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La fin de l'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest est possible d'ici la fin 2015, selon l'OMS

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La fin de l'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest est possible d'ici la fin 2015, selon l'OMS

Un garçon prend sa température en mars 2015 alors qu’il arrive à l’école à Kenema, en Sierra Leone, dans le cadre des efforts de dépistage d’Ebola.
Photo UNICEF/NYHQ2015-0768/Bindra
Un garçon prend sa température en mars 2015 alors qu’il arrive à l’école à Kenema, en Sierra Leone, dans le cadre des efforts de dépistage d’Ebola. Photo UNICEF/NYHQ2015-0768/Bindra

A l'occasion d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU consacrée aux efforts pour lutter contre l'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest, la Directrice générale de l'Organisation mondiale de la Santé (), Dr. Margaret Chan, a estimé jeudi que la fin de cette épidémie était possible si les efforts de lutte se poursuivent avec l'intensité actuelle.

« Il n'y a plus de nouveaux cas au Libéria. La Guinée et la Sierra Leone ont signalé seulement trois cas lors de chacune des deux dernières semaines, soit les chiffres les plus faibles depuis plus d'un an », a dit Dr. Chan lors d'un exposé par téléconférence devant les membres du Conseil.

« Cela représente une différence énorme par rapport à la situation il y a moins d'un an. Je peux vous assurer que les progrès sont réels et qu'ils ont été durement gagnés », a-t-elle ajouté.

Selon elle, « si l'intensité actuelle en matière de détection de cas et de recherche des contacts est maintenue, le virus peut être vaincu d'ici la fin de cette année. Cela veut dire arriver à zéro et rester à zéro » cas d'Ebola.

La chef de l'OMS a toutefois prévenu qu'il fallait rester prudent, alors qu'un seul cas non détecté peut déclencher une nouvelle série de contaminations.

« On peut s'attendre à de nouvelles rechutes, comme celle qu'a connu le Libéria à la fin du mois de juin », a-t-elle souligné.

Pour prévenir à l'avenir une épidémie de la sorte, Margaret Chan a noté que la plupart des experts sont d'accord pour dire que le manque d'infrastructures sanitaires publiques constitue la plus grande vulnérabilité.

Elle s'est félicitée de l'initiative de l'Union africaine et des Centres américains de contrôle et de prévention des maladies pour établir conjointement un système de contrôle des maladies transmissibles pour aider les pays africains à mieux se préparer aux épidémies.

Elle a ajouté que l'OMS préparait de son côté un programme pour le développement rapide de nouveaux produits médicaux pour toute éventuelle épidémie à l'avenir.

« Le monde a tiré les leçons de l'expérience d'Ebola », a conclu la chef de l'OMS, ajoutant qu'elle supervisait personnellement les réformes au sein de son agence.

L'Envoyé spécial du Secrétaire général sur Ebola, Dr. David Nabarro, a souligné pour sa part devant les membres du Conseil que l'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest n'était pas terminée.

« Il y a toujours besoin d'une solidarité technique, opérationnelle et financière avec ceux qui travaillent dur dans les pays affectés », a-t-il dit. « Les personnes qui ont survécu à Ebola ont besoin d'un soutien spécifique » pour reconstruire leur vie et affronter la stigmatisation, a-t-il ajouté.

Le Dr. Nabarro a appelé la communauté internationale à rester vigilante. « Les années à venir verront de nouvelles éruptions inattendues de la maladie : nous ne savons pas où, quand, ni comment elles frapperont », a-t-il prévenu.

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