Lancement de pourparlers interconfessionels en Centrafrique
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Lancement de pourparlers interconfessionels en Centrafrique
23 Janvier 2014- ÌýIl est évident que ce qui se passe aujourd'hui en République centrafricaine est du à la manipulation de l’appartenance religieuse par des hommes armés et des politiciens qui n'ont pour seul désir que d'assouvir leur soif de pouvoir, a déclaré vendredi le Conseiller spécial du Secrétaire général pour la prévention du génocide, Adama Dieng.
Déjà au mois de novembre, le Bureau d'Adama Dieng avait attiré l'attention de la communauté internationale sur le risque d'actes génocidaires.
Lors d'une interview avec la Radio des Nations Unies, le Conseiller s'est cependant félicité du fait que des hommes et des femmes « de bonne volonté » se soient mobilisés pour tenter de rapprocher les communautés et éviter qu'elles ne sombrent dans un conflit interconfessionnel.
Adama Dieng appelle à renforcer la MISCA, la Mission des forces armées sous les auspices de l'Union africaine, et à faire tout son possible pour faire en sorte que celle-ci soit remplacée au plus vite par des casques bleus onusiens.
Le Conseiller a souligné que les tensions religieuses étaient latentes dans ce pays centrafricains, qui a connu pas moins de dix coups d'État au cours des 50 dernières années, et que les leaders qui se sont succédé ont pratiqué la politique d'exclusion basée sur le tribalisme. La communauté musulmane est une minorité dans le pays qui constitue à peine 10% de la population, a expliqué Adama Dieng, même si elle détient l'essentiel du commerce à Bangui, la capitale.
Le Bureau du Conseiller pour la prévention du génocide espère lancer des forums de la paix au début du mois de février.
Adam Dieng qui s'est réjoui de lire jeudi un discours apaisant de la part des éléments Seleka « parce que finalement ce qu'il faut c'est que les Centrafricains apprennent à vivre ensemble même si des frustrations ont existé ici et là au cours des cinquante dernières années. »
(Interview : Adama Dieng, Conseiller spécial du Secrétaire général pour la prévention du génocide ; propos recueillis par Cristina Silveiro)