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Ouganda : hausse de nombre d’arrivants sud-soudanais fuyant les combats

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Ouganda : hausse de nombre d’arrivants sud-soudanais fuyant les combats

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egina Keji, 54 ans, a fui vers le nord de l’Ouganda ce mois-ci après la flambée de violences dans l’Est-Equatoria au Soudan du Sud.   © HCR/Will Swanson
HCR/Will Swanson
Regina Keji, 54 ans, a fui vers le nord de l’Ouganda ce mois-ci après la flambée de violences dans l’Est-Equatoria au Soudan du Sud. © HCR/Will Swanson

Le HCR fait part de son extrême préoccupation au sujet de la situation de sécurité instable au Soudan du Sud, où quelque 4000 personnes fuient actuellement chaque jour vers l’Ouganda voisin.
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Pascalina Juwa, 60 ans, faisait partie des °ùé´Ú³Ü²µ¾±Ã©²õ nouvellement arrivés. Elle s’est entretenue avec des employés du HCR dans le nord de l’Ouganda. C’est la troisième fois qu’elle fuit vers l’Ouganda au cours de sa vie. Elle croit que l’accalmie ne va pas durer et elle a donc fui sa ville natale, Opari Payam, dès qu’elle a pu.Ìý

«ÌýMaintenant, nous nous battons entre nous. PourquoiÌý?Ìý» explique Pascalina. A Pageri, il y avait un adolescent, âgé de moins de 18 ans, qui revenait de moudre du grain. Quand il était à moto sur le chemin du retour, il a été tué par balles. Vous voyez, ce sont des soldats de notre pays qui font ça à notre communauté.Ìý»

Le HCR demeure extrêmement préoccupé par cette situation. Les arrivées quotidiennes se situaient en moyenne à environ 1500 il y a dix jours, mais elles ont augmenté à plus de 4000 la semaine dernière. De nouvelles hausses des arrivées sont également possibles.

L’afflux met à rude épreuve la capacité des points de ramassage, ainsi que des centres de transit et d’accueil, qui sont trop petits pour le nombre croissant d’arrivants.Ìý

Ce week-end, les organisations humanitaires ont fait leur possible pour décongestionner les points de ramassage, ainsi que pour installer des abris temporaires afin d’augmenter la capacité d’accueil. Le HCR a déployé des effectifs ainsi que des camions et des autobus supplémentaires.

Au pic de la crise, plus de 11 000 °ùé´Ú³Ü²µ¾±Ã©²õ étaient logés à Elegu, au nord de l’Ouganda, dans un complexe ayant une capacité initiale d’accueil de seulement 1000 personnes. Ce week-end, le centre a été considérablement décongestionné, avec seulement 300 personnes qui y dormaient la nuit dernière. De nombreux °ùé´Ú³Ü²µ¾±Ã©²õ ont été transférés au centre de transit de Nyumanzi où ils reçoivent des repas chauds, de l’eau, des abris et d’autres types d’assistance vitale. D’autres ont été transférés dans des centres de réception agrandis à Pagirinya.

La gestion et l’expansion des installations de réception, ainsi que l’ouverture d’une nouvelle installation demeurent les priorités clés. Une nouvelle installation a été identifiée dans le district de Yumbe et elle semble avoir une capacité initiale d’accueil pour jusqu’à 100 000 personnes. Des abris communautaires temporaires sont également en cours de construction pour accueillir les nouveaux arrivants.

La réponse humanitaire à l’afflux de °ùé´Ú³Ü²µ¾±Ã©²õ sud-soudanais fait cruellement défaut en raison d’une grave pénurie de financement. L’appel de fonds interinstitutions est financé seulement à 17 pour cent, ce qui contraint le HCR et ses partenaires à uniquement répondre à la crise d’urgence et assurer une aide vitale. Cela limite l’étendue de l’aide humanitaire qui pourrait être offerte.

Le conflit au Soudan du Sud, qui a éclaté en décembre 2013, a généré l’une des pires situations de déplacements de populations ainsi que d'immenses souffrances. A l'intérieur du Soudan du Sud, quelque 1,69 million de personnes sont déplacées internes. A l'extérieur du pays, on compte désormais 831 582 °ùé´Ú³Ü²µ¾±Ã©²õ sud-soudanais, principalement en Ethiopie, au Soudan et en Ouganda.



* Michael O’Hagan a contribué à cet article depuis Adjumani, Ouganda

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