La transmission de la COVID-19 en Afrique a 茅t茅 marqu茅e par un nombre relativement moins 茅lev茅 d'infections, qui ont diminu茅 au cours des deux derniers mois, en raison de divers facteurs socio-茅cologiques ainsi que de mesures de sant茅 publique pr茅coces et solides prises par les gouvernements de toute la R茅gion.
La pand茅mie s'est surtout manifest茅e dans une tranche d'芒ge plus jeune et a 茅t茅 plus prononc茅e dans quelques pays, ce qui sugg猫re que des aspects sp茅cifiques 脿 chaque pays d茅terminent le sch茅ma de la maladie et des d茅c猫s. Environ 91 % des cas d'infection par COVID-19 en Afrique subsaharienne concernent des personnes de moins de 60 ans, et plus de 80 % des cas sont asymptomatiques.
Un ensemble de facteurs socio-茅cologiques tels que la faible densit茅 et la mobilit茅 de la population, le climat chaud et humide, la tranche d'芒ge inf茅rieure, se conjuguent pour accentuer leurs effets individuels et contribuent probablement au sch茅ma observ茅 en Afrique.
Depuis le 20 juillet, la R茅gion a connu une baisse soutenue des nouveaux cas de COVID-19. Au cours des quatre derni猫res semaines, 77 147 nouveaux cas ont 茅t茅 signal茅s, contre 131 647 au cours des quatre semaines pr茅c茅dentes.
Certains des pays les plus touch茅s, dont l'Alg茅rie, le Cameroun, la C么te d'Ivoire, l'脡thiopie, le Ghana, le Kenya, Madagascar, le Nig茅ria, le S茅n茅gal et l'Afrique du Sud, ont tous vu les infections chuter chaque semaine au cours des deux derniers mois. Les d茅c猫s attribu茅s 脿 la COVID-19 sont 茅galement rest茅s faibles dans la R茅gion.
芦听La tendance 脿 la baisse que nous avons observ茅e en Afrique au cours des deux derniers mois est sans aucun doute une 茅volution positive et t茅moigne des mesures de sant茅 publique 茅nergiques et d茅cisives prises par les gouvernements de toute la R茅gion听禄, a d茅clar茅 Dr Matshidiso Moeti, directrice r茅gionale de l'Organisation mondiale de la Sant茅 (OMS) pour l'Afrique. 芦听Mais nous ne devons pas rel芒cher notre vigilance. D'autres r茅gions du monde ont connu des tendances similaires, pour constater qu'脿 mesure que les mesures sociales et de sant茅 publique sont assouplies, les cas recommencent 脿 prendre de l'ampleur.听禄听
Bien que les gouvernements aient fait des efforts pour am茅liorer le test de la COVID-19, avec une augmentation r茅cente du nombre de tests qui est pass茅 de 74 tests cumul茅s pour 10 000 personnes dans 44 pays 茅valu茅s le 23 ao没t 2020 脿 93 pour 10 000 personnes le 21 septembre 2020, le niveau reste faible.听
N茅anmoins, les statistiques de la R茅gion sur les tests ont 茅t茅 utiles pour la mise en place de politiques car elles refl猫tent les sch茅mas d'infection au sein d'un pays, et les cas de COVID-19 manqu茅s sont en grande partie dus au fait qu'ils sont asymptomatiques. En outre, il n'existe aucune preuve que les chiffres relatifs aux d茅c猫s aient 茅t茅 erron茅s, car ils sont plus difficiles 脿 omettre sur le plan statistique.
芦L'Afrique n'a pas connu une propagation exponentielle de la COVID-19 comme beaucoup le craignaient au d茅part听禄, a d茅clar茅 Dr Moeti. 芦听Mais la propagation plus lente de l'infection dans la R茅gion signifie que nous nous attendons 脿 ce que la pand茅mie continue 脿 couver pendant un certain temps, avec des flamb茅es occasionnelles.禄听
听
Ces derni猫res semaines, le Cameroun et la C么te d'Ivoire, qui font partie des pays qui ont enregistr茅 une baisse des infections depuis la mi-juillet, ont vu leur nombre de cas augmenter l茅g猫rement. Il est crucial que les pays maintiennent les mesures de sant茅 publique qui ont contribu茅 脿 freiner la propagation de la COVID-19 afin de limiter les nouvelles infections et les d茅c猫s.听
芦听La r茅ponse dans les pays africains doit 锚tre adapt茅e 脿 la situation de chaque pays au fur et 脿 mesure que nous constatons des sch茅mas d'infection diff茅rents, m锚me au sein d'un m锚me pays. Des r茅ponses cibl茅es et localis茅es, fond茅es sur ce qui fonctionne le mieux dans une zone donn茅e d'un pays, seront d'autant plus cruciales 脿 mesure que les pays assouplissent les restrictions et ouvrent leurs 茅conomies. Il n'est pas possible d'adopter des approches g茅n茅ralis茅es 脿 la R茅gion ou aux pays听禄, a d茅clar茅 Dr Moeti.听
L'OMS continue d'aider les pays 脿 intensifier leur action de sant茅 publique, en particulier dans les zones 脿 haut risque.
