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Activit¨¦s du Comit¨¦ consultatif ind¨¦pendant pour les questions d¡¯audit durant la p¨¦riode du 1er ao?t 2017 au 31 juillet 2018 (A/73/304)

A/73/304
French
date: 
2018

Soixante-treizi¨¨me session

Point 136 de l¡¯ordre du jour provisoire*

Examen de l¡¯efficacit¨¦ du fonctionnement administratif et financier de l¡¯Organisation des Nations Unies

 

 

 

                  Activit¨¦s du Comit¨¦ consultatif ind¨¦pendant pour les questions d¡¯audit durant la p¨¦riode du 1er ao?t 2017 au 31 juillet 2018

 

 

                     Rapport du Comit¨¦ consultatif ind¨¦pendant pour les questions d¡¯audit

 

 

 

    R¨¦sum¨¦

         Le pr¨¦sent rapport couvre la p¨¦riode allant du 1er ao?t 2017 au 31 juillet 2018, durant laquelle le Comit¨¦ consultatif ind¨¦pendant pour les questions d¡¯audit s¡¯est r¨¦uni ¨¤ quatre reprises. La pr¨¦sidence des sessions a ¨¦t¨¦ assur¨¦e par Maria Gracia Pulido Tan (Philippines) et la vice-pr¨¦sidence par Patricia Arriagada Villouta (Chili). Comme par le pass¨¦, tous les membres du Comit¨¦ ont assist¨¦ ¨¤ chacune des sessions qui ont eu lieu pendant la dur¨¦e de leur mandat.

 

  1.     Introduction

 

 

  1.         Par sa r¨¦solution , l¡¯Assembl¨¦e g¨¦n¨¦rale a cr¨¦¨¦ le Comit¨¦ consultatif ind¨¦pendant pour les questions d¡¯audit, organe subsidiaire charg¨¦ d¡¯assurer des fonctions consultatives sp¨¦cialis¨¦es et de l¡¯aider ¨¤ s¡¯acquitter de ses responsabilit¨¦s en mati¨¨re de contr?le. Dans sa r¨¦solution , l¡¯Assembl¨¦e a approuv¨¦ le mandat du Comit¨¦ ainsi que les crit¨¨res auxquels ses membres devaient satisfaire (¨¦nonc¨¦s dans l¡¯annexe de la m¨ºme r¨¦solution). Conform¨¦ment ¨¤ son mandat, le Comit¨¦ est autoris¨¦ ¨¤ tenir jusqu¡¯¨¤ quatre sessions par an. Depuis sa cr¨¦ation en janvier 2008, il en a tenu 43.
  2.         En application de son mandat, le Comit¨¦ pr¨¦sente ¨¤ l¡¯Assembl¨¦e g¨¦n¨¦rale un rapport annuel dans lequel il r¨¦capitule ses activit¨¦s et donne des avis ¨¤ l¡¯Assembl¨¦e. Le pr¨¦sent rapport annuel, le onzi¨¨me du genre, porte sur la p¨¦riode allant du 1er ao?t 2017 au 31 juillet 2018.
  3.         Le Comit¨¦ est charg¨¦ de donner ¨¤ l¡¯Assembl¨¦e g¨¦n¨¦rale des avis sur les questions suivantes : les mesures ¨¤ prendre pour que les recommandations issues des audits et des autres activit¨¦s de contr?le soient effectivement mises en application ; l¡¯efficacit¨¦ globale des proc¨¦dures de gestion des risques et les carences des m¨¦canismes de contr?le interne ; les incidences op¨¦rationnelles des probl¨¨mes et des tendances que font appara?tre les ¨¦tats financiers et les rapports du Comit¨¦ des commissaires aux comptes ; la pertinence des m¨¦thodes comptables et des pratiques de divulgation de l¡¯information appliqu¨¦es dans l¡¯Organisation. Il lui fournit ¨¦galement des avis sur les moyens de favoriser la coop¨¦ration entre les organes de contr?le.
  4.         Le pr¨¦sent rapport traite des probl¨¨mes que le Comit¨¦ a constat¨¦s durant la p¨¦riode consid¨¦r¨¦e dans l¡¯exercice des fonctions susmentionn¨¦es.

 

 

  1.     Activit¨¦s du Comit¨¦ consultatif ind¨¦pendant pour les questions d¡¯audit

 

 

  1.     Sessions du Comit¨¦

 

 

  1.         Au cours de la p¨¦riode consid¨¦r¨¦e, le Comit¨¦ s¡¯est r¨¦uni ¨¤ quatre reprises : du 12 au 15 d¨¦cembre 2017 (quaranti¨¨me session), du 21 au 23 f¨¦vrier 2018 (quarante et uni¨¨me session), du 25 au 27 avril 2018 (quarante-deuxi¨¨me session) et du 18 au 20 juillet 2018 (quarante-troisi¨¨me session). Il a tenu trois sessions au Si¨¨ge de l¡¯ONU et une (la quarante et uni¨¨me) ¨¤ l¡¯Office des Nations Unies ¨¤ Nairobi.
  2.         Le Comit¨¦ exerce ses fonctions conform¨¦ment ¨¤ son r¨¨glement int¨¦rieur, qui figure dans l¡¯annexe ¨¤ son premier rapport annuel (). Jusqu¡¯¨¤ pr¨¦sent, tous ses membres ont assist¨¦ ¨¤ toutes ses sessions. Toutes ses d¨¦cisions ont ¨¦t¨¦ prises ¨¤ l¡¯unanimit¨¦. Son r¨¨glement int¨¦rieur permet toutefois ¨¤ ses membres de faire consigner leur d¨¦saccord ¨¦ventuel avec les d¨¦cisions prises ¨¤ la majorit¨¦.
  3.         ? la quaranti¨¨me session, tenue en d¨¦cembre 2017, Maria Gracia Pulido Tan (Philippines) a ¨¦t¨¦ r¨¦¨¦lue Pr¨¦sidente du Comit¨¦ et Patricia Arriagada Villouta (Chili) ¨¦lue Vice-Pr¨¦sidente pour l¡¯ann¨¦e 2018. Le Comit¨¦ a ¨¦galement organis¨¦ une deuxi¨¨me r¨¦union des pr¨¦sidents et vice-pr¨¦sidents des comit¨¦s de contr?le du syst¨¨me des Nations Unies, afin d¡¯examiner les bonnes pratiques, les enseignements tir¨¦s de l¡¯exp¨¦rience et d¡¯autres questions ayant une importance pour les services de contr?le des organismes des Nations Unies. On trouvera de plus amples renseignements concernant le Comit¨¦, dans toutes les langues officielles de l¡¯Organisation, sur son site Web ().
  4.         Au cours de la p¨¦riode consid¨¦r¨¦e, le Comit¨¦ a adress¨¦ deux rapports ¨¤ l¡¯Assembl¨¦e g¨¦n¨¦rale : son rapport annuel pour la p¨¦riode du 1er ao?t 2016 au 31 juillet 2017 () et, par l¡¯interm¨¦diaire du Comit¨¦ consultatif pour les questions administratives et budg¨¦taires, un rapport sur le projet de budget du Bureau des services de contr?le interne (BSCI) au titre du compte d¡¯appui des op¨¦rations de maintien de la paix pour l¡¯exercice allant du 1er juillet 2018 au 30 juin 2019 ().

 

 

  1.     Suite donn¨¦e aux recommandations du Comit¨¦

 

 

  1.         Le Comit¨¦ se r¨¦unit quatre fois par an, g¨¦n¨¦ralement pour des sessions de trois jours chacune. Au cours de la p¨¦riode consid¨¦r¨¦e, il a abord¨¦ plusieurs questions li¨¦es tout particuli¨¨rement ¨¤ la gestion des risques de l¡¯Organisation et au fonctionnement du BSCI. Il a examin¨¦ l¡¯¨¦tat d¡¯application de ses recommandations, question figurant ¨¤ l¡¯ordre du jour de chacune de ses sessions. Les principales recommandations qu¡¯il a formul¨¦es au cours de la p¨¦riode consid¨¦r¨¦e concernent notamment :
  1.       La n¨¦cessit¨¦ pour l¡¯administration de continuer de veiller ¨¤ ce que les recommandations formul¨¦es par les organes de contr?le soient appliqu¨¦es dans les meilleurs d¨¦lais ;
  2.       La n¨¦cessit¨¦ pour la haute direction d¡¯encadrer activement les travaux relatifs ¨¤ la gestion du risque institutionnel et de veiller ¨¤ ce que les d¨¦partements et les bureaux aient les ressources et les moyens suffisants pour mettre efficacement en ?uvre et renforcer les activit¨¦s men¨¦es dans ce domaine ;
  3.       La n¨¦cessit¨¦ pour le BSCI d¡¯int¨¦grer pleinement la gestion du risque institutionnel dans ses travaux ;
  4.       La n¨¦cessit¨¦ pour l¡¯Organisation de pleinement ¨¦valuer et g¨¦rer les risques associ¨¦s ¨¤ un financement extrabudg¨¦taire ;
  5.       La n¨¦cessit¨¦ pour le BSCI d¡¯acc¨¦l¨¦rer le processus d¡¯¨¦valuation de la qualit¨¦ dans la Division de l¡¯inspection et de l¡¯¨¦valuation et la Division des investigations, ainsi que dans toutes ses divisions et dans l¡¯ensemble de ses services, pour mener ¨¤ bien les enqu¨ºtes de satisfaction client ;
  6.        La n¨¦cessit¨¦ pour le BSCI d¡¯¨¦tablir ses propres objectifs et des indicateurs ax¨¦s sur les r¨¦sultats qui permettent de mesurer l¡¯efficacit¨¦ de son action. Ces indicateurs de performance devraient permettre de repr¨¦senter graphiquement les donn¨¦es afin d¡¯analyser les tendances dans le temps, d¡¯¨¦valuer les progr¨¨s par rapport aux cibles fix¨¦es, de d¨¦terminer les domaines dans lesquels des mesures s¡¯imposent et de pr¨¦ciser les modalit¨¦s de ces mesures ;
  7.       La n¨¦cessit¨¦ pour le BSCI de continuer ¨¤ rem¨¦dier au probl¨¨me de vacance de postes et de rechercher d¡¯autres strat¨¦gies de recrutement et de r¨¦tention du personnel ;
  8.       La n¨¦cessit¨¦ pour l¡¯administration de cr¨¦er dans Umoja un module d¡¯audit qui tienne compte des besoins du BSCI, et la n¨¦cessit¨¦ pour l¡¯Organisation de renforcer en permanence sa capacit¨¦ de g¨¦rer Umoja et d¡¯exploiter les fonctions du progiciel pour prendre des d¨¦cisions.

 

 

  1.     Activit¨¦s pr¨¦vues par le Comit¨¦ en 2019

 

 

  1.       Le Comit¨¦ a accompli les t?ches ¨¦nonc¨¦es dans son mandat en fonction du calendrier des sessions du Comit¨¦ consultatif pour les questions administratives et budg¨¦taires et de l¡¯Assembl¨¦e g¨¦n¨¦rale. Il continuera ¨¤ programmer ses r¨¦unions et ses activit¨¦s de sorte ¨¤ assurer des ¨¦changes coordonn¨¦s avec les organes intergouvernementaux et ¨¤ mettre ses rapports ¨¤ leur disposition en temps opportun. Lors d¡¯un examen pr¨¦liminaire de son plan de travail, il a recens¨¦ plusieurs grands domaines sur lesquels il centrera les travaux de chacune de ses quatre sessions au cours de l¡¯exercice budg¨¦taire 2019 (voir tableau ci-apr¨¨s).

 

                         Plan de travail du Comit¨¦ pour la p¨¦riode du 1er ao?t 2018 au 31 juillet 2019

 

 

Session

Domaine

Examen du rapport du Comit¨¦ par un organe intergouvernemental

 

 

 

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Examen du plan de travail du BSCI pour 2019, ¨¤ la lumi¨¨re des plans de travail d¡¯autres organes de contr?le

Projet de budget du BSCI au titre du compte d¡¯appui aux op¨¦rations de maintien de la paix pour l¡¯exercice allant du 1er juillet 2019 au 30 juin 2020

Incidences op¨¦rationnelles des probl¨¨mes et des tendances que font appara?tre les ¨¦tats financiers et les rapports du Comit¨¦ des commissaires aux comptes

Coordination et coop¨¦ration entre organes de contr?le, y compris l¡¯organisation d¡¯une r¨¦union de coordination des comit¨¦s de contr?le

?lection du Pr¨¦sident et du Vice-Pr¨¦sident pour 2019

Comit¨¦ consultatif pour les questions administratives et budg¨¦taires, premier trimestre 2019

Assembl¨¦e g¨¦n¨¦rale, deuxi¨¨me partie de la reprise de la soixante-treizi¨¨me session

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?tat d¡¯avancement de l¡¯application des recommandations des organes de contr?le

Rapport du Comit¨¦ sur le budget du BSCI au titre du compte d¡¯appui

Examen du dispositif de gestion des risques et de contr?le interne de l¡¯Organisation

Assembl¨¦e g¨¦n¨¦rale, deuxi¨¨me partie de la reprise de la soixante-treizi¨¨me session

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Incidences op¨¦rationnelles des probl¨¨mes et des tendances que font appara?tre les ¨¦tats financiers et les rapports du Comit¨¦ des commissaires aux comptes

Projet de budget-programme du BSCI pour l¡¯ann¨¦e se terminant le 31 d¨¦cembre 2020

Coordination et coop¨¦ration entre organes de contr?le

Projets de transformation et autres questions nouvelles

Comit¨¦ consultatif pour les questions administratives et budg¨¦taires, deuxi¨¨me trimestre 2019

Assembl¨¦e g¨¦n¨¦rale, partie principale de la soixante-quatorzi¨¨me session

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?tablissement du rapport annuel du Comit¨¦

Examen du dispositif de gestion des risques et de contr?le interne de l¡¯Organisation

?tat d¡¯avancement de l¡¯application des recommandations formul¨¦es par les organes de contr?le

Coordination et coop¨¦ration entre organes de contr?le

Assembl¨¦e g¨¦n¨¦rale, partie principale de la soixante-quatorzi¨¨me session

 

 

 

 

  1.       Le Comit¨¦ a planifi¨¦ ses travaux en ayant ¨¤ l¡¯esprit les principaux ¨¦l¨¦ments susceptibles d¡¯influer sur ses activit¨¦s, ¨¤ savoir :
  1.       Les diverses mesures de r¨¦forme et de transformation engag¨¦es par l¡¯Organisation, notamment : la r¨¦forme de la gestion (y compris la modification des r¨¨gles de d¨¦l¨¦gation de pouvoir) ; le passage ¨¤ un style de gestion privil¨¦giant les r¨¦sultats sur les processus ; la mise en service d¡¯Umoja ;
  2.       La fin de mandat de trois des cinq membres du Comit¨¦, dont le mandat de trois ans expire en d¨¦cembre 2019.

 

 

  1.     Observations d¨¦taill¨¦es du Comit¨¦

 

 

  1.     ?tat d¡¯avancement de l¡¯application des recommandations formul¨¦es par les organes de contr?le de l¡¯Organisation des Nations Unies

 

 

  1.       Conform¨¦ment ¨¤ l¡¯alin¨¦a b) du paragraphe 2 de son mandat, le Comit¨¦ est charg¨¦ de donner ¨¤ l¡¯Assembl¨¦e g¨¦n¨¦rale des avis sur les mesures ¨¤ prendre pour que les recommandations issues des audits et des autres activit¨¦s de contr?le soient effectivement mises en application. Le Comit¨¦ estime qu¡¯en rem¨¦diant en temps voulu ¨¤ toutes les faiblesses relev¨¦es par les organes de contr?le, l¡¯Organisation sera bien plus ¨¤ m¨ºme d¡¯atteindre ses objectifs. Au cours de la p¨¦riode consid¨¦r¨¦e, il a proc¨¦d¨¦ ¨¤ un examen syst¨¦matique de la suite donn¨¦e par l¡¯administration aux recommandations formul¨¦es par les organes de contr?le de l¡¯Organisation.

 

                         Comit¨¦ des commissaires aux comptes

 

  1.       En ce qui concerne le rapport financier et les ¨¦tats financiers v¨¦rifi¨¦s de l¡¯ann¨¦e termin¨¦e le 31 d¨¦cembre 2017 [] (¨¦tats financiers des entit¨¦s autres que les op¨¦rations de maintien de la paix), le Comit¨¦ des commissaires aux comptes a indiqu¨¦ qu¡¯au 31 d¨¦cembre 2017, sur les 129 recommandations en suspens pour l¡¯ann¨¦e termin¨¦e le 31 d¨¦cembre 2016, 31 (24 %) avaient ¨¦t¨¦ int¨¦gralement mises en ?uvre, 84 (65 %) ¨¦taient en cours d¡¯application, 12 (9 %) n¡¯avaient pas ¨¦t¨¦ appliqu¨¦es et 2 (2 %) ¨¦taient devenues caduques.
  2.       Le Comit¨¦ des commissaires aux comptes a not¨¦ que le taux d¡¯application des recommandations ¨¦tait pass¨¦ de 18 % en 2016 ¨¤ 24 % en 2017 et que des mesures avaient ¨¦t¨¦ prises en vue de mettre en ?uvre pr¨¨s de 65 % des recommandations en suspens. Il a pri¨¦ l¡¯Administration de poursuivre sur sa lanc¨¦e et de veiller ¨¤ ce que les recommandations soient appliqu¨¦es dans les limites d¡¯un calendrier pr¨¦cis.
  3.       En ce qui concerne le rapport financier et les ¨¦tats financiers v¨¦rifi¨¦s pour l¡¯exercice de 12 mois allant du 1er juillet 2016 au 30 juin 2017 [] (¨¦tats financiers des op¨¦rations de maintien de la paix), le Comit¨¦ des commissaires aux comptes a constat¨¦ que le taux d¡¯application des recommandations pour l¡¯exercice de 12 mois allant du 1er juillet 2015 au 30 juin 2016 s¡¯¨¦levait ¨¤ 42 %, soit une baisse par rapport ¨¤ l¡¯exercice pr¨¦c¨¦dent (49 %). Il a cependant d¨¦clar¨¦ ¨ºtre conscient que la mise en ?uvre des recommandations appelait souvent des d¨¦cisions et pouvait parfois prendre du temps. Il a ¨¦galement not¨¦ que, sur les 198 recommandations qu¡¯il avait faites au cours des quatre derni¨¨res ann¨¦es, 151 (76 %) avaient ¨¦t¨¦ int¨¦gralement appliqu¨¦es, et il a invit¨¦ instamment l¡¯Administration ¨¤ faire en sorte que les recommandations auxquelles il n¡¯avait pas encore ¨¦t¨¦ donn¨¦ suite soient mises en ?uvre int¨¦gralement dans les meilleurs d¨¦lais, conform¨¦ment ¨¤ la r¨¦solution de l¡¯Assembl¨¦e g¨¦n¨¦rale.
  4.       Le Comit¨¦ demande instamment ¨¤ l¡¯Administration de continuer ¨¤ faire le n¨¦cessaire pour que les recommandations du Comit¨¦ des commissaires aux comptes soient appliqu¨¦es en temps voulu.

                         Bureau des services de contr?le interne

 

  1.       Toutes les recommandations qualifi¨¦es d¡¯essentielles par le BSCI sont port¨¦es ¨¤ l¡¯attention du Comit¨¦ de gestion pour qu¡¯il en assure le suivi, l¡¯accent ¨¦tant mis sur celles dont l¡¯application a pris du retard. Le BSCI et le D¨¦partement de la gestion informent le Comit¨¦ chaque trimestre de l¡¯¨¦tat d¡¯avancement de l¡¯application de ces recommandations.
  2.       Selon le BSCI, le nombre total de recommandations essentielles non appliqu¨¦es a diminu¨¦, passant de 44 ¨¤ la fin du quatri¨¨me trimestre de 2016 ¨¤ 35 ¨¤ la fin du premier trimestre de 2018. Sur les 35 recommandations essentielles qui n¡¯avaient pas ¨¦t¨¦ mises en ?uvre, 17 avaient vu leur application prendre du retard. La majeure partie de ces recommandations continue d¡¯avoir trait au Haut-Commissariat des Nations Unies pour les r¨¦fugi¨¦s, aux missions de maintien de la paix et aux missions politiques sp¨¦ciales.
  3.       Le Comit¨¦ invite instamment l¡¯Administration ¨¤ poursuivre les efforts entrepris pour mettre en ?uvre sans tarder les recommandations essentielles dont l¡¯application a pris du retard.
  4.       Le Comit¨¦ a ¨¦t¨¦ inform¨¦ qu¡¯au cours des deux derni¨¨res ann¨¦es, le nombre total de recommandations essentielles avait continu¨¦ de diminuer, comme le montre la figure I. Il a demand¨¦ ¨¤ l¡¯Administration et au BSCI d¡¯expliquer les raisons de cette diminution.

 

                         Figure I

                         ?volution du nombre de recommandations essentielles formul¨¦es par le Bureau des services de contr?le interne

 

 

 

 

  1.       L¡¯Administration a indiqu¨¦ que la r¨¦duction du nombre de recommandations s¡¯expliquait par le fait que le BSCI avait constat¨¦ peu de probl¨¨mes majeurs dans le cadre de ses missions, les contr?les internes ayant ¨¦t¨¦ renforc¨¦s et les dirigeants ¨¦tant de plus en plus conscients de leurs responsabilit¨¦s en mati¨¨re de gestion.
  2.       Le BSCI a indiqu¨¦ que cette baisse ¨¦tait attribuable ¨¤ deux facteurs principaux. Premi¨¨rement, ¨¤ la mi-2016, il a mis en place une proc¨¦dure obligeant la remont¨¦e au Secr¨¦taire g¨¦n¨¦ral des recommandations essentielles non accept¨¦es. Dans cette optique, il a renforc¨¦ ses proc¨¦dures d¡¯examen pour veiller ¨¤ ce que seules les recommandations les plus importantes soient transmises au Secr¨¦taire g¨¦n¨¦ral. Deuxi¨¨mement, plusieurs audits men¨¦s en 2014 et 2015, portant notamment sur les op¨¦rations a¨¦riennes, la gestion des d¨¦chets, la s?ret¨¦ et la s¨¦curit¨¦, et les missions de maintien de la paix en phase de d¨¦marrage (Mission multidimensionnelle int¨¦gr¨¦e des Nations Unies pour la stabilisation au Mali et Mission multidimensionnelle int¨¦gr¨¦e des Nations Unies pour la stabilisation en R¨¦publique centrafricaine), ont d¨¦bouch¨¦ sur un certain nombre de recommandations essentielles. Ces audits ont contribu¨¦ de fa?on d¨¦terminante au renforcement des proc¨¦dures et des contr?les dans les zones ¨¤ haut risque. Par cons¨¦quent, il ¨¦tait pr¨¦visible que les rapports publi¨¦s ult¨¦rieurement portant sur les m¨ºmes sujets que ceux abord¨¦s dans ces audits contiennent un nombre moins important de recommandations essentielles.
  3.       Le Comit¨¦ accueille avec satisfaction les observations faites par l¡¯Administration et le BSCI, selon lesquelles l¡¯am¨¦lioration des dispositifs de contr?le interne expliquerait en partie la r¨¦duction du nombre de recommandations essentielles. Il souligne qu¡¯il convient de poursuivre ces efforts. Dans le m¨ºme ordre d¡¯id¨¦es, il rappelle que le Corps commun d¡¯inspection a fait observer que le renforcement des contr?les internes permettrait au BSCI d¡¯inscrire ses travaux dans une perspective plus strat¨¦gique, question qui sera examin¨¦e dans la suite du rapport, dans la partie consacr¨¦e ¨¤ l¡¯efficacit¨¦ du BSCI.
  4.       Le BSCI a en outre inform¨¦ le Comit¨¦ qu¡¯il avait cr¨¦¨¦ un groupe de travail charg¨¦ d¡¯analyser le syst¨¨me de classification des recommandations de la Division de l¡¯audit interne en utilisant, comme crit¨¨re de r¨¦f¨¦rence, les bonnes pratiques des services d¡¯audit interne d¡¯autres organismes des Nations Unies et d¡¯organisations similaires, et en se fondant sur les attentes de toutes les parties prenantes. Il a indiqu¨¦ qu¡¯¨¤ la fin de l¡¯exercice, le groupe de travail ferait des propositions sur la m¨¦thode de classification des recommandations et sur la proc¨¦dure de remont¨¦e des recommandations.
  5.       Au paragraphe 30 de son rapport d¡¯activit¨¦ pour la p¨¦riode allant du 1er ao?t 2015 au 31 juillet 2016 (), le Comit¨¦ a recommand¨¦ au BSCI de revoir son syst¨¨me de classification. S¡¯il est vrai que cette recommandation s¡¯appliquait ¨¤ la notation des rapports en g¨¦n¨¦ral, le Comit¨¦ se f¨¦licite n¨¦anmoins que le BSCI ait d¨¦cid¨¦ de mettre en place un groupe de travail charg¨¦ d¡¯examiner la classification des recommandations.

 

                         Application des recommandations formul¨¦es par la Division des investigations

 

  1.       Dans son rapport sur le nouveau mod¨¨le de gestion de l¡¯Organisation des Nations Unies (), le Secr¨¦taire g¨¦n¨¦ral a indiqu¨¦ que la fonction d¡¯enqu¨ºte serait renforc¨¦e dans le cadre des r¨¦formes. L¡¯application des recommandations dans les meilleurs d¨¦lais s¡¯inscrit dans cette logique de renforcement. Au cours de ses discussions avec le BSCI, le Comit¨¦ a ¨¦t¨¦ inform¨¦ qu¡¯au premier trimestre de 2018, 68 % des recommandations avaient ¨¦t¨¦ mises en ?uvre ¨¤ la date butoir.
  2.       Pr¨¦occup¨¦ par le taux d¡¯application des recommandations, le Comit¨¦ a demand¨¦ ¨¤ l¡¯Administration de lui donner des explications. Cette derni¨¨re a inform¨¦ le Comit¨¦ que l¡¯Organisation s¡¯¨¦tait efforc¨¦e de mettre en place un syst¨¨me efficace pour assurer le suivi de l¡¯application des recommandations tout en prot¨¦geant la confidentialit¨¦ des informations.
  3.       Dans son rapport sur la fonction d¡¯enqu¨ºte dans le syst¨¨me des Nations Unies (, par. 63), le Corps commun d¡¯inspection a relev¨¦ qu¡¯il n¡¯existait aucune autorit¨¦ centralis¨¦e charg¨¦e de contr?ler et de suivre les rapports d¡¯enqu¨ºte pour voir si des mesures avaient ¨¦t¨¦ prises et, dans l¡¯affirmative, si les mesures arr¨ºt¨¦es ¨¦taient en rapport avec la situation. Il a estim¨¦ qu¡¯il s¡¯agissait d¡¯une grave lacune ¨¤ laquelle il fallait rem¨¦dier en raison du risque que certaines affaires, intentionnellement ou non, restent sans suite, donnant ainsi lieu ¨¤ une in¨¦galit¨¦ de traitement entre membres du personnel qui, ¨¤ infraction comparable, feraient l¡¯objet de sanctions diff¨¦rentes. Il a recommand¨¦ que les chefs de secr¨¦tariat d¨¦signent un coordonnateur charg¨¦ de superviser l¡¯ex¨¦cution et le suivi de tous les rapports d¡¯enqu¨ºte au sein de leurs organisations.
  4.       Faisant ¨¦cho au Corps commun d¡¯inspection, certains dirigeants ont soulign¨¦ la grande qualit¨¦, la rigueur et l¡¯utilit¨¦ des travaux de la Division des investigations, tout en d¨¦plorant l¡¯absence de suites donn¨¦es aux enqu¨ºtes. Certains responsables ont en outre indiqu¨¦ que, pour que le BSCI soit porteur de changements positifs, il fallait faire en sorte que les rapports soient suivis d¡¯effets apr¨¨s avoir ¨¦t¨¦ transmis au Si¨¨ge. En d¡¯autres termes, il faut non seulement que justice soit rendue mais encore qu¡¯elle soit ainsi per?ue.
  5.       Ayant demand¨¦ des pr¨¦cisions ¨¤ ce sujet, le Comit¨¦ a ¨¦t¨¦ inform¨¦ par l¡¯Administration que les questions concernant le suivi des conclusions des rapports d¡¯enqu¨ºte du BSCI avaient pour l¡¯essentiel ¨¦t¨¦ r¨¦solues avec la publication, en octobre 2017, de la version r¨¦vis¨¦e de l¡¯instruction administrative sur les conduites r¨¦pr¨¦hensibles, les enqu¨ºtes et l¡¯instance disciplinaire (). En application de ce texte, tous les rapports d¡¯enqu¨ºte du BSCI doivent ¨ºtre transmis au Sous-Secr¨¦taire g¨¦n¨¦ral ¨¤ la gestion des ressources humaines ainsi qu¡¯au Secr¨¦taire g¨¦n¨¦ral adjoint aux affaires juridiques si la possibilit¨¦ du renvoi aux autorit¨¦s nationales est envisag¨¦e dans le rapport d¡¯enqu¨ºte.
  6.       L¡¯Administration a ajout¨¦ que le Sous-Secr¨¦taire g¨¦n¨¦ral ¨¤ la gestion des ressources humaines et le Secr¨¦taire g¨¦n¨¦ral adjoint aux affaires juridiques transmettraient s¡¯il y a lieu les affaires ayant trait ¨¤ leurs domaines de comp¨¦tence respectifs au Secr¨¦taire g¨¦n¨¦ral adjoint ¨¤ la gestion ou au Secr¨¦taire g¨¦n¨¦ral, et veilleraient ¨¤ ce que des mesures soient prises. Selon l¡¯Administration, tel n¡¯¨¦tait pas le cas par le pass¨¦. En effet, les rapports du BSCI ¨¦taient auparavant envoy¨¦s aux chefs de d¨¦partement et de bureaux, qui d¨¦cidaient des suites ¨¤ donner.
  7.       Compte tenu de ce qui pr¨¦c¨¨de, et dans le contexte du nouveau mod¨¨le de gestion, le Comit¨¦ se f¨¦licite des nouvelles mesures prises pour rem¨¦dier aux lacunes constat¨¦es dans le suivi des rapports d¡¯enqu¨ºte. En parall¨¨le, il recommande que l¡¯Administration veille ¨¤ ce que les recommandations formul¨¦es par la Division des investigations soient mises en ?uvre dans les meilleurs d¨¦lais pour favoriser l¡¯application du principe de responsabilit¨¦.

 

                         Corps commun d¡¯inspection

 

  1.       Dans son rapport pour 2017 et son programme de travail pour 2018 (), le Corps commun d¡¯inspection a not¨¦ que le taux moyen d¡¯acceptation des recommandations formul¨¦es entre 2009 et 2016 dans les rapports et notes int¨¦ressant une seule organisation ¨¦tait sup¨¦rieur (82 %) ¨¤ celui des recommandations int¨¦ressant l¡¯ensemble des organisations ou plusieurs organisations (68 %). Toutefois, il a ¨¦galement observ¨¦ qu¡¯au cours de la m¨ºme p¨¦riode, le taux d¡¯application des recommandations formul¨¦es dans les rapports et notes int¨¦ressant une seule organisation ¨¦tait toutefois plus faible (79 %) que celui des recommandations formul¨¦es dans les rapports int¨¦ressant l¡¯ensemble du syst¨¨me (85 %). Il a consid¨¦r¨¦ que cette situation s¡¯expliquait en partie par le fait que, pour trois des 15 examens de la gestion et de l¡¯administration int¨¦ressant chacun une seule organisation effectu¨¦s de 2009 ¨¤ 2016, le taux d¡¯application des recommandations formul¨¦es avait ¨¦t¨¦ tr¨¨s faible.
  2.       En ce qui concerne le Secr¨¦tariat de l¡¯ONU, le taux moyen d¡¯acceptation est pass¨¦ de 64 % pour la p¨¦riode 2008-2015 ¨¤ 57 % pour la p¨¦riode 2009-2016. Le taux d¡¯application a ¨¦galement l¨¦g¨¨rement diminu¨¦, s¡¯¨¦tablissant ¨¤ 78 % pour la p¨¦riode 2009-2016, contre 79 % pour la p¨¦riode pr¨¦c¨¦dente (voir fig. II). Le Comit¨¦ a not¨¦ que le taux avait atteint son point culminant pendant la p¨¦riode 2007-2014 et n¡¯avait cess¨¦ de baisser depuis. Interrog¨¦e sur la question, l¡¯Administration a r¨¦affirm¨¦ que cette diminution tenait au fait que de nombreuses recommandations du Corps commun d¡¯inspection avaient ¨¦t¨¦ adress¨¦es ¨¤ la fois aux organes directeurs et au Conseil des chefs de secr¨¦tariat des organismes des Nations Unies pour la coordination, sur lesquels le Secr¨¦tariat n¡¯avait aucun contr?le.

 

                         Figure II

                         ?tat d¡¯acceptation et d¡¯application des recommandations formul¨¦es par le Corps commun d¡¯inspection

 

 

 

 

  1.       Le Comit¨¦ prend note de l¡¯importance et de la valeur pour l¡¯Organisation des recommandations formul¨¦es par le Corps commun d¡¯inspection. Il est toutefois pr¨¦occup¨¦ par le fait que les taux d¡¯acceptation et d¡¯application, qui ont respectivement atteint leur maximum pendant les p¨¦riodes 2006-2013 et 2007-2014, sont depuis lors en diminution constante. Il invite instamment l¡¯Administration ¨¤ appliquer les recommandations du Corps commun d¡¯inspection dans les meilleurs d¨¦lais.

 

 

  1.     Dispositif de gestion des risques et de contr?le interne

 

 

  1.       Conform¨¦ment aux alin¨¦as f) et g) du paragraphe 2 de son mandat, le Comit¨¦ est charg¨¦ de donner ¨¤ l¡¯Assembl¨¦e g¨¦n¨¦rale des avis sur l¡¯efficacit¨¦ globale et la qualit¨¦ des proc¨¦dures de gestion des risques ainsi que sur les d¨¦ficiences constat¨¦es dans le dispositif de contr?le interne de l¡¯Organisation.

 

                         Gestion du risque institutionnel

 

  1.       Consid¨¦rant depuis longtemps que la gestion du risque institutionnel est un important outil de gestion int¨¦gr¨¦e de l¡¯Organisation, le Comit¨¦ a soulign¨¦ que les dirigeants devaient continuer ¨¤ encadrer activement les efforts de gestion des risques pour veiller ¨¤ ce que le recensement et la gestion des risques fassent partie des pratiques courantes dans toute l¡¯Organisation. Il souscrit pleinement ¨¤ la r¨¦solution de l¡¯Assembl¨¦e g¨¦n¨¦rale, en particulier aux paragraphes 7 et 8, ainsi qu¡¯aux observations formul¨¦es par le Comit¨¦ consultatif pour les questions administratives et budg¨¦taires[1], le Comit¨¦ des commissaires aux comptes et le Corps commun d¡¯inspection, selon lesquelles il importe d¡¯int¨¦grer la gestion du risque institutionnel dans les activit¨¦s courantes des services.
  2.       Si des progr¨¨s ont ¨¦t¨¦ accomplis ¨¤ cet ¨¦gard, le Comit¨¦ a constat¨¦, au cours de ses ¨¦changes avec les bureaux hors Si¨¨ge, que la gestion du risque institutionnel demeurait principalement une d¨¦marche guid¨¦e par le Si¨¨ge et ne s¡¯¨¦tait pas encore traduite par la mise en place d¡¯un outil pratique qui aiderait les bureaux ¨¤ ¨¦valuer les risques. En outre, les bureaux ont estim¨¦ qu¡¯il convenait de proc¨¦der ¨¤ une nouvelle ¨¦valuation des risques et de mettre en balance les avantages avec les co?ts des dispositifs de contr?le des risques.
  3.       ? la r¨¦union des pr¨¦sidents et vice-pr¨¦sidents des comit¨¦s de contr?le du syst¨¨me des Nations Unies, tenue en d¨¦cembre 2017, il a ¨¦t¨¦ convenu qu¡¯il importait que les entit¨¦s cultivent une tradition encourageant la prise de risques mesur¨¦s en toute responsabilit¨¦, plut?t que la frilosit¨¦, et que cette philosophie soit bien r¨¦fl¨¦chie et fasse l¡¯objet d¡¯une communication claire, conform¨¦ment au changement de mod¨¨le de gestion voulu par le Secr¨¦taire g¨¦n¨¦ral. Les participants ont ¨¦galement not¨¦ que la gestion des risques prenait un tour plus strat¨¦gique et plus global dans les organisations.
  4.       Le Comit¨¦ estime que, si l¡¯on veut faire de la gestion du risque institutionnel un outil de gestion important, il convient de ne pas mettre l¡¯accent uniquement sur le Si¨¨ge, mais d¡¯accorder aussi l¡¯attention voulue ¨¤ tous les bureaux. Il partage ¨¦galement l¡¯avis de certains dirigeants selon lequel l¡¯Organisation doit cultiver une tradition encourageant la prise de risques mesur¨¦s en toute responsabilit¨¦.
  5.       En ce qui concerne la gestion du risque institutionnel et le mod¨¨le des trois lignes de ma?trise des risques, l¡¯Administration a inform¨¦ le Comit¨¦ que le nouveau D¨¦partement des strat¨¦gies et politiques de gestion et de la conformit¨¦ serait charg¨¦ de mettre au point et de tenir ¨¤ jour le cadre directeur et les m¨¦thodes de gestion du risque institutionnel. Elle a ¨¦galement expliqu¨¦ que le nouveau d¨¦partement contribuerait ¨¤ la diffusion de lignes directrices et de bonnes pratiques concernant les principes de gestion des risques et de contr?le interne et ¨¦tablirait des programmes de formation et de communication propres ¨¤ renforcer la culture de gestion des risques au Secr¨¦tariat. Le Comit¨¦ a en outre ¨¦t¨¦ inform¨¦ qu¡¯il incomberait aux responsables ¨¤ tous les niveaux de mener des ¨¦valuations des risques dans leurs domaines respectifs et d¡¯en utiliser les r¨¦sultats pour d¨¦celer et g¨¦rer les risques particuliers pouvant les toucher. Il a ¨¦galement ¨¦t¨¦ inform¨¦ que le nouveau D¨¦partement ¨¦tablirait ¨¤ l¡¯intention du Secr¨¦tariat un inventaire des risques commun aux diff¨¦rentes entit¨¦s et l¡¯¨¦tat actualis¨¦ de l¡¯application des mesures d¡¯att¨¦nuation des risques adopt¨¦es par les d¨¦partements, bureaux et missions, et que ces renseignements seraient communiqu¨¦s au Comit¨¦ de gestion et au Secr¨¦taire g¨¦n¨¦ral, et transmis au nom de ce dernier au Comit¨¦ et ¨¤ l¡¯Assembl¨¦e g¨¦n¨¦rale, selon que de besoin.
  6.       Compte tenu de ce qui pr¨¦c¨¨de, le Comit¨¦ se f¨¦licite que l¡¯Organisation ait adopt¨¦ le mod¨¨le des trois lignes de ma?trise des risques dans le cadre du processus d¡¯assurance int¨¦gr¨¦. Le Comit¨¦ continuera de suivre cette question ¨¤ titre prioritaire.

 

                         Examen de la culture institutionnelle au sein du Secr¨¦tariat

 

  1.       Dans son rapport sur le nouveau mod¨¨le de gestion pour l¡¯Organisation ( et ), le Secr¨¦taire g¨¦n¨¦ral a indiqu¨¦ que l¡¯Organisation devait embrasser une culture ax¨¦e sur les r¨¦sultats plut?t que sur les processus qui lui permette de mieux g¨¦rer les risques administratifs et les risques associ¨¦s ¨¤ l¡¯ex¨¦cution des mandats, et devait encourager l¡¯esprit d¡¯innovation, en faisant preuve de davantage de tol¨¦rance ¨¤ l¡¯¨¦gard des erreurs commises de bonne foi et en se tenant pr¨ºte ¨¤ prendre rapidement les mesures correctrices qui pourraient s¡¯imposer. Il a not¨¦ que le Secr¨¦tariat avait proc¨¦d¨¦ ¨¤ plusieurs ¨¦valuations afin de mieux comprendre la culture actuelle[2].
  2.       Les participants ¨¤ la r¨¦union des pr¨¦sidents et vice-pr¨¦sidents des comit¨¦s de contr?le du syst¨¨me des Nations Unies ont soulign¨¦ que les comit¨¦s d¡¯audit pourraient jouer un r?le important en faisant une place ¨¤ la tradition et ¨¤ la culture institutionnelles dans leurs ¨¦changes concernant les questions de contr?le. Ils ont consid¨¦r¨¦ que diff¨¦rents moyens pouvaient ¨ºtre mis en ?uvre pour analyser la culture institutionnelle : r¨¦alisation d¡¯enqu¨ºtes aupr¨¨s du personnel, organisation de visites de bureaux et de rencontres avec les fonctionnaires, recueil de l¡¯avis d¡¯auditeurs internes et externes. Ils ont en outre not¨¦ que les comit¨¦s d¡¯audits et les services d¡¯audit interne pouvaient fournir des informations pr¨¦cieuses sur la culture institutionnelle et soulign¨¦ que ces organes devaient collaborer.
  3.       Le Comit¨¦ a entam¨¦ des discussions sur le sujet avec l¡¯Administration et les organes de contr?le. Par ailleurs, il partage l¡¯avis de la commission d¡¯experts de la National Association of Corporate Directors, selon lequel les organisations doivent consid¨¦rer la culture comme un atout au m¨ºme titre que leurs ressources humaines, physiques, intellectuelles, technologiques et autres[3]. Selon la commission d¡¯experts, si une culture saine est un ¨¦l¨¦ment f¨¦d¨¦rateur qui permet ¨¤ une organisation de renforcer ses ¨¦l¨¦ments de strat¨¦gie et son mod¨¨le d¡¯activit¨¦ de mani¨¨re productive, une culture dysfonctionnelle peut au contraire porter atteinte au mod¨¨le d¡¯activit¨¦ et cr¨¦er des risques notables pour une organisation.
  4.       Le Comit¨¦ note que le Secr¨¦taire g¨¦n¨¦ral a entrepris de proc¨¦der ¨¤ un examen du style de gestion. Notant qu¡¯il importe de donner le ton au sommet de la hi¨¦rarchie, il recommande que l¡¯Organisation mette ¨¤ profit la r¨¦forme pour repenser l¡¯ensemble de ses traditions. Il estime que l¡¯Organisation devrait recenser syst¨¦matiquement les ¨¦l¨¦ments culturels positifs qui lui sont propres et les traduire en paroles et en actes. Il invite ¨¦galement le BSCI ¨¤ ¨¦tablir une m¨¦thode claire, qui tienne compte des bonnes pratiques, afin d¡¯¨¦valuer r¨¦guli¨¨rement la culture de l¡¯Organisation.

 

                         Strat¨¦gie, infrastructure et s¨¦curit¨¦ dans le domaine de l¡¯informatique
et des communications

 

  1.       Dans son pr¨¦c¨¦dent rapport (, par. 43) le Comit¨¦ s¡¯est dit conscient de l¡¯ampleur et de l¡¯impact potentiels de la menace pesant sur la cybers¨¦curit¨¦ et la num¨¦risation. Dans le m¨ºme rapport, il a indiqu¨¦ avoir ¨¦t¨¦ inform¨¦ de la mise en ?uvre d¡¯un plan de s¨¦curit¨¦ informatique en 10 points.
  2.       Ayant demand¨¦ des informations ¨¤ ce sujet, le Comit¨¦ a ¨¦t¨¦ inform¨¦ que le plan en ¨¦tait ¨¤ sa phase d¡¯entretien. Dans le prolongement de ce plan d¡¯action en 10 points, une feuille de route strat¨¦gique ¨¤ long terme en mati¨¨re de s¨¦curit¨¦ informatique a ¨¦t¨¦ ¨¦labor¨¦e. Cette feuille de route s¡¯articule autour des cinq objectifs suivants :
  1.       Mettre au point un ensemble d¡¯activit¨¦s pratiques sur la base du cadre strat¨¦gique en mati¨¨re de technologies de l¡¯information et de la communication ;
  2.       ?largir la port¨¦e des initiatives pr¨¦vues dans le plan d¡¯action en 10 points ;
  3.       Transformer ces initiatives en activit¨¦s relatives aux programmes ;
  4.       En sus de rem¨¦dier aux lacunes d¡¯ordre g¨¦n¨¦ral de l¡¯environnement informatique du Secr¨¦tariat, ¨¦laborer des orientations et des solutions concernant les risques dans des domaines pr¨¦cis, tels que le traitement des informations sensibles et les exigences op¨¦rationnelles ;
  5.       Mettre en place des m¨¦canismes de responsabilisation pour tenir compte du r?le essentiel du Directeur g¨¦n¨¦ral de l¡¯informatique et faire respecter le cadre de d¨¦l¨¦gation de pouvoir.
  1.       ? la premi¨¨re r¨¦union des pr¨¦sidents et vice-pr¨¦sidents des comit¨¦s de contr?le du syst¨¨me des Nations Unies, tenue en novembre 2016, les participants se sont accord¨¦s ¨¤ dire que les comit¨¦s de contr?le avaient un r?le important ¨¤ jouer s¡¯agissant d¡¯encourager et d¡¯aider l¡¯administration ¨¤ se pencher sur les effets que les progr¨¨s technologiques et les autres ¨¦volutions survenant dans l¡¯environnement ¨¦conomique et au-del¨¤ ¨¦taient susceptibles d¡¯avoir sur les risques auxquels une organisation ¨¦tait expos¨¦e, et de r¨¦fl¨¦chir ¨¤ d¡¯¨¦ventuelles strat¨¦gies propres ¨¤ y faire face.
  2.       ? la deuxi¨¨me r¨¦union, tenue en d¨¦cembre 2017, les participants ont ¨¤ nouveau abord¨¦ la question de la cybers¨¦curit¨¦ et de la num¨¦risation et entendu les expos¨¦s de plusieurs experts sur les derni¨¨res tendances dans ce domaine. Ces experts ont notamment soulign¨¦ que les organisations devaient passer d¡¯une logique de r¨¦action ¨¤ une logique d¡¯anticipation, notamment en isolant les applications sensibles et les anciennes applications, en veillant ¨¤ ce que les ¨¦changes de donn¨¦es passent uniquement par des interfaces clairement d¨¦finies et en mettant en place des solutions techniques telles que des pare-feu de prochaine g¨¦n¨¦ration. Les participants ont ¨¦galement ¨¦t¨¦ inform¨¦s que la gestion des risques en mati¨¨re de cybers¨¦curit¨¦ devait s¡¯inscrire dans le cadre plus large de la gestion du risque institutionnel et de la continuit¨¦ des op¨¦rations.
  3.       La sensibilisation ¨¤ la cybers¨¦curit¨¦ constitue un autre sujet de pr¨¦occupation pour le Comit¨¦. Ce dernier estime que la m¨¦connaissance de cette question pourrait entra?ner des atteintes ¨¤ la s¨¦curit¨¦ des syst¨¨mes d¡¯information et de communication, ¨¤ la confidentialit¨¦ et ¨¤ l¡¯int¨¦grit¨¦ de l¡¯information. Ayant demand¨¦ des pr¨¦cisions ¨¤ ce sujet, le Comit¨¦ a ¨¦t¨¦ inform¨¦ par l¡¯administration que le sujet suscitait beaucoup d¡¯int¨¦r¨ºt et qu¡¯un programme de formation obligatoire avait ¨¦t¨¦ mis en place. Dans son deuxi¨¨me rapport annuel sur l¡¯¨¦tat d¡¯avancement de l¡¯application de la strat¨¦gie Informatique et communications (, par. 72), le Comit¨¦ des commissaires aux comptes a indiqu¨¦ qu¡¯au 31 d¨¦cembre 2017, sur les 38 105 membres du personnel travaillant au Secr¨¦tariat, 17 906 (soit 47 %) avaient suivi la formation obligatoire sur les bases de la s¨¦curit¨¦ informatique, de m¨ºme que 35 611 membres du personnel externe.
  4.       Conscient de l¡¯ampleur et de l¡¯impact potentiels de la menace pesant sur la cybers¨¦curit¨¦ et la num¨¦risation, le Comit¨¦ se f¨¦licite des mesures engag¨¦es par l¡¯administration pour s¡¯attaquer ¨¤ ces d¨¦fis, notamment par la mise en place de formations obligatoires. Il rappelle l¡¯opinion exprim¨¦e par l¡¯administration selon laquelle la cybers¨¦curit¨¦ ne vaut que par la solidit¨¦ de son maillon le plus faible. ? cet ¨¦gard, il recommande que l¡¯administration fasse un effort concert¨¦ pour atteindre un taux de participation aux formations obligatoires de 100 %. Il a conscience que, pour ce faire, la contribution et la coordination de toutes les parties prenantes sera n¨¦cessaire, la s¨¦curit¨¦ informatique ¨¦tant une question transversale. Il entend suivre la question, non seulement en ¨¦valuant la mesure dans laquelle les risques li¨¦s ¨¤ la cybers¨¦curit¨¦ sont pris en compte dans la strat¨¦gie de gestion des risques de l¡¯Organisation, mais aussi en analysant les d¨¦cisions prises par l¡¯administration pour att¨¦nuer les risques les plus importants en mati¨¨re de cybers¨¦curit¨¦.

 

 

  1.     Efficacit¨¦, efficience et incidence des activit¨¦s d¡¯audit et des autres fonctions du Bureau des services de contr?le interne

 

 

  1.       Aux termes de son mandat, le Comit¨¦ est charg¨¦ de donner ¨¤ l¡¯Assembl¨¦e g¨¦n¨¦rale des avis sur les diff¨¦rents aspects du contr?le interne [r¨¦solution de l¡¯Assembl¨¦e g¨¦n¨¦rale, annexe, par. 2 c) ¨¤ e)]. Pour s¡¯acquitter de ce mandat, le Comit¨¦ a continu¨¦ comme ¨¤ l¡¯accoutum¨¦e de s¡¯entretenir au cours de ses sessions avec la Secr¨¦taire g¨¦n¨¦rale adjointe aux services de contr?le interne et d¡¯autres hauts fonctionnaires du BSCI. Ces entretiens ont ¨¦t¨¦ centr¨¦s sur l¡¯ex¨¦cution du plan de travail et du budget du Bureau, y compris les constatations importantes dont celui-ci avait rendu compte, les contraintes op¨¦rationnelles (le cas ¨¦ch¨¦ant), les taux d¡¯occupation des postes et les suites donn¨¦es par l¡¯administration aux recommandations du Bureau, y compris les recommandations essentielles, et le renforcement des investigations.
  2.       Au cours de la p¨¦riode consid¨¦r¨¦e, le Comit¨¦ a continu¨¦ d¡¯axer son ¨¦valuation sur deux grands domaines : a) la planification strat¨¦gique, l¡¯efficacit¨¦ du BSCI et la mesure des r¨¦sultats ; b) le renforcement de la fonction d¡¯investigation.

 

                         Planification strat¨¦gique, efficacit¨¦ du BSCI et mesure des r¨¦sultats

 

                         ?volution de la fonction d¡¯auditeur interne

 

  1.       Selon les normes de l¡¯Institut des auditeurs internes, les auditeurs internes doivent aider les organisations qu¡¯ils servent ¨¤ am¨¦liorer la qualit¨¦ de la gouvernance ainsi que les processus de gestion des risques et de contr?le interne[4]. Dans son rapport sur l¡¯¨¦tat de la fonction d¡¯audit interne dans le syst¨¨me des Nations Unies (), le Corps commun d¡¯inspection a not¨¦ que, lorsque la deuxi¨¨me ligne de d¨¦fense (activit¨¦s de contr?le de la gestion) ¨¦tait forte et bien d¨¦velopp¨¦e, elle pouvait notamment permettre ¨¤ la fonction d¡¯audit interne d¡¯orienter les services d¡¯audit vers des domaines plus strat¨¦giques (notamment les audits de l¡¯optimisation des ressources) et d¡¯¨¦largir le champ des activit¨¦s et des op¨¦rations sur lesquelles l¡¯audit interne pouvait exercer un contr?le effectif. Il a ¨¦galement indiqu¨¦ que les audits de performance pr¨¦sentaient, entre autres avantages, celui de faire ressortir les chevauchements d¡¯activit¨¦s et les contr?les et les processus inutiles et ainsi d¡¯am¨¦liorer l¡¯efficience et l¡¯optimisation des ressources.
  2.       Pendant la p¨¦riode consid¨¦r¨¦e, le Comit¨¦ s¡¯est entretenu avec un certain nombre de hauts fonctionnaires de la mani¨¨re dont les audits et les autres activit¨¦s de contr?le du BSCI les avaient aid¨¦s ¨¤ contr?ler leurs entit¨¦s ou d¨¦partements respectifs. Il est globalement ressorti de ses entretiens que les administrateurs entretenaient de bonnes relations avec le BSCI mais que certains d¡¯entre eux auraient souhait¨¦ voir mener plus d¡¯audits portant sur la performance que sur la v¨¦rification du respect de dispositions contractuelles et r¨¦glementaires. Ils appr¨¦cieraient ¨¦galement que le BSCI formule des recommandations de nature strat¨¦gique qui les aideraient ¨¤ am¨¦liorer leurs op¨¦rations, plut?t que des recommandations ¨¤ port¨¦e tr¨¨s limit¨¦e comme c¡¯¨¦tait actuellement le cas. De plus, les administrateurs ont dit qu¡¯ils trouveraient utile que le BSCI produise plus d¡¯¨¦valuations comparatives des bonnes pratiques et examine en profondeur les proc¨¦dures n¨¦cessitant d¡¯¨ºtre revues et corrig¨¦es.
  3.       Le Comit¨¦ a abord¨¦ ces constatations avec le BSCI, qui l¡¯a inform¨¦ que nombre des audits de la Division de l¡¯audit interne portaient d¨¦j¨¤ en partie sur des questions de performance (mesure de l¡¯efficience et de l¡¯efficacit¨¦). Le BSCI a indiqu¨¦ qu¡¯il pourrait devoir en faire plus pour communiquer les r¨¦sultats des audits de performance ¨¤ ses clients et mieux leur faire conna?tre son travail dans ce domaine. Le Bureau a confirm¨¦ que la Division de l¡¯audit interne ne disposait pas de donn¨¦es de r¨¦f¨¦rence sur le nombre d¡¯audits comprenant un volet sur l¡¯efficience et l¡¯efficacit¨¦ (audit de performance), mais qu¡¯elle ¨¦tait en passe d¡¯y rem¨¦dier. Pendant ses d¨¦lib¨¦rations, le Comit¨¦ a re?u une liste des audits dont le BSCI consid¨¦rait qu¡¯ils ¨¦taient des audits de performance et qui portaient notamment sur les achats, la gestion des installations et les caisses de retraite. Selon le BSCI, 40 % des recommandations qu¡¯il avait formul¨¦es en 2017/18 avaient trait ¨¤ des questions d¡¯efficacit¨¦ et d¡¯efficience. Il a ajout¨¦ que toutes les ¨¦valuations auxquelles la Division de l¡¯inspection et de l¡¯¨¦valuation avait proc¨¦d¨¦ relevaient de l¡¯audit de performance, puisqu¡¯elles portaient sur des sujets ¨¦conomiques, sur l¡¯efficience et sur l¡¯efficacit¨¦ des entit¨¦s concern¨¦es. Le Bureau a ¨¦galement not¨¦ qu¡¯un ¨¦valuateur chevronn¨¦ de la Division de l¡¯inspection et de l¡¯¨¦valuation rejoindrait bri¨¨vement les ¨¦quipes de la Division de l¡¯audit interne, ce qui serait l¡¯occasion pour cette derni¨¨re de perfectionner ses outils, notamment les questionnaires d¡¯enqu¨ºte utilis¨¦s dans le cadre des audits de performance.
  4.       Par la suite, le Comit¨¦ a ¨¦galement appris que 91 % des clients ayant r¨¦pondu ¨¤ l¡¯enqu¨ºte de satisfaction men¨¦e l¡¯ann¨¦e ant¨¦rieure s¡¯¨¦taient d¨¦clar¨¦s satisfaits des rapports d¡¯audit du BSCI.
  5.       Le Comit¨¦ estime que, pour ¨ºtre reconnu comme un conseiller de confiance, le BSCI doit entendre et comprendre les pr¨¦occupations de ses clients. Il semble que certains administrateurs et le BSCI divergent sur ce qui constitue un audit de performance. Le Comit¨¦ est d¡¯avis qu¡¯en trouvant une d¨¦finition commune de ce que sont ces audits et en m¨¦nageant un ¨¦quilibre entre audits de conformit¨¦ et audits de performance, on irait dans le sens des conclusions du Corps commun d¡¯inspection selon lesquelles ces deux types d¡¯audits sont, aux yeux des parties concern¨¦es, les plus importants de la gamme des services d¡¯audit[5].
  6.       Le Comit¨¦ recommande qu¡¯en sus d¡¯¨¦tablir des donn¨¦es de r¨¦f¨¦rence et des indicateurs de performance, et afin de r¨¦orienter ses activit¨¦s, le BSCI d¨¦finisse clairement les mesures qu¡¯il entend adopter pour am¨¦liorer sa capacit¨¦ de mener des audits de performance. Il faudrait notamment qu¡¯il ¨¦tablisse des plans pour ses futurs audits de performance, d¨¦finisse les normes d¡¯audit applicables et le type de formation dont son personnel aurait besoin pour ¨ºtre mieux ¨¤ m¨ºme de proc¨¦der ¨¤ ses audits et pr¨¦voie un plan de communication permettant d¡¯informer efficacement ses clients de ce changement d¡¯orientation.
  7.       Le Comit¨¦ a ¨¦galement appris que certains administrateurs s¡¯inqui¨¦taient de ce que les auditeurs ne connaissaient pas les domaines d¡¯activit¨¦ qu¡¯ils contr?laient ou n¡¯en comprenaient pas suffisamment les enjeux. Au cours de ses discussions avec le BSCI, il a ¨¦t¨¦ inform¨¦ que, dans les cas o¨´ le Bureau souffrait d¡¯un d¨¦ficit de connaissances dans un domaine pr¨¦cis, il faisait g¨¦n¨¦ralement appel ¨¤ un consultant. Ainsi, s¡¯il devait r¨¦aliser un audit dans le domaine des changements climatiques, il aurait recours ¨¤ un consultant sp¨¦cialis¨¦ dans ce domaine.
  8.       Le Comit¨¦ partage l¡¯opinion du BSCI selon laquelle on ne peut attendre des auditeurs qu¡¯ils soient sp¨¦cialistes de tous les domaines d¡¯activit¨¦s de leurs clients, ce qui justifie le recours ¨¤ des consultants pour les aspects sp¨¦cialis¨¦s ou techniques desdites activit¨¦s.

 

                         R?le du BSCI dans le contexte du Programme de d¨¦veloppement durable ¨¤ l¡¯horizon 2030

 

  1.       Dans son pr¨¦c¨¦dent rapport, le Comit¨¦ avait examin¨¦ les progr¨¨s accomplis par le BSCI pour traduire dans ses op¨¦rations le caract¨¨re int¨¦gr¨¦, universel et indivisible du Programme de d¨¦veloppement durable ¨¤ l¡¯horizon 2030[6]. ? titre de suivi, le BSCI a inform¨¦ le Comit¨¦ que, dans le cadre de la planification de ses activit¨¦s ¨¤ trois ans, la Division de l¡¯audit interne se concentrait sur les risques ¨¦mergents li¨¦s aux objectifs de d¨¦veloppement durable et en particulier sur les questions li¨¦es ¨¤ la prise en compte de la probl¨¦matique femmes-hommes et ¨¤ la parit¨¦ des sexes. La Division avait ainsi men¨¦ des audits pour ¨¦valuer le degr¨¦ de prise en compte des objectifs de d¨¦veloppement durable dans les programmes d¡¯activit¨¦s des entit¨¦s des Nations Unies, dont la Conf¨¦rence des Nations Unies sur le commerce et le d¨¦veloppement, la Commission ¨¦conomique pour l¡¯Am¨¦rique latine et les Cara?bes, la Commission ¨¦conomique et sociale pour l¡¯Asie et le Pacifique et le secr¨¦tariat de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. Le BSCI a indiqu¨¦ qu¡¯en 2018, la Division continuerait d¡¯employer cette approche dans tous les audits qui s¡¯y pr¨ºteraient. La Division avait ¨¦galement pr¨¦vu des audits portant pr¨¦cis¨¦ment sur la prise en compte des objectifs de d¨¦veloppement durable dans les programmes de travail du D¨¦partement des affaires ¨¦conomiques et sociales, de la Commission ¨¦conomique pour l¡¯Afrique, de la Commission ¨¦conomique et sociale pour l¡¯Asie occidentale et de la Commission ¨¦conomique pour l¡¯Europe.
  2.       Le Comit¨¦ a ¨¦t¨¦ inform¨¦ que la Division de l¡¯inspection et de l¡¯¨¦valuation proc¨¦dait ¨¤ des ¨¦valuations th¨¦matiques de la coh¨¦rence des politiques et de l¡¯¨¦tat de pr¨¦paration du Secr¨¦tariat pour ce qui ¨¦tait de la mise en ?uvre des objectifs de d¨¦veloppement durable dans le cadre des plans de travail pour 2018-2019.
  3.       Le Comit¨¦ salue les mesures prises par le BSCI concernant le Programme 2030 et continuera d¡¯assurer avec lui le suivi des activit¨¦s correspondantes.

 

                         Renforcement de la fonction d¡¯investigation

 

                         Postes vacants ¨¤ la Division des investigations

 

  1.       Le Comit¨¦ s¡¯est maintes fois inqui¨¦t¨¦ du nombre ¨¦lev¨¦ de postes vacants au BSCI. Depuis 2008, l¡¯Assembl¨¦e g¨¦n¨¦rale demande que le Bureau fasse tout son possible pour pourvoir ces postes vacants ¨¤ titre prioritaire.
  2.       Le Comit¨¦ estime que cette situation est porteuse d¡¯un risque majeur. C¡¯est pourquoi elle figure ¨¤ titre permanent ¨¤ son ordre du jour. ? sa quarante-troisi¨¨me session, le Comit¨¦ a ¨¦t¨¦ inform¨¦ que le taux de vacance de postes au BSCI continuait de reculer, passant de 13,4 % en octobre 2017 ¨¤ 10,5 % au 30 juin 2018. Pendant cette p¨¦riode, dans la Division des investigations, ce taux a chut¨¦ de 21,2 % ¨¤ 11,5 %.
  3.       Le Comit¨¦ f¨¦licite le BSCI en g¨¦n¨¦ral et la Division des investigations en particulier d¡¯avoir accompli la v¨¦ritable gageure qu¡¯¨¦tait la r¨¦duction de leurs taux de vacances de postes. Il s¡¯agit ¨¤ pr¨¦sent de poursuivre dans cette voie. Le Comit¨¦ continuera de suivre la question.
  4.       Le BSCI a signal¨¦ qu¡¯en mati¨¨re de r¨¦tention du personnel, la Division rencontrait un certain nombre de difficult¨¦s, notamment : le fait qu¡¯elle ne disposait pas d¡¯un plan de mobilit¨¦ satisfaisant, en raison de la faiblesse de ses effectifs ; la nature de ses travaux (les investigateurs d¨¦ploy¨¦s dans les missions connaissent souvent des situations tr¨¨s difficiles) ; l¡¯absence de s¨¦curit¨¦ de l¡¯emploi, un certain nombre de ses postes ¨¦tant temporaires ; le fait qu¡¯¨¦tant la plus grande entit¨¦ d¡¯investigation du syst¨¨me des Nations Unies, elle en ¨¦tait toujours consid¨¦r¨¦e comme le point d¡¯entr¨¦e pour des candidats cherchant ¨¤ obtenir par la suite un poste dans une autre entit¨¦ et se trouvait donc ¨ºtre un terrain de recrutement fertile pour toutes les entit¨¦s du syst¨¨me recherchant des investigateurs bien form¨¦s et exp¨¦riment¨¦s. Le BSCI a indiqu¨¦ avoir cr¨¦¨¦ un poste temporaire dont le titulaire proc¨¦derait ¨¤ un examen approfondi de la r¨¦tention du personnel dans la Division, en vue d¡¯analyser les causes profondes des difficult¨¦s rencontr¨¦es et de formuler des recommandations concr¨¨tes sur les moyens de les surmonter.
  5.       Le Comit¨¦ prend note des difficult¨¦s auxquelles la Division fait face en mati¨¨re de r¨¦tention de personnel et consid¨¨re qu¡¯il est essentiel de d¨¦terminer les causes profondes du probl¨¨me si l¡¯on veut y rem¨¦dier. Le Comit¨¦ continuera de suivre la question et de faire ¨¦tat des progr¨¨s accomplis dans ses prochains rapports.

 

                         Enqu¨ºtes sur les affaires de repr¨¦sailles

 

  1.       Dans le cadre de tout dispositif d¡¯application du principe de responsabilit¨¦, il importe de cr¨¦er des conditions dans lesquelles les membres du personnel peuvent signaler des manquements sans crainte et sont prot¨¦g¨¦s contre toutes formes de repr¨¦sailles. Pendant la p¨¦riode consid¨¦r¨¦e, le Comit¨¦ s¡¯est entretenu avec le Bureau de la d¨¦ontologie, qui a indiqu¨¦ que, depuis la publication en novembre 2017 de la politique r¨¦vis¨¦e de protection des lanceurs d¡¯alerte (), le nombre de questions et de demandes de conseil pr¨¦sent¨¦es ¨¤ ses services avait doubl¨¦.
  2.       Le Comit¨¦ s¡¯est enquis des relations de travail entre le Bureau de la d¨¦ontologie et le BSCI. Le Directeur du premier a soulign¨¦ que la coop¨¦ration entre les deux bureaux allait se renfor?ant, comme en t¨¦moignait la participation du Bureau de la d¨¦ontologie au programme d¡¯initiation ¨¤ l¡¯intention des nouveaux investigateurs organis¨¦ par le BSCI en avril 2018 au Centre de services r¨¦gional d¡¯Entebbe (Ouganda). Le Bureau de la d¨¦ontologie a toutefois not¨¦ que les enqu¨ºtes men¨¦es par le BSCI sur les faits de repr¨¦sailles prenaient trop de temps. Selon le Bureau de la d¨¦ontologie, il a fallu au BSCI 9 ¨¤ 10 mois pour enqu¨ºter sur une affaire, quand la politique r¨¦vis¨¦e de protection des lanceurs d¡¯alerte fixe un d¨¦lai de 120 jours. Toujours d¡¯apr¨¨s le Bureau de la d¨¦ontologie, ces longs d¨¦lais pourraient s¡¯expliquer par le fait que le BSCI n¡¯accorde pas le m¨ºme degr¨¦ de priorit¨¦ aux cas de repr¨¦sailles qu¡¯aux autres affaires ¨¤ haut risque comme celles relatives aux faits d¡¯exploitation, d¡¯atteintes et de harc¨¨lement sexuels.
  3.       Le Comit¨¦ a demand¨¦ ce qu¡¯il en ¨¦tait au BSCI, qui a indiqu¨¦ que les affaires de repr¨¦sailles ¨¦taient une priorit¨¦ absolue. Le Comit¨¦ a ¨¦t¨¦ inform¨¦ que la dur¨¦e moyenne des enqu¨ºtes dans ce type d¡¯affaire ¨¦tait de 200 jours, l¡¯enqu¨ºte la plus longue ayant dur¨¦ 320 jours et la plus courte 127 jours. Le BSCI a ¨¦galement expliqu¨¦ qu¡¯avec le renforcement de la politique de protection des lanceurs d¡¯alerte, le seuil de ce qui constituait une situation de repr¨¦sailles avait ¨¦t¨¦ tellement abaiss¨¦ qu¡¯il s¡¯¨¦tait trouv¨¦ confront¨¦ ¨¤ un d¨¦ferlement de nouvelles affaires, et que, compte tenu de la complexit¨¦ de la plupart de ces affaires, il ¨¦tait irr¨¦aliste d¡¯envisager de les faire aboutir dans un d¨¦lai de 120 jours.
  4.       Le Comit¨¦ estime que, compte tenu de la gravit¨¦ des risques que pr¨¦sentent les affaires de repr¨¦sailles, les enqu¨ºtes correspondantes doivent ¨ºtre une priorit¨¦, et recommande que le BSCI s¡¯emploie ¨¤ r¨¦duire les d¨¦lais dans lesquels il les m¨¨ne ¨¤ bien.

 

 

  1.     Information financi¨¨re

 

 

  1.       Au cours de la p¨¦riode consid¨¦r¨¦e, le Comit¨¦ consultatif s¡¯est entretenu avec le Comit¨¦ des commissaires aux comptes, la Secr¨¦taire g¨¦n¨¦rale adjointe ¨¤ la gestion, la Contr?leuse et le Sous-Secr¨¦taire g¨¦n¨¦ral charg¨¦ du progiciel de gestion int¨¦gr¨¦ sur un certain nombre de questions li¨¦es ¨¤ l¡¯information financi¨¨re. Ont notamment ¨¦t¨¦ ¨¦voqu¨¦es les questions suivantes :
  1.       La mise en service d¡¯Umoja ;
  2.       Le contr?le interne, en particulier en ce qui concerne la d¨¦l¨¦gation de pouvoir ainsi que la pr¨¦vention et la d¨¦tection des fraudes ;

         c) Les probl¨¨mes et tendances mis ¨¤ jour dans les ¨¦tats financiers de l¡¯Organisation et les rapports du Comit¨¦ des commissaires aux comptes.

 

                         Mise en service d¡¯Umoja

 

  1.       L¡¯administration a inform¨¦ le Comit¨¦ des progr¨¨s accomplis en 2017 dans la mise en service d¡¯Umoja, notamment en mati¨¨re d¡¯int¨¦gration, du d¨¦ploiement de certains modules d¡¯Umoja-Extension 2 et de la deuxi¨¨me phase du module relatif aux prestations propos¨¦es par la Commission de la fonction publique internationale (CFPI). Le Comit¨¦ s¡¯est ¨¦galement vu remettre le calendrier des d¨¦ploiements ult¨¦rieurs, ¨¤ savoir : la troisi¨¨me phase du module relatif aux prestations propos¨¦es par la CFPI (janvier 2018) ; les voyages du personnel recrut¨¦ sur le plan national (mars 2018) ; certains projets pr¨¦vus dans le cadre d¡¯Umoja-Extension 2, entre autres dans les domaines de la planification strat¨¦gique, de l¡¯¨¦tablissement du budget et de la gestion de la performance ; la collecte de fonds et les relations avec les donateurs ; la gestion de la cha?ne d¡¯approvisionnement (phase 2) ; les partenaires d¡¯ex¨¦cution (septembre 2018). Il a en outre ¨¦t¨¦ inform¨¦ que d¡¯autres ¨¦l¨¦ments d¡¯Umoja-Extension 2, dont la troisi¨¨me phrase du module de gestion de la cha?ne d¡¯approvisionnement et le syst¨¨me de versement des montants dus aux pays fournisseurs de contingents ou de personnel de police, seraient mis en service en d¨¦cembre 2018.
  2.       S¡¯agissant des mises en service pr¨¦vues en 2018, le Comit¨¦ a ¨¦t¨¦ inform¨¦ qu¡¯Umoja-Extension 2 (fonctionnalit¨¦s planification strat¨¦gique, ¨¦laboration du budget et gestion de la performance, collecte de fonds et relations avec les donateurs, gestion de la cha?ne d¡¯approvisionnement et partenaires d¡¯ex¨¦cution) serait d¨¦ploy¨¦, qu¡¯une mise ¨¤ niveau des logiciels aurait lieu, et que seraient mis en place la troisi¨¨me phase du module de gestion de la cha?ne d¡¯approvisionnement, un module de gestion des conf¨¦rences et des manifestations et le syst¨¨me de versement des montants dus aux pays fournisseurs de contingents ou de personnel de police.
  3.       Le Comit¨¦ a ¨¦galement ¨¦t¨¦ inform¨¦ que le module de planification strat¨¦gique, d¡¯¨¦tablissement du budget et de gestion de la performance permettrait d¡¯avoir une vision d¡¯ensemble des activit¨¦s pour l¡¯ensemble des sources de financement, de la planification strat¨¦gique au suivi et ¨¤ l¡¯¨¦tablissement de rapports en passant par l¡¯ex¨¦cution du budget. L¡¯administration a indiqu¨¦ que ce module int¨¦gr¨¦ remplacerait une multiplicit¨¦ de syst¨¨mes diff¨¦rents et offrirait aux administrateurs une v¨¦ritable vision ¨¤ 360 degr¨¦s.
  4.       De plus, lors d¡¯¨¦changes avec plusieurs services sur la question du bon fonctionnement d¡¯Umoja, le Comit¨¦ a ¨¦t¨¦ inform¨¦ que le progiciel avait am¨¦lior¨¦ la gestion des op¨¦rations courantes mais que certaines de ses fonctionnalit¨¦s, notamment l¡¯analyse d¨¦cisionnelle, restaient encore ¨¤ perfectionner. Ainsi, une entit¨¦ a indiqu¨¦ qu¡¯elle avait d? investir dans un nouveau programme d¡¯analyse des donn¨¦es.
  5.       Le Comit¨¦ s¡¯est enquis de la situation aupr¨¨s de l¡¯administration, qui lui a r¨¦pondu que le syst¨¨me devait encore ¨¦voluer vers plus de facilit¨¦ d¡¯utilisation. Il a ¨¦galement not¨¦ que les demandes pour divers types de rapports d¡¯analyse d¨¦cisionnelle augmentaient au fur et ¨¤ mesure que les utilisateurs gagnaient en compr¨¦hension des donn¨¦es et des capacit¨¦s du syst¨¨me, et qu¡¯il importait donc d¡¯am¨¦liorer les fonctionnalit¨¦s d¡¯¨¦tablissement de rapports d¡¯Umoja afin de poser des bases solides permettant d¡¯exploiter tout le potentiel du progiciel en mati¨¨re de prise de d¨¦cisions. ? cet ¨¦gard, le Comit¨¦ a ¨¦t¨¦ inform¨¦ que plusieurs initiatives avaient ¨¦t¨¦ lanc¨¦es simultan¨¦ment, notamment :
  1.       La mise au point, par le Bureau de l¡¯informatique et des communications en collaboration avec l¡¯¨¦quipe Umoja, d¡¯un tableau de bord de gestion qui serait rapidement d¨¦ploy¨¦ dans tous les d¨¦partements et bureaux. Selon l¡¯administration, ce tableau de bord permettrait de tirer le meilleur parti des donn¨¦es tir¨¦es d¡¯Umoja et d¡¯autres grands syst¨¨mes tels qu¡¯Inspira, et donnerait aux administrateurs une vision d¡¯ensemble des aspects li¨¦s aux ressources humaines, aux postes, aux finances, aux voyages, aux installations, aux achats et ¨¤ la formation ;
  2.       Le d¨¦ploiement d¡¯Umoja-Extension 2, qui renforcerait les capacit¨¦s d¡¯¨¦tablissement de rapports sur les programmes puisque les ressources seraient reli¨¦es aux produits et aux r¨¦alisations, suivant le cadre de budg¨¦tisation ax¨¦e sur les r¨¦sultats ;
  3.       La cr¨¦ation d¡¯une fonction de production de donn¨¦es d¡¯analyse d¨¦cisionnelle plus dynamique qui passerait par l¡¯¨¦largissement de la formation et de l¡¯acc¨¨s ¨¤ des activit¨¦s clefs au personnel charg¨¦ des achats et de la gestion de la cha?ne d¡¯approvisionnement et devrait apaiser les inqui¨¦tudes exprim¨¦es plus haut concernant la facilit¨¦ d¡¯utilisation du progiciel.
  1.       Le Comit¨¦ salue les progr¨¨s accomplis dans la mise en service d¡¯Umoja et en particulier la volont¨¦ marqu¨¦e d¡¯y int¨¦grer l¡¯ensemble du cycle des activit¨¦s de l¡¯Organisation, de la planification strat¨¦gique ¨¤ l¡¯¨¦tablissement de rapports. Compte tenu des ressources, des efforts et du temps qui ont ¨¦t¨¦ investis dans la mise au point et la mise en service d¡¯Umoja, le Comit¨¦ estime que l¡¯int¨¦gration du cycle complet permettra d¡¯exploiter au mieux tout le potentiel du progiciel.

 

                         Module gouvernance, risque et conformit¨¦

 

  1.       Le Comit¨¦ a rappel¨¦ qu¡¯il avait pr¨¦c¨¦demment recommand¨¦ que l¡¯administration mette en place un module audit qui tienne compte des besoins du BSCI avant l¡¯ach¨¨vement de la phase de conception d¡¯Umoja. Il avait ¨¦t¨¦ inform¨¦ qu¡¯un module gouvernance, risque et conformit¨¦, en cours de mise au point, pourrait ¨¦galement servir de module audit et que le BSCI, le Bureau de la planification des programmes, du budget et de la comptabilit¨¦ et l¡¯¨¦quipe Umoja s¡¯entretenaient des fonctionnalit¨¦s de ce module.
  2.       Par la suite, s¡¯¨¦tant enquis aupr¨¨s de l¡¯administration de l¡¯¨¦tat d¡¯avancement du d¨¦ploiement du module gouvernance, risque et conformit¨¦, le Comit¨¦ a ¨¦t¨¦ inform¨¦ que des discussions avait ¨¦t¨¦ tenues sur le sujet avec le BSCI et le Bureau de la planification des programmes, du budget et de la comptabilit¨¦, mais qu¡¯il faudrait prendre en compte, dans la conception et la mise en service du module, les bouleversements d¨¦coulant des projets de r¨¦forme approuv¨¦s par l¡¯Assembl¨¦e g¨¦n¨¦rale. Il a ¨¦t¨¦ inform¨¦ en particulier que les changements apport¨¦s par la r¨¦forme de la gestion, notamment la simplification des cadres r¨¦glementaires, le recours plus fr¨¦quent ¨¤ la d¨¦l¨¦gation de pouvoir et la cr¨¦ation de deux d¨¦partements (D¨¦partement des strat¨¦gies et politiques de gestion et de la conformit¨¦ et D¨¦partement de l¡¯appui op¨¦rationnel), auraient une incidence notable sur les activit¨¦s de contr?le. L¡¯administration estime qu¡¯il serait plus prudent de ne mettre le module gouvernance, risque et conformit¨¦ en service qu¡¯apr¨¨s la mise en place des nouvelles structures informatiques, y compris Umoja-Extension 2, qui est la plus urgente et comprend le plus de fonctionnalit¨¦s.
  3.       Le Comit¨¦ est d¡¯avis que, comme pour tout autre progiciel de gestion int¨¦gr¨¦e, le module gouvernance, risque et conformit¨¦ d¡¯Umoja pourrait permettre au BSCI de proc¨¦der ¨¤ des contr?les en continu si l¡¯on y ancrait un module audit, qui rel¨¨ve par essence des trois domaines en question. Tout en ¨¦tant conscient des difficult¨¦s que posent les r¨¦formes engag¨¦es, le Comit¨¦ consid¨¨re qu¡¯un module d¡¯audit est un rouage indispensable d¡¯un dispositif solide d¡¯application du principe de responsabilit¨¦ et devrait rev¨ºtir un caract¨¨re prioritaire dans le cadre de la mise en service d¡¯Umoja.

 

                         Dispositif de contr?le interne et politique de lutte contre la fraude

 

                         Contr?le ex ante ou conformit¨¦ ex post facto

 

  1.       Dans son rapport sur un nouveau mod¨¨le de gestion pour l¡¯Organisation des Nations Unies (), le Secr¨¦taire g¨¦n¨¦ral a not¨¦ que les dispositifs de contr?le de l¡¯Organisation devaient mettre l¡¯accent non plus sur les contr?les ex ante mais plut?t sur la conformit¨¦ ex post. Cette r¨¦orientation ¨¦tant susceptible d¡¯avoir des incidences sur le syst¨¨me de contr?le interne et le Comit¨¦ ayant notamment pour fonction de conseiller l¡¯Assembl¨¦e g¨¦n¨¦rale sur la gestion des risques et le syst¨¨me de contr?le interne de l¡¯Organisation, il importe que celui-ci ma?trise parfaitement la question.
  2.       Le Comit¨¦ a demand¨¦ ¨¤ l¡¯administration de lui indiquer les cons¨¦quences qu¡¯aurait le passage du contr?le ex ante ¨¤ la conformit¨¦ ex post facto pour le syst¨¨me de contr?le interne de l¡¯Organisation. Celle-ci lui a r¨¦pondu qu¡¯elle avait conscience des d¨¦fis pos¨¦s et prenait les mesures qui s¡¯imposaient. Le Comit¨¦ a ¨¦t¨¦ inform¨¦ que le nouveau syst¨¨me de d¨¦l¨¦gation de pouvoir et le renforcement de la responsabilit¨¦ s¡¯inscrivaient dans ce cadre. Il a ¨¦galement ¨¦t¨¦ inform¨¦ que, gr?ce ¨¤ la visibilit¨¦ en temps r¨¦el offerte par Umoja, la nouvelle Division de la transformation op¨¦rationnelle et des questions de responsabilit¨¦ pourrait plus facilement et plus efficacement d¨¦celer tout signal d¡¯alerte.
  3.       Le Comit¨¦ note que, comme indiqu¨¦ plus haut, le passage d¡¯un contr?le ex ante ¨¤ la conformit¨¦ ex post facto aura des cons¨¦quences notables pour l¡¯Organisation. Il continuera de s¡¯enqu¨¦rir aupr¨¨s de l¡¯administration des mesures prises pour y faire face.

 

                         D¨¦claration relative au contr?le interne

 

  1.       Dans ses trois rapports pr¨¦c¨¦dents (, et ), le Comit¨¦ a examin¨¦ la d¨¦claration relative au contr?le interne en se fondant sur les informations r¨¦guli¨¨rement communiqu¨¦es par l¡¯administration. La d¨¦claration relative au contr?le interne est un document qui rel¨¨ve de l¡¯obligation de rendre des comptes et d¨¦crit l¡¯efficacit¨¦ des dispositifs de contr?le interne d¡¯une organisation[7].
  2.       Pendant la p¨¦riode consid¨¦r¨¦e, le Comit¨¦ a ¨¦t¨¦ inform¨¦ que la d¨¦claration relative au contr?le interne serait mise en ?uvre par phases. Il lui a ¨¦t¨¦ expliqu¨¦ que la premi¨¨re phase serait ax¨¦e sur les objectifs internes et externes li¨¦s uniquement ¨¤ la pr¨¦sentation de l¡¯information financi¨¨re, ce qui permettrait, selon l¡¯administration, de publier une d¨¦claration relative au contr?le interne en m¨ºme temps que des ¨¦tats financiers conformes aux normes IPSAS.
  3.       Le Comit¨¦ a en outre ¨¦t¨¦ inform¨¦ que la d¨¦claration relative au contr?le interne s¡¯articulait autour de quatre grands domaines d¡¯activit¨¦, ¨¤ savoir le processus d¡¯assurance, la formation, le Groupe consultatif de contr?le interne et le module gouvernance, risque et conformit¨¦ d¡¯Umoja. Par ailleurs, il a appris que la mise en ?uvre de la d¨¦claration serait ax¨¦e sur cinq questions clefs, ¨¤ savoir : une liste de v¨¦rification du dispositif de contr?le interne ¨¦labor¨¦e sur la base des 17 principes formul¨¦s par le Comit¨¦ des organisations coparrainantes de la Commission Treadway (COSO) ; le module gouvernance, risque et conformit¨¦ d¡¯Umoja ; la r¨¦alisation, ¨¤ des fins de formation, de deux vid¨¦os d¨¦crivant le cadre ¨¦labor¨¦ par le COSO et le module gouvernance, risque et conformit¨¦ ; le Groupe consultatif de contr?le interne ; un travail de valorisation des avantages qui permettrait de mesurer les r¨¦sultats de l¡¯Organisation ¨¤ l¡¯aune des principes d¨¦finis par le COSO tels qu¡¯adapt¨¦s au fonctionnement de l¡¯ONU.
  4.       La Contr?leuse a indiqu¨¦ que l¡¯ONU d¨¦veloppait actuellement des fonctionnalit¨¦s li¨¦es ¨¤ la gouvernance, au risque et ¨¤ la conformit¨¦ dans Umoja dans l¡¯optique de pouvoir publier sa premi¨¨re d¨¦claration relative au contr?le interne dans les ¨¦tats financiers de 2020.
  5.       Le Comit¨¦ a ¨¦t¨¦ inform¨¦ que le Groupe consultatif de contr?le interne ¨¦tait compos¨¦ de six experts ¨¦minents sp¨¦cialis¨¦s dans la gestion du risque institutionnel, les cadres de contr?le interne et les principes formul¨¦s par le COSO. Il a ¨¦t¨¦ inform¨¦ que le Groupe consultatif, qui se r¨¦unit deux fois par an, ¨¦tait charg¨¦ de formuler des conseils techniques sur la mise en ?uvre de la d¨¦claration relative au contr?le interne ¨¤ l¡¯¨¦chelle du Secr¨¦tariat, en vue de garantir le respect permanent des dispositions des cadres int¨¦gr¨¦s de contr?le interne d¨¦finis par le COSO et adapt¨¦s au fonctionnement de l¡¯ONU.
  6.       Le Comit¨¦ r¨¦affirme que la d¨¦claration relative au contr?le interne est un outil de responsabilisation important par lequel une organisation donne l¡¯assurance qu¡¯elle g¨¨re et contr?le comme il se doit les ressources plac¨¦es sous sa responsabilit¨¦. Il se f¨¦licite des progr¨¨s accomplis jusqu¡¯ici, continuera de suivre la situation et fera ¨¦tat de ses constatations dans ses prochains rapports.
  7.       Le Comit¨¦ recommande de plus que, lors de la deuxi¨¨me phase de la mise en ?uvre de la d¨¦claration relative au contr?le interne, l¡¯administration veille ¨¤ ce que les objectifs de communication de l¡¯information restants (non financiers) soient d?ment int¨¦gr¨¦s dans le dispositif d¡¯application du principe de responsabilit¨¦ de l¡¯Organisation. Cette int¨¦gration est d¡¯autant plus importante au regard des r¨¦formes en cours, notamment celles qui ont ¨¦t¨¦ mentionn¨¦es aux paragraphes 85 ¨¤ 87.

 

                         Charges li¨¦es aux prestations dues ¨¤ la cessation de service

 

  1.       Pour ce qui est des charges li¨¦es aux prestations dues ¨¤ la cessation de service, le Comit¨¦ a rappel¨¦ les observations et recommandations qu¡¯il avait formul¨¦es dans ses rapports de 2008 () et de 2014 (), dans lesquels il avait demand¨¦ ¨¤ l¡¯Assembl¨¦e g¨¦n¨¦rale de prendre une d¨¦cision sur le mode et le degr¨¦ de provisionnement des obligations futures. De plus, dans les divers services avec lesquels le Comit¨¦ s¡¯est entretenu, l¡¯administration a signal¨¦ que la question des obligations li¨¦es aux avantages du personnel, en particulier l¡¯assurance maladie apr¨¨s la cessation de service, ¨¦tait un sujet de pr¨¦occupation majeur.
  2.       Selon l¡¯administration, le montant des engagements au titre de l¡¯assurance maladie apr¨¨s la cessation de service s¡¯¨¦levait ¨¤ 4,6 milliards de dollars au 31 d¨¦cembre 2017, en augmentation de 18,8 % par rapport ¨¤ l¡¯ann¨¦e ant¨¦rieure. Ces obligations repr¨¦sentaient 88,8 % du montant total des engagements au titre des avantages du personnel. Le Comit¨¦ a ¨¦t¨¦ inform¨¦ que la hausse s¡¯expliquait par la mise ¨¤ jour des hypoth¨¨ses d¨¦mographiques (taux de nuptialit¨¦, taux de mortalit¨¦, am¨¦lioration de l¡¯esp¨¦rance de vie) utilis¨¦es pour les ¨¦valuations actuarielles.
  3.       Le Comit¨¦ note que l¡¯Assembl¨¦e g¨¦n¨¦rale a consid¨¦r¨¦, dans plusieurs de ses r¨¦solutions, que le financement par r¨¦partition de ces engagements ¨¦tait une approche viable. L¡¯administration estime au contraire qu¡¯elle ne l¡¯est pas. Le Comit¨¦ des commissaires aux comptes abonde dans son sens, consid¨¦rant que le mod¨¨le de financement par r¨¦partition expose l¡¯Assembl¨¦e g¨¦n¨¦rale ¨¤ des risques d¡¯augmentation des d¨¦bours lors des futurs exercices[8]. Le Comit¨¦ consultatif ind¨¦pendant pour les questions d¡¯audit a ¨¦t¨¦ inform¨¦ de l¡¯existence d¡¯une proposition visant ¨¤ surmonter le probl¨¨me en finan?ant l¡¯assurance maladie apr¨¨s la cessation de service par capitalisation tout en maintenant le syst¨¨me de financement par r¨¦partition pour les engagements existants.
  4.       Compte tenu des risques auxquels cette question expose l¡¯Organisation, le Comit¨¦ consultatif ind¨¦pendant partage l¡¯avis du Comit¨¦ des commissaires aux comptes et recommande ¨¤ nouveau que l¡¯Assembl¨¦e g¨¦n¨¦rale r¨¦examine le sujet en vue de faire en sorte que les engagements li¨¦s aux prestations dues ¨¤ la cessation de service soient financ¨¦s de mani¨¨re viable.

 

                         ?valuation des risques de fraude

 

  1.       En ce qui concerne la fraude, les observations du Comit¨¦ consultatif ind¨¦pendant sont inspir¨¦es de ses observations et recommandations ant¨¦rieures et de celles du Comit¨¦ des commissaires aux comptes, du Corps commun d¡¯inspection, du Comit¨¦ consultatif pour les questions administratives et budg¨¦taires et de l¡¯Assembl¨¦e g¨¦n¨¦rale. Dans son pr¨¦c¨¦dent rapport (, par. 104) le Comit¨¦ consultatif ind¨¦pendant avait not¨¦ la cr¨¦ation d¡¯un Comit¨¦ consultatif pour l¡¯¨¦valuation des risques de fraude copr¨¦sid¨¦ par le Bureau du Secr¨¦taire g¨¦n¨¦ral adjoint ¨¤ la gestion et le Bureau de la planification des programmes, du budget et de la comptabilit¨¦. Le Comit¨¦ consultatif ind¨¦pendant a proc¨¦d¨¦ ¨¤ une ¨¦valuation pour recenser les domaines dans lesquels les risques de fraude et de corruption ¨¦taient les plus ¨¦lev¨¦s afin de concevoir une strat¨¦gie d¨¦taill¨¦e de lutte contre la fraude et la corruption et de mettre en place les mesures d¡¯att¨¦nuation des risques voulues. Cette ¨¦valuation reposait sur l¡¯examen des donn¨¦es disponibles et des pertes subies par le Secr¨¦tariat, ainsi que sur de multiples entretiens et ateliers organis¨¦s dans l¡¯ensemble du Secr¨¦tariat, notamment des consultations avec les organes de contr?le.
  2.    Au cours de ses entretiens avec l¡¯administration, le Comit¨¦ a ¨¦t¨¦ inform¨¦ que 16 domaines de risques avaient ¨¦t¨¦ recens¨¦s et que 6 d¡¯entre eux ¨¦taient d¡¯une importance critique et exigeaient une attention imm¨¦diate :
  1.       Culture institutionnelle et application du principe de responsabilit¨¦ ;
  2.       Gouvernance informatique et cybers¨¦curit¨¦ ;
  3.       Environnement du contr?le d¡¯Umoja ;
  4.       Partenaires d¡¯ex¨¦cution ;
  5.       Gestion des carburants, des rations et des stocks (vols) ;
  6.        Achats.
  1.    Le Comit¨¦ de gestion a approuv¨¦ l¡¯inventaire des risques en f¨¦vrier 2018 et des responsables de la gestion des risques institutionnels ont ¨¦t¨¦ d¨¦sign¨¦s et charg¨¦s d¡¯¨¦laborer des plans d¨¦taill¨¦s de pr¨¦vention et de traitement.
  2.    Comme le Comit¨¦ l¡¯avait indiqu¨¦ dans son rapport pr¨¦c¨¦dent (), le BSCI a mis davantage l¡¯accent sur la lutte contre la fraude et la corruption. Selon la Division des investigations, les faits de fraude et de corruption constituent 35 % (52 cas sur 150) de toutes les investigations en cours.
  3.    La Division a indiqu¨¦ au Comit¨¦ que compte tenu de ce pourcentage, l¡¯Organisation devait commencer ¨¤ envisager la question du recouvrement des sommes concern¨¦es et que le Bureau de la coordination des affaires humanitaires devrait r¨¦examiner ses accords de financement. La Division a ¨¦galement constat¨¦, comme l¡¯avaient d¨¦j¨¤ not¨¦ le Comit¨¦ et d¡¯autres organes de contr?le, qu¡¯il ¨¦tait possible qu¡¯en raison du ph¨¦nom¨¨ne de sous-d¨¦claration, elle n¡¯ait encore d¨¦couvert l¨¤ que la partie ¨¦merg¨¦e de l¡¯iceberg.
  4.    Le Comit¨¦ continuera de suivre les mesures prises par l¡¯Organisation pour ¨¦laborer et appliquer des plans d¨¦taill¨¦s d¡¯att¨¦nuation des risques de fraude dans les domaines dans lesquels ils sont les plus ¨¦lev¨¦s.

 

 

  1.     Coordination entre les organes de contr?le de l¡¯ONU

 

 

  1.    Durant la p¨¦riode consid¨¦r¨¦e, en plus de se r¨¦unir p¨¦riodiquement avec le BSCI, le Comit¨¦ s¡¯est entretenu avec d¡¯autres organes de contr?le, tels que le Corps commun d¡¯inspection et le Comit¨¦ des commissaires aux comptes, y compris son Comit¨¦ des op¨¦rations d¡¯audit. Ce dialogue a permis aux organes de contr?le de l¡¯ONU d¡¯avoir un ¨¦change de vues sur des questions d¡¯int¨¦r¨ºt commun et leur a offert une occasion privil¨¦gi¨¦e de coop¨¦rer.
  2.    Le Comit¨¦ a sollicit¨¦ les vues du Comit¨¦ des commissaires aux comptes, du Corps commun d¡¯inspection et du BSCI, qui ont tous mis en avant les m¨¦canismes de coordination leur permettant de coordonner leurs activit¨¦s, y compris de mettre en commun leurs programmes de travail. ? l¡¯occasion de r¨¦unions tenues s¨¦par¨¦ment avec ces trois organes, il a pris note des relations constructives que ceux-ci avaient nou¨¦es au travers de leurs r¨¦unions tripartites de coordination et de la mise en commun de leurs plans de travail, l¡¯objectif ¨¦tant d¡¯¨¦viter tout chevauchement d¡¯activit¨¦s. Il est d¡¯avis que cette coordination s¡¯av¨¦rera tr¨¨s utile ¨¤ d¡¯autres occasions.
  3.    En d¨¦cembre 2017, le Comit¨¦ a par ailleurs accueilli une deuxi¨¨me r¨¦union des pr¨¦sidents et vice-pr¨¦sidents des comit¨¦s de contr?le du syst¨¨me des Nations Unies. Y ont particip¨¦ 24 repr¨¦sentants de 19 comit¨¦s de contr?le d¡¯entit¨¦s du Secr¨¦tariat de l¡¯ONU, des fonds et programmes et institutions sp¨¦cialis¨¦es des Nations Unies et de la Banque mondiale.
  4.    ? cette r¨¦union, les participants ont poursuivi les d¨¦bats entam¨¦s lors de la pr¨¦c¨¦dente r¨¦union sur les difficult¨¦s communes rencontr¨¦es par les comit¨¦s de contr?le dans l¡¯exercice de leurs activit¨¦s et les bonnes pratiques des uns et des autres. Ils ont r¨¦fl¨¦chi ¨¤ la mani¨¨re dont les comit¨¦s pouvaient participer ¨¤ l¡¯¨¦valuation et ¨¤ la compr¨¦hension de la culture institutionnelle, relev¨¦ la n¨¦cessit¨¦ de trouver des approches communes de gestion du risque, de contr?le interne et d¡¯assurance int¨¦gr¨¦e, et examin¨¦ les menaces num¨¦riques et les mesures ¨¤ prendre pour prot¨¦ger les organisations du syst¨¨me des Nations Unies.
  5.    Les participants ont d¨¦fini quatre sujets de pr¨¦occupation communs, qu¡¯ils ont communiqu¨¦s au Secr¨¦taire g¨¦n¨¦ral en sa qualit¨¦ de Pr¨¦sident du Conseil des chefs de secr¨¦tariat des organismes des Nations Unies pour la coordination. Ces sujets sont les suivants :
  1.       La n¨¦cessit¨¦ d¡¯une approche commune, ¨¦prouv¨¦e et cr¨¦dible de la gestion des risques ;
  2.       Le fait que la cybers¨¦curit¨¦ jouera un r?le essentiel dans l¡¯exploitation de la r¨¦volution num¨¦rique et de son immense potentiel, notamment du point de vue de ce qu¡¯elle pourra apporter au service de l¡¯am¨¦lioration des activit¨¦s et de la r¨¦alisation du Programme 2030. Les participants se sont en outre d¨¦clar¨¦s favorables ¨¤ l¡¯adoption d¡¯un cadre commun et ¨¦prouv¨¦ de gestion des cyberattaques qui serait pleinement pris en compte dans les approches d¨¦finies par les diff¨¦rentes entit¨¦s en mati¨¨re de gestion du risque institutionnel et de continuit¨¦ des op¨¦rations ;
  3.       Le faible degr¨¦ de sensibilisation de la hi¨¦rarchie et du personnel au risque de cyberattaques. Les participants ont soulign¨¦ qu¡¯il importait que les organisations commencent ¨¤ perfectionner leurs capacit¨¦s en faisant appel ¨¤ des sp¨¦cialistes externes pour rester au fait des ¨¦volutions dans ce domaine ;
  4.       Le d¨¦fi que repr¨¦sentait l¡¯introduction de proc¨¦dures modernes et normalis¨¦es, de cadres communs et de nouvelles m¨¦thodes de travail. Les participants ont not¨¦ que des risques pesaient sur le succ¨¨s de la transformation des activit¨¦s, notamment pour ce qui ¨¦tait de la gestion du changement, de la culture institutionnelle et de la communication sur les chantiers en cours avec les parties int¨¦ress¨¦es.

 

 

  1.     Questions diverses

 

 

                         Bureau de la d¨¦ontologie

 

  1.    Le Comit¨¦ a abord¨¦ avec la Directrice du Bureau de la d¨¦ontologie la question des mesures ¨¤ prendre pour renforcer l¡¯ind¨¦pendance du Bureau. Dans son rapport sur les activit¨¦s du Bureau de la d¨¦ontologie [, par. 94 b)], le Secr¨¦taire g¨¦n¨¦ral a expliqu¨¦ les raisons justifiant la cr¨¦ation d¡¯une nouvelle fili¨¨re permettant de faire remonter l¡¯information au Comit¨¦ consultatif ind¨¦pendant. Apr¨¨s avoir examin¨¦ les bonnes pratiques en vigueur dans les entit¨¦s de contr?le du syst¨¨me des Nations Unies, le Comit¨¦ a constat¨¦ que, dans la plupart des cas, l¡¯examen des fonctions de d¨¦ontologie relevait du mandat des comit¨¦s de contr?le.
  2.    Le Comit¨¦ a not¨¦ que, parmi les fonctions li¨¦es au Bureau de la d¨¦ontologie, les comit¨¦s de contr?le se chargeaient notamment :
  1.       D¡¯examiner les plans de travail et de formuler des conseils ¨¤ leur sujet ;
  2.       De contribuer ¨¤ l¡¯¨¦valuation de la performance du Directeur du Bureau de la d¨¦ontologie ;
  3.       De formuler des conseils sur la nomination et la r¨¦vocation du Directeur du Bureau de la d¨¦ontologie ;
  4.       D¡¯examiner la fonction de d¨¦ontologie, notamment pour ce qui est du code de d¨¦ontologie, de l¡¯information financi¨¨re et de la politique de protection des lanceurs d¡¯alerte, et de formuler des conseils ¨¤ ce sujet ;
  5.       De favoriser la compr¨¦hension et l¡¯efficacit¨¦ de la fonction de d¨¦ontologie ;
  6.        D¡¯ouvrir le dialogue sur les questions de d¨¦ontologie.
  1.    Compte tenu de ce qui pr¨¦c¨¨de, le Comit¨¦ soutient la proposition du Secr¨¦taire g¨¦n¨¦ral tendant ¨¤ cr¨¦er une nouvelle fili¨¨re permettant de faire remonter les informations jusqu¡¯¨¤ ses membres. Lorsqu¡¯elle examinera le r?le du Comit¨¦ vis-¨¤-vis du Bureau de la d¨¦ontologie, l¡¯Assembl¨¦e g¨¦n¨¦rale souhaitera peut-¨ºtre envisager de lui confier une partie ou la totalit¨¦ des fonctions ¨¦num¨¦r¨¦es au paragraphe 111.

 

 

  1.     Coop¨¦ration et acc¨¨s

 

 

  1.    Le Comit¨¦ souligne qu¡¯il a b¨¦n¨¦fici¨¦, dans l¡¯exercice de ses attributions, de la coop¨¦ration du BSCI et des hauts responsables du Secr¨¦tariat, notamment du D¨¦partement de la gestion. Il a aussi pu obtenir le concours du personnel, les documents et l¡¯information dont il avait besoin pour son travail. Il a le plaisir de signaler qu¡¯il a continu¨¦ de travailler en ¨¦troite collaboration avec le Corps commun d¡¯inspection et le Comit¨¦ des commissaires aux comptes. Il se r¨¦jouit ¨¤ la perspective de poursuivre sa collaboration avec les entit¨¦s auxquelles il a affaire pour s¡¯acquitter en temps utile des fonctions que lui assigne son mandat.

 

 

  1.     Conclusion

 

 

  1.    Dans l¡¯exercice de son mandat, le Comit¨¦ consultatif ind¨¦pendant pour les questions d¡¯audit soumet ¨¤ l¡¯examen de l¡¯Assembl¨¦e g¨¦n¨¦rale les observations, commentaires et recommandations formul¨¦s ci-dessus aux paragraphes 16, 19, 23, 25, 32, 35, 40, 42, 46, 52, 59, 60, 62, 65, 68, 70, 74, 81, 84, 87, 93, 94, 98, 104 et 112.

 

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73
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IAAC Annual Report