51吃瓜

Depuis l'essor de la mondialisation, le monde est devenu un petit quartier o霉 les gens peuvent facilement interagir les uns avec les autres sans se heurter 脿 de s茅rieux obstacles. Cela est devenu 脿 la fois b茅n茅fique et nuisible pour la sph猫re sociale, politique et 茅conomique en ce qui concerne le bien-锚tre des gens.

Autrement dit, malgr茅 la libre circulation des personnes, des biens et des services qu'entra卯ne la mondialisation, qui stimule le d茅veloppement socio-茅conomique, elle est 茅galement devenue une source de propagation des maladies. En cons茅quence, en raison du facteur de d茅veloppement technologique de la mondialisation, une 茅pid茅mie telle que celle de COVID-19 s'est transform茅e en une maladie pand茅mique majeure qui a touch茅 plus d'un million de personnes dans le monde entier, ind茅pendamment de leurs diff茅rences de localisation g茅ographique.

La raison en est simplement que le progr猫s technologique, qui est l'une des principales forces de la mondialisation, a permis aux gens de voyager plus facilement par terre, par mer et m锚me par air d'un endroit 脿 l'autre sans rencontrer d'obstacles. Dans ce cas, si ces personnes ont 茅t茅 en contact avec la maladie comme COVID-19 dans la ville ou le pays (A), elles peuvent facilement la transmettre 脿 la ville ou au pays (B) qui n'a pas connu d'infections si des mesures sanitaires appropri茅es ne sont pas mises en place pour emp锚cher la propagation au grand public.

Dans le contexte de l'Afrique en particulier, l'OMS a indiqu茅 que la r茅gion comptait 7647 cas confirm茅s et 326 d茅c猫s dus 脿 la maladie de coronavirus 2019 (COVID-19) au 8 avril 2020. Par cons茅quent, puisque le rem猫de n'a pas encore 茅t茅 trouv茅, ces chiffres devraient augmenter de jour en jour jusqu'脿 ce que la propagation du COVID-19 soit totalement contenue en Afrique et dans d'autres parties du monde.

Cependant, les mesures utilis茅es dans le processus d'endiguement de la transmission de la maladie depuis qu'elle a 茅t茅 annonc茅e comme une pand茅mie mondiale par l'OMS et que le premier cas a 茅t茅 enregistr茅 脿 ce jour sur le continent, sont susceptibles de cr茅er des chocs 茅conomiques majeurs r茅sultant du retard de secteurs 茅conomiques cl茅s tels que le tourisme, le transport a茅rien, les industries manufacturi猫res et le commerce.听

Selon l'Institut Brookings, l'Afrique est la derni猫re fronti猫re du monde dans la lutte contre l'extr锚me pauvret茅 o霉 un Africain sur trois - 422 millions de personnes - vit en dessous du seuil de pauvret茅 mondial. Par cons茅quent, ce fait signifie que l'茅cart entre riches et pauvres est plus important sur le continent, o霉 les cons茅quences du COVID-19 dans les secteurs 茅conomiques feront reculer les efforts visant 脿 r茅duire l'茅cart de revenus plut么t que de les faire progresser et augmenteront le nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvret茅 mondial.

Ce fait est confirm茅 par le PNUD qui a d茅clar茅 que la crise du COVID-19 menace de frapper de mani猫re disproportionn茅e les pays en d茅veloppement - les pertes de revenus devraient d茅passer les 220 milliards de dollars et pr猫s de la moiti茅 des emplois en Afrique pourraient 锚tre perdus.

Par cons茅quent, des mesures telles que le verrouillage national et de nombreuses mesures d'att茅nuation strictes prises par les gouvernements 脿 l'int茅rieur et 脿 l'ext茅rieur de l'Afrique pour limiter les rassemblements et la mobilit茅 des personnes afin d'enrayer la propagation du virus, auront des cons茅quences graves sur la production de biens, la fourniture de services et les activit茅s commerciales. En cons茅quence, la plupart des pays du continent seront touch茅s 茅conomiquement par la paralysie de secteurs 茅conomiques essentiels.

Alors que d'autres r茅gions du monde ont d茅j脿 commenc茅 脿 subir les chocs socio-茅conomiques, l'Afrique, qui compte moins de cas enregistr茅s que les autres continents, devrait 茅galement subir le m锚me sort si cette maladie contagieuse n'est pas enti猫rement g茅r茅e 脿 temps pour permettre aux pays de reprendre des activit茅s 茅conomiques normales.

Le fait d'avoir moins de cas confirm茅s de COVID-19 par rapport 脿 d'autres r茅gions ne signifie pas que l'Afrique est hors de danger face 脿 la maladie elle-m锚me et 脿 ses cons茅quences, notamment les chocs 茅conomiques. La Commission 茅conomique pour l'Afrique pr茅voit que le nouveau coup port茅 par le coronavirus 脿 la croissance 茅conomique devrait passer de 3,2 % 脿 1,8 %. Selon la secr茅taire ex茅cutive de la CEA, Vera Songwe, "l'interconnexion du continent avec les 茅conomies affect茅es de l'Union europ茅enne, de la Chine et des 脡tats-Unis a eu des effets d'entra卯nement".

Elle a r茅it茅r茅 que le continent aurait besoin de 10,6 milliards de dollars d'augmentation impr茅vue des d茅penses de sant茅 pour freiner la propagation du virus, alors que d'autre part, les pertes de revenus pourraient conduire 脿 une dette insoutenable. Les augmentations non budg茅tis茅es des d茅penses de sant茅 risquent de perturber les autres activit茅s de d茅veloppement pr茅vues en raison de la r茅affectation des fonds pour lutter contre la pand茅mie. En cons茅quence, cette mesure pourrait nuire gravement 脿 la croissance 茅conomique et rendre presque impossible l'effort visant 脿 mettre fin 脿 l'extr锚me pauvret茅.

Selon la CEA, le COVID-19 pourrait faire chuter les recettes d'exportation de combustibles de l'Afrique 脿 environ 101 milliards de dollars en 2020. La CEA ajoute que les envois de fonds et le tourisme sont 茅galement touch茅s, car le virus continue de se propager dans le monde entier, ce qui entra卯ne une diminution des flux d'IDE, une fuite des capitaux, un resserrement du march茅 financier int茅rieur et un ralentissement des investissements - donc des pertes d'emplois.

En particulier, le ch么mage est d茅j脿 une pr茅occupation majeure dans les pays africains car les secteurs public et priv茅 ne produisent pas d'emplois ad茅quats pour couvrir la majorit茅 de la population, en particulier les nouveaux dipl么m茅s. La plupart des gens sont donc contraints de cr茅er des emplois alternatifs pour eux-m锚mes en cr茅ant de petites entreprises et en s'engageant dans des activit茅s agricoles, etc.

Par cons茅quent, si elles sont contraintes de fermer leurs portes en raison de la maladie de coronavirus 2019, les pertes d'emplois risquent de s'aggraver. D'autre part, la plupart des Africains qui vivent en milieu rural d茅pendent des activit茅s agricoles pour leur subsistance.

Par cons茅quent, si ces agriculteurs majoritaires, petits, moyens et grands, ainsi que leurs ouvriers, cessent leurs activit茅s, cela signifie une nouvelle vague de pertes d'emplois dans le secteur agricole qui emploie la plupart des Africains. Statistiquement, Mckinsey & Company d茅crit que plus de 60 % des populations d'Afrique subsaharienne sont des petits exploitants agricoles et qu'environ 23 % du PIB de la r茅gion provient de l'agriculture.

On peut dire que l'arr锚t des activit茅s agricoles en raison de la pand茅mie de COVID-19 signifie la perte de 60 % des emplois des personnes impliqu茅es dans le secteur dans la r茅gion de l'Afrique subsaharienne. De plus, les exploitations agricoles non g茅r茅es risquent de produire moins de r茅coltes que d'habitude, ce qui entra卯nera une baisse du PIB affect茅 par la diminution de la production dans le secteur agricole si la crise n'est pas ma卯tris茅e suffisamment t么t.

Ces r茅percussions dans des secteurs 茅conomiques cl茅s de l'Afrique auront de graves r茅percussions sur la prosp茅rit茅 de ses habitants et entraveront les efforts visant 脿 r茅aliser respectivement le plan de d茅veloppement continental, l'Agenda 2063, et le plan de d茅veloppement mondial, l'Agenda 2030.

Toutefois, la CEA conseille aux gouvernements africains de revoir et de r茅viser leurs budgets afin de red茅finir les priorit茅s des d茅penses en vue d'att茅nuer les effets n茅gatifs attendus du COVID-19 sur leurs 茅conomies. Cela signifie que si l'Afrique joue correctement sa carte, la chance de sauver son 茅conomie des cons茅quences de la maladie 脿 coronavirus 2019 est toujours valable.

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