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« Nous nous engageons à faire les choses différemment »

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« Nous nous engageons à faire les choses différemment »

Le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon et le président du Groupe de la Banque mondiale Jim Yong Kim concluent une mission historique dans la région des Grands Lacs en Afrique
Kampala, Ouganda
Dominic Chavez/The World Bank

Le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon et le président du Groupe de la Banque mondiale Jim Yong Kim achèvent, ce vendredi, une mission historique de trois jours en République démocratique du Congo (RDC), au Rwanda et en Ouganda, en promettant que leurs deux organisations internationales collaboreront étroitement pour apporter la paix, la sécurité et le développement économique à la région des Grands Lacs, privée depuis si longtemps des fruits de la prospérité.

Cette visite, qui s'est déroulée du 22 au 24 mai et a permis des échanges approfondis avec les dirigeants des trois pays, fait suite à l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la République démocratique du Congo et la région. Signé par onze pays en février dernier, cet accord doit mettre fin aux conflits dans une région déchirée par des décennies de combats transfrontaliers.

« Cet Accord-cadre est un premier pas vers la paix et la sécurité dans la région. Les dirigeants de chaque pays doivent maintenant tirer pleinement parti de cette possibilité d’assurer la stabilité et de faire profiter l'ensemble de leurs populations des fruits du progrès économique » a déclaré le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon. « Je pense que la collaboration entre les Nations Unies et le Groupe de la Banque mondiale fait jaillir un nouvel espoir dans une région qui attend désespérément que l'horizon s'éclaircisse. »

Le président du Groupe de la Banque mondiale Jim Yong Kim a salué les dirigeants des pays de la région et le secrétaire général des Nations Unies pour leur engagement en faveur de l'accord-cadre, mais a ajouté qu'il fallait en faire davantage.

« Il faut maintenant unir nos efforts, car il n'y aura pas de paix sans développement ni de développement sans paix », a déclaré Jim Yong Kim. « Les dirigeants des pays de la région des Grands Lacs ont aujourd'hui la possibilité de s'appuyer sur la détermination des Nations Unies et du Groupe de la Banque mondiale pour faire tout ce qui est en leur pouvoir afin de mettre fin à la pauvreté et d'apporter la prospérité à tous ceux qui souffrent depuis si longtemps. Le monde doit aujourd'hui dire haut et clair que ce que vit la région des Grands Lacs, depuis plus d'une génération, ne peut plus durer. C'est une situation qui salit notre conscience morale collective. »

En RDC, première étape de leur visite, Jim Yong Kim et Ban Ki-moon ont rencontré le président Joseph Kabila, qui les a assurés de la volonté de son pays de mettre fin au conflit qui sévit dans son pays et s’est propagé aux pays voisins. Le président Kabila s'est dit résolu à asseoir le rôle de la RDC comme locomotive économique régionale et s'est engagé à construire la paix.

En RDC, Jim Yong KimÌý a promis un financement supplémentaire d’1 milliard de dollars pour améliorer la santé, l'éducation, la nutrition, la formation professionnelle et d'autres services essentiels dans ce pays et dans la région des Grands Lacs.

Au Rwanda, Jim Yong Kim et Ban Ki-moon ont rencontré le Président Paul Kagame et se sont rendus au Mémorial de Kigali (Gisozi), dressé en hommage aux 800Ìý000 personnes tuées pendant le génocide de 1994, sombre rappel du coût humain de la guerre. Ils ont également rencontré des anciens combattants et ont posé la première pierre d'un nouveau centre pour les femmes et les filles victimes de la violence.

En Ouganda, le président Yoweri Museveni a accueilli les deux dirigeants et a rendu hommage à la contribution que les Nations Unies et la Banque mondiale apportent aux efforts de son pays pour assurer la paix. Dans les années 80, les troubles civils dans le nord de l'Ouganda ont fait des milliers de morts, déplacé les populations, et détruit les infrastructures et les institutions. Depuis 2005, l'Ouganda renaît doucement mais sûrement, et l'incidence de la pauvreté a reculé de 14 % entre 2005 et 2010.

La visite des deux responsables des Nations Unies et du Groupe de la Banque mondiale ouvre la voie à un niveau de coopération sans précédent entre les deux institutions mondiales et témoigne de leur détermination à accompagner les dirigeants africains qui s'emploient à sortir leurs pays du conflit et à les faire entrer dans une nouvelle ère de paix, de stabilité et de prospérité.

« Nous nous engageons solennellement à faire les choses différemment et à travailler en coopération plus étroite avec les dirigeants de la région » a déclaré Jim Yong Kim. « Nous espérons que la région des Grands Lacs en Afrique deviendra un symbole mondial de ce qu'il est possible de faire lorsque des pays travaillent de concert pour se sortir de l'horreur des conflits, stimuler la croissance économique et assurer une prospérité partagée. »

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