51吃瓜

Un enfant 茅thiopien consomme une boisson 脿 haute valeur nutritive distribu茅e par des organisations humanitaires.

Photo: Panos / Sven Torfinn

Dans la corne de l鈥橝frique, 脿 la suite de la s茅cheresse, des conflits et de la mont茅e en fl猫che du prix des aliments, plus de 14 millions de personnes d茅pendent d鈥檜ne aide alimentaire d鈥檜rgence et les organisations humanitaires d茅clarent avoir des difficult茅s 脿 faire face 脿 cette situation.

En juin, le Programme alimentaire mondial (PAM) avait besoin de 39 000 tonnes d鈥檃liments suppl茅mentaires en Ethiopie et a not茅 que certains programmes d鈥檃limentation ont 茅t茅 interrompus par manque d鈥檃pprovisionnements essentiels. Le Programme estime qu鈥檌l aura besoin de 33 millions de dollars suppl茅mentaires pour poursuivre ses op茅rations jusqu鈥櫭� la fin de l鈥檃nn茅e. En Somalie, les programmes alimentaires ont 茅t茅 fortement g锚n茅s par les combats entre le Gouvernement et ses alli茅s, dont l鈥橢thiopie, et les forces rebelles. Plus de 800 000 personnes ont fui Mogadiscio, la capitale, et on estime que le nombre de Somaliens qui ont besoin de recevoir une aide alimentaire atteindra 3,5 millions d鈥檌ci 脿 la fin de l鈥檃nn茅e. Le PAM rapporte qu鈥檌l a recueilli 脿 peine la moiti茅 des 250 millions de dollars qui lui sont n茅cessaires pour 2008.

Ces appels 脿 l鈥檃ide internationale sont lanc茅s alors que les gouvernements de cette r茅gion en difficult茅 consacrent une part de plus en plus importante de leurs budgets 脿 la d茅fense. Le Gouvernement 茅thiopien a annonc茅 fin 2007 une augmentation de 50 millions de dollars de son budget militaire, qui atteindra ainsi environ 400 millions de dollars. Il justifie cette mesure par l鈥檃ggravation des tensions avec ses voisins et le co没t de sa pr茅sence militaire en Somalie. 鈥淧ar cons茅quent, a d茅clar茅 le Pr茅sident 茅thiopien Meles Zenawi devant le Parlement, nous avons 茅t茅 oblig茅s de renforcer nos moyens de d茅fense.鈥�

L鈥橝frique soutient l鈥檌nterdiction des sous-munitions

Trente-trois Etats africains font partie des 111 pays qui ont sign茅 le 30 mai 2008 la Convention sur les armes 脿 sous-munitions (plus connues sous le nom de bombes 脿 fragmentation) qui interdit la fabrication, la vente, l鈥檜sage ou le stockage de ces armes. Ces munitions, qui peuvent 锚tre lanc茅es par des bombes, des missiles ou des pi猫ces d鈥檃rtillerie, r茅pandent de petits projectiles explosifs sur une tr猫s grande superficie. Quand elles n鈥檈xplosent pas, ces sous-munitions peuvent demeurer dangereuses pendant des mois ou des ann茅es dans les zones de conflit. Elles repr茅sentent un danger particuli猫rement grave pour les enfants qui les prennent parfois pour des jouets ou de la nourriture. Ce trait茅 a 茅t茅 accueilli avec satisfaction par M. Ban Ki-moon, le Secr茅taire g茅n茅ral de l鈥橭NU, qui a d茅clar茅 que gr芒ce 脿 la coop茅ration internationale 鈥渘ous pouvons aider des populations 脿 se d茅barrasser des horreurs cach茅es de ces armes鈥�.

Selon l鈥檕rganisation non gouvernementale Coalition contre les sous-munitions, 14 arm茅es africaines sont actuellement 茅quip茅es de ces armes et doivent 茅liminer leurs stocks d鈥檌ci huit ans.

Critique des 茅valuations de la Banque mondiale

Selon le rapport annuel de la Banque mondiale produit en collaboration avec la Soci茅t茅 financi猫re internationale (filiale de la Banque charg茅e de promouvoir les investissements du secteur priv茅) et intitul茅 Doing Business, le Ghana et le Kenya figurent parmi les 10 pays o霉 le contexte r茅glementaire s鈥檈st le plus am茅lior茅 pour les milieux d鈥檃ffaires en 2007. Ce rapport 茅value la situation de 178 pays en fonction de 10 cat茅gories de r茅glementation 茅conomique.

Mais les m茅thodes de cette 茅tude et ses hypoth猫ses de travail ont 茅t茅 critiqu茅es par son organisme de contr么le interne, le Groupe d鈥櫭﹙aluation ind茅pendant. Celui-ci affirme que le rapport t茅moigne d鈥檜ne forte m茅fiance envers la plupart des r茅glementations 茅conomiques, que sa m茅thodologie manque de transparence et qu鈥檌l tend 脿 sur茅valuer ses r茅sultats. Il a jug茅 que sept des dix indicateurs de l鈥櫭﹖ude partaient du principe que les r茅glementations 茅taient dans tous les cas ind茅sirables, 鈥渜uels qu鈥檈n soient les avantages potentiels鈥�. L鈥櫭﹖ude 鈥渕esure les co没ts mais pas les b茅n茅fices de la r茅glementation鈥�, note le groupe.

Selon les auteurs, le crit猫re d鈥櫭﹙aluation de la situation de la main-d鈥櫯搖vre retenu suit 脿 la lettre les conventions de l鈥橭rganisation internationale du Travail (OIT), 鈥渕ais pas toujours l鈥檈sprit, dans la mesure o霉 il attribue des notes plus basses aux pays qui ont choisi des politiques de plus grande protection de la main-d鈥檕euvre鈥�. Le manque de transparence quant aux sources d鈥檌nformations et l鈥檈xag茅ration de la port茅e de ses conclusions ont suscit茅 鈥渄鈥檌mportantes critiques鈥� de la part des parties concern茅es, conclut cette 茅valuation, qui ajoute qu鈥檌l ne semble pas y avoir de 鈥渞apport statistique significatif鈥� entre les indicateurs et les r茅sultats 茅conomiques.