Depuis que le COVID-19 a 茅clat茅 en d茅cembre 2019, il a continu茅 脿 se r茅pandre dans le monde entier sans rel芒che, les pays se trouvant 脿 diff茅rentes phases de contamination
Les urgences de sant茅 publique dans le monde entier, comme la pand茅mie de COVID-19 et ses effets d茅vastateurs, affectent diff茅remment les femmes et les hommes, mais font un tort disproportionn茅 aux femmes.
Cela est encore plus vrai dans les pays touch茅s par des conflits et dans les contextes post-conflits, o霉 les in茅galit茅s entre les sexes et l'exclusion des femmes de toute prise de d茅cision, y compris sur les questions de paix et de s茅curit茅, sont gravement aggrav茅es.
Dans ces contextes, les femmes sont souvent 脿 la p茅riph茅rie des solutions communautaires, en particulier des solutions politiques et de paix, et ont un acc猫s limit茅 aux informations essentielles et au pouvoir de d茅cision sur les r茅sultats sociaux, 茅conomiques, sanitaires, de protection et de justice.
Pourtant, face 脿 tous ces d茅fis, les femmes restent en premi猫re ligne pour revendiquer une participation politique significative et compl猫te et dans d'autres domaines socio-茅conomiques, y compris la sant茅.
Il est donc tr猫s positif que l'appel du secr茅taire g茅n茅ral Ant贸nio Guterres 脿 un cessez-le-feu mondial pour permettre des r茅ponses au COVID-19 dans les contextes fragiles et de crise ait 茅t茅 approuv茅 par de nombreux 脡tats membres, organisations r茅gionales et groupes de la soci茅t茅 civile, y compris des organisations de femmes.
Il existe d茅j脿 des preuves document茅es de l'augmentation de la violence 脿 l'茅gard des femmes, en particulier de la violence domestique. Dans son r茅cent message sur la violence fond茅e sur le genre et COVID-19, M. Guterres note que "ces derni猫res semaines, alors que les pressions 茅conomiques et sociales et la peur se sont accrues, nous avons assist茅 脿 une effroyable mont茅e de la violence domestique dans le monde" et a lanc茅 un appel de ralliement pour mettre fin 脿 la violence contre les femmes dans leurs foyers.
Les femmes en premi猫re ligne
Il est bien connu qu'脿 l'茅chelle mondiale, ce sont principalement les femmes qui assument la charge des soins de sant茅 primaires. Environ 70 % des travailleurs de la sant茅 dans le monde sont des femmes et les nouvelles statistiques montrent que les travailleurs de la sant茅 sont de plus en plus souvent infect茅s par le COVID-19.
Les femmes sont 茅galement employ茅es dans les industries de services ainsi que dans le secteur informel, qui sont parmi les plus touch茅s par les mesures visant 脿 r茅duire la transmission du COVID-19. Elles sont 茅galement moins bien pay茅es et sont le plus souvent celles qui effectuent des t芒ches de soins non r茅mun茅r茅es.
Les r茅seaux et les organisations de femmes sont des partenaires cl茅s du maintien de la paix des Nations unies. Ils proposent des approches communautaires innovantes pour r茅soudre les conflits, et 艙uvrent pour la paix et la r茅conciliation. Ce sont ces m锚mes r茅seaux qui sont des vecteurs essentiels de la participation des femmes 脿 la prise de d茅cision, 脿 la pr茅vention et aux interventions dans le cadre du COVID-19, et de la promotion de l'appel mondial au cessez-le-feu. Cela est particuli猫rement important au niveau local, o霉 les mesures de pr茅vention et de r茅ponse au COVID-19 sont ancr茅es dans l'engagement, la participation et le partage des bonnes informations au sein de la communaut茅.
Le secr茅taire g茅n茅ral adjoint des Nations unies aux op茅rations de paix, Jean-Pierre Lacroix, a r茅cemment soulign茅 que les soldats de la paix, hommes et femmes, jouent un r么le cl茅 dans la fourniture d'informations cr茅dibles, ainsi que dans leur travail de protection et de r茅solution des conflits, en partenariat avec les autorit茅s nationales dans des environnements fragiles encore plus mis 脿 rude 茅preuve par la pand茅mie.
Alors que 2020 marque le 20e anniversaire de la r茅solution 1325 du Conseil de s茅curit茅 sur les femmes, la paix et la s茅curit茅, les multiples impacts de la pand茅mie COVID-19 et les in茅galit茅s qu'elle met 脿 nu rappellent brutalement comment les femmes peuvent conduire 脿 renverser la vapeur, en tant qu'actrices et d茅cideurs 脿 tous les niveaux, dans le secteur de la sant茅, mais aussi plus largement sur la paix et les processus politiques dans leurs pays respectifs.
Le moment est venu de s'unir et d'utiliser l'茅lan cr茅茅 par l'approbation de l'appel mondial au cessez-le-feu, pour prot茅ger les femmes, sauvegarder les acquis en vue de la r茅alisation de leurs droits et jouer un r么le de premier plan en tant que protectrices de la paix.
Mme Kinyanjui est chef de l'unit茅 charg茅e de l'茅galit茅 des sexes et conseill猫re principale en mati猫re d'茅galit茅 des sexes au d茅partement des op茅rations de paix des Nations Unies.
