Le premier examen continental du Pacte mondial pour des migrations s没res, ordonn茅es et r茅guli猫res (GCM) en Afrique se termine par un appel 脿 une plus grande collaboration entre les pays d'Afrique pour mettre en 艙uvre ce cadre mondial et r茅colter les avantages de la migration pour tous.
L'examen, organis茅 par la Commission 茅conomique des Nations Unies pour l'Afrique (CEA), le R茅seau des Nations Unies sur les migrations, l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), en tant que coordinateur du R茅seau des Nations Unies sur les migrations, en partenariat avec la Commission de l'Union africaine (CUA) et accueilli par le Royaume du Maroc du 31 ao没t au 1er septembre, a r茅uni plus de 18 repr茅sentants gouvernementaux et parties prenantes qui ont discut茅 des mesures concr猫tes 脿 prendre pour poursuivre la mise en 艙uvre de la MCG.
"L'ann茅e derni猫re, la pand茅mie de la COVID-19 a fait des ravages dans le monde entier et a ravag茅 nos communaut茅s, avec des r茅percussions particuli猫res pour les plus vuln茅rables, notamment les migrants et les personnes en d茅placement", a d茅clar茅 Ant贸nio Vitorino, directeur g茅n茅ral de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) et coordinateur du R茅seau des Nations Unies sur les migrations.
La pand茅mie de la COVID-19 a gravement perturb茅 le commerce et les voyages sur, vers et depuis le continent, entra卯nant une flamb茅e du ch么mage. Cette situation menace de r茅duire 脿 n茅ant une grande partie des progr猫s accomplis ces derni猫res ann茅es, avec un nombre croissant de migrants confront茅s 脿 l'ins茅curit茅 alimentaire et 脿 un acc猫s compromis aux services de sant茅.
"L'examen continental de la MCG pour l'Afrique est une excellente occasion pour les gouvernements et les parties prenantes de travailler ensemble et d'apprendre les uns des autres pour aborder la migration dans toutes ses dimensions", a conclu M. Vitorino.
Les migrants en Afrique repr茅sentent 9,8 % du nombre total de migrants dans le monde (2019). La migration intra-africaine reste une tendance dominante : En 2019, 79 % (environ 26,5 millions) des migrants africains s'茅taient d茅plac茅s 脿 l'int茅rieur du continent africain (CEA), avec seulement 17 millions d'Africains vivant en dehors du continent (OIM).
"Alors que nous discutons des progr猫s accomplis vers la mise en 艙uvre de la MCG en Afrique, nous devons tenir compte des liens importants que cela aura avec le succ猫s de la Zone de libre-茅change continentale africaine (ZLECAf), qui marque une 茅tape importante vers la r茅alisation de la libre circulation des personnes, des biens et des capitaux sur le continent, et des progr猫s vers une disponibilit茅 et une flexibilit茅 accrues des voies de migration r茅guli猫re", a d茅clar茅 Thokozile Ruzvidzo, directrice de la Division du genre, de la pauvret茅 et de la politique sociale de la CEA, dans un discours lu au nom de la secr茅taire ex茅cutive de la CEA, Vera Songwe.
Mme Ruzvidzo a pr茅venu que la lenteur des progr猫s de la vaccination contre le COVID-19 en Afrique a actuellement un impact direct sur la circulation des personnes et ralentit la migration, ce qui a d'茅normes r茅percussions sur le flux des envois de fonds.
"Ce forum offre une occasion unique pour le continent de r茅fl茅chir 脿 la meilleure fa莽on de mettre en 艙uvre le Pacte, malgr茅 les nombreux d茅fis auxquels nous sommes confront茅s, notamment la pand茅mie de COVID-19", a d茅clar茅 Amira Elfadil, commissaire 脿 la sant茅, aux affaires humanitaires et au d茅veloppement social de la CUA. "Il est n茅cessaire que toutes les parties prenantes joignent leurs efforts 脿 ceux des 脡tats membres et des commissions 茅conomiques r茅gionales pour mobiliser les ressources n茅cessaires au renforcement des capacit茅s des institutions nationales concern茅es afin de mettre en 艙uvre efficacement le MCG sur le continent. Les 脡tats membres doivent 茅galement s'assurer qu'ils ne laissent personne de c么t茅 dans le processus de planification et de mise en 艙uvre du Pacte. La Commission de l'UA continuera 脿 donner la priorit茅 脿 la mise en 艙uvre de la MCG en Afrique dans toutes ses initiatives et programmes de gouvernance des migrations", a-t-elle ajout茅.
Une observation tir茅e des examens r茅gionaux 脿 ce jour est que tous les objectifs de la MCG n'ont pas re莽u le m锚me niveau d'attention. Parmi les domaines sur lesquels peu d'脡tats membres africains ont fait rapport figurent le sort des migrants disparus et le sauvetage de vies, les co没ts 茅lev茅s des transferts de fonds et l'inclusion financi猫re des migrants, la pr茅visibilit茅 des proc茅dures de migration et la transf茅rabilit茅 des prestations sociales. 听Veiller 脿 ce que ces questions re莽oivent 茅galement une attention 茅gale doit 锚tre une priorit茅 pour l'avenir.
Nous devons veiller 脿 ne pas tomber dans le pi猫ge qui consiste 脿 traiter la migration exclusivement comme une question de politique s茅curitaire, a averti le ministre marocain des Affaires 茅trang猫res, de la Coop茅ration africaine et des Marocains de l'茅tranger, Nasser Bourita. S.E. Bourita a appel茅 les d茅cideurs politiques 脿 placer les migrants au centre des politiques migratoires, conform茅ment aux 23 objectifs de la CMM.
La migration n'est pas une crise, mais un ph茅nom猫ne structurel et durable. La pand茅mie prendra fin, mais la migration restera. C'est pourquoi la gouvernance des migrations ne r茅pond pas - et ne doit pas r茅pondre - 脿 une gestion d'urgence. Elle ne peut pas non plus 锚tre externalis茅e ou sous-trait茅e. Il s'agit d'une responsabilit茅 partag茅e, a d茅clar茅 Nasser Bourita.
Recommendations
- Parmi les principales recommandations formul茅es lors de cet examen de deux jours figure la n茅cessit茅 de
- Donner aux communaut茅s locales les moyens de r茅pondre aux besoins croissants des migrants en Afrique.
- Soutenir et responsabiliser les migrants et leurs familles, en les informant de leurs droits et en investissant, par exemple, dans la formation des comp茅tences des migrants, l'esprit d'entreprise et la sensibilisation aux questions financi猫res ;
- Ratifier et mettre en 艙uvre les principaux cadres politiques et protocoles relatifs aux droits des migrants ;
- Renforcer les syst猫mes d'information et les bases de donn茅es nationales et r茅gionales pour soutenir la planification et le renforcement des politiques sur les questions li茅es 脿 la migration ; et
- Veiller 脿 ce que tous les migrants, quel que soit leur statut, soient en mesure d'exercer leurs droits fondamentaux, notamment l'acc猫s aux services de base, l'acc猫s 脿 l'information sur les services et leurs droits.
Cette r茅union d'examen est la derni猫re d'une s茅rie de discussions r茅gionales qui alimenteront le premier Forum international d'examen des migrations, qui se tiendra en 2022.听
