51³Ô¹Ï

9 octobre 2014 – Le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a appelé une nouvelle fois jeudi la communauté internationale à intensifier ses efforts dans la lutte contre l'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest, affirmant qu'il était possible de vaincre la maladie.

« Les Africains de l'Ouest ont peur. Ils ont besoin de notre aide de toute urgence. Le monde a peur d'Ebola aussi. C'est pourquoi nous sommes ici », a dit M. Ban dans un discours lors d'une réunion consacrée à Ebola au siège de la Banque mondiale à Washington.

« Le meilleur antidote contre la peur est une action efficace et rapide. Nous avons besoin de multiplier par vingt les ressources mobilisées », a-t-il ajouté. Ces ressources peuvent être des laboratoires mobiles, des véhicules, des hélicoptères, des équipements de protection, du personnel médical formé et des capacités d'évacuation sanitaire, a-t-il dit.

Le 25 septembre, en marge du débat général de l'Assemblée générale des Nations Unies, M. Ban avait organisé une réunion de haut niveau consacrée à Ebola au siège des Nations Unies à New York, à laquelle avaient participé plusieurs chefs d'Etat. Il avait alors déjà appelé à la solidarité internationale.

Ban Ki-moon a rappelé jeudi qu'il y avait cinq priorités dans la lutte contre Ebola : stopper l'épidémie ; traiter les personnes infectées ; fournir les services essentiels ; préserver la stabilité ; et prévenir la propagation de l'épidémie dans d'autres pays.

Il a salué la Banque mondiale pour les 400 millions de dollars octroyés sous formes de subventions et de prêts aux trois pays les pays les plus affectés (la Guinée, le Libéria et la Sierra Leone) et la Banque africaine de développement pour son intervention rapide.

Il a également salué le courage des équipes qui viennent en aide aux populations des trois pays les plus affectés.

« Il nous faut agir. Je pense que nous pouvons vaincre cette maladie. Il est temps pour la communauté internationale d'intensifier ses efforts », a-t-il conclu.

Le nombre total de cas d'Ebola s'élève actuellement à 8.033 et le nombre de décès à 3.879, a indiqué jeudi l'Organisation mondiale de la santé (). Outre la Guinée, le Libéria et la Sierra Leone, les autres pays touchés sont le Nigéria, le Sénégal et les Etats-Unis. Le cas confirmé signalé en Espagne n'est pas inclus dans ce bilan qui couvre la période allant jusqu'au 5 octobre.

L'OMS a souligné que la situation en Guinée, au Libéria et en Sierra Leone continuait de se détériorer. L'agence a indiqué que la chute du nombre de nouveaux cas au Libéria au cours des trois dernières semaines n'était probablement pas réelle mais reflétait au contraire une détérioration de la capacité à enregistrer des données exactes.

En République démocratique du Congo (RDC), où sévit actuellement une épidémie d'Ebola qui n'est pas liée à celle en Afrique de l'Ouest, le Représentant spécial du Secrétaire général en RDC, Martin Kobler, s'est félicité de nouvelles encourageantes concernant les efforts pour maîtriser l'épidémie.

« Je tiens à féliciter les agents de l'Etat, des Nations Unies et de l'ONG Médecins sans frontières qui font un travail extraordinaire sur le terrain. J'ai été particulièrement impressionné par leur dévouement et leur professionnalisme dans le combat contre cette terrible maladie », a-t-il dit.

« Ce combat est mené avec exemplarité et si tous les acteurs, ainsi que les villageois continuent à être aussi vigilant et sérieux dans cette lutte, la maladie pourra être maîtrisée dans les semaines prochaines», a-t-il poursuivi. En effet, le dernier cas recensé date du 24 septembre dernier.