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Pour stopper la propagation du COVID-19, le Libéria se réfère à son expérience avec Ebola

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Pour stopper la propagation du COVID-19, le Libéria se réfère à son expérience avec Ebola

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24 Avril 2020
Contact tracers are urgently being recruited, trained and deployed to address the COVID-19 pandemic. Many of the challenges they face are similar to those in the earlier Ebola epidemic, including mistrust and misinformation.
UNFPA Liberia/Calixte S. Hessou
Au Libéria, des traceurs de contacts sont recrutés, formés et déployés de toute urgence pour lutter contre la pandémie de COVID-19. Ils sont confrontés aux mêmes difficultés qu’avec la précédente épidémie d'Ebola, notamment à la méfiance et à la désinformation.

Le 16 mars 2020, le Libéria a confirmé la présence du coronavirus (COVID-19) dans le pays.ÌýUne semaine plus tard, les autorités sanitaires ont déclaré unÌý,Ìýet demandé l'aide des Nations Unies pour stopper la propagation du virus.

La situation est un sinistre rappel de l'épidémie d'Ebola qui avait frappé le LibériaÌýil y a six ans. Au cours de cette crise, l’UNFPA a collaboré avec le gouvernement et d'autres partenaires de santé pour mettre en Å“uvre la «Ìýrecherche des contactsÌý», opération qui consiste à retracer le parcours de chaque personne connue pour avoir été en contact avec un cas confirmé de la maladie.

Aujourd'hui, l'UNFPA collabore avec l'Organisation mondiale de la santé pour codiriger l'effort de surveillance du COVID-19 et la coordination de la recherche des contacts.

Il y a tout de même des différences entre l'épidémie qui sévit actuellement et celle d'Ebola. Notamment au niveau des symptômes, des modes de transmission et des taux de mortalité.ÌýMais certains inconvénients sont les mêmes, comme la honte, la stigmatisation et la méfiance généralisée dans la communauté.

Contact tracer Octavius Koon says he knows not to take his own safety for granted.
Contact tracer Octavius Koon says he knows not to take his own safety for granted.

Bâtir la confiance

Le Libéria – avec maintenant plus deÌýÌý– a imposé aux habitants de limiter leurs déplacements à travers le pays.ÌýMais les résidents des comtés de Montserrado et Margibi, épicentres de l'épidémie, font face à des mesures de quarantaine encore plus strictes.

Des traceurs de contacts sont recrutés, formés et déployés en urgence.ÌýIls sont chargés d’identifier ceux qui ont été en contact avec des personnes infectées, et dans le cas où ils auraient des symptômes, de les faire passer le test.ÌýLes traceurs sont également chargés de renseigner la communauté sur la prévention des infections.

« Les traceurs de contacts nous aident à identifier, isoler et traiter les personnes suspectées », a déclaré Thomas K. Nagbe, directeur de la Division des maladies infectieuses et de l'épidémiologie de l'Institut national de santé publique du Libéria, qui œuvre avec l'UNFPA.

La tâche est difficile

« Il n'est pas facile de travailler comme traceur, surtout parce que la communauté stigmatise la situation, ou préfère vivre dans l’ignorance », a déclaré Octavius Koon, un traceur de contact qui a été affecté pour suivre cinq travailleurs mortuaires qui avaient été en contact avec un corps dont le test de COVID-19 était positif.

Pour lutter contre cette méfiance, l'UNFPA recrute des traceurs de contact qui viennent des zones les plus touchées et les déploie dans leurs communautés respectives.

Même dans ces conditions, les traceurs de contacts doivent combattre la méfiance et la désinformation.ÌýÌýCertaines personnes ne croient pas être malades si elles ne présentent pas de symptômes, par exemple. D'autres croient aux théories du complot et doutent des autorités et de la réponse à la pandémie.

« Certains des contacts avec lesquels nous travaillons ne veulent pas travailler à visage découvert, par crainte de la stigmatisation.ÌýD’autres pensent que c'est une perte de temps de continuer à surveiller les personnes qui ont été en contact avec la maladie, mais qui n’ont pas de symptômes, pendant la période d’incubation de 14 à 21 jours », a déclaré Mr Koon.

« Parfois, les gens préfèrent nous mentir ou nous induire en erreur. »

Thomas K. Nagbe, of the National Public Health Institute of Liberia, speaks at a training session for contact tracers.
Thomas K. Nagbe, of the National Public Health Institute of Liberia, speaks at a training session for contact tracers.

Des héros en mouvement

Les traceurs de contact comme Mr Koon savent qu'ils prennent des risques pour leur propre santé.

« Les contacts sont en proie à la peur et à l’anxiété », a-t-il déclaré.

«ÌýLe respect des règles et protocoles offre un certain niveau de sécuritéÌý», a-t-il ajouté.

Pourtant, il sait qu'il risque de tomber malade à tout moment. «ÌýLa sécurité ne peut pas être totalement garantieÌý», a-t-il déclaré.

Mais lui et ses collègues savent que leur travail est essentiel pour préserver la santé et le bien-être de leur communauté.

« Le travail de traceur de contact est essentiel pour limiter la propagation de la maladie au Libéria », a déclaré le Dr Bannet Ndyanabangi, représentant de l'UNFPA dans le pays.

« L'UNFPA apprécie leurs efforts car, en tant que personnages de première ligne, – en contact direct avec des personnes potentiellement infectées par le COVID-19 –Ìý leur implication dans la lutte contre cette maladie infectieuse peut mettre leur vie et celle de leur famille en danger.»Ìý Ìý

Aujourd'hui, plus de 200 traceurs de contact sont soutenus par l'UNFPA et travaillent avec l'équipe sanitaire du comté de Montserrado, qui couvre à la fois les comtés de Margibi et de Montserrado.ÌýL’objectif est de porter ce nombre à 400 dans les prochaines semaines.

L'UNFPA a également fourni quatre camionnettes, cinq motos et soixante téléphones portables à l'Institut national de santé publique du Libéria pour soutenir les efforts de surveillance.ÌýLa réponse de l'UNFPA à la pandémie au Libéria est financée par ce que l'on appelle les fonds de base, soit des financements non affectés qui peuvent être déployés de manière flexible pendant une crise.

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