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La situation en R茅publique centrafricaine a connu ces derniers mois une 茅volution positive marqu茅e par des progr猫s au niveau politique et une am茅lioration de la situation s茅curitaire, a expliqu茅 mercredi le Repr茅sentant sp茅cial du Secr茅taire g茅n茅ral dans ce pays, Babacar Gaye, devant le Conseil de s茅curit茅.

Les avanc茅es enregistr茅es dans le processus politique notamment 脿 la faveur du Forum de Bangui et du d茅ploiement de la Mission des Nations Unies en R茅publique centrafricaine (MINUSCA) dans pr猫s de 40 localit茅s 芦 ont contribu茅 脿 l'am茅lioration de la situation s茅curitaire qui reste toutefois fragile 禄, a dit M. Gaye lors d'un expos茅 devant les membres du Conseil.

Selon lui, cette am茅lioration a permis des retours de d茅plac茅s internes et une reprise de l'activit茅 茅conomique. Ces mouvements de retour ont notamment eu lieu dans les localit茅s o霉 la MINUSCA est d茅ploy茅e.

芦 Cependant, de nombreuses parties du territoire demeurent affect茅es par les exactions de bandes ou groupes arm茅s 禄, a soulign茅 le Repr茅sentant sp茅cial. La MINUSCA est ainsi fr茅quemment inform茅e d'actions de harc猫lement, de racket, de d茅tention arbitraire ou de violations graves des droits de l'homme.

Il a jug茅 pr茅occupante l'augmentation r茅cente d'incidents violents sur l'axe principal qui relie la capitale Bangui au Cameroun, dans l'ouest du pays. Depuis le mois de mai, trois Casques bleus ont 茅t茅 bless茅s dans cette zone, et le 18 juillet des hommes arm茅s ont tir茅 sur un v茅hicule du Programme alimentaire mondial () escort茅 par la MINUSCA, tuant un chauffeur camerounais.

Dans le centre du pays, les tensions intercommunautaires entre factions de l'ex-Seleka et groupes anti-Balaka dans les zones de Bambari et de Kaga Bandoro continuent 脿 constituer des menaces sur la protection des populations civiles, a estim茅 M. Gaye. Dans l'est, les ex-Seleka continuent d'avoir une pr茅sence militaire significative m锚me s'ils ne posent qu'une menace s茅curitaire faible, a-t-il ajout茅.

Enfin, dans le sud-est, les rebelles de l'Arm茅e de r茅sistance du Seigneur (LRA) continuent d'op茅rer, obtenant par la force de la nourriture et d'autres moyens pour survivre. La MINUSCA est en train d'茅tablir trois bases temporaires dans cette zone affect茅e par la LRA pour am茅liorer la protection de la population civile et limiter la capacit茅 de ces rebelles 脿 mener leurs op茅rations.

Quant 脿 Bangui, la s茅curit茅 s'am茅liore progressivement avec un retour graduel de personnes d茅plac茅es dans divers quartiers de la capitale.

Le Repr茅sentant sp茅cial a rappel茅 que la situation humanitaire dans l'ensemble du pays restait difficile avec plus de 2,7 millions de personnes ayant besoin d'assistance, 450.000 r茅fugi茅s dans les pays voisins et pr猫s de 400.000 personnes d茅plac茅es 脿 l'int茅rieur du pays.

芦 La R茅publique centrafricaine est 脿 la crois茅e des chemins, les 茅tapes 脿 venir sont difficiles car elles n茅cessitent du d茅passement de la part des leaders, du pardon de la part de la population et de la justice au b茅n茅fice de tous 禄, a conclu M. Gaye, appelant la communaut茅 internationale 脿 continuer de soutenir le pays.