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L’Afrique à mi-chemin de ses Trente Glorieuses

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L’Afrique à mi-chemin de ses Trente Glorieuses

UNDP
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Le continent africain perd en moyenne 4% de son PIB tous les ans en raison du manque d’inclusion des femmes dans le processus de développement et de participation politique. @crédit: Aziza Bangwene/PNUD en RDC
Photo: Aziza Bangwene/PNUD en RDC
Le continent africain perd en moyenne 4% de son PIB tous les ans en raison du manque d’inclusion des femmes dans le processus de développement et de participation politique. @crédit: Aziza Bangwene/PNUD en RDC

L'Afrique subsaharienne est sans doute le seul endroit au monde où les niveaux de vie n’ont eu de cesse de stagner, ou de se détériorer tout au long des annéesÌý1980 etÌý1990. Mais la donne a changé. Depuis la fin des annéesÌý1990, la croissance du continent atteint les 5% en moyenne annuelle.

Dans le même temps, l'Afrique a enregistré des avancées dans des domaines tels que l'éducation primaire, la mortalité infantile, la réduction de la propagation du VIH/sida ou encore le nombre de femmes dans les institutions parlementaires.

Ces tendances sont certes très encourageantes, mais elles n’augurent pas encore d’une transformation structurelle des économies africaines, ni d’un développement humain harmonieux et équilibré.

Les quinze prochaines années, couvrant l’Agenda de développement post-2015,Ìýpeuvent bien consacrer l’avènement des "Trente Glorieuses" de l’Afrique, mais il faudra impérativement engager 5 dynamiques essentielles pour consolider et porter à grande échelle les acquis des quinze dernières années.

±Ê°ù±ð³¾¾±Ã¨°ù±ð³¾±ð²Ô³Ù, l'Afrique doit réduire, voire éliminer, l’écart entre les genres. Le continent perd en moyenne 73Ìýmilliards de dollars US, soit 4% de son PIB, tous les ans en raison du manque d’inclusion des femmesÌýdans le processus de développement et de participation politique. Ceci leur permettrait de contribuerÌýplus activement à l'économie et d’en tirer profit.

¶Ù±ð³Ü³æ¾±Ã¨³¾±ð³¾±ð²Ô³Ù, l'Afrique perd en moyenne annuelle 60Ìýmilliards de dollarsÌýUS dans les flux financiers illicites. Ce problème ne pourra être abordé de manière judicieuse sans un état de droit solide et une coopération internationale renforcée.

°Õ°ù´Ç¾±²õ¾±Ã¨³¾±ð³¾±ð²Ô³Ù, l'Afrique doit mobiliser plus deÌýressources internes pour financer son développement. Par conséquent, il est essentiel de renforcer la capacité à percevoir des impôts afin de permettre aux gouvernements africains de développer leur espace fiscal. Ìý

²Ï³Ü²¹³Ù°ù¾±Ã¨³¾±ð³¾±ð²Ô³Ù, la part de l’Afrique ne représentait que 3,5Ìý% des exportations mondiales de marchandises enÌý2012. Cette position commerciale est stratégiquement fragile. Le continent ne pourra effectivement jouer sa partition que s’il contribue de façon plus significative à la production mondiale.

Enfin, soutenir la croissance et le développement serait une mission impossible sans anticiper chocs et crises. L’épidémie d’Ebola en est l’illustration. On ne peut donc pas faire l’économie d’un investissement massif dans la résilience des communautés et des institutions.

En 2000, lesÌýÌýont sonné un appel de clairon pour relancer leÌýdéveloppement,Ìýet l’Afrique y a répondu. L’Ìýdonne un second souffle à la lutte contre la pauvreté, l’exclusion et les inégalités. 2030Ìýpourrait bien être la célébration des Trente Glorieuses de l'Afrique.ÌýIl incombe à tous de s’y investir pour faire de ce projet une réalité.

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