19 mai 2016

La premi¨¨re cible de l¡¯Objectif de d¨¦veloppement durable (ODD) 16, qui fait partie du Programme 2030, a pour but de r¨¦duire nettement, partout dans le monde, ? toutes les formes de violence et les taux de mortalit¨¦ qui y sont associ¨¦s ?. Pourtant, la ? guerre ¨¤ la guerre ?, pour emprunter une expression ch¨¨re ¨¤ Joshua Goldstein, est en difficult¨¦. Apr¨¨s des d¨¦cennies de progr¨¨s, les conflits arm¨¦s, les violences perp¨¦tr¨¦es ¨¤ l¡¯encontre des populations civiles et autres formes de violence ont connu une forte recrudescence ces quatre derni¨¨res ann¨¦es, et cela accompagn¨¦ par l¡¯augmentation sans pr¨¦c¨¦dent du nombre de personnes d¨¦plac¨¦es et la d¨¦t¨¦rioration importante des conditions de vie dans les zones d¨¦chir¨¦es par les conflits. Pour relever ce d¨¦fi, la communaut¨¦ internationale doit trouver l¡¯¨¦nergie, la strat¨¦gie, l¡¯engagement et les ressources n¨¦cessaires pour r¨¦duire la violence sous toutes ses formes en pr¨¦venant les conflits, en prot¨¦geant les populations vuln¨¦rables et en reconstruisant les ?tats et les soci¨¦t¨¦s suite aux violences. En incluant la r¨¦duction de toutes les formes de violence dans les ODD, les ?tats Membres des Nations Unies ont jet¨¦ les bases qui permettent de le faire. Comme les objectifs du Mill¨¦naire pour le d¨¦veloppement (OMD) qui les ont pr¨¦c¨¦d¨¦s, les ODD n¡¯offrent pas toutes les r¨¦ponses, mais mettent en ¨¦vidence les priorit¨¦s et les attentes mondiales, d¨¦terminent des crit¨¨res ¨¤ l¡¯aune? desquels on pourra mesurer les progr¨¨s et marquent le point de d¨¦part d¡¯un effort mondial concert¨¦. La r¨¦duction de la violence est, d¨¦sormais, l¡¯un de ces objectifs. La question est de savoir comment y parvenir.

La relation entre d¨¦veloppement ¨¦conomique et conflits violents est une question d¨¦licate. D¡¯une part, la paix et le d¨¦veloppement sont ¨¦troitement li¨¦s. Non seulement un conflit arm¨¦ constitue probablement le principal facteur faisant entrave au d¨¦veloppement ¨C ¨¤ tel point qu¡¯on parle parfois de ? d¨¦veloppement ¨¤ l¡¯envers ? ¨C mais la croissance ¨¦conomique soutenue est ¨¦troitement li¨¦e ¨¤ de plus grandes chances de paix. Dans ce contexte, il n¡¯est gu¨¨re surprenant que l¡¯Asie de l¡¯Est ait obtenu d¡¯assez bons r¨¦sultats dans la mise en ?uvre des OMD du fait de sa ? longue paix ? qui dure depuis 1979, p¨¦riode pendant laquelle cette r¨¦gion n¡¯a connu aucun conflit entre ?tats et a enregistr¨¦ une diminution importante ¨¤ la fois des guerres civiles et de la violence unilat¨¦rale. Il n¡¯est gu¨¨re surprenant ¨¦galement que les pays les moins performants en mati¨¨re d¡¯OMD soient les ?tats en proie a des conflits arm¨¦s (comme l¡¯Afghanistan, la C?te d¡¯Ivoire, la R¨¦publique centrafricaine et la R¨¦publique d¨¦mocratique du Congo) ou ceux qui connaissent une violence soci¨¦tale end¨¦mique (Papouasie-Nouvelle-Guin¨¦e). Depuis que la guerre a ¨¦t¨¦ d¨¦clar¨¦e en Syrie en 2011, ce pays, qui ¨¦tait l¡¯un des plus performants, est devenu l¡¯un des pires. Il ne fait aucun doute que pour gagner la guerre contre la pauvret¨¦, la communaut¨¦ internationale doit gagner la guerre contre la guerre. L¡¯inverse, toutefois, est ¨¦galement vrai ¨C la guerre ne sera gagn¨¦e qu¡¯en r¨¦duisant la pauvret¨¦ et en am¨¦liorant les niveaux de vie. Avec le recul, on peut voir, lors de la r¨¦alisation des OMD, que cela a permis d¡¯exercer une pression ¨¤ la baisse sur les conflits arm¨¦s. En m¨ºme temps, la r¨¦duction des conflits arm¨¦s a consid¨¦rablement augment¨¦ les chances d¡¯un mouvement positif vers le d¨¦veloppement. Cette relation a ¨¦t¨¦ bien comprise par le Programme des Nations Unies pour le d¨¦veloppement, la Banque mondiale et les principaux organismes de d¨¦veloppement depuis au moins deux d¨¦cennies.

Pourtant, malgr¨¦ cela, certains ont ¨¦t¨¦ fortement oppos¨¦s ¨¤ lier les efforts de d¨¦veloppement internationaux ¨¤ la poursuite de la paix et de la s¨¦curit¨¦ internationales. Dans le contexte des n¨¦gociations des ODD, le Br¨¦sil, l ¡¯Inde et le Pakistan ont initialement fait valoir que l¡¯inclusion d¡¯un ? objectif de paix ? brouillerait les lignes de d¨¦marcation entre le d¨¦veloppement ¨¦conomique et la s¨¦curit¨¦, encourageant le Conseil de s¨¦curit¨¦ des Nations Unies ¨¤ interf¨¦rer dans les travaux officiels de l¡¯Assembl¨¦e g¨¦n¨¦rale. Certains sp¨¦cialistes du d¨¦veloppement se sont aussi interrog¨¦s sur le bien-fond¨¦ d¡¯inclure la r¨¦duction de toutes les formes de violence en tant qu¡¯ODD. Ils craignaient que cela ne d¨¦tourne le financement allou¨¦ aux objectifs ¨¦conomiques et sociaux de base au profit des objectifs li¨¦s ¨¤ la s¨¦curit¨¦ nationale, comme la lutte contre le terrorisme. Mais l¡¯exp¨¦rience nous a montr¨¦ qu¡¯investir dans le d¨¦veloppement?¨¦conomique sans investir dans la paix ¨¦tait simplement d¨¦penser de l¡¯argent pour rien. M¨ºme une br¨¨ve p¨¦riode de conflits arm¨¦s peut litt¨¦ralement an¨¦antir tout ce qui a ¨¦t¨¦ patiemment construit en mati¨¨re de d¨¦veloppement. La r¨¦duction de la violence ¨¤ l¡¯¨¦chelle mondiale requiert l¡¯action d¨¦termin¨¦e de l¡¯ensemble du syst¨¨me des Nations Unies et de ses partenaires. En incluant la r¨¦duction de la violence parmi ses cibles, les ODD ont lanc¨¦ un appel puissant ¨¤ l¡¯action. La pr¨¦vention des conflits arm¨¦s devrait ¨ºtre au c?ur de ce nouveau programme.

Depuis le rapport historique de la Commission Carnegie de 1997 sur la pr¨¦vention des conflits meurtriers, il ¨¦tait courant de s¨¦parer la pr¨¦vention en deux ¨¦l¨¦ments : la pr¨¦vention op¨¦rationnelle, visant ¨¤ pr¨¦venir la violence qui risquait d¡¯exploser ¨¤ tout moment, et la pr¨¦vention structurelle, visant ¨¤ r¨¦duire ou ¨¤ att¨¦nuer les risques sous-jacents de conflits violents. En pratique, cependant, les lignes de d¨¦marcation entre les deux sont assez floues. Par exemple, les op¨¦rations de maintien de la paix multidimensionnelles des Nations Unies comprennent g¨¦n¨¦ralement des ¨¦l¨¦ments des deux. Cela refl¨¨te le fait qu¡¯une pr¨¦vention efficace consiste en des activit¨¦s qui visent ¨¤ la fois les sources de risques sous-jacentes et les ¨¦l¨¦ments d¨¦clencheurs de la violence. De m¨ºme que la pr¨¦vention des incendies dans les maisons requiert la mise en place de mesures structurelles (concernant la conception et la structure de la maison) et de mesures plus op¨¦rationnelles (comme l¡¯installation de gicleurs), la pr¨¦vention d¡¯atrocit¨¦s criminelles doit aussi s¡¯attaquer aux structures et aux crises profondes qui engendrent la violence. Apr¨¨s tout, m¨ºme si elle est ¨¦quip¨¦e d¡¯un syst¨¨me d¡¯aspersion, une maison avec chemin¨¦e, construite avec des mat¨¦riaux inflammables, a des chances de br?ler un jour ou l¡¯autre. Il en est de m¨ºme de la pr¨¦vention des conflits : parfois, m¨ºme une action d¨¦termin¨¦e est insuffisante ¨¤ pr¨¦venir la violence. La r¨¦ponse internationale ¨¤ la crise post-¨¦lectorale au Kenya en 2007 et 2008, par exemple, a ¨¦t¨¦ largement salu¨¦e comme un exemple r¨¦ussi. Cependant, 1 500 civils ont ¨¦t¨¦ tu¨¦s avant qu¡¯une solution n¡¯ait ¨¦t¨¦ trouv¨¦e.

Au cours de la derni¨¨re d¨¦cennie, des progr¨¨s continus ont ¨¦t¨¦ faits en mati¨¨re de pr¨¦vention des conflits. Les Nations Unies ont renforc¨¦ leur syst¨¨me d¡¯alerte rapide et leurs capacit¨¦s d¡¯¨¦valuation par le biais du D¨¦partement des affaires politiques ainsi que la pr¨¦vention d¡¯atrocit¨¦s par le biais du Bureau de la pr¨¦vention du g¨¦nocide et de la responsabilit¨¦ de prot¨¦ger (R2P); elles ont attach¨¦ un degr¨¦ de priorit¨¦ ¨¤ la protection des populations civiles dans leurs op¨¦rations sur le terrain et ¨¦tabli le plan d¡¯action ? Les droits de l¡¯homme avant tout ? afin de rendre le syst¨¨me des Nations Unies plus ¨¤ m¨ºme d¡¯anticiper les situations d¡¯urgence relatives aux droits de l¡¯homme et d¡¯y r¨¦pondre, y compris celles qui pourraient comprendre des atrocit¨¦s.

Les progr¨¨s en mati¨¨re de mise en application de la pr¨¦vention structurelle ont ¨¦t¨¦ plus lents, en grande partie parce que ces activit¨¦s sont men¨¦es en amont et sont d¨¦tach¨¦es des situations d¡¯urgence qui attirent l¡¯attention et qu¡¯elles n¡¯ont pas ¨¦t¨¦ int¨¦gr¨¦es dans le travail quotidien des organismes de d¨¦veloppement. De plus, la pr¨¦vention structurelle est habituellement mise en ?uvre non pas par des acteurs internationaux d¨¦vou¨¦s, mais par des gouvernements nationaux et autres acteurs locaux motiv¨¦s par des pr¨¦occupations locales. C¡¯est pourquoi l¡¯engagement de tous les ?tats ¨¤ r¨¦duire la violence est si important et qu¡¯il est devenu l¡¯affaire de tous. Si les Nations Unies veulent prendre la direction des op¨¦rations et aider les gouvernements et autres parties ¨¤ tenir leurs promesses, il est imp¨¦ratif que la pr¨¦vention ? en amont ? devienne leur activit¨¦ principale.

Mais passer du consensus ¨¤ la pratique requiert bien plus que la simple mise en place d¡¯un cadre institutionnel. Cela demande l¡¯engagement politique des dirigeants gouvernementaux, des organisations internationales et des organisations non gouvernementales. Cinq d¨¦fis en particulier se d¨¦tachent.

1. Accord sur la nature du probl¨¨me.

Il sera n¨¦cessaire de b?tir une compr¨¦hension commune sur la fa?on de mesurer la violence, de reconna?tre les facteurs associ¨¦s aux risques accrus de violence et d¡¯explorer des moyens d¡¯y faire face. Les ?tats devront aussi convenir d¡¯un outil qui fasse autorit¨¦ afin de d¨¦terminer s¡¯ils sont efficaces pour r¨¦duire toutes les formes de? violence. Cela comprend celles qui ¨¦chappent souvent ¨¤ l¡¯attention, comme la violence sexuelle et sexiste et la violence familiale. Les ODD soulignent l¡¯importance de r¨¦duire ? toutes les formes ? de violence. Ce n¡¯est que sur la base d¡¯un consensus sur la mani¨¨re de mesurer la violence et de comprendre les facteurs de risque que l¡¯action men¨¦e par les ?tats et les partenariats mondiaux pourra y faire face. Le Cadre d¡¯analyse des atrocit¨¦s criminelles : un outil de pr¨¦vention, mis en? place en 2014 par les Nations Unies, fournit un point de d¨¦part utile pour identifier les risques associ¨¦s au g¨¦nocide, aux crimes de guerre et aux crimes contre l¡¯humanit¨¦, mais il sera important que les??tats et les acteurs de la soci¨¦t¨¦ civile soient engag¨¦s dans un dialogue ouvert concernant les sources de risques et que des efforts soient faits pour construire un consensus sur ces points.

2. Prise en main du processus au niveau national

Le d¨¦fi majeur consiste ¨¤ encourager les ?tats et les soci¨¦t¨¦s ¨¤ reconna?tre la violence ¨¤ laquelle ils sont confront¨¦s ainsi que les facteurs de risque. Ce n¡¯est que lorsqu¡¯ils reconna?tront le probl¨¨me qu¡¯ils demanderont une aide internationale pour faciliter leur pr¨¦vention structurelle. Un profond sentiment d¡¯engagement mutuel? des ?tats d¡¯accueil, des soci¨¦t¨¦s et de leurs partenaires internationaux est crucial pour une pr¨¦vention efficace. Il s¡¯agit d¡¯une activit¨¦ incontestablement politique et les ?tats se montrent souvent tr¨¨s r¨¦ticents ¨¤ reconna?tre la violence qui s¨¦vit dans leur pays ainsi que les menaces les plus imminentes, a fortiori les facteurs de risque en a mont. M¨ºme la pr¨¦vention structurelle peut donc engendrer des controverses et des diff¨¦rends. Les approches pratiques?¨¤ la pr¨¦vention doivent tenir compte de ces r¨¦alit¨¦s et trouver des moyens d¡¯encourager les ?tats ¨¤ s¡¯engager activement. Une solution ¨¦vidente, emprunt¨¦e aux pratiques relatives ¨¤ la protection des droits de l¡¯homme, serait d¡¯universaliser l¡¯analyse de base en demandant ¨¤ tous les ?tats de signaler les cycles de violence et les risques dans le cadre de leur mise en ?uvre des ODD. Une autre solution serait de demander au Secr¨¦tariat des Nations Unies de fournir ¨¤ tous les ?tats Membres un suivi d¨¦taill¨¦ de la violence et des facteurs de risque.

3. Engagement des ressources

Il s¡¯est r¨¦v¨¦l¨¦ difficile jusqu¡¯ici de susciter un engagement politique suffisant pour inclure la pr¨¦vention des atrocit¨¦s criminelles dans les activit¨¦s quotidiennes des Nations Unies, des organisations r¨¦gionales et des organismes de d¨¦veloppement. En plus, les ressources affect¨¦es ¨¤ cette t?che sont insuffisantes. Le probl¨¨me de l¡¯engagement politique r¨¦side en partie dans le fait de savoir ¨¤ qui incombe la responsabilit¨¦ ¨C qui est responsable de quoi ? L¡¯inclusion de la r¨¦duction de la violence dans les ODD devrait permettre de sceller cet engagement, car l¡¯ensemble de la communaut¨¦ a int¨¦r¨ºt ¨¤ r¨¦duire les conflits dans le monde.

4. Partenariats pour r¨¦duire la violence

Alors que les Nations Unies supporteront in¨¦vitablement une grande partie du fardeau de la r¨¦duction de la violence, la responsabilit¨¦ en mati¨¨re de r¨¦alisation de cet objectif va bien au-del¨¤ de l¡¯Organisation. ? l¡¯¨¦vidence, il est important de r¨¦affirmer que la principale responsabilit¨¦ incombe aux ?tats eux-m¨ºmes. Il est aussi important, cependant, que les acteurs de la soci¨¦t¨¦ civile et du secteur priv¨¦ soient invit¨¦s ¨¤ participer activement ¨¤ la pr¨¦vention et que les efforts men¨¦s ¨¤ l¡¯¨¦chelle internationale soient ajust¨¦s pour soutenir les sources locales de r¨¦silience. Enfin, nous devrions reconna?tre qu¡¯au bout du compte, ce seront les populations qui d¨¦termineront si la soci¨¦t¨¦ conna?tra un climat de paix ou sera plong¨¦e dans la violence.

5. Diligence raisonnable

L¡¯anticipation et la r¨¦duction des cons¨¦quences n¨¦gatives impr¨¦vues par une diligence raisonnable seront un d¨¦fi crucial. Cela n¨¦cessitera une forme de ? diligence raisonnable ? d¨¦j¨¤ employ¨¦e par certaines organisations travaillant dans des situations de conflits. Ayant int¨¦gr¨¦ la notion de ? sensibilit¨¦ aux conflits, certains programmes gouvernementaux qui distribuent l¡¯aide dans des situations de conflit utilisent des cadres pour ¨¦valuer l¡¯impact de leur aide sur l¡¯environnement social. Il est important que ce travail soit fait sur une base syst¨¦matique et qu¡¯il inclue la sensibilit¨¦ aux risques de diff¨¦rents types de violence.

Pour faire avancer ce processus, le prochain Secr¨¦taire g¨¦n¨¦ral devrait? envisager l¡¯¨¦laboration d¡¯une strat¨¦gie globale des Nations Unies pour r¨¦duire toutes les formes de violence. Celle-ci devrait (1) fournir une base ¨¤ une approche plus syst¨¦matique et plus globale ¨¤ l¡¯alerte rapide et ¨¤ l¡¯¨¦valuation; (2) fournir des conseils sur la fa?on dont le syst¨¨me des Nations Unies peut incorporer la pr¨¦vention de la violence dans ses activit¨¦s quotidiennes; (3) fournir des conseils sur la fa?on de d¨¦terminer quand la pr¨¦vention de la violence devrait ¨ºtre une priorit¨¦ par rapport ¨¤ d¡¯autres consid¨¦rations; (4) fournir des conseils sur la mani¨¨re dont l ¡¯Organisation peut mieux cibler son engagement diplomatique, ses messages d ¡¯information publique, le suivi et l¡¯¨¦valuation et promouvoir les partenariats pour soutenir la pr¨¦vention de la violence; (5) fournir des conseils sur les configurations les plus appropri¨¦es de la pr¨¦sence de l¡¯ONU sur le terrain dans les pays faisant face ¨¤ des risques de violence massive; (6) renforcer les partenariats pour pr¨¦venir la violence et y mettre fin, en particulier entre les Nations Unies et les accords r¨¦gionaux; et (7) fournir des conseils et un soutien aux ?tats et aux groupes de la soci¨¦t¨¦ civile pour leur donner les moyens de jouer pleinement leur r?le.

Les ODD ont ¨¦t¨¦ d¨¦j¨¤ critiqu¨¦s par certains consid¨¦rant qu¡¯ils ¨¦taient trop vastes et trop ambitieux. Mais c¡¯est pr¨¦cis¨¦ment leur but ¨C d¨¦finir les aspirations et mettre le monde au d¨¦fi d¡¯accomplir ce que beaucoup pensent ¨ºtre irr¨¦alisable. Si la capacit¨¦ des OMD ¨¤ galvaniser les partenariats internationaux peut ¨ºtre transf¨¦r¨¦e aux ODD, l¡¯accord visant ¨¤ r¨¦duire la violence sous toutes ses formes pourrait repr¨¦senter un grand pas en avant. Cela permettrait non seulement d¡¯orienter l¡¯ensemble du syst¨¨me des Nations Unies vers l¡¯objectif de r¨¦duction de la violence, mais aussi de mobiliser l¡¯¨¦nergie, l¡¯expertise et les ressources des ?tats pour la r¨¦alisation de cet objectif comme jamais ils ne l¡¯ont fait auparavant. Il nous faut d¨¦sormais trouver les moyens de r¨¦aliser ces objectifs et de surveiller les progr¨¨s. Puis, viendra la t?che difficile de garantir les ressources et l¡¯engagement politique n¨¦cessaires. Reste ¨¤ voir si le monde sera ¨¤ la hauteur de la t?che. Bien que significatif, l¡¯accord sur les objectifs n¡¯est qu¡¯un petit pas en avant. Il nous incombe ¨¤ tous de travailler ensemble pour identifier les r?les importants que nous pouvons jouer dans la r¨¦duction de la violence dans le monde.? ?

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