¦ concerne les pressions anthropog¨¦niques li¨¦es principalement ¨¤ la dynamique des polluants. La circulation des polluants est directement li¨¦e ¨¤ la circulation de l¡¯eau, du Danube et des autres affluents de la mer Noire, comme les fleuves ukrainiens Dnieper, Bug et Dniestr, ¨¤ la mer Noire puis ¨¤ la mer M¨¦diterran¨¦e.

En plus des fleuves, les sources de pollution comprennent les eaux us¨¦es, comme les sources de pollution ponctuelles et diffuses, les eaux de ruissellement, les d¨¦p?ts atmosph¨¦riques et les rejets intentionnels et accidentels des navires. De nombreuses municipalit¨¦s et industries c?ti¨¨res rejettent leurs eaux us¨¦es dans la mer Noire sans qu¡¯elles n¡¯aient ¨¦t¨¦ trait¨¦es de mani¨¨re ad¨¦quate ¨¤ cause d¡¯une infrastructure moins d¨¦velopp¨¦e que dans la r¨¦gion m¨¦diterran¨¦enne. Selon les statistiques ¨¦tablies en 1990, le volume total d¡¯eaux us¨¦es a atteint plus de 570 millions de m3 par an.

La quantit¨¦ de contaminants rejet¨¦e dans la mer ainsi que leur biod¨¦gradabilit¨¦, leur persistance et leur toxicit¨¦ pour les organismes aquatiques d¨¦pendent de l¡¯importance de la population et de l¡¯industrialisation dans le basssin hydrographique ainsi que du niveau de leur traitement et de leur contr?le dans les eaux us¨¦es. La mer Noire et la Mer d¡¯Azov ayant non seulement les plus grands bassins des mers d¡¯Europe, mais aussi la population la plus importante, le niveau de contamination est plus ¨¦lev¨¦ que dans les autres mers.

L¡¯eutrophisation marine est une cons¨¦quence directe de la pollution. Dans la mer Noire, l¡¯augmentation des apports en nutriments d¨¦rivant de l¡¯agriculture, de l¡¯industrie et des ¨¦tablissements urbains et charri¨¦s par les fleuves ukrainiens Danube (50 %), Dniester et Bug le long de la c?te nord-ouest et les fleuves turcs le long de la c?te sud (50 %), a modifi¨¦ la structure et le fonctionnement des ¨¦cosyst¨¨mes : une intensification des inflorescences de phytoplancton; une diminution de la profondeur de la couche euphotique; une perte massive des macrophytes (plantes aquatiques) vivant en eau peu profonde, un ¨¦l¨¦ment important de la biodiversit¨¦ du syst¨¨me et une ressource ¨¦conomique majeure, qui sont exploit¨¦es commercialement; des modifications profondes de la base de la cha?ne alimentaire marine caus¨¦e par les inflorescences d¡¯algues monosp¨¦cifiques; l¡¯hypoxie g¨¦n¨¦ralis¨¦e; l¡¯introduction d¡¯esp¨¨ces ¨¦trang¨¨res par les navires qui sillonnent la mer Noire, se nourrissant des animaux locaux ou entrant en comp¨¦tition avec les esp¨¨ces indig¨¨nes pour la nourriture et l¡¯espace; une r¨¦duction tr¨¨s importante de la biodiversit¨¦ avec des cons¨¦quences socio-¨¦conomiques graves (de 26 esp¨¨ces de poissons ayant une grande importance ¨¦conomique dans les ann¨¦es 1960 ¨¤ 5 aujourd¡¯hui); la fermeture de grandes p¨ºcheries et de l¡¯industrie de transformation des produits de la p¨ºche qui y est li¨¦e, ainsi qu¡¯une baisse du tourisme. Dans la r¨¦gion m¨¦diterran¨¦enne, il faudrait r¨¦duire l¡¯eutrophisation li¨¦e aux apports de substances nutritives, bien que ce ph¨¦nom¨¨ne reste cantonn¨¦ ¨¤ des secteurs comme le nord de l¡¯Adriatique, le golfe du Lion et le delta du Nil.

Le temps de r¨¦tention ou de renouvellement a un effet direct sur la mani¨¨re dont les contaminants sont retenus ou accumul¨¦s dans l¡¯¨¦cosyst¨¨me marin. Par exemple, le temps de r¨¦tention est de 0,1 ¨¤ 3,9 ans dans la mer du Nord, de 30 ans dans la mer Baltique, d¡¯environ 80 ans dans la mer M¨¦diterran¨¦e et jusqu¡¯¨¤ 140 ans dans la mer Noire.

La mer Noire et la mer M¨¦diterran¨¦e ont cr¨¦¨¦ une profonde interd¨¦pendance ¨¦conomique. Deux des civilisations m¨¦diterran¨¦ennes les plus remarquables de l¡¯Antiquit¨¦, les civilisations grecque et romaine, ont pouss¨¦ leur expansion jusqu¡¯¨¤ la mer Noire et au sud jusqu¡¯¨¤ la mer Rouge. Ils ont fond¨¦ des colonies et contribu¨¦ significativement au d¨¦veloppement ¨¦conomique de la r¨¦gion. En plus de ce d¨¦veloppement, les ¨¦changes entre populations ont donn¨¦ lieu ¨¤ des changements culturels et au d¨¦veloppement de croyances et de mythes communs. Les civilisations grecque et romaine ¨¦taient les plus connues, mais, dans l¡¯Antiquit¨¦ et au Moyen-?ge, de nombreuses autres civilisations ont ¨¦tabli des liens par ces trois voies d¡¯eau. Aujourd¡¯hui, la navigation maritime et la navigation int¨¦rieure entre les divers ports de la M¨¦diterran¨¦e, de la mer Noire et du Danube sont un secteur bien ¨¦tabli avec des paquebots et un trafic intermodal.

L¡¯¨¦conomie des pays riverains d¨¦pend consid¨¦rablement des activit¨¦s maritimes. Le tourisme, les transports, les p¨ºcheries, l¡¯aquaculture et la mariculture sont des secteurs importants, contribuant, dans certains cas, ¨¤ plus de 20 % au produit national brut. Il faut de toute urgence d¨¦velopper des connaissances scientifiques solides pour assurer le d¨¦veloppement durable et la protection de l¡¯environnement dans la phase du changement climatique, en particulier pour ¨¦valuer l¡¯¨¦tat de l¡¯environnement de mani¨¨re coh¨¦rente et globale afin de soutenir l¡¯¨¦cosyst¨¨me.

Le R¨¦seau des universit¨¦s de la mer Noire (BSUN) a ¨¦t¨¦ cr¨¦¨¦ sur la recommandation de l¡¯Assembl¨¦e parlementaire de la Coop¨¦ration ¨¦conomique de la mer Noire (AP¨CCEMN) et la Commission des affaires culturelles, ¨¦ducatives et sociales durant la session qui s¡¯est tenue ¨¤ Bucarest en ao?t 1997. Suite aux recommandations de l¡¯AP-CEM, ce r¨¦seau a ¨¦t¨¦ ¨¦tabli en 1998 ¨¤ Constantza, en Roumanie, lors de la deuxi¨¨me Conf¨¦rence des recteurs de la r¨¦gion de la mer Noire. L¡¯id¨¦e du r¨¦seau a ¨¦t¨¦ accueillie favorablement par la communaut¨¦ universitaire de la r¨¦gion et a ¨¦t¨¦ d¨¦velopp¨¦e par plus de 118 universit¨¦s de 12 pays membres de la Coop¨¦ration ¨¦conomique de la mer Noire (CEMN) : l¡¯Albanie, l¡¯Arm¨¦nie, l¡¯Azerba?djan, la Bulgarie, la F¨¦d¨¦ration de Russie, la Georgie, la Gr¨¨ce, la Moldova, la Roumanie, la Serbie, la Turquie et l¡¯Ukraine.

Le BSUN a ainsi mis en place une structure de coop¨¦ration encourageant l¡¯initiation des ¨¦tudiants et la mobilit¨¦ du personnel universitaire, l¡¯organisation de r¨¦unions scientifiques, d¡¯universit¨¦s d¡¯¨¦t¨¦ et d¡¯ateliers dans diff¨¦rents domaines. Afin de concentrer ses efforts, ses activit¨¦s ont ¨¦t¨¦ structur¨¦es sur des programmes de plans-cadres d¡¯une dur¨¦e de deux ans qui ont ¨¦t¨¦ propos¨¦s et mis en ?uvre par chaque pr¨¦sidence.

Le BSUN poss¨¨de le statut de Partenaire de dialogue sectoriel aupr¨¨s de la CEMN et travaille en ¨¦troite collaboration avec l¡¯AC-CEM, est membre de l¡¯Association des universit¨¦s europ¨¦ennes et un membre fondateur de l¡¯Impact universitaire des Nations Unies (UNAI).

Il a sign¨¦ des accords de coop¨¦ration avec l¡¯Association des universit¨¦s eurasiennes, coordonn¨¦e par l ¡¯Universit¨¦ d¡¯?tat de Moscou Lomonosov, avec l¡¯Association des universit¨¦s de la mer Caspienne, le Programme de coop¨¦ration de la mer Baltique et le R¨¦seau M¨¦diterran¨¦en des ?coles d¡¯ing¨¦nieurs. Par ailleurs, il a sign¨¦ un accord de coop¨¦ration avec Hewlett Packard en Roumanie dans le domaine de l¡¯informatique haute performance et l¡¯informatique en nuage et l¡¯ENEA, avec l¡¯Agence nationale italienne pour les nouvelles technologies, l¡¯¨¦nergie et le d¨¦veloppement ¨¦conomique durable en mati¨¨re de coop¨¦ration dans le d¨¦veloppement d¡¯activit¨¦s communes dans le domaine de l¡¯¨¦conomie verte, le d¨¦veloppement durable et les sources d¡¯¨¦nergie renouvelables.

Les activit¨¦s prioritaires du r¨¦seau sont approuv¨¦es lors de l¡¯Assembl¨¦e g¨¦n¨¦rale de la Conf¨¦rence des recteurs de la r¨¦gion mer Noire/BSUN. La derni¨¨re s¨¦ance de la Conf¨¦rence s¡¯est tenue lors du Congr¨¨s du BSUN 2012 qui a ¨¦t¨¦ organis¨¦ ¨¤ Tirana, en Albanie, du 16 au 19 mai 2012, en tant que Forum sur la coop¨¦ration des universit¨¦s pour la paix et le bien-¨ºtre dans les r¨¦gions de la M¨¦diterran¨¦e et de la mer Noire. Ce Forum, organis¨¦ par le BSUN en coop¨¦ration avec le R¨¦seau m¨¦diterran¨¦en des ?coles d¡¯ing¨¦nieurs, la Communaut¨¦ des Universit¨¦s m¨¦diterran¨¦ennes et l¡¯UNAI, a r¨¦uni des recteurs, des hauts responsables universitaires et des d¨¦cideurs dans les domaines de l¡¯enseignement sup¨¦rieur, de la recherche scientifique et du transfert des technologies, ainsi que des universitaires int¨¦ress¨¦s ¨¤ la participation active des universit¨¦s ¨¤ la reconstruction d¡¯une paix et d ¡¯un bien-¨ºtre durables dans la r¨¦gion.

Durant le Forum, il a ¨¦t¨¦ d¨¦cid¨¦ que le BSUN se concentrera sur les projets consacr¨¦s ¨¤ la gestion des ressources durables, en proposant, notamment, des cours d¡¯¨¦tudes sup¨¦rieures sur le d¨¦veloppement durable et la gouvernance, ainsi qu¡¯¨¤ la cr¨¦ation du Centre international d¡¯¨¦tudes avanc¨¦es sur le Danube ? delta du Danube-mer Noire ?.

?TUDE DE CAS : L¡¯UNIVERSIT? DE BELGRADE

La chaire d¡¯ing¨¦nierie hydraulique et environnementale ¨¤ l¡¯Universit¨¦ de Belgrade a ¨¦t¨¦ cr¨¦¨¦e il y a 125 ans. Les ann¨¦es de coop¨¦ration avec les projets de recherche et d¡¯¨¦ducation de l¡¯Organisation des Nations Unies pour l¡¯¨¦ducation, la science et la culture (UNESCO) ont amen¨¦ ¨¤ la cr¨¦ation du Centre international de recherche et de formation pour le drainage urbain (IRTCUD), qui est actif dans le domaine de l¡¯eau depuis 1987. Ces centres lies ¨¤ l¡¯eau, cr¨¦¨¦s sous l¡¯¨¦gide de l¡¯UNESCO, ont ¨¦troitement coop¨¦r¨¦ avec les organisations, les programmes et les organismes de l¡¯ONU ainsi qu¡¯avec des institutions professionnelles comme l¡¯Association internationale d¡¯ing¨¦nierie pour l¡¯hydro-environnement, l¡¯Association internationale de recherche et de lutte contre la pollution de l¡¯eau, l¡¯Association internationale des sciences hydrologiques, l¡¯Organisation m¨¦t¨¦orologique mondiale et des universit¨¦s et des instituts de recherche du monde entier.

R¨¦cemment, l¡¯IRTCUD a ¨¦tendu ses activit¨¦s au-del¨¤ du drainage urbain pour inclure des travaux sur la gestion int¨¦gr¨¦e des eaux urbaines. Ces activit¨¦s ont ¨¦t¨¦ mises en ?uvre par le biais du r¨¦seau des centres r¨¦gionaux de l¡¯IRTCUD et le r¨¦seau des Centres sur les eaux urbaines (CUW) qui vient d¡¯¨ºtre cr¨¦¨¦. Le principal domaine des activit¨¦s du syst¨¨me IRTCUD/CUW est le d¨¦veloppement et la mise en ?uvre de m¨¦thodologies avanc¨¦es pour la gestion int¨¦gr¨¦e des eaux urbaines dans les zones urbaines, p¨¦riurbaines et rurales et leurs interactions avec les autres sous-syst¨¨mes des eaux urbaines. Le Centre et ses partenaires ont mis au point plusieurs m¨¦thodes de recherche, de mod¨¦lisation et d¡¯am¨¦lioration durable innovantes, reconnues au niveau international, comme la mod¨¦lisation du drainage urbain et l¡¯¨¦valuation des risques d¡¯inondations et de la qualit¨¦ de l¡¯eau bas¨¦es sur les Syst¨¨mes d¡¯information g¨¦ographique.

Le Programme d¡¯¨¦tudes sup¨¦rieures EDUCATE!, consacr¨¦ ¨¤ la gestion des ressources en? eau et de l¡¯environnement, a ¨¦t¨¦ le fruit de la coop¨¦ration entre les universit¨¦s. Ce programme international a ¨¦t¨¦ mis en place par quatre grandes universit¨¦s de la r¨¦gion de l ¡¯Europe du Sud et de l¡¯Est : l¡¯Universit¨¦ technique nationale d¡¯Ath¨¨nes, l¡¯Universit¨¦? de? Belgrade, l¡¯Universit¨¦ technique d¡¯ing¨¦nierie civile de Bucarest et l¡¯Universit¨¦? de Ljubljana. Le programme EDUCATE!, de la Facult¨¦ d¡¯ing¨¦nierie civile de l¡¯Universit¨¦ de Belgrade, cible des universitaires et des professionnels r¨¦cemment dipl?m¨¦s issus des secteurs public et priv¨¦ cherchant ¨¤ se sp¨¦cialiser dans le domaine de la gestion des ressources en eau et de l¡¯environnement.

Le programme vise ¨¤ am¨¦liorer et ¨¤ ¨¦largir les comp¨¦tences universitaires dans les domaines des syst¨¨mes des eaux urbaines (y compris l¡¯analyse, la conception, la mod¨¦lisation et la gestion de tous leurs aspects); les questions ayant trait ¨¤ la gestion des bassins hydrographiques li¨¦e ¨¤ la fois aux syst¨¨mes d¡¯eaux de surface et d¡¯eaux souterraines et leur processus d¡¯association (des capacit¨¦s sp¨¦cifiques sont d¨¦velopp¨¦es pour l¡¯analyse, la mod¨¦lisation au moyen d¡¯outils hydro-informatiques et de la gestion de tous les aspects des syst¨¨mes de captation de l¡¯eau et de gestion int¨¦gr¨¦e de l¡¯eau); les politiques sur l¡¯eau et l¡¯environnement; la l¨¦gislation, en particulier la l¨¦gislation de l¡¯Union europ¨¦enne et la Directive-cadre sur l¡¯eau; l¡¯¨¦laboration de politiques et de processus sociaux; et la participation du public dans les processus d¨¦cisionnels.

Reconnaissant la n¨¦cessit¨¦ d¡¯am¨¦liorer l¡¯¨¦ducation et la recherche dans le domaine de l¡¯eau dans la r¨¦gion, la chaire UNESCO relative ¨¤ l¡¯eau pour un d¨¦veloppement durable sur le plan ¨¦cologique a ¨¦t¨¦ attribu¨¦e ¨¤ l¡¯Universit¨¦ de Belgrade en 2011 et ¨¦tablie en 2012.

Elle vise ¨¤ promouvoir un syst¨¨me int¨¦gr¨¦ de recherche, de formation, d¡¯information et de documentation dans les domaines de la gestion durable des ressources en eau, de l¡¯hydro-informatique et de l¡¯¨¦co-hydrologie. Elle contribuera ¨¤ la r¨¦alisation des priorit¨¦s de l¡¯UNESCO pour la r¨¦gion II, l¡¯Asie centrale, l¡¯Afrique et l¡¯¨¦galit¨¦ des sexes dans le cadre de la gestion int¨¦gr¨¦e des ressources en eau.

L¡¯objectif ¨¤ long terme de la Chaire est d¡¯aider ¨¤ r¨¦aliser l¡¯objectif du Mill¨¦naire pour le d¨¦veloppement, d¡¯assurer un environnement durable et de promouvoir l¡¯autonomisation des femmes en augmentant la r¨¦silience socio-¨¦conomique et environnementale et le d¨¦veloppement durable en Europe du Sud-est, dans les r¨¦gions de la mer Noire et de la mer Caspienne, en am¨¦liorant la gouvernance de l¡¯eau et la capacit¨¦ des professionnels de l¡¯eau et des d¨¦cideurs actuels et futurs.

En tant que Professeur ¨¤ l¡¯Ovidius University of Constantza, j¡¯aborde la question de l¡¯eau avec mes ¨¦tudiants au-del¨¤ de ses propri¨¦t¨¦s physiques et chimiques. L¡¯eau est un parfait exemple d¡¯unit¨¦ et de diversit¨¦, car elle est un ¨¦l¨¦ment commun qui relie l¡¯ensemble de notre ¨¦cosyst¨¨me et rev¨ºt de multiples formes. Cet ¨¦l¨¦ment de base commun peut nous aider ¨¤ unir les peuples et ¨¤ b?tir notre avenir.

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