27 juin 2013

Imaginez que vous rencontrez un matin une fillette en Afghanistan ou en ?rythr¨¦e sur le chemin de l' ¨¦cole. Elle vous dira qu'elle aime l'¨¦cole et vous confiera que notre galaxie est un sujet qui la passionne. Vous voyez qu'elle a la confiance n¨¦cessaire pour imaginer qu'elle pourrait participer ¨¤ un r¨¦el changement et qu'elle a une grande soif d'apprendre. Tandis que l'enseignement primaire qu'elle re?oit lui fournira sans aucun doute les outils qui lui permettront d' ¨ºtre mieux inform¨¦e que les membres de sa famille, sa m¨¨re et les autres membres de sa communaut¨¦, vous savez qu'elle pourrait aller plus loin. ? 12 ans, elle a peu de chances, si elles existent, de poursuivre ses ¨¦tudes au-del¨¤ de l'enseignement primaire. Nous savons en effet ce que l'avenir lui r¨¦serve. Il est diff¨¦rent du v?tre. Elle dispose de peu de moyens et, ¨¤ long terme, cela profite ¨¤ qui ?

C'est pr¨¦cis¨¦ment le sc¨¦nario auquel font face trop de jeunes filles dans les pays en d¨¦veloppement, en particulier dans les pays du Sud et dans les populations d¨¦savantag¨¦es, comme les handicap¨¦s ou les autochtones. Elles ne sont pas seules. Trop de filles et de gar?ons intelligents n'ont pas la possibilit¨¦ d'aller au-del¨¤ de l'¨¦cole primaire en dehors de leur communaut¨¦. La soci¨¦t¨¦ ne peut exploiter ce potentiel, les contributions innovantes que ces millions de femmes et d'hommes isol¨¦s, marginalis¨¦s et priv¨¦s de moyens, peuvent offrir. Comment changer cette situation ?

Surtout, ce sc¨¦nario indique le manque d'efficacit¨¦ des politiques des pays industrialis¨¦s en mati¨¨re d'aide au d¨¦veloppement, la qualit¨¦ m¨¦diocre de l'enseignement et de la recherche dans les pays en d¨¦veloppement et l'imp¨¦ratif de doter ces pays de meilleures capacit¨¦s de recherche pour qu'ils puissent travailler avec les chercheurs des soci¨¦t¨¦s d¨¦velopp¨¦es1. Il place la question du d¨¦veloppement et, en particulier, celle de l'¨¦galit¨¦ des sexes dans une position critique et opportuniste. L'acc¨¨s aux talents, en particulier les femmes comp¨¦tentes dans le monde entier, est ¨¤ pr¨¦sent consid¨¦r¨¦ comme l'une des ressources naturelles les plus importantes restant inexploit¨¦es. Toutefois, ? le vrai pouvoir vient de [la diversit¨¦] des femmes et des hommes travaillant ensemble et utilisant leur exp¨¦rience pour r¨¦soudre des probl¨¨mes complexes et acc¨¦l¨¦rer l'innovation2 ?. En effet, Deloitte estime que ceux qui rel¨¨veront ce d¨¦fi du talent domineront les march¨¦s au XXIe si¨¨cle.

Le recrutement international des ¨¦l¨¨ves, des professeurs, des travailleurs tr¨¨s qualifi¨¦s et des cadres est devenu la norme alors que les pays cherchent ¨¤ assurer un avantage concurrentiel sur le march¨¦ mondial tr¨¨s interd¨¦pendant et interconnect¨¦. Les id¨¦es ne connaissent pas de fronti¨¨res et le talent est mobile. Le capital humain de qualit¨¦ - les personnes ayant un bon niveau d'instruction - conduit ¨¤ l'excellence, apporte des solutions et est le pilier d'une ¨¦conomie du savoir.

Paradoxalement, ces objectifs sont en contradiction avec les pratiques actuelles qui perp¨¦tuent les in¨¦galit¨¦s et emp¨ºchent le progr¨¨s des pays en d¨¦veloppement, ce qui freine le d¨¦veloppement et la libre circulation des talents. ? l'exception de quelques pays, les femmes sont nettement sous-repr¨¦sent¨¦es aux postes de direction, y compris dans les universit¨¦s, m¨ºme lorsque leurs qualifications sont ¨¦gales ou m¨ºme sup¨¦rieures ¨¤ celles des hommes3. Si cela est en partie d? aux diff¨¦rences entre les sexes et aux choix, la discrimination fond¨¦e sur le sexe, les diff¨¦rences culturelles et les obstacles institutionnels sont d'importants facteurs qui y contribuent.

En 2009, Newsweek International a recens¨¦ 1 000 bourses d'¨¦tudes destin¨¦es aux ¨¦tudiants internationaux et 100 destin¨¦es aux ¨¦tudiants des pays en d¨¦veloppement. D'autres nombreuses bourses sont ¨¦galement octroy¨¦es aux femmes, mais leur nombre est tr¨¨s insuffisant pour r¨¦duire la disparit¨¦ entre les sexes et offrir aux ¨¦l¨¨ves des pays en d¨¦veloppement l'acc¨¨s ¨¤ un enseignement de qualit¨¦, en particulier dans les disciplines scientifiques et technologiques. Il est ¨¤ noter que les femmes sont particuli¨¨rement sous-repr¨¦sent¨¦es dans le domaine des technologies de l'information (TI), un secteur qui fait partie int¨¦grante de toutes les innovations : sociales, culturelles, technologiques et organisationnelles4. Cette discipline ainsi que les sciences, la technologie, l'ing¨¦nierie et les math¨¦matiques (les disciplines STEM) sont essentielles pour r¨¦duire la pauvret¨¦ et faire face aux probl¨¨mes li¨¦s aux changements climatiques, ¨¤ la sant¨¦ et ¨¤ l'¨¦nergie. Michelle Bachelet, Directrice ex¨¦cutive d'ONU-Femmes, s'exprime avec fermet¨¦ et ¨¦loquence sur ces questions.

Les pays en d¨¦veloppement et les communaut¨¦s vuln¨¦rables doivent passer d'un mod¨¨le de d¨¦veloppement traditionnel ¨¤ un mod¨¨le qui cr¨¦e un climat stimulant, non seulement pour r¨¦soudre les probl¨¨mes int¨¦rieurs d'in¨¦galit¨¦s et d'injustice sociale, mais pour ¨¦tablir des relations multilat¨¦rales et mutuellement avantageuses afin d'examiner les questions mondiales urgentes, assurer les avantages comp¨¦titifs et construire des ¨¦conomies stables. En d'autres termes, comme les ¨¦conomies ¨¦tablies et ¨¦mergentes, les pays en d¨¦veloppement doivent cr¨¦er une infrastructure pour assurer la durabilit¨¦. Pour ce faire, ils doivent ¨¦tablir des partenariats pour offrir un enseignement sup¨¦rieur de qualit¨¦, promouvoir la recherche et int¨¦grer l'agenda de l'innovation5.

La strat¨¦gie des Objectifs du Mill¨¦naire pour le d¨¦veloppement (OMD) continue de pr¨¦senter une conception classique du d¨¦veloppement. En effet, elle est efficace pour atteindre les objectifs de base de 50% des sept milliards de personnes dans le monde qui vivent dans des communaut¨¦s vuln¨¦rables. Si des progr¨¨s ont ¨¦t¨¦ r¨¦alis¨¦s, de nombreux pays, en particulier en Afrique subsaharienne, ont peu de chances d'atteindre ces objectifs6. En outre, ? alors que les OMD ont pu galvaniser les activistes et encourager l'augmentation des budgets d'aide [.], trop de promesses conduisent ¨¤ la d¨¦sillusion et peuvent ¨¦roder l'engagement ¨¤ long terme des d¨¦fenseurs avec le monde en d¨¦veloppement7 ?.

La faiblesse fondamentale de la strat¨¦gie des OMD est qu'elle ne contribue gu¨¨re au d¨¦veloppement des capacit¨¦s nationales pour l'innovation par le biais de l'investissement dans l'enseignement sup¨¦rieur de qualit¨¦ et la recherche, en particulier par le biais des programmes destin¨¦s aux femmes. Elle ne donne pas aux communaut¨¦s les moyens de promouvoir leur propre d¨¦veloppement. En outre, bon nombre de progr¨¨s que les pays en d¨¦veloppement ont r¨¦alis¨¦s et r¨¦alisent en termes d'indicateurs de performance de base, qui sont essentiels au d¨¦veloppement et ¨¤ l'innovation, n'ont pas ¨¦t¨¦ reconnus8.

Promouvoir l'acc¨¨s des femmes, des pays en d¨¦veloppement et d'autres communaut¨¦s vuln¨¦rables aux ¨¦tudes sup¨¦rieures peut donner des r¨¦sultats impressionnants : diminuer les taux de natalit¨¦, aider les familles et les communaut¨¦s par l'envoi de fonds, augmenter la productivit¨¦ et la consommation ainsi que renforcer la diversit¨¦ sur le lieu de travail, ce qui favorise les id¨¦es et les produits innovants. On a de fait remarqu¨¦ que ? des corr¨¦lations positives existent entre le niveau d'¨¦tudes des femmes et leur capacit¨¦ ¨¤ prendre des d¨¦cisions sur divers aspects de la vie comme la sant¨¦, le mariage et la reproduction. une corr¨¦lation positive existe entre le niveaux d'¨¦tudes et la productivit¨¦ ¨¦conomique, l'exercice de la responsabilit¨¦ sociale et politique et l'aptitude ¨¤ revendiquer le respect des droits individuels et collectifs ? 9. Lorsque les organisations et les communaut¨¦s investissent dans l'¨¦ducation des femmes, les r¨¦sultats sont ¨¤ la fois spectaculaires et significatifs, et chacun en b¨¦n¨¦ficie10. Donner aux femmes les moyens d'exercer un leadership dans les disciplines STEM permettra de r¨¦pondre ¨¤ la p¨¦nurie de main-d'?uvre dans les domaines de l'infrastructure, du d¨¦veloppement et de l'innovation.

Reste ¨¤ savoir si nous avons la volont¨¦ d'adopter des mesures favorisant l'¨¦galit¨¦ des sexes et les ¨¦tudes sup¨¦rieures. Jusqu'ici cette question n'a, malheureusement, suscit¨¦ aucun int¨¦r¨ºt. Mais les choses peuvent changer.

Il est imp¨¦ratif que les gouvernements internationaux et nationaux, les organisations non gouvernementales (ONG), l'industrie et les organismes multilat¨¦raux cr¨¦ent ¨¤ la fois des m¨¦canismes de collaboration11 et un ensemble de nouvelles normes pour promouvoir le d¨¦veloppement durable. Premi¨¨rement, il faut passer d'une strat¨¦gie de d¨¦veloppement traditionnelle, orient¨¦e sur des objectifs ¨¤ une strat¨¦gie d'investissement cr¨¦atrice et favorisant le progr¨¨s. Deuxi¨¨mement, le principe d'¨¦galit¨¦ des femmes et des hommes doit ¨ºtre au c?ur de ce programme strat¨¦gique. En d'autres termes, tous les programmes doivent b¨¦n¨¦ficier aux femmes afin de cr¨¦er l'¨¦galit¨¦ et la diversit¨¦. C'est dans cette optique qu'a ¨¦t¨¦ cr¨¦¨¦ un dividende mondial pour un impact maximal -- un GDM-I (Global Dividend for Maximum Impact).

Dans les pays en d¨¦veloppement qui am¨¦liorent la situation des femmes et des hommes par l'innovation et l'¨¦galit¨¦, il faut offrir aux femmes des opportunit¨¦s. L¨¤ r¨¦side la force du GDM-I, une approche innovante, ¨¦quitable qui vise ¨¤ atteindre l'¨¦quilibre environnemental, social et ¨¦conomique ainsi que la s¨¦curit¨¦ et la stabilit¨¦ et ¨¤ explorer de nouveaux horizons, comme l'espace, les sciences, le commerce, l'histoire et les relations pour le b¨¦n¨¦fice de tous. Un programme d'innovation qui maintient une vision strat¨¦gique pour les femmes aura des retomb¨¦es mondiales imm¨¦diates dans l'¨¦conomie fond¨¦e sur le savoir.

Il faut ¨¦laborer une strat¨¦gie de grande envergure pour les pays en d¨¦veloppement et les communaut¨¦s vuln¨¦rables afin d'augmenter le nombre de femmes ayant acc¨¨s aux ¨¦tudes sup¨¦rieures de qualit¨¦, en mettant l'accent sur la recherche et l'assimilation des connaissances par des partenariats faisant intervenir de multiples parties prenantes. Cela comprend les probl¨¨mes chroniques mis en avant et examin¨¦s dans les OMD, mais les solutions pour y rem¨¦dier doivent utiliser d'autres mod¨¨les financiers et l'innovation. En d¨¦veloppant la prise de conscience mondiale des citoyens et des r¨¦seaux mondiaux engag¨¦s dans l'¨¦galit¨¦ des sexes et la diversit¨¦ dans la prise de d¨¦cision et en donnant des moyens aux institutions d'inclure les femmes dans tous les postes de direction ¨¤ tous les niveaux de leurs organisations, les transformations li¨¦es au GDM-I s'ensuivront. Encourager les ¨¦l¨¦ments les plus brillants ¨¤ acqu¨¦rir l'esprit d'entreprise, ¨¤ ¨ºtre cr¨¦atifs et ¨¤ investir dans leurs id¨¦es par la collaboration apportera de nouvelles solutions. Ensemble, ces initiatives cr¨¦eront une prise de conscience mondiale, exploiteront les innombrables opportunit¨¦s et talents dans les pays en d¨¦veloppement et auront un impact positif sur la soci¨¦t¨¦.

Une strat¨¦gie GDM-I qui pourrait compl¨¦ter et am¨¦liorer les OMD demande une certaine r¨¦flexion qui va au-del¨¤ de l'objet de cet article. Ce qui est envisag¨¦, toutefois, c'est d'investir dans les ¨¦tudes sup¨¦rieures des femmes et des communaut¨¦s vuln¨¦rables vivant dans les pays en d¨¦veloppement qui comprendrait les ¨¦l¨¦ments fondamentaux suivants :

1. investir dans des ¨¦tudes sup¨¦rieures de qualit¨¦ ¨¤ l'universit¨¦ ou par l'apprentissage en ligne ainsi que dans des instituts internationaux accueillant au moins 10 millions d'¨¦tudiants;

2. accorder 100 000 bourses internationales aux ¨¦tudiantes de premier et de deuxi¨¨me cycle afin de suivre des ¨¦tudes dans des ¨¦tablissements d'enseignements et des instituts de recherche de qualit¨¦;

3. accorder 100 000 bourses en stage international aux ¨¦tudiants du monde entier vivant dans les pays en d¨¦veloppement ou dans des communaut¨¦s vuln¨¦rables afin d'entre-prendre des travaux de recherche ou de suivre des cours de perfectionnement professionnel en collaboration avec des ¨¦tablissements et des organismes du secteur priv¨¦ et public;

4. encourager les politiques institutionnelles et les mesures incitatives en mati¨¨re d'¨¦galit¨¦ des sexes pour toutes les organismes et programmes de d¨¦veloppement, notamment les donateurs et les organisations multilat¨¦rales;

5. mettre en place des concours pour les ¨¦tudiants les plus dou¨¦s dans le monde entier afin d'apporter des solutions cr¨¦atives et concr¨¨tes pour s'attaquer aux d¨¦fis du d¨¦veloppement.

Tous les programmes doivent garantir la participation des femmes, dans des conditions d'¨¦galit¨¦, et devraient cibler les secteurs STEM et des TI. L'industrie, les ONG, les universit¨¦s et les fondations devraient ¨ºtre encourag¨¦es ¨¤ verser des sommes correspondant ¨¤ celles des donateurs et s'engager ¨¤ financer au moins 20%.

On estime qu'un programme de ce type repr¨¦senterait 20 milliards de dollars par an pendant un minimum de dix ans - environ un tiers de l'investissement propos¨¦ dans les OMD12.

La strat¨¦gie GDM-I consiste en un cadre d'innovateurs audacieux et ¨¦largi- qui fait tant d¨¦faut. Une ¨¦conomie du savoir dynamique, mondiale o¨´ les femmes et les hommes du monde entier sont conscients que la diversit¨¦ culturelle, sociale, technologique et g¨¦ographique dans le monde est largement ¨¤ la port¨¦e de tous.

Les d¨¦fis seront toujours l¨¤, mais ils seront compens¨¦s par les opportunit¨¦s. Au fil du temps, la mise en place de l'infrastructure nationale associ¨¦e au potentiel de croissance incitera les ¨¦tudiants ¨¤ rester dans leur pays. Elle pourrait m¨ºme encourager les membres de la diaspora ¨¤ rentrer, comme cela s'est produit dans les pays ¨¦mergents.

C'est un moment difficile, mais fort. Ceux qui occupent des postes d'influence doivent peser de tout leur poids sur cette question. Le Secr¨¦taire g¨¦n¨¦ral Ban Ki-moon a constat¨¦ lui-m¨ºme l'importance de l'investissement dans les ¨¦tudes sup¨¦rieures en R¨¦publique de Cor¨¦e, son pays natal. Il a aussi vu les obstacles culturels et soci¨¦taux auxquelles font face les femmes instruites. En vertu du mandat des Nations Unies, il peut r¨¦unir tous les pays et un r¨¦seau puissant d'acteurs influents, anim¨¦s du m¨ºme esprit, comme Cherie Blair au Royaume-Uni et Jeffrey Sachs, Bill Clinton, Marissa Mayer et Bill Gates aux ?tats-Unis, Zhang Xin en Asie, Gra?a Machel en Afrique, Peter Singer au Canada et Dilma Roussef en Am¨¦rique latine. Ensemble, avec leurs r¨¦seaux, ils peuvent apporter les changements n¨¦cessaires pour mettre fin ¨¤ la pauvret¨¦, promouvoir la stabilit¨¦ mondiale et investir de nouveaux horizons. Cela peut se faire en tirant parti du pouvoir des femmes et en leur offrant l'acc¨¨s ¨¤ des ¨¦tudes sup¨¦rieures de qualit¨¦.

Un tel leadership susciterait de l'espoir, offrirait des opportunit¨¦s et des choix ¨¤ la moiti¨¦ de la population mondiale. Cette fillette en Afghanistan ou en ?rythr¨¦e pourrait faire des ¨¦tudes. Elle pourrait explorer notre plan¨¨te et ce qui existe au-del¨¤. Elle pourrait m¨ºme am¨¦liorer les technologies de l'apprentissage en ligne diffus¨¦ par satellite pour r¨¦pondre au manque de travailleurs de sant¨¦ en Afrique subsaharienne, dans le nord du Canada et dans d'autres r¨¦gions isol¨¦es du monde13. Les opportunit¨¦s qui pourraient lui ¨ºtre offertes sont l¨¤, mais elle doit en avoir conscience et nous devons l'aider ¨¤ les r¨¦aliser. C'est possible. ?

{C}

Notes

1. Edmonds & Guebert, 2009, nature 2008

2. Pellegrino, D'amato & Weisberg, 2011, p.7

3. Hausman, Tyson & Zahidi, 2011, Conseil des acad¨¦mies canadiennes, 2011, Wilson, 2004

4. Mayer, 2011, Morley, 2010

5. Acad¨¦mie canadienne des sciences de la sant¨¦, 2011; Nature, 2008

6. Beynon & Dusu, 2010

7. Clemens, M., & Moss, T. (2005). What's wrong with the Millennium Development Goals? Centre for Global Development

8. Easterly, 2009

9. Assi¨¦-Lumumba, 2006

10. Pellegrino, D'amato & Weisberg, 2011, Centre d'actualit¨¦s de l'ONU, 2008

11. Arnkil, Jarvensivu, Koski, & Piiranen, 2008

12. Devarajan, Miller & Swanson, 2009

13. Horsch, 2011

¸é¨¦´Ú¨¦°ù±ð²Ô³¦±ð²õ

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