51吃瓜

Les petits p锚cheurs de l鈥橝frique aspirent 脿 une meilleure protection de l鈥檈nvironnement, des revenus plus 茅lev茅s et une plus grande participation.

Photo: Alamy Images / Mike Goldwater

Le long du plateau de Zomba, dans le sud du Malawi, les villageois sont de plus en plus nombreux 脿 creuser des 茅tangs pour y 茅lever des poissons. M. James Chitonya cultivait auparavant du ma茂s, avec de m茅diocres r茅sultats. Mais depuis qu鈥檌l a commenc茅 脿 pratiquer 鈥渓鈥櫭﹍evage de poisson鈥�, ou aquaculture, il a gagn茅 suffisamment d鈥檃rgent en vendant des poissons pour remplacer sa case au toit de paille par une maison qui a l鈥櫭﹍ectricit茅 et un toit de t么le. 鈥淛e peux 茅galement payer les frais de scolarit茅 de mes enfants et leur acheter des v锚tements, a-t-il expliqu茅 脿 un journaliste de la r茅gion. En plus, j鈥檃i achet茅 du b茅tail avec l鈥檃rgent provenant de la vente de poissons."

脌 plusieurs milliers de kilom猫tres de l脿, dans le village de Nianing situ茅 sur la c么te du S茅n茅gal, des centaines de femmes nettoient et fument les 50 tonnes de poissons p锚ch茅s tous les ans par des parents et voisins, qui s鈥檃venturent en cano毛 sur l鈥橝tlantique. Le poisson est ensuite vendu aux habitants de la r茅gion ou 脿 des entreprises qui l鈥檈xportent en Asie. Redoutant que les stocks de poissons au large des c么tes commencent 脿 s鈥櫭﹑uiser du fait d鈥檜ne p锚che trop intensive, les p锚cheurs et les employ茅s des centres de traitement des poissons ont accueilli favorablement l鈥檃ide que leur apporte le gouvernement s茅n茅galais et l鈥檕rganisme d鈥檃ssistance japonais pour am茅liorer la gestion de la p锚che, qui est la principale source de revenus du village. Ces artisans, mieux organis茅s qu鈥檌l y a quelques ann茅es, ont 茅galement appris 脿 respecter l鈥檌nterdiction d鈥檃ttraper certaines esp猫ces 脿 certaines p茅riodes de l鈥檃nn茅e, afin que les poissons en question aient le temps de se reproduire.

D鈥檃pr猫s les partisans du Nouveau Partenariat pour le d茅veloppement de l鈥橝frique (NEPAD), de telles initiatives doivent 锚tre reproduites dans l鈥檈nsemble de l鈥橝frique si le continent veut exploiter pleinement le potentiel de ses p锚cheries. Adopt茅 par les dirigeants africains en 2001, le NEPAD vise 脿 acc茅l茅rer les efforts de d茅veloppement de l鈥橝frique, 脿 tirer meilleur parti des 茅changes 茅conomiques avec l鈥檈xt茅rieur et 脿 promouvoir la bonne gouvernance, la paix et la s茅curit茅.

Depuis l鈥檃doption du NEPAD, des 茅quipes d鈥檈xperts ont commenc茅 脿 茅laborer des plans d鈥檃ction destin茅s 脿 diff茅rents secteurs. Lors d鈥檜ne r茅union sp茅ciale au sommet intitul茅e 鈥淧oissons pour tous鈥�, tenue 脿 Abuja (Nig茅ria) en ao没t 2005, les dirigeants afri颅cains ont lanc茅 le 鈥淧lan d鈥檃ction du NEPAD pour le d茅veloppement des p锚cheries et de l鈥檃quaculture en Afrique."

Dans une d茅claration finale publi茅e 脿 l鈥檌ssue du sommet, les dirigeants se sont inqui茅t茅s de l鈥櫭﹑uisement des stocks de poissons de l鈥橝frique et des menaces qui p猫sent sur la viabilit茅 de ses p锚cheries et de son aquaculture. Pour surmonter de tels probl猫mes, ils se sont engag茅s 脿 prendre des mesures afin de tirer 鈥渄avantage parti des p锚cheries et d鈥檜ne aquaculture durable.鈥�

Les femmes constituent la moiti茅 des personnes travaillant dans le secteur de la p锚che en Afrique.

Photo: Panos / Jacob Silberberg

Au S茅n茅gal, comme ailleurs en Afrique, 鈥渓a p锚che est sur le point de faire sa propre r茅volution鈥�, a d茅clar茅 quelques jours apr猫s le sommet d鈥橝buja le Ministre de l鈥櫭ヽonomie maritime, Djibo K芒. Cette r茅volution est d鈥檃utant plus urgente, a-t-il ajout茅, que le secteur de la p锚che dans l鈥檈nsemble est 鈥渆n crise.鈥�

Stagnation

Bien que, dans une grande partie de l鈥橝frique rurale, la p锚che soit g茅n茅ralement moins importante que l鈥檃griculture et l鈥櫭﹍evage, elle n鈥檈st pas pour autant un secteur marginal. La p锚che constitue une source de revenus directs pour environ 10 millions de personnes 鈥� des femmes pour la moiti茅 鈥� et contribue 脿 l鈥檃pprovisionnement alimentaire de 200 millions de personnes.

D鈥檃pr猫s WorldFish Centre, un institut de recherche ind茅pendant bas茅 en Malaisie, les Africains tirent du poisson 22 % de leur consommation de prot茅ines animales. Dans certains pays, ce taux atteint 70 %. Le poisson est 茅galement une source de vitamines, de min茅raux, d鈥檃cides gras et d鈥檃utres 茅l茅ments nutritifs essentiels 脿 une alimentation saine. Les pauvres d茅pendent plus du poisson que les autres, car c鈥檈st souvent la source de prot茅ines la moins ch猫re.

La p锚che joue 茅galement un r么le important sur le plan 茅conomique. En Ouganda, par exemple, la p锚che sur les lacs rapporte plus de 200 millions de dollars par an, ce qui repr茅sente 2,2 % du produit int茅rieur brut national. Ce secteur d鈥檃ctivit茅 emploie 135 000 p锚cheurs et 700 000 personnes travaillant dans le secteur du traitement et du commerce de poissons et g茅n猫re des recettes 脿 l鈥檈xportation de 87,5 millions de dollars.

Dans l鈥檈nsemble, les exportations africaines de poissons ont augment茅 de fa莽on marqu茅e dans les ann茅es 1980 et 1990. En 2001, leur montant total a atteint 2,7 milliards de dollars, ce qui repr茅sente environ 5 % du commerce mondial de poissons, d鈥檜ne va颅leur totale de 56 milliards de dollars. D鈥檃pr猫s l鈥橭rganisation des Nations Unies pour l鈥檃limentation et l鈥檃griculture (FAO), dans onze pays africains, les produits de la p锚che repr茅sentent plus de 10 % de la valeur totale des exportations nationales.

Mais en raison des m茅thodes actuelles de p锚che et de gestion des p锚cheries, la p锚che en mer et dans les eaux int茅rieures de l鈥橝frique atteint ses limites. Les poissons 茅tant attrap茅s en trop grandes quantit茅s, les stocks diminuent. M. Daniel Pauly, chercheur 脿 l鈥檜niversit茅 de Colombie Britannique (Canada), estime que, la p锚che ayant tripl茅 dans le Nord-Ouest de l鈥橝frique depuis les ann茅es 1970, la quantit茅 de poissons a diminu茅 d鈥檜n quart en eau profonde. Au large de l鈥橝frique de l鈥橭uest, les stocks de poissons en eau profonde ont diminu茅 de moiti茅. 鈥淐ette tendance se manifeste 茅galement plus au sud, dit-il, le long de la c么te africaine, jusqu鈥檈n Namibie."

Comme il est indiqu茅 dans le Plan d鈥檃ction du NEPAD, pendant les ann茅es 80 et 90, les quantit茅s de poissons p锚ch茅s en mer et dans les eaux int茅rieures n鈥檕nt cess茅 d鈥檃ugmenter pour atteindre une moyenne annuelle de 7,3 millions de tonnes mais elles ont stagn茅 depuis.

M. Claude Martin, directeur g茅n茅ral du Fonds mondial pour la nature, observe que la baisse des p锚ches pourrait gravement nuire 脿 la s茅curit茅 alimentaire de la population locale. 鈥淟鈥檈ffondrement des stocks de poissons de l鈥橝frique de l鈥橭uest, explique-t-il, pourrait avoir des cons茅quences plus lourdes sur le plan humain qu鈥檈n Europe ou en Am茅rique du Nord鈥�, r茅gions auxquelles est destin茅e la plus grande partie des exportations de poissons de la r茅gion.

Vers la viabilit茅

Dans le cadre d鈥檃ccords n茅goci茅s entre les gouvernements europ茅ens et africains, des centaines de navires europ茅ens p锚chent tous les ans au large des c么tes africaines. Ces accords d茅finissent les esp猫ces et le volume de poissons pouvant 锚tre attrap茅s et les redevances et commissions que les navires 茅trangers doivent verser pour p锚cher dans les eaux africaines.

Mais de nombreux pays africains ne disposent pas des navires, des avions, du mat茅riel de communication et du personnel d没ment form茅 qui permettrait de surveiller les activit茅s des navires 茅trangers, afin de v茅rifier qu鈥檌ls ne pratiquent pas une p锚che trop intensive.

Le Plan d鈥檃ction du NEPAD consid猫re que, dans les p锚cheries maritimes, 鈥渓es arrangements qui r茅glementent l鈥檃cc猫s des flottes 茅trang猫res aux stocks de poissons de l鈥橝frique doivent 锚tre envisag茅s dans la pers颅pective 脿 long terme de l鈥檃pprovisionnement en poissons et des perspectives de d茅veloppement 茅conomique."

Ces derni猫res ann茅es, divers gouvernements africains ont durci leur position lors des n茅gociations des accords de p锚che avec des pays 茅trangers. Outre l鈥檌nterdiction de p锚cher 脿 certaines 茅poques de l鈥檃nn茅e et la limitation des prises totales, les nouveaux accords affectent souvent une partie des redevances vers茅es par les navires 茅trangers au renforcement des moyens de surveillance dont disposent les pays africains. De nombreuses zones de p锚che d茅passant les fronti猫res maritimes nationales, les pays africains voisins coop猫rent 茅galement plus 茅troitement afin d鈥檃m茅liorer la surveillance et de r茅gler tout conflit 茅ventuel.

Amener les navires 茅trangers 脿 pratiquer une p锚che plus responsable ne constitue qu鈥檜n aspect du probl猫me, fait remarquer M. Arona Diagne, pr茅sident de l鈥橝ssociation nationale des p锚cheurs du S茅n茅gal. 鈥淟es bateaux s茅n茅galais pillent davantage les ressources de la mer que les navires 茅trangers, reconna卯t-t-il.鈥� On pourrait venir 脿 bout de ce probl猫me, estime M. Diagne, en leur apprenant par exemple 脿 pratiquer une p锚che plus durable.

Dans l鈥檈nsemble, d鈥檃pr猫s le Plan d鈥檃ction du NEPAD, les gouvernements africains doivent collaborer avec le secteur priv茅 afin d鈥檌nvestir davantage dans diverses formes d鈥檌nfrastructure. Pour les p锚cheries des c么tes aussi bien que des eaux int茅rieures, il s鈥檃girait de sites de d茅barquement, d鈥檜nit茅s de r茅frig茅ration, de r茅seaux routiers et de syst猫mes de transport et de structures de commercialisation. Pour que la p锚che contribue davantage 脿 r茅duire la pauvret茅, il est 茅galement important de cibler les programmes d鈥檃ide aux entreprises, les institutions de cr茅dit et l鈥檃ssistance technique apport茅e aux petits exploitants p锚cheurs et aux femmes employ茅es dans le secteur du traitement du poisson.

Dans l鈥檈nsemble du continent, les pays africains doivent, d鈥檃pr猫s le plan, d茅velopper les moyens dont ils disposent pour attraper et traiter leurs propres poissons. Ainsi, 鈥渓es recettes et rentes 茅conomiques provenant de ce secteur pourront 锚tre r茅investies dans des interventions en faveur du d茅veloppement.鈥�

Participation des communaut茅s

Il sera 茅galement essentiel de r茅former le mode de gestion des p锚cheries. Lors de l鈥櫭﹍aboration des politiques nationales aussi bien que locales, peut-on lire dans le NEPAD, il y a actuellement une 鈥渟ous-repr茅sentation g茅n茅rale des p锚cheurs dans le processus de d茅cision."

Les gouvernements doivent donc renforcer les capacit茅s de toutes les parties concern茅es 脿 participer 脿 la gestion des p锚cheries, cr茅er des structures gouvernementales d茅centralis茅es et des m茅canismes transparents de contr么le et d鈥檃udit.

L鈥檈xclusion de certains acteurs locaux peut avoir de graves cons茅quences. Au milieu des ann茅es 1990, l鈥檃uteur de cet article s鈥檈st rendu 脿 K茅tonou, un village de p锚cheurs situ茅 pr猫s de la c么te du B茅nin. Un groupe de villageois importants avait, avec le soutien financier d鈥檜ne ONG fran莽aise de d茅fense de l鈥檈nvironnement, cr茅茅 dans les marais un 鈥減arc鈥� 脿 poisson d鈥檃cc猫s restreint. Seuls les d茅tenteurs d鈥檜n permis sp茅cial avaient le droit d鈥檡 p锚cher, soi-disant pour emp锚cher la surp锚che et garantir la viabilit茅. En fait, ce projet 茅tait g茅r茅 par deux 鈥渄茅flat茅s禄 (d鈥檃nciens fonctionnaires victimes de r茅ductions d鈥檈ffectifs) et des a卯n茅s du village tandis que l鈥櫭﹏orme majorit茅 des villageois pauvres 茅taient exclus.

Des tensions d鈥檜n autre type sont apparues dans la ville s茅n茅galaise de p锚cheurs de Kayar en juin 2005. Les habitants, qui respectaient depuis longtemps des restrictions en mati猫re de p锚che, ont 茅t茅 exasp茅r茅s de constater que les autorit茅s ne faisaient pas grand-chose pour emp锚cher des p锚cheurs saisonniers du Nord d鈥檈nfreindre ces interdictions. Leur col猫re a donn茅 lieu 脿 une journ茅e de manifestations et d鈥檃ffrontements violents avec la police, qui ont fait 30 bless茅s et un mort. La participation de la communaut茅 脿 la prise de d茅cisions aurait pu permettre de r茅gler ce diff茅rend avant qu鈥檌l ne d茅g茅n猫re en violence.

L鈥檃quaculture : 鈥榮ecteur de l鈥檃venir鈥�

L鈥檃m茅lioration de la rentabilit茅 et de la viabilit茅 des p锚cheries en mer et dans les eaux int茅rieures de l鈥橝frique contribuera 脿 augmenter dans une certaine mesure la production totale de poissons. Mais cela ne suffira ni 脿 r茅pondre 脿 la demande int茅rieure croissante de poissons du continent ni 脿 augmenter les exportations dans des proportions importantes.

L鈥櫭﹍evage de poissons est pratiqu茅 en Asie depuis des centaines d鈥檃nn茅es. Il a 茅t茅 introduit en Afrique il y a plus d鈥檜n si猫cle, mais avec des r茅sultats tr猫s modestes et de fa莽on tr猫s ponctuelle. Ce n鈥檈st que ces dix derni猫res ann茅es que l鈥檃quaculture a commenc茅 脿 se d茅velopper, la production totale passant de 80 000 tonnes en 1990 脿 plus de 530 000 tonnes en 2003 (voir graphique).

C鈥檈st de loin l鈥櫭塯ypte qui a le plus contribu茅 脿 la hausse de la production aquacole de l鈥橝frique 鈥� produisant 400 000 tonnes en 2004. En associant des techniques d鈥檃quaculture traditionnelles, une gestion am茅lior茅e des ressources en eau et les initiatives de milliers de petites entreprises du secteur priv茅 des secteurs de la production, de la commercialisation et de la prestation de services, l鈥櫭塯ypte est maintenant capable de r茅pondre par l鈥檃quaculture 脿 environ la moiti茅 de la demande nationale de poissons.

Le Nig茅ria est le deuxi猫me producteur africain de poissons d鈥櫭﹍evage, avec plus de 30 000 tonnes en 2003. Vient ensuite Madagascar, avec moins de 10 000 tonnes.

M锚me dans des pays dont la production est encore tr猫s faible, comme le Mozambique, qui n鈥檃 produit que 855 tonnes en 2003, le secteur de l鈥檃quaculture suscite de plus en plus d鈥檃ttention. L鈥櫭﹍evage de poissons, explique Mme Isabel Omar, experte en aquaculture au Minist猫re de la p锚che du Mozambique, 鈥渏oue un r么le important dans le d茅veloppement socio茅conomique du pays鈥�, en am茅liorant l鈥檃limentation de la population en fournissant des prot茅ines 脿 faible co没t, en cr茅ant des emplois et en augmentant les revenus de la population rurale.

D鈥檃pr猫s des 茅tudes de la FAO, environ 9,2 millions de kilom猫tres carr茅s (31 % de la superficie terrestre) de l鈥橝frique subsaharienne se pr锚tent 脿 l鈥櫭﹍evage de poissons 脿 petite 茅chelle. Si le rendement obtenu dans le cadre de projets r茅cents d鈥檃quaculture peut 锚tre reproduit 脿 grande 茅chelle, on pourrait, en consacrant seulement 0,5 % de cette superficie terrestre 脿 l鈥檃quaculture, r茅pondre 脿 un tiers de la demande suppl茅mentaire de poissons de l鈥橝frique d鈥檌ci 脿 2010.

Il ressort des projets d鈥檃quaculture men茅s en Afrique que l鈥櫭﹍evage de poissons ne donne g茅n茅ralement pas de tr猫s bons r茅sultats s鈥檌l s鈥檃git d鈥檜ne activit茅 introduite s茅par茅ment. Mais lorsque l鈥櫭﹍evage de poissons est associ茅 脿 la culture ou 脿 l鈥櫭﹍evage de b茅tail, les villageois sont davantage dispos茅s 脿 adopter cette pratique. Le rendement est alors g茅n茅ralement aussi beaucoup plus 茅lev茅. Les r茅sidus de r茅colte peuvent fournir des 茅l茅ments nutritifs contribuant 脿 la croissance des poissons, tandis que les eaux de ruissellement enrichies pro颅venant des 茅tangs de poissons peuvent fertiliser les sols.

D鈥檃pr猫s un document technique distribu茅 au Sommet d鈥檃o没t 2005 de la p锚che pour tous, si la production aquacole augmentait de 10 % par an en moyenne, l鈥橝frique pourrait atteindre le seuil des 3 millions de tonnes dans les quinze prochaines ann茅es.

D鈥檃pr猫s M. K芒, Ministre de l鈥櫭ヽonomie maritime du S茅n茅gal, les experts ont recens茅 environ 700 sites d鈥檃quaculture 脿 haut potentiel dans ce pays. Seuls 59 d鈥檈ntre eux sont maintenant exploit茅s, beaucoup associant l鈥櫭﹍evage de poissons et la culture du riz. N茅anmoins, affirme-t-il, l鈥檃quaculture est 鈥渓e secteur de l鈥檃venir."

En janvier, le Premier Ministre s茅n茅ga颅lais Macky Sall a pr茅sid茅 脿 l鈥檌ntroduction de 70 000 alevins (de tr猫s jeunes poissons) dans trois grands bassins situ茅s pr猫s de la ville de Tivaouane. Il a annonc茅 que le gouvernement venait d鈥檃pprouver des cr茅dits budg茅taires de 18,5 milliards de francs CFA (environ 35 millions de dollars des 脡tats-Unis) 脿 l鈥檃quaculture, dans le but de cr茅er, d鈥檌ci 脿 2010, 7 500 茅tangs qui produiraient selon les estimations 100 000 tonnes de poissons.

Le remplissage de ces bassins, a d茅clar茅 M. Sall, marque le d茅but d鈥檜ne 鈥渘ouvelle 猫re鈥� du secteur de la p锚che au S茅n茅gal. 鈥淟es d茅fis du d茅veloppement durable imposent d鈥檃dopter de nouvelles approches dans la recherche de solutions au grave probl猫me de la s茅curit茅 alimentaire.鈥�