Soudan du Sud : l'ONU dénonce les violences sexuelles commises par des hommes armés
Get monthly
e-newsletter
Soudan du Sud : l'ONU dénonce les violences sexuelles commises par des hommes armés
1 août 2016 – La Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS) a déclaré lundi avoir reçu ces dernières semaines des informations faisant état de violences sexuelles, notamment des viols et des viols collectifs, sur des femmes et des jeunes filles, par des soldats en uniforme et par des groupes d'hommes armés non identifiés habillés en civil à Juba, la capitale du Soudan du Sud.
Ces incidents ont été signalés à plusieurs endroits, y compris aux alentours de sites de protection des civils près de la Maison de l'ONU et dans d'autres quartiers de Juba, a précisé la MINUSS dans un communiqué de presse.
Ces violences « ont été commises après le début des combats qui ont éclaté à Juba le 8 juillet. Malgré les appels de toutes les parties à cesser ce type de comportement inhumain, les Nations Unies continuent de recevoir des informations sur leur existence ».
« L'Organisation des Nations Unies condamne sans équivoque ces agissements, et rappelle à tous les combattants et les parties au conflit, leurs commandants et les dirigeants responsables, que ces actes constituent des violations graves du droit international des droits de l'homme et peuvent être considérés comme des crimes de guerre ainsi que des crimes contre l'humanité », a ajouté la MINUSS.
La Mission a indiqué que la presse avait publié des allégations accusant des Casques bleus de la MINUSS de ne pas avoir suffisamment protégé des femmes et des mineurs victimes de violences sexuelles.
« L'ONU prend très au sérieux les allégations selon lesquelles des Casques bleus ne seraient pas venus en aide à des civils en situation de détresse », a souligné la MINUSS. « Le quartier général de la force de la MINUSS examine ces allégations spécifiques ».
La Mission a déclaré qu'elle continuait à déployer tous ses efforts pour remplir son mandat de protection des civils à travers le pays, en tenant compte de ses ressources limitées et malgré les sévères restrictions en matière de mouvements.
Elle a également contacté les dirigeants des forces de sécurité du Soudan du Sud et leur a demandé d'assurer la protection des civils qui relève de leur responsabilité et de prendre des mesures pour garantir que les responsables de crimes rendent des comptes. La MINUSS a déclaré avoir documenté plus de 100 cas de violences sexuelles contre des civils depuis le 8 juillet.
« La MINUSS continue d'appeler toutes les parties à sanctionner immédiatement leurs hommes, en uniforme ou non, qui ont été et sont responsables de ces abus et actes innommables de violence contre les civils », conclut le communiqué de presse, ajoutant que la Mission continuerait de suivre de près le fait que des mesures soient prises pour traduire les coupables en justice et mettre un terme à ces actes odieux.