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Ce premier cas, une femme, s'茅tait rendue de Tanzanie en Belgique le 3 mars et 茅tait revenue le 15 mars. Elle a pris un taxi jusqu'脿 la ville d'Arusha o霉 elle s'est enferm茅e dans une pi猫ce pour se mettre en auto-quarantaine mais a ensuite appel茅 les fonctionnaires du gouvernement qui l'ont emmen茅e se faire soigner. Le ministre a d茅clar茅 que la patiente 茅tait trait茅e en isolement et qu'elle se portait bien.

La nouvelle s'est rapidement r茅pandue dans le pays, et la vie normale a sembl茅 changer du jour au lendemain. 脌 Dar-es-Salaam et dans d'autres grandes villes, les gens se sont pr茅cipit茅s vers les magasins pour faire des provisions de nourriture, de boissons et d'autres produits de premi猫re n茅cessit茅.

Dans les pharmacies, l'茅puisement des masques et des d茅sinfectants pour les mains a 茅t茅 dramatique. Des entrepreneurs ont profit茅 de la situation et en une nuit, ces produits, qui n'茅taient pas encore connus du grand public dans le pays, ont vu leurs prix monter en fl猫che. Le prix des d茅sinfectants pour les mains, par exemple, est pass茅 de 1 dollar US pour une bouteille de 100 ml 脿 7 dollars. Une bo卯te de gants co没tait jusqu'脿 20 dollars alors que les masques 茅taient compl猫tement 茅puis茅s.

Le Premier ministre Kassim Majaliwa a fait fermer toutes les 茅coles primaires et secondaires, les coll猫ges et autres 茅tablissements d'enseignement sup茅rieur pendant un mois afin de contribuer 脿 freiner la propagation du virus mortel.

Dans tout le pays, des r茅unions et des conf茅rences ont 茅t茅 annul茅es. Presque tous les espaces des b芒timents publics sont d茅sormais 茅quip茅s de d茅sinfectants et de seaux d'eau chlor茅e et de savon pour le lavage des mains.

Le journalisme citoyen est en hausse dans le pays, de m锚me que les rumeurs et les mythes sur COVID-19. La coh茅rence des m茅dias grand public dans la communication des faits, chiffres et autres messages cl茅s sur le virus a aid茅 les gens 脿 mieux comprendre la maladie, mais il faut encore faire plus.

Les responsables gouvernementaux ont continu茅 脿 茅duquer les citoyens sur le virus. Le minist猫re de la sant茅 a mis en place une ligne t茅l茅phonique d'urgence que les gens peuvent appeler en cas de sympt么mes, et le pr茅sident John Magufuli a demand茅 aux Tanzaniens de contribuer 脿 arr锚ter la propagation de la maladie.

"Tous les progr猫s que nous faisons peuvent 锚tre stopp茅s par cette maladie qui tue de nombreuses personnes dans le monde," a d茅clar茅 le pr茅sident.

Le pr茅sident Magufuli s'engage 茅galement dans une politique de distanciation sociale. Lorsqu'il a r茅cemment rencontr茅 un chef de l'opposition, au lieu de se serrer la main et de s'embrasser comme d'habitude, les deux hommes politiques se sont tap茅 sur les pieds, incitant les autres 脿 faire de m锚me.

Pour aider les enfants 脿 apprendre chez eux, l'UNIC partage 茅galement les plateformes d'apprentissage mondiales fournies par l'UNESCO.

Les 茅conomistes avertissent que l'impact social et 茅conomique de COVID-19 sera 茅norme. Les petites entreprises commencent 脿 ressentir la chaleur. Par exemple, Mme Hassan, une vendeuse de produits alimentaires, craint que la propagation du virus ne tue son entreprise.

"Cette maladie est tr猫s mauvaise ; je perds mes clients tr猫s rapidement. Je d茅pends de la vente de nourriture pour payer mon loyer et nourrir ma famille. Je ne sais pas comment je vais survivre si les gens ne viennent pas acheter 脿 cause de ce coronavirus," a d茅clar茅 Mme Hassan. Elle n'est pas seule dans cette situation. De nombreux autres petits commer莽ants du continent sont confront茅s 脿 cette incertitude.

Plus les Tanzaniens entendent l'appel 脿 rester chez eux, plus leur vie continue de changer. Ce qui est clair cependant, c'est le besoin d'informations plus factuelles pour r茅duire la peur et la panique, et pour d茅mystifier les mythes sur le virus.