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Burundi : le Conseil de sécurité autorise le déploiement de 228 policiers des Nations Unies

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Burundi : le Conseil de sécurité autorise le déploiement de 228 policiers des Nations Unies

Plus de 250.000 Burundais ont fui leur pays depuis avril 2015 vers les pays voisins. Ci-dessus, le camp de réfugiés de Nduta est situé dans le nord-ouest de la Tanzanie. Photo HCR/Benjamin Loyseau
Photo HCR/Benjamin Loyseau
Plus de 250.000 Burundais ont fui leur pays depuis avril 2015 vers les pays voisins. Ci-dessus, le camp de réfugiés de Nduta est situé dans le nord-ouest de la Tanzanie. Photo HCR/Benjamin Loyseau

29 juillet 2016 – Le Conseil de sécurité a adopté vendredi une résolution dans laquelle il autorise le déploiement au Burundi d'une composante de Police des Nations Unies, d'un effectif maximum de 228 policiers, chargés de surveiller la situation en matière de sécurité.

Dans cette résolution adoptée par 11 voix pour et quatre abstentions (Chine, Angola, Egypte, Venezuela), le Conseil de sécurité prie le Secrétaire général de mettre en place, pour une période initiale d'un an, cette composante de police, qui sera également chargée d'appuyer le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) dans la collecte d'informations sur les violations des droits de l'homme et d'atteintes à ces droits.

Les policiers onusiens seront placés sous l'autorité d'un conseiller principal pour les questions de police des Nations Unies.

Le Conseil de sécurité demande instamment au gouvernement burundais, ainsi qu'à toutes les parties burundaises, d'apporter leur pleine coopération au déploiement et aux activités de cette composante de Police des Nations Unies et de permettre au personnel des Nations Unies de se rendre librement et sans entrave dans les lieux de détention et auprès des détenus.

S'agissant des observateurs et experts de l'Union africaine, le Conseil demande instamment au gouvernement burundais de permettre sans plus tarder la poursuite du déploiement intégral de 100 observateurs des droits de l'homme de l'Union africaine et de 100 experts militaires de l'Union africaine. Il demande instamment au gouvernement et aux autres parties concernées d'apporter leur pleine collaboration à ces observateurs et experts et de leur assurer un accès plein et entier, aux fins de l'accomplissement de leur mission.

Dans sa résolution, le Conseil de sécurité exhorte toutes les parties au Burundi à rejeter toute forme de violence et de s'abstenir de tout acte qui mettrait en péril la paix et la stabilité dans le pays ou saperait le dialogue inter-burundais.

Il exhorte également le gouvernement burundais « à respecter, protéger et garantir le respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales pour tous ». Il se félicite des mesures prises par le gouvernement pour lever certaines interdictions faites aux médias et aux organisations de la société civile, annuler certains mandats d'arrêt et libérer un certain nombre de détenus.

Le Conseil de sécurité exhorte le gouvernement à honorer d'urgence les autres engagements qu'il a annoncés le 23 février 2016, à autoriser tous les médias à reprendre leurs activités et à libérer tous les détenus politiques. Il lui demande aussi instamment de continuer de coopérer pleinement avec le HCDH.

Dans sa résolution, le Conseil de sécurité déclare son intention de prendre des mesures ciblées à l'encontre de tous les acteurs, se trouvant au Burundi ou à l'étranger, qui menacent la paix et la sécurité de ce pays.

S'agissant du dialogue inter-burundais, le Conseil de sécurité exhorte le gouvernement burundais et toutes les parties attachées à une solution pacifique à prendre part sans délai et de manière active et constructive au dialogue politique mené sous l'égide de la Communauté d'Afrique de l'Est et approuvé par l'Union africaine.

Le Conseil demande enfin aux États de la région de concourir à la recherche d'une solution à la crise au Burundi, de s'abstenir de toute ingérence, y compris de tout appui aux activités des mouvements armés sous quelque forme que ce soit.

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