Je suis Stephen Jackson, le Coordinateur R茅sident des Nations Unies ici au Kenya. Du 4 au 6 septembre, nous aurons le Sommet africain sur le climat, co-organis茅 par l'Union africaine et le gouvernement du Kenya, ici 脿 Nairobi. Pourquoi ce sommet a-t-il lieu 脿 Nairobi ? Pourquoi est-il si crucial d'organiser un sommet africain sur le climat ?
Il y a un paradoxe : le Kenya est en premi猫re ligne de la crise climatique. Le Kenya est en premi猫re ligne pour proposer des solutions. Il en va de m锚me pour l'Afrique. L'Afrique est en premi猫re ligne de la crise climatique, mais elle est aussi en premi猫re ligne pour proposer des solutions.
L'Afrique est le continent qui contribue le moins aux 茅missions de dioxyde de carbone et de gaz 脿 effet de serre. Pourtant, nous savons que c'est l'Afrique qui souffre le plus du changement climatique, par la s茅cheresse, le r茅chauffement et l'ass猫chement des cours d'eau.
Et pourtant, c'est en Afrique que nous trouverons les solutions. L'Afrique poss猫de le deuxi猫me poumon de la plan猫te avec la for锚t tropicale du Congo ; l'Afrique poss猫de la plus grande dotation naturelle en ressources 茅nerg茅tiques renouvelables. Le Kenya, o霉 je travaille, produit d茅j脿 93 % de son 茅lectricit茅 脿 partir de sources vertes.
L'Afrique dispose de la plus grande quantit茅 de terres agricoles arables pouvant nourrir le monde. 听Pour toutes ces raisons, l'Afrique est le lieu o霉 se trouvent les solutions 脿 la crise climatique, et le Kenya est l'une des principales voix qui s'茅l猫vent pour changer le cours des choses.听
Des questions telles que les pertes et les dommages restent cruciales. Le financement de l'adaptation au climat 脿 l'茅chelle de l'impact reste crucial. Mais au-del脿 de cela, il s'agit maintenant pour l'Afrique de fournir des solutions pour elle-m锚me, 脿 l'茅chelle pour elle-m锚me et pour le monde, 脿 la crise climatique et pour le monde, d'apporter le financement n茅cessaire 脿 l'茅chelle.
C'est l脿 que le secteur priv茅 entre en jeu. Nous avons besoin de financements 脿 des conditions raisonnables pour que les solutions climatiques de l'Afrique puissent 锚tre mises en 艙uvre 脿 grande 茅chelle pour r茅soudre les probl猫mes du monde.
Pour l'instant, il n'y a pas de capital, et quand il y en a, il co没te beaucoup trop cher. La vision du pr茅sident Ruto pour ce sommet sur le climat, la vision de l'Union africaine pour ce sommet sur le climat, est donc d'aller au-del脿 de l'agenda des pertes et dommages et de l'agenda de l'adaptation au climat - qui restent tous deux tr猫s importants - et d'examiner comment nous pouvons rassembler des financements 脿 grande 茅chelle pour apporter les solutions viables de l'Afrique sur le march茅 mondial.
听Il y a tant 脿 apprendre que le monde peut et doit apprendre du type d'innovation que l'Afrique et les Africains ont d茅j脿 face 脿 la crise climatique.
Comme je l'ai dit, l'Afrique, y compris des pays comme le Kenya, est 脿 l'avant-garde de la crise depuis des d茅cennies d茅j脿, et il y a donc beaucoup 脿 apprendre dans le domaine de l'adaptation. Il y a donc beaucoup 脿 apprendre dans le domaine de l'adaptation. Il y a beaucoup 脿 apprendre en ce qui concerne le rythme d'adoption des 茅nergies vertes et de la transition 茅nerg茅tique juste.
Il y a beaucoup 脿 apprendre de la mani猫re dont l'Afrique a abord茅 la question de la pr茅servation de sa for锚t tropicale, la for锚t tropicale du Congo, l'un des deux poumons de la plan猫te. Et je dirais que l'Afrique est d茅j脿 all茅e beaucoup plus loin en termes d'agenda de pr茅servation.
Ainsi, dans tous ces domaines et plus encore, il existe des solutions que les gouvernements et les populations africaines mettent en avant. Ce sommet sur le climat est l'occasion d'observer 脿 la loupe ceux qui sont susceptibles d'apporter les financements dont nous avons besoin et que l'Afrique doit mettre en 艙uvre.
Il est clair que le Nord d茅velopp茅 doit faire preuve de beaucoup plus de s茅rieux pour tenir les deux c么t茅s d'une m锚me promesse :
La premi猫re consiste 脿 r茅duire s茅rieusement ses propres 茅missions de dioxyde de carbone. L'Afrique n'茅met pas autant de CO2 que les pays d茅velopp茅s. Deuxi猫mement, le monde d茅velopp茅 doit 茅galement prendre au s茅rieux le financement des pertes et dommages et de l'adaptation au changement climatique. Ces deux aspects restent essentiels.
Mais au-del脿 de ces deux 茅l茅ments, le v茅ritable obstacle 脿 la mise en 艙uvre des solutions dont dispose l'Afrique en mati猫re d'茅nergie durable, d'agriculture durable, d'absorption et d'att茅nuation du CO2, est le co没t du capital et les in茅galit茅s inh茅rentes 脿 l'architecture internationale de financement actuelle.
Sur ce point, le Secr茅taire g茅n茅ral des Nations Unies, Antonio Guterres, la Vice-secr茅taire g茅n茅rale Amina Mohammed et son Excellence le Pr茅sident William Ruto chantent tous le m锚me hymne, 脿 savoir que le co没t du capital doit baisser et que la quantit茅 de capital doit augmenter en Afrique afin que les solutions puissent 锚tre mises 脿 l'茅chelle de toute urgence.
听Ce sommet sur le climat est donc, 脿 bien des 茅gards, un sommet sur le financement.
