Centrafrique : Ban Ki-moon suit de pr猫s les enqu锚tes sur des meurtres impliquant des soldats de la paix
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Centrafrique : Ban Ki-moon suit de pr猫s les enqu锚tes sur des meurtres impliquant des soldats de la paix
Photo: HCR/B. Heger
Des personnes d茅plac茅es dans une 茅glise 脿 Bossangoa en R茅publique centrafricaine, en 2014. Photo: HCR/B. Heger
8 juin 2016 鈥� Le Secr茅taire g茅n茅ral de l'ONU, Ban Ki-moon, a pris note de la parution d'un nouveau rapport de Human Rights Watch d茅non莽ant l'impunit茅 dont b茅n茅ficieraient, selon l'ONG internationale, des soldats de la paix potentiellement impliqu茅s dans des meurtres en R茅publique centrafricaine et apportant de nouvelles preuves concernant ces all茅gations.
Dans une note publi茅e mardi soir par son porte-parole, le Secr茅taire g茅n茅ral a dit 芦 partager les pr茅occupations de Human Rights Watch concernant l'impunit茅 pour les violations des droits de l'homme 禄, li茅es 脿 des all茅gations impliquant des soldats de la R茅publique du Congo en R茅publique centrafricaine.
Selon le rapport de Human Rights Watch, deux ans apr猫s que l'ONG internationale a communiqu茅 pour la premi猫re fois des informations sur des disparitions forc茅es qui auraient 茅t茅 perp茅tr茅es par des soldats de la paix congolais en R茅publique centrafricaine, le gouvernement de la R茅publique du Congo n'a toujours pas pris de mesure pour mener des enqu锚tes cr茅dibles ou rendre justice pour ces crimes.
En r茅ponse aux craintes formul茅es par Human Rights Watch, M. Ban a dit attendre des autorit茅s de la R茅publique du Congo qu'elles veillent 脿 ce que les auteurs de ces crimes soient 芦 pleinement tenus responsables 禄.
Le Secr茅taire g茅n茅ral a pr茅cis茅 que, depuis que ces all茅gations ont 茅t茅 mises en lumi猫re en 2014, l'ONU s'est montr茅e proactive afin de r茅gler cette question aupr猫s de l'Union africaine (UA) et de la R茅publique du Congo, 芦 au travers de diverses voies formelles et informelles 禄.
Il par ailleurs affirm茅 qu'il continuerait 脿 suivre l'茅volution de ces cas, comme il l'a fait au cours des deux derni猫res ann茅es.
Selon Human Rights Watch, des soldats de la R茅publique du Congo auraient tu茅 au moins 18 personnes, y compris des femmes et des enfants, entre d茅cembre 2013 et juin 2015, alors qu'ils 茅taient d茅ploy茅s au sein de la Mission internationale de soutien 脿 la Centrafrique sous la conduite de l'Union africaine (MISCA), puis de la Mission multidimensionnelle int茅gr茅e des Nations Unies pour la stabilisation en R茅publique centrafricaine (MINUSCA).
M. Ban a 茅num茅r茅 un certain nombre de mesures prises par l'ONU concernant les faits d茅crits dans le rapport de l'ONG.
S'agissant de la disparition de 11 personnes en mars 2014 dans la ville de Boali alors qu'elles 茅taient d茅tenues par des soldats congolais de la MISCA, M. Ban a rappel茅 que trois enqu锚tes successives ont 茅t茅 conduites sur le terrain par le personnel des droits de l'homme de l'ONU pour tenter faire la lumi猫re sur les faits, dont la premi猫re a eu lieu en juillet 2014.
芦 Les r茅sultats des enqu锚tes des droits de l'homme de l'ONU ont 茅t茅 transmis aux autorit茅s du pays d'accueil et, par la suite, au Conseil de s茅curit茅 [des Nations Unies] par le biais de la Commission internationale du rapport d'enqu锚te 禄, a indiqu茅 M. Ban, ajoutant que l'unit茅 impliqu茅e a 茅t茅 rapatri茅e en R茅publique du Congo avant le transfert du pouvoir de la MISCA 脿 la MINUSCA, en septembre 2014. Il a aussi pr茅cis茅 que cette unit茅 n'avait ensuite pas 茅t茅 red茅ploy茅e au sein de la MINUSCA.
Le rapport de Human Rights Watch apporte quant 脿 lui de nouveaux 茅l茅ments de preuve au sujet de ces disparitions. Selon l'ONG, une fosse commune r茅cemment d茅couverte pr猫s d'une base des forces de maintien de la paix 脿 Boali a 茅t茅 exhum茅e le 16 f茅vrier 2016. Elle contenait les restes de 12 personnes, par la suite identifi茅es comme celles ayant 茅t茅 d茅tenues par les soldats de maintien de la paix congolais en mars 2014. L'ONG pr茅cise dans son rapport que cette exhumation des corps vient contredire la d茅claration ant茅rieure des forces de maintien de la paix soutenant que les victimes s'茅taient 茅chapp茅es.
芦 Les Nations Unies n'ont pas 茅t茅 inform茅es de l'exhumation de la fosse commune en f茅vrier 2016, suite 脿 un d茅cret du Pr茅fet de Boali, exhumation qui a 茅t茅 men茅e par une ONG internationale 禄, a d茅clar茅 M. Ban.
Le rapport de Human Rights Watch documente 茅galement la mort sous la torture de deux leaders anti-balaka 脿 Bossangoa en d茅cembre 2013, l'ex茅cution publique de deux Anti-balaka pr茅sum茅s 脿 Mamb茅r茅 en f茅vrier 2014, et les passages 脿 tabac ayant entra卯n茅 la mort de deux civils 脿 Mamb茅r茅 en juin 2015 par des soldats de maintien de la paix congolais.
芦 Le meurtre pr茅sum茅 de deux personnes, en juin 2015 脿 Mamb茅r茅, par des Casques bleus de la R茅publique du Congo d茅ploy茅s au sein de la MINUSCA a fait rapidement l'objet d'une enqu锚te par la Mission de l'ONU 禄, a rappel茅 le Secr茅taire g茅n茅ral, ajoutant que la MINUSCA avait rapport茅 les faits dans un communiqu茅 de presse, publi茅 le 10 juin 2015.
M. Ban a rappel茅 que 20 membres du contingent de la R茅publique du Congo, dont deux commandants, avaient ensuite 茅t茅 rapatri茅s pour des raisons disciplinaires et interdits de d茅ploiement au sein d'une mission de paix de l'ONU.
Il a ajout茅 qu'une Commission d'enqu锚te avait 茅t茅 cr茅茅e au si猫ge de l'ONU en avril 2016, dont les conclusions seraient bient么t rendues publiques.
Le chef de l'ONU a rappel茅 qu'en mai 2016, l'ONU a re莽u des informations pr茅liminaires de la part des autorit茅s congolaises concernant divers processus d'enqu锚te et judiciaires en cours, ainsi que des mesures disciplinaires provisoires prises 脿 l'encontre des individus et commandants impliqu茅s dans ces incidents.
Il a aussi rappel茅 que, dans une note verbale dat茅e du 12 mai 2016, le R茅publique du Congo a exprim茅 ses 芦 profonds regrets 禄 face 脿 ces incidents et a promis de 芦 veiller 脿 ce que justice soit faite 禄.
芦 L'Organisation des Nations Unies continue de suivre activement les r茅sultats de ces processus 禄, a d茅clar茅 M. Ban.
