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Economie bleue : une opportunité pour l’Afrique

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Economie bleue : une opportunité pour l’Afrique

L’exploitation durable des plans d’eau peut générer des revenus supplémentaires
Afrique Renouveau: 
L’économie bleue...
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Grâce à une gestion efficace, l’exploitation durable des ressources des océans, des mers, des lacs et des rivières - aussi appelée économie bleue - pourrait contribuer à l’économie mondiale à hauteur de 1,5 milliards de dollars.

C’est la conclusion de la conférence sur l’économie bleue durable à Nairobi, au Kenya, organisée par le Kenya, le Canada et le Japon, en novembre dernier,

Sous le thème « L’économie bleue et l’Agenda 2030 pour le développement durable », la conférence a examiné les nouvelles technologies pour les océans, les mers, les lacs et les rivières ainsi que les défis, les opportunités, les priorités et les partenariats potentiels.

« L’Afrique compte 38 États côtiers et insulaires et un littoral de plus de 47000 km. C’est une immense opportunité de développer l’économie bleue, déclare Cyrus Rustomjee, expert dans le domaine et chercheur principal au Centre for International Governance Innovation.

Selon M. Rustomjee : « L’expansion de la pêche, de l’aquaculture, du tourisme, des transports et des ports maritimes peut contribuer à réduire la pauvreté et à améliorer la sécurité alimentaire et énergétique, l’emploi, la croissance économique et les exportations, la santé des océans et l’utilisation durable des ressources marines ».

Plus de 12 millions de personnes travaillent dans le secteur de la pêche qui assure la sécurité alimentaire de plus de 200 millions d’Africains et génère une valeur ajoutée de plus de 24 milliards de dollars, soit 1,26% du PIB de l’ensemble des pays africains.

Lors de la conférence de Nairobi, l’exploitation à grande échelle des eaux de la planète a constitué un important sujet de préoccupation.

Le Président Uhuru Kenyatta du Kenya s’est dit préoccupé par la « pollution massive de nos masses d’eau, la surexploitation des ressources en eau et de leurs biodiversités, ainsi que par le défi spécifique de l’insécurité, notamment en haute mer ».

La conférence a permis aux participants de se pencher sur de nombreuses questions centrales pour le développement de l’Afrique, notamment la sécurité alimentaire des populations vulnérables, la malnutrition, la production alimentaire durable et l’égalité des sexes.

La Secrétaire du Cabinet des Affaires étrangères du Kenya, Monica Juma, a déclaré que les discussions étaient « consacrées à l’exploitation du potentiel inexploité de nos océans, mers, lacs et rivières; en axant les débats sur l’intégration du développement économique, l’inclusion sociale et la viabilité, facteurs favorables à une économie bleue prospère, inclusive et durable ».

Mme Juma a affirmé qu’elle espérait voir une participation accrue des femmes et des jeunes à l’économie bleue.

La conférence a souligné que l’économie bleue était susceptible de stimuler la croissance économique et la protection de l’environnement, et d’aider à atteindre les objectifs de développement durable de l’Agenda 2030.

Selon Macharia Kamau, Secrétaire principal du Ministère des Affaires étrangères du Kenya, la Conférence a permis de dégager « d’immenses opportunités pour la croissance de notre économie, en particulier dans des secteurs tels que la pêche, le tourisme, le transport maritime, les mines offshore, ce à quoi l’économie terrestre n’est pas parvenue ».

L’importance stratégique de l’économie bleue pour le commerce est évidente, note l’Organisation maritime internationale. A titre d’illustration, jusqu’à 90% de la facilitation du commerce mondial en volume et 70% en valeur se fait par voie maritime.

L’un des principaux défis réside dans le fait que les océans et les mers absorbent environ 25% des émissions supplémentaires de dioxyde de carbone dues à la combustion de combustibles fossiles. Le pétrole et le gaz restent les principales sources d’énergie, 30% environ de la production étant réalisée en mer.

Avant la conférence, les organisateurs ont souligné les défis actuels de l’économie bleue, notamment l’absence d’une prospérité partagée, l’insécurité maritime et les activités humaines non durables, y compris la pêche excessive.

La faiblesse du cadre juridique, politique, réglementaire et institutionnel, la mauvaise planification ainsi que l’absence d’une réglementation du développement côtier exacerbent les problèmes déjà existants.

Les participants ont appelé les dirigeants et les décideurs à mettre en œuvre des politiques appropriées et à allouer des capitaux importants à des investissements durables afin de stimuler la production, l’inclusion et la durabilité.

La conférence de Nairobi a permis d’attirer l’attention du monde entier sur l’économie bleue. Les discussions doivent désormais faire place à des actions concrètes. Ìý Ìý

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