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Libye : Ban Ki-moon exhorte les parties à accepter tel quel le projet d'accord de paix de l'ONU

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Libye : Ban Ki-moon exhorte les parties à accepter tel quel le projet d'accord de paix de l'ONU

UN News
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Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Libye et chef de la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL), Bernardino Léon, s’exprime face à la presse à Skhirat, au Maroc (juin 2015). Photo : MANUL
Photo : MANUL
Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Libye et chef de la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL), Bernardino Léon, s’exprime face à la presse à Skhirat, au Maroc (juin 2015). Photo : MANUL

Le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a exhorté vendredi les différentes factions libyennes à accepter le projet d'accord de paix préparé par l'ONU, avertissant que celles qui le rejetteraient seraient tenues responsables des conséquences qui s'en suivraient.

« Ce n'est plus le moment de renégocier » ce texte, a déclaré M. Ban lors d'une réunion de haut niveau sur la Libye, en marge de la 70ème Assemblée générale de l'ONU à New York . « Pour la première fois depuis la révolution de 2011, les Libyens ont devant eux une feuille de route politique résultant de négociations, inclusive et viable, pour le reste du processus de transition », a-t-il précisé.

« Aucun accord n'est parfait, mais ce document permettra à la Libye de sortir du chaos et d'avancer vers la création d'un Etat stable et démocratique doté d'un cadre juridique clair », a-t-il ajouté.

« Alors que nous nous efforçons de faire en sorte que ce texte soit accepté par les Libyens, soyons clairs : tous ceux qui choisiront de rester en dehors de ce cadre seront responsables des conséquences et des souffrances qui s'en suivront », a averti le Secrétaire général.

M. Ban a déploré les violences de ces dix-huit derniers mois en Libye, qui ont permis à des mouvements terroristes d'y établir « un point d'appui stratégique », le pays devenant « un repaire pour les criminels et les trafiquants de personnes », tandis que « des millions d'habitants ont besoin d'assistance humanitaire »

« Hélas, ceci est dû pour une large part à des groupes rivaux qui insistent pour faire passer leurs intérêts mesquins avant ceux du peuple libyen. Ils privent leur pays d'avenir et ont fait de la Libye une base d'instabilité et une menace pour la sécurité régionale et internationale », a-t-il ajouté.

« Mais il existe une autre voie, qui répond aux aspirations du peuple libyen à la paix, au respect des droits de l'homme, à la stabilité et à un avenir meilleur », a-t-il poursuivi.

« Grâce à quelques dirigeants libyens courageux – dont certains sont avec nous aujourd'hui – la Libye a désormais une voie ouverte devant elle, sous la forme d'un projet d'accord politique qui vise à accomplir l'idéal de la révolution qui a suscité tant d'espoirs il y a quatre ans », a encore dit M. Ban.

« La communauté internationale est unie pour vous soutenir dans vos efforts collectifs pour choisir la paix plutôt que la violence et la stabilité plutôt que le chaos. Je vous demande d'emporter ce message de solidarité et de soutien », a dit M. Ban aux délégués libyens présents. « De votre côté, vous devez rejeter la violence et conclure le dialogue sans retard », a-t-il ajouté.

M. Ban a remercié son Représentant spécial pour la Libye, Bernardino León, et l'équipe de la Mission d'appui de l'ONU en Libye (MANUL) pour leurs efforts, soulignant qu'ils ont « travaillé avec un large éventail d'acteurs en Libye pour trouver un moyen consensuel de sortir de la crise – consultant des dirigeants politiques et militaires, des institutions publiques, des municipalités, des tribus, ainsi que la société civile et des représentantes des femmes ».

M. Leon, a-t-il dit, a « fait preuve d'un maximum de souplesse en tenant compte des préoccupations des différentes parties ».

Pour conclure, M. Ban a indiqué avoir donné instruction à M. Leon de s'en tenir à la date butoir qui avait été acceptée par les parties – c'est-à-dire cette semaine de l'Asssemblée générale – pour commencer les discussions sur la formation d'un nouveau gouvernement en Libye.

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