Bassin du lac Tchad : l'ONU réclame davantage de soutien international pour lutter contre Boko Haram
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Bassin du lac Tchad : l'ONU réclame davantage de soutien international pour lutter contre Boko Haram
27 juillet 2016 – Deux hauts responsables des Nations Unies ont réclamé mercredi devant le Conseil de sécurité un soutien international accru aux pays du bassin du lac Tchad pour les aider à lutter contre le groupe terroriste Boko Haram, qui menace la stabilité régionale, et à affronter une crise humanitaire grave.
Le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires politiques, Jeffrey Feltman, a rappelé que la Force multinationale mixte, qui réunit des éléments du Nigéria, du Tchad, du Cameroun, du Niger et du Bénin, a récemment fait reculer Boko Haram.
« Les opérations offensives de la Force ont permis de reprendre 80% des zones sous contrôle de Boko Haram, de libérer des milliers de personnes capturées et de prévenir des attaques terroristes », a-t-il dit.
Selon lui, le principal défi de cette Force est un financement très insuffisant. Les promesses de dons s'élevaient à 250 millions dollars sur les 750 millions de dollars requis. M. Feltman a insisté sur le risque que des retards dans la fourniture d'un tel appui ne favorisent la contagion de Boko Haram à d'autres pays. « J'appelle la communauté internationale à appuyer la Force en mobilisant le soutien politique, logistique et financier nécessaire de manière flexible », a-t-il déclaré.
De son côté, le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d'urgence, Stephen O'Brien, a déclaré que la région, qui abrite la crise des déplacés ayant la croissance la plus rapide d'Afrique, nécessitait une attention urgente, unie et collective de la communauté internationale.
Il a estimé à plus de 9 millions le nombre de personnes ayant besoin d'une aide, parmi lesquels 2,8 millions sont des déplacés ayant fui la violence. Face à cette situation, les moyens manquent, a affirmé M. O'Brien, précisant que le plan humanitaire 2016 pour le Nigéria, pays le plus touché, n'était financé qu'à hauteur de 28%. « Les États Membres doivent augmenter leurs contributions aux opérations en cours dans la région, rapidement et maintenant », a-t-il dit.
Enfin, Jeffrey Feltman a souligné la nécessité de s'attaquer aux causes profondes des crises que connaissent les pays de la région, en particulier les griefs politiques et économiques des communautés marginalisées.
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