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Conf¨¦rences | Les petits ?tats insulaires en d¨¦veloppement

CONTEXTE

forment un groupe distinct de 38 ?tats Membres et de 20 ?tats non membres de l¡¯ONU/membres associ¨¦s de commissions r¨¦gionales de l¡¯ONU qui sont expos¨¦s ¨¤ des risques sociaux, ¨¦conomiques et environnementaux particuliers. Ils se trouvent dans trois r¨¦gions?: Cara?bes-Pacifique, Atlantique, Oc¨¦an Indien et Mer de Chine m¨¦ridionale. Ils furent reconnus comme un groupe en soi de pays en d¨¦veloppement, dans le cadre de la Conf¨¦rence des Nations Unies sur l'environnement et le d¨¦veloppement qui eut lieu ¨¤ Rio en 1992.

Le programme Action 21 adopt¨¦ ¨¤ Rio, stipule dans son chapitre 17, que ? les ?tats s'engagent ¨¤ ¨¦tudier les probl¨¨mes du d¨¦veloppement durable des petits ?tats insulaires en d¨¦veloppement ?. Deux objectifs en d¨¦coulent : ? adopter et appliquer des plans et des programmes visant ¨¤ faciliter le d¨¦veloppement durable et l'utilisation de leurs ressources marines et c?ti¨¨res, notamment pour pr¨¦server leur biodiversit¨¦ ainsi que pour r¨¦pondre aux besoins essentiels de leurs habitants et am¨¦liorer leur qualit¨¦ de vie ? et ? adopter des mesures qui permettent aux petits ?tats insulaires en d¨¦veloppement de faire face de fa?on efficace, novatrice et durable au changement ¨¦cologique ainsi que d'en temp¨¦rer les effets et de r¨¦duire les menaces qui p¨¨sent sur les ressources c?ti¨¨res et marines ?.

En 1994, ¨¤ Bridgetown, Barbade, la Conf¨¦rence mondiale sur le d¨¦veloppement durable des petits ?tats insulaires en d¨¦veloppement visait ¨¤ transformer Action 21 en politiques, actions et mesures sp¨¦cifiques ¨¤ prendre aux niveaux national, r¨¦gional et international pour permettre aux PEID de r¨¦aliser un d¨¦veloppement durable. Elle donna naissance au

En 1999, l¡¯Assembl¨¦e g¨¦n¨¦rale tint une session extraordinaire (aussi appel¨¦e BPoA +5) afin d¡¯¨¦valuer les progr¨¨s r¨¦alis¨¦s en cinq ans en mati¨¨re d¡¯application du BPoA. L¡¯Assembl¨¦e reconnut que ces progr¨¨s n¡¯avaient pas ¨¦t¨¦ ¨¦gaux dans tous les domaines, et identifia six domaines prioritaires ¨C dont la mondialisation croissante, les in¨¦galit¨¦s qui s¡¯accentuent en mati¨¨re de revenus et la d¨¦gradation constante de l¡¯environnement mondial. La nouvelle  promettait de nouvelles actions et mesures.

En 2002, le Sommet de Johannesburg recommanda la tenue d¡¯une r¨¦union internationale afin d¡¯examiner l¡¯application du Programme d¡¯action de la Barbade (BPoA) et de r¨¦affirmer l¡¯engagement politique de tous les pays vis-¨¤-vis des petits ?tats insulaires en d¨¦veloppement. En 2005, se tint la R¨¦union internationale de haut niveau ¨¤ Port-Louis, Maurice. Les participants adopt¨¨rent ¨¤ l'unanimit¨¦ la ainsi que . En ayant conscience des d¨¦fis auxquels ¨¦taient confront¨¦s les PEID dans la mise en ?uvre du programme, en particulier les ressources financi¨¨res limit¨¦es et la r¨¦duction de l'aide publique au d¨¦veloppement, la Strat¨¦gie de Maurice ¨¦num¨¨re cette fois des actions touchant un ensemble de dix-neuf domaines prioritaires.

En 2010, l'Assembl¨¦e g¨¦n¨¦rale d¨¦cida de proc¨¦der ¨¤ un examen quinquennal de la Strat¨¦gie de Maurice pour la mise en ?uvre du Plan d'action de la Barbade pour le d¨¦veloppement durable des petits ?tats insulaires lors de sa 65e session et identifia comme priorit¨¦s les questions de renforcement des capacit¨¦s de gestion des donn¨¦es pour le suivi et l'¨¦valuation, le renforcement des partenariats strat¨¦giques, l'¨¦valuation de l'efficacit¨¦ du syst¨¨me des Nations Unies ¨¤ soutenir les PEID, la n¨¦cessit¨¦ d'approches ax¨¦es sur les r¨¦sultats et l'am¨¦lioration des mesures pour traiter efficacement les vuln¨¦rabilit¨¦s des PEID et la possibilit¨¦ de reconna?tre les PEID comme une cat¨¦gorie sp¨¦ciale au sein du syst¨¨me des Nations Unies.

En?2014, la communaut¨¦ internationale se r¨¦unit ¨¤ Samoa pour la troisi¨¨me Conf¨¦rence internationale sur les petits ?tats insulaires en d¨¦veloppement dans le but de d¨¦finir une nouvelle trajectoire de d¨¦veloppement durable pour ce groupe de pays. reconnaissent les r¨¦percussions n¨¦gatives des changements climatiques et de l¡¯¨¦l¨¦vation du niveau des mers sur les efforts d¨¦ploy¨¦s par ces pays, entre autres, pour promouvoir leur d¨¦veloppement ¨¦conomique, la s¨¦curit¨¦ alimentaire, la r¨¦duction des risques de catastrophe et la gestion des oc¨¦ans.

Lors de sa 71e session en 2016, l'Assembl¨¦e g¨¦n¨¦rale des Nations Unies d¨¦cida de convoquer au Si¨¨ge de l'ONU en septembre 2019 une r¨¦union de haut niveau d'une journ¨¦e en vue d¡¯examiner les progr¨¨s accomplis pour r¨¦pondre aux besoins prioritaires des petits ?tats insulaires en d¨¦veloppement gr?ce ¨¤ la mise en ?uvre des Modalit¨¦s d¡¯action acc¨¦l¨¦r¨¦es des petits ?tats insulaires en d¨¦veloppement. Une concise et orient¨¦e vers l'action fut convenue au terme de cette r¨¦union. Elle met notamment en ¨¦vidence les progr¨¨s, lacunes et difficult¨¦s rencontr¨¦es par les PEID.

 

OBJECTIFS

En 2005, la identifie un ensemble de 19 domaines prioritaires :

  • changements climatiques et ¨¦l¨¦vation du niveau de la mer ;
  • catastrophes naturelles et environnementales ;
  • gestion des d¨¦chets Ressources c?ti¨¨res et marines ;
  • ressources en eau douce ;
  • ressources fonci¨¨res ;
  • ressources ¨¦nerg¨¦tiques ;
  • ressources touristiques ;
  • diversit¨¦ biologique ;
  • transports et communications ;
  • science et technologie ;
  • reclassement des pays qui appartenaient ¨¤ la cat¨¦gorie des pays les moins avanc¨¦s ;
  • commerce : mondialisation et lib¨¦ralisation Renforcement durable des capacit¨¦s et ¨¦ducation en vue du d¨¦veloppement durable ;
  • production et consommation durables Environnement national et r¨¦gional favorable ;
  • ²õ²¹²Ô³Ù¨¦&²Ô²ú²õ±è;;
  • gestion des connaissances et information au service de la prise de d¨¦cisions ;
  • culture.

FEUILLE DE ROUTE

En?2014, les visent ¨¤ s¡¯attaquer aux probl¨¨mes particuliers auxquels sont confront¨¦s les petits ?tats insulaires en d¨¦veloppement et ¨¤ promouvoir le d¨¦veloppement de ces derniers en privil¨¦giant cinq lignes d¡¯action prioritaires?:

  • promouvoir une croissance ¨¦conomique soutenue et durable, partag¨¦e et ¨¦quitable, offrant ¨¤ tous un travail d¨¦cent, caract¨¦ris¨¦e par des modes de consommation et de production durables et des moyens de transport viables ;
  • mener une action visant ¨¤ att¨¦nuer les changements climatiques et ¨¤ promouvoir l¡¯adaptation gr?ce ¨¤ la mise en ?uvre de programmes de gestion durable de l¡¯¨¦nergie et de r¨¦duction des risques de catastrophe ;
  • prot¨¦ger la biodiversit¨¦ des petits ?tats insulaires en d¨¦veloppement et veiller ¨¤ la salubrit¨¦ de l¡¯environnement en att¨¦nuant l¡¯impact des esp¨¨ces animales et v¨¦g¨¦tales invasives, en g¨¦rant de mani¨¨re ad¨¦quate les produits chimiques et les ressources en eau, y compris les d¨¦chets dangereux, et en prot¨¦geant les oc¨¦ans et les mers ;
  • am¨¦liorer la sant¨¦ des populations et le d¨¦veloppement social en menant une action ax¨¦e sur la s¨¦curit¨¦ alimentaire et la nutrition, l¡¯approvisionnement en eau et les services d¡¯assainissement, en r¨¦duisant l¡¯incidence des maladies non transmissibles et en favorisant l¡¯¨¦quit¨¦ de genre et l¡¯autonomisation des femmes ;
  • promouvoir l¡¯¨¦tablissement de partenariats entre les petits ?tats insulaires en d¨¦veloppement, les organismes des Nations Unies, les partenaires de d¨¦veloppement et d¡¯autres entit¨¦s dans le but d¡¯atteindre ses objectifs.

 

Dance stage of the cultural opening ceremony of the Third International Conference on Small Island Developing States (SIDS) in Apia, Samoa.

Qu'en est-il aujourd'hui ?

Outre l¡¯¨¦l¨¦vation du niveau de la mer et la salinisation des terres, les PEID doivent faire face ¨¤ la multiplication d¡¯¨¦v¨¦nements m¨¦t¨¦orologiques extr¨ºmes tels que le cyclone Harold, qui a ravag¨¦ d¨¦but avril 2020 les Iles Salomon, Vanuatu, les Fidji et les Tonga, dans l¡¯oc¨¦an Pacifique, faisant une trentaine de morts et des d¨¦g?ts consid¨¦rables. Et ¨¤ ces calamit¨¦s s¡¯ajoute d¨¦sormais l¡¯¨¦pid¨¦mie de coronavirus.

La pand¨¦mie de COVID-19 ayant provoqu¨¦ l¡¯arr¨ºt brutal de l¡¯activit¨¦ touristique, d¨¦but 2020, les Nations Unies d¨¦ploient de grands efforts pour tenter d¡¯amortir l¡¯impact socio¨¦conomique de cette crise sur les PEID, d¨¦j¨¤ confront¨¦s ¨¤ l¡¯accumulation des d¨¦fis li¨¦s au changement climatique.

En moyenne, le secteur du tourisme repr¨¦sente 30% du PIB de ces pays. Cette part d¨¦passe les 50% pour des PEID comme les Maldives, les Seychelles, Saint-Kitts-et-Nevis et la Grenade, indique le Conseil mondial du tourisme et des voyages (WTTC). Alors que cette activit¨¦ g¨¦n¨¨re environ 30 milliards de dollars par an dans ces pays, une baisse de 25% des recettes touristiques entra?nerait un recul de 7,3% du PIB, voire au-del¨¤ de 15% pour les PEID les plus d¨¦pendants.

Pour de nombreux PEID, la crise due ¨¤ la Covid-19 risque de provoquer des pertes record de recettes sans que d¡¯autres sources de devises leur permettent de rembourser leur dette ext¨¦rieure et de payer les importations.

Si les PEID, dans leur majorit¨¦, ne figurent pas parmi les pays les plus pauvres, ils sont particuli¨¨rement vuln¨¦rables. Cette situation est encore aggrav¨¦e par le niveau ¨¦lev¨¦ de dette ext¨¦rieure que connaissent nombre d¡¯entre eux, notamment la Jama?que et les Bahamas. Pour ces derniers, des programmes de suspension ou d¡¯all¨¨gement de la dette sont n¨¦cessaires.

Afin de r¨¦pondre ¨¤ la crise g¨¦n¨¦r¨¦e par la COVID-19, le conseil d¡¯administration du Fonds mon¨¦taire international (FMI) a approuv¨¦ en avril 2020 un all¨¨gement de la dette imm¨¦diat pour 25 pays en difficult¨¦, dont cinq petits ?tats insulaires en d¨¦veloppement : les Comores, Sao Tom¨¦-et-Principe, la Guin¨¦e-Bissau, Ha?ti et les Iles Salomon.