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Le Conseil de s茅curit茅 s'est r茅uni lundi 6 janvier pour examiner le rapport du Secr茅taire g茅n茅ral des Nations Unies sur la situation en R茅publique centrafricaine. Les quinze ont, 脿 cette occasion entendu Jeffrey Feltman, le Secr茅taire g茅n茅ral adjoint de l'Onu aux Affaires politiques, qui a pr茅sent茅 le rapport de Ban Ki-moon.

Dans ce document, le Secr茅taire g茅n茅ral exprime son extr锚me pr茅occupation sur la persistance de la violence et de l'ins茅curit茅 en R茅publique centrafricaine. Il y indique que 芦 L'attaque men茅e contre Bangui, le5 d茅cembre, par le groupe 芦 anti-Balaka 禄 et les repr茅sailles de l'ex-S茅l茅ka ont s茅rieusement aggrav茅 la situation et creus茅 la fracture entre chr茅tiens et musulmans dans le pays. Les actes de violence et de repr茅sailles, o霉 les victimes et les coupables changent constamment de place, se propagent rapidement dans le pays et risquent de d茅g茅n茅rer en un affrontement 脿 grande 茅chelle entre chr茅tiens et musulmans 禄. Il est imp茅ratif, selon lui, d'arr锚ter et d'inverser imm茅diatement cette tendance dangereuse.

Quelque 2 millions de personnes touch茅es par les violences, d茅plac茅es et d茅pourvues de moyens de subsistance ont un besoin urgent d'assistance humanitaire. Ban Ki-moon attire l'attention, dans son rapport, sur l'importance d'茅tendre les op茅rations humanitaires dans tout le pays, notamment dans les zones rurales, et d'assurer la protection du personnel et du mat茅riel humanitaires.

Le Secr茅taire g茅n茅ral salue les efforts entrepris par la France et les pays africains pour d茅ployer des troupes afin d'aider 脿 stabiliser la s茅curit茅. Il souligne qu'il faudra apporter une assistance coordonn茅e imm茅diate 脿 la MISCA; redoubler d'efforts pour faire avancer de toute urgence le dialogue et la r茅conciliation ainsi que le processus politique au niveau national. Enfin Ban Ki-moon pr茅cise dans son rapport, qu'on ne pourra r茅soudre la crise en RCA sans avancer dans la voie d'une solution politique globale.

Pr茅sent dans la salle du Conseil, l'Ambassadeur Cherif Mahamat Zene, le Repr茅sentant permanent du Tchad aupr猫s des Nations Unies a r茅v茅l茅 que les exactions et les violences 脿 l'encontre des populations civiles en g茅n茅ral et les ressortissants 茅trangers en particuliers, n鈥檕nt pas diminu茅es.

芦 La situation reste marqu茅e par une ins茅curit茅 g茅n茅ralis茅e, des massacres, des viols et des actes de barbarie exposant davantage les populations civiles qui se d茅placent en masse vers des camps de fortune, ainsi que par un d茅part massif des communaut茅s enti猫res des ressortissants 茅trangers vers leurs pays d鈥檕rigines dont des Tchadiens, des Camerounais, des S茅n茅galais, des Maliens et bien d鈥檃utres.

Le Tchad d茅plore de dizaines de morts et de centaines disparus parmi ses ressortissants et poursuit leur rapatriement aussi bien par des vols charters que par voie terrestre. Aussi bien les Tchadiens que les autres 茅trangers quittant le pays ont 茅t茅 tous d茅pouill茅s de leurs biens et leurs maisons saccag茅es. Une telle haine contre toutes les communaut茅s 茅trang猫res 脿 cause de leur appartenance 脿 une religion ne se justifie sous aucun pr茅texte et devrait 锚tre condamn茅e de la mani猫re la plus ferme possible.

Dans cette optique, le Tchad, aux c么t茅s des autres Etats de I'Afrique centrale, reste et restera engag茅, comme il I鈥檃 fait depuis 1994, pour appuyer I鈥檈ffort collectif visant 脿 r茅tablir la paix et la stabilit茅 en RCA et ne se laissera pas d茅tourn茅 par la campagne m茅diatique insidieuse savamment orchestr茅e par des groupuscules en听mal de pouvoir tendant 脿 distraire I鈥檕pinion publique internationale en faisant un amalgame entre Seleka et musulmans, musulmans et Tchadiens, sans en apporter la moindre preuve. 禄

De son c么t茅, la Ministre des Affaires 茅trang猫res de la RCA, L茅onie Banga-Bothy, a lanc茅 un appel 脿 la Communaut茅 internationale pour faire face 脿 la complexit茅 de la crise actuelle dans son pays.