Un meilleur contrôle des ressources naturelles par les femmes: propice à la paix?
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16 Janvier 2014- S'assurer que les femmes aient un meilleur accès et contrôlent des ressources naturelles, telles que la terre, l’eau, les forêts et les minéraux, pourrait améliorer les chances de paix et la reprise à long terme dans les pays déchirés par la guerre, selon le nouveau rapport conjoint de quatre entités onusiennes intitulé « Les femmes et les ressources naturelles : libérer le potentiel pour la consolidation de la paix », publié le 6 novembre à l'occasion de la Journée internationale pour la prévention de l'exploitation de l'environnement en temps de guerre et de conflit armé.
Les femmes dans les pays en conflit sont souvent responsables des besoins en eau, nourriture et énergie, des ménages et des communautés. Aussi beaucoup de femmes sont actives dans le secteur forestier et l’exploitation minière artisanale. Elles jouent ainsi un rôle essentiel dans l’utilisation et la gestion des ressources naturelles, à l'instar de la Sierra Leone où les femmes détiennent jusqu'à 90% des exploitations aurifères artisanales.
Malgré cela, les femmes restent largement exclues du droit foncier, des bénéfices tirés des ressources et de la prise de décisions de gestion des ressources au moment de consolider de la paix, explique le rapport. Cette exclusion s’étend souvent aux négociations sur l'allocation des ressources lors des accords de paix, ce qui fait que les besoins spécifiques des femmes sont rarement satisfaits au cours du processus de consolidation de la paix.
Le rapport cherche à promouvoir les changements de comportement et à préserver la place acquise par les femmes pendant que leurs compagnons sont partis à la guerre, soulignant que le contraire renforcerait les inégalités autours des ressources naturelles qui constituent un moteur avéré des conflits.
L'étude prône le renforcement de la participation des femmes dans les instances de prise de décisions formelles et informelles liées aux ressources naturelles ; la protection des femmes contre les violences liées aux ressources dans les premières phases de consolidation de la paix; et la création des conditions pour que les femmes puissent utiliser les ressources de façon productive et durable.