13 octobre 2020

13 octobre 2020 -- Valeur fondamentale de l¡¯Organisation des Nations Unies, le multilinguisme est mis en pratique dans les d¨¦lib¨¦rations de l¡¯Assembl¨¦e g¨¦n¨¦rale et d¡¯autres organes gr?ce ¨¤ l¡¯interpr¨¦tation simultan¨¦e des d¨¦bats et ¨¤ la traduction des documents dans les six langues officielles, auxquelles s¡¯ajoute l¡¯allemand dans le cas de la traduction. Au d¨¦but de la pand¨¦mie de COVID-19, lorsque les activit¨¦s en pr¨¦sentiel ont ¨¦t¨¦ brutalement r¨¦duites au Si¨¨ge et dans d¡¯autres centres de conf¨¦rence, le passage des services de traduction du D¨¦partement de l¡¯Assembl¨¦e g¨¦n¨¦rale et de la gestion des conf¨¦rences (DGACM) au t¨¦l¨¦travail s¡¯est fait quasiment sans heurt et ces services n¡¯ont cess¨¦ d¡¯assumer leur r?le essentiel de garants du multilinguisme.

? Plusieurs facteurs nous ont permis d¡¯op¨¦rer cette transition en douceur, notamment notre volont¨¦ de rester ¨¤ la pointe des technologies linguistiques et de d¨¦velopper en interne notre propre suite d¡¯outils Web performants ?, explique Oxana Sobkovich, du Service russe de traduction. ? En effet, le D¨¦partement avait d¨¦j¨¤ mis en place un flux de travail enti¨¨rement ¨¦lectronique et d¨¦velopp¨¦ des applications sophistiqu¨¦es de traduction et d¡¯¨¦dition assist¨¦es par ordinateur, comme eLUNa et UNTERM, ¨¤ l¡¯appui de la production de documents multilingues. De plus, nous venions juste de r¨¦organiser toutes les bases de connaissances en ligne des services de traduction ¨¤ la fin de 2019 et nous avions commenc¨¦ ¨¤ travailler avec SharePoint et Teams. Bien que les conditions de travail actuelles, loin d¡¯¨ºtre id¨¦ales, ne soient en rien comparables ¨¤ notre mode de fonctionnement normal, nous avons pu nous adapter ¨¤ ces circonstances difficiles et travailler dans des conditions de crise depuis la mi-mars ?.

M¨ºme des activit¨¦s strat¨¦giques telles que le recrutement ¨¦taient d¨¦j¨¤ men¨¦es ¨¤ distance avant la pand¨¦mie. Le 7 juillet, les services de traduction ont organis¨¦ la premi¨¨re partie de leur sixi¨¨me concours de recrutement enti¨¨rement en ligne et ¨¤ distance, cette fois pour les traducteurs, ¨¦diteurs et r¨¦dacteurs de proc¨¨s-verbaux de langue espagnole. Plus de 1 400 candidats ont pass¨¦ cette premi¨¨re ¨¦preuve. Et le 1er avril, la Division de la documentation a lanc¨¦ sa nouvelle plateforme de formation en ligne, nomm¨¦e SPOT (qui, comme l¡¯indique cet acronyme en anglais, offre au personnel la possibilit¨¦ de se former en ligne ¨¤ son propre rythme). On y trouve plus de 500 activit¨¦s d¡¯apprentissage con?ues par des membres des services de traduction et d¡¯¨¦dition de la Division ¨¤ l¡¯intention de leurs coll¨¨gues. Le projet sera ¨¦tendu ult¨¦rieurement ¨¤ d¡¯autres secteurs du D¨¦partement et ¨¤ d¡¯autres lieux d¡¯affectation.

Carla Mavrodin, du Groupe anglais de traitement de texte.

La suite gText d¡¯outils de traduction, d¡¯¨¦dition et de terminologie s¡¯est r¨¦v¨¦l¨¦e extr¨ºmement utile, ¨¤ tel point que d¡¯autres d¨¦partements et m¨ºme d¡¯autres entit¨¦s des Nations Unies ont demand¨¦ ¨¤ s¡¯en servir. En avril, des membres du D¨¦partement de la communication globale, ainsi que des interpr¨¨tes et des r¨¦dacteurs de proc¨¨s-verbaux de la Division des r¨¦unions et des services de publication (qui s¡¯¨¦taient port¨¦s volontaires pour aider la Division de la documentation ¨¤ assumer sa lourde charge de travail), ont ¨¦t¨¦ form¨¦s ¨¤ l¡¯utilisation de ces outils. Le m¨ºme mois, l¡¯Organisation mondiale de la Sant¨¦ a rejoint la grande famille des entit¨¦s des Nations Unies qui ont adopt¨¦ eLUNa et UNTERM comme outils de traduction et de terminologie.

Il ne s¡¯ensuit pas pour autant que tout s¡¯est d¨¦roul¨¦ sans accroc. Lorsque le t¨¦l¨¦travail est devenu obligatoire, la plupart des fonctionnaires de la Division se sont mis ¨¤ utiliser leurs propres ordinateurs, mais certains n¡¯¨¦taient pas ¨¦quip¨¦s pour travailler ¨¤ domicile, de sorte que la continuit¨¦ des op¨¦rations s¡¯en est trouv¨¦e menac¨¦e. Il a rapidement ¨¦t¨¦ possible d¡¯obtenir plusieurs ordinateurs portables et ¨¦crans, mais les stocks ¨¦taient limit¨¦s, et dans un ¨¦lan de solidarit¨¦ et d¡¯esprit d¡¯¨¦quipe caract¨¦ristique du personnel de la Division, certains coll¨¨gues ont pr¨ºt¨¦ des ordinateurs portables de rechange ¨¤ celles et ceux qui en avaient besoin. Les fonctionnaires auxquels le Bureau de l¡¯informatique et des communications avait attribu¨¦ des ordinateurs portables ont d? se rendre au b?timent du Secr¨¦tariat pour les r¨¦cup¨¦rer, et ce ¨¤ des heures convenues d¡¯avance pour des raisons de sant¨¦ et de s¨¦curit¨¦. Beaucoup de ceux qui ont fait ce d¨¦placement ont d? marcher plusieurs heures pour ¨¦viter de prendre le m¨¦tro au plus fort de la pand¨¦mie. Les logiciels n¨¦cessaires ont ensuite ¨¦t¨¦ install¨¦s ¨¤ distance avec le concours de la Section de l¡¯analyse de gestion du D¨¦partement et du Bureau de l¡¯informatique et des communications.

Heng Tan, du Groupe chinois de traitement de texte.

? Je suis vraiment reconnaissante de l¡¯aide que j¡¯ai re?ue pour l¡¯installation des macros ¨¤ distance, c¡¯¨¦tait une vraie bou¨¦e de sauvetage ?, t¨¦moigne Carla Mavrodin, du Groupe anglais de traitement de texte.

Toutefois, le mat¨¦riel n¡¯¨¦tait qu¡¯un probl¨¨me parmi d¡¯autres. L¡¯¨¦dition et la traduction sont des activit¨¦s intellectuelles intenses, qui exigent un environnement propice ¨¤ de longues heures de concentration ininterrompue devant un ¨¦cran d¡¯ordinateur. Peu de fonctionnaires disposent ¨¤ domicile d¡¯un espace de travail adapt¨¦. La plupart vivent dans des appartements typiquement new-yorkais, tr¨¨s petits par rapport ¨¤ ceux d¡¯autres villes, et n¡¯ont pas la possibilit¨¦ d¡¯installer un bureau. ? Au d¨¦but, je travaillais assise sur le canap¨¦, mais j¡¯ai vite commenc¨¦ ¨¤ vraiment souffrir du dos et du cou. J¡¯essaie maintenant de changer de position plusieurs fois par jour et de passer du canap¨¦ au lit puis au comptoir de la cuisine, mais c¡¯est loin d¡¯¨ºtre id¨¦al ?, explique Tala Zgheib, du Service arabe de traduction. ? Mes deux grands ¨¦crans me manquent vraiment ?, ajoute Heng Tan, du Groupe chinois de traitement de texte. ? Je trouve que le fait de devoir passer d¡¯un onglet ¨¤ l¡¯autre pour consulter toutes les ressources au lieu de pouvoir les afficher sur un autre ¨¦cran me ralentit vraiment. C¡¯est aussi beaucoup plus difficile de mettre en page des tableaux et des graphiques complexes ou de relire de longs documents budg¨¦taires sur un petit ¨¦cran ; je dois beaucoup plus souvent faire d¨¦filer la page de haut en bas et zoomer pour pouvoir lire chaque phrase dans son contexte, ce qui entra?ne aussi une fatigue oculaire. ?

Guillermo Siminiani, du Service espagnol de traduction.

Par ailleurs, beaucoup ne disposent pas du calme dont ils auraient besoin. Pour certains, le fait de partager leur espace de travail avec un(e) conjoint(e) qui passe beaucoup de temps en visioconf¨¦rence ou au t¨¦l¨¦phone est une source de stress majeure ; pour d¡¯autres, il s¡¯agit de faire coexister le t¨¦l¨¦travail avec ce qui, dans les faits, s¡¯apparente ¨¤ une scolarisation ¨¤ domicile.

? Comme mes enfants ¨¦taient ¨¤ la maison et que je devais superviser l¡¯apprentissage ¨¤ distance et les autres activit¨¦s d¡¯un enfant tr¨¨s actif de 7 ans et d¡¯un autre de 11 ans, les interruptions ¨¦taient constantes. Pour traduire, il faut se concentrer, et je devais sans cesse relire ce que je venais d¡¯¨¦crire et reprendre le fil de ma pens¨¦e, ou attendre la fin de journ¨¦e pour m¡¯y remettre ?, t¨¦moigne Olga Begisheva, du Service russe de traduction.

Cheng Bi, du Service chinois de traduction.

? Mes deux adolescents ont eu du mal ¨¤ s¡¯adapter ¨¤ l¡¯apprentissage ¨¤ distance. Je recevais presque chaque semaine des appels t¨¦l¨¦phoniques et des courriels de leurs professeurs, qui constataient qu¡¯ils travaillaient moins bien. C¡¯¨¦tait un combat de tous les instants de v¨¦rifier qu¡¯ils faisaient bien leur travail de classe, de leur rappeler les horaires, d¡¯organiser des rencontres en visioconf¨¦rence avec les professeurs, etc., tout en essayant de g¨¦rer les t?ches domestiques, de soutenir mon mari qui s¡¯est soudainement retrouv¨¦ sans emploi et de faire mon propre travail ?, ajoute Karina Tabacinic, du Service espagnol de traduction. Dans la plupart des cas, la solution est venue d¡¯un esprit de flexibilit¨¦ et de compromis et de l¡¯adoption d¡¯horaires de travail d¨¦cal¨¦s.

? Pour moi, l¡¯id¨¦al ¨¦tait de me lever tr¨¨s t?t et d¡¯essayer de faire l¡¯essentiel de mon travail le matin, pour pouvoir ensuite consacrer l¡¯apr¨¨s-midi ¨¤ l¡¯enseignement ¨¤ domicile, aux t?ches m¨¦nag¨¨res et ¨¤ mon fils, en ayant l¡¯option de travailler une ou deux heures de plus pour terminer ma journ¨¦e de travail une fois que mon fils ¨¦tait couch¨¦. Mais, malgr¨¦ tous mes efforts, mes journ¨¦es se d¨¦roulent rarement comme pr¨¦vu. Je suis constamment distrait et interrompu, ce qui me rend moins productif pendant les heures que je consacre au travail le matin et m¡¯oblige ensuite ¨¤ travailler plus longtemps le soir pour atteindre mes objectifs quotidiens. Certaines semaines ont ¨¦t¨¦ extr¨ºmement difficiles ?, explique Guillermo Siminiani, ¨¦galement du Service espagnol de traduction.

Malgr¨¦ les bouleversements survenus dans leur vie personnelle, les ¨¦diteurs, les traducteurs et les assistants d¡¯¨¦dition et de publication assist¨¦e par ordinateur sont parvenus ¨¤ produire la documentation n¨¦cessaire aux travaux de l¡¯Organisation. ? Je suis tr¨¨s fi¨¨re du d¨¦vouement et de l¡¯engagement du personnel de la Division ?, d¨¦clare Cecilia Elizalde, Directrice de la Division de la documentation. ? Il s¡¯est montr¨¦ ¨¤ la hauteur des enjeux et a fait preuve d¡¯un esprit d¡¯¨¦quipe exemplaire ?.

Oleg Chuykov, du Service russe de traduction.

C¡¯est ce sentiment d¡¯appartenance ¨¤ une ¨¦quipe que de nombreux fonctionnaires de la Division craignent le plus de perdre si le t¨¦l¨¦travail obligatoire devait durer encore longtemps. ? Bien que j¡¯¨¦prouve toujours la satisfaction du travail bien fait et le sentiment de contribuer aux travaux de l¡¯Organisation, je me rends compte aujourd¡¯hui que ce qui rend mon m¨¦tier si gratifiant et enrichissant, ce sont les ¨¦changes spontan¨¦s avec mes coll¨¨gues ?, t¨¦moigne Cheng Bi, du Service chinois de traduction.

Nombreux sont celles et ceux qui ont la m¨ºme impression : ? Je me sens livr¨¦e ¨¤ moi-m¨ºme ¨C je peux tenir pendant un certain temps, mais je ne fais pas de progr¨¨s. Or les services de traduction de l¡¯ONU se caract¨¦risent notamment par un apprentissage constant, qui passe en grande partie par des ¨¦changes d¡¯id¨¦es et des discussions avec les coll¨¨gues ?, ajoute Sandra Linden, du Groupe fran?ais de traitement de texte.

? Je pense que, si nous nous en sortons si bien pendant cette phase de t¨¦l¨¦travail obligatoire, c¡¯est parce que nos ¨¦quipes ¨¦taient soud¨¦es bien avant que la pand¨¦mie ne frappe ? analyse Oleg Chuykov, du Service russe de traduction. ? Nous avons toutes et tous r¨¦ussi un m¨ºme concours de recrutement, nous avons toutes et tous la m¨ºme langue principale et, lorsque nous occupons les m¨ºmes fonctions, nous faisons ¨¤ peu pr¨¨s le m¨ºme travail. Nous sommes donc bien plac¨¦s pour nous entraider, r¨¦pondre aux questions, ¨¦changer des conseils et des astuces, etc. Nous avons l¡¯habitude de nous consulter et le faisons maintenant virtuellement, puisque nous ne pouvons plus aller frapper ¨¤ la porte du bureau d¡¯un coll¨¨gue ?.

Isabelle Delatour, du Service fran?ais de traduction.

Cependant, ces interactions ne sont peut-¨ºtre pas aussi fr¨¦quentes que lorsque des coll¨¨gues travaillent ensemble dans un m¨ºme b?timent. Alors m¨ºme que les membres du personnel ont compris comment utiliser les nouveaux outils de communication et qu¡¯ils savent maintenant qui pr¨¦f¨¨re ¨ºtre contact¨¦(e) par courriel, par t¨¦l¨¦phone ou par tchat, ils h¨¦sitent ¨¤ contacter leurs coll¨¨gues car ils savent que nombre d¡¯entre eux ont adapt¨¦ leurs horaires ¨¤ leur situation personnelle.

Pour r¨¦pondre ¨¤ certaines de ces pr¨¦occupations, des services ont instaur¨¦ des pauses caf¨¦ virtuelles r¨¦guli¨¨res sur Teams et la Division a organis¨¦ une s¨¦rie de conf¨¦rences en ligne pour remplacer celles qui se tenaient habituellement dans l¡¯immeuble Albano, o¨´ elle a ses bureaux. Ces conf¨¦rences ont port¨¦ sur des sujets tr¨¨s divers : visites d¡¯expositions artistiques en ligne, expos¨¦ sur le calcul du nombre de cas de COVID-19, cours de yoga¡­ Pour compl¨¦ter les activit¨¦s d¡¯apprentissage autonome propos¨¦es sur SPOT, de petits groupes de discussion en ligne et des ateliers ont ¨¦t¨¦ constitu¨¦s pour renforcer les comp¨¦tences et faciliter le transfert de connaissances. Il ne s¡¯agit l¨¤ que de quelques exemples de ce que font les membres du personnel de la Division pour continuer d¡¯innover, de gagner en r¨¦silience et de se soutenir mutuellement.

Certains se demandent toutefois combien de temps ils pourront continuer ¨¤ travailler selon ces modalit¨¦s de crise, priv¨¦s de leurs conditions de travail habituelles et de la stimulation et du soutien r¨¦guliers dont ils b¨¦n¨¦ficiaient au bureau. En effet, la distanciation physique touche aussi d¡¯autres aspects de la vie professionnelle. ? Beaucoup d¡¯entre nous saisissent aujourd¡¯hui ¨¤ quel point les contacts r¨¦guliers et les ¨¦changes informels avec les coll¨¨gues ¨¦taient stimulants ¨C nous regrettons ces discussions impromptues ¨¤ la cuisine, au d¨¦tour d¡¯un couloir ou dans l¡¯ascenseur, sur le chemin d¡¯une r¨¦union ou d¡¯une s¨¦ance de formation, autour d¡¯un caf¨¦ ou d¡¯un d¨¦jeuner ?, t¨¦moigne Isabelle Delatour, du Service fran?ais de traduction. ? En ligne, ce n¡¯est ¡°pas pareil¡±, la qualit¨¦ des ¨¦changes est bien moindre. Il est plus difficile de sentir l¡¯atmosph¨¨re, les coll¨¨gues ne participent pas autant ou ont l¡¯impression de parler dans le vide, et les conversations peuvent manquer de naturel. Les rassemblements en ligne ¨¤ caract¨¨re festif, qu¡¯il s¡¯agisse de se d¨¦tendre apr¨¨s le travail ou de se retrouver pour une pause caf¨¦, une f¨ºte d¡¯adieu ou d¡¯autres c¨¦l¨¦brations, se sont ¨¦galement r¨¦v¨¦l¨¦s d¨¦cevants et ont ¨¦t¨¦ progressivement abandonn¨¦s. Il est vraiment regrettable de ne pas pouvoir dire dignement au revoir aux coll¨¨gues qui partent ¨¤ la retraite, par exemple. Nous avons l¡¯habitude de nous r¨¦unir au bureau pour c¨¦l¨¦brer les ¨¦v¨¦nements marquants de nos vies : naissances, mariages, promotions, etc. Pour nous expatri¨¦s, qui vivons tr¨¨s loin de nos familles et de nos amis, ces rassemblements sont particuli¨¨rement importants ?. 

Frank Schramm, de la Section allemande de traduction.

Pour l¡¯heure, la n¨¦cessit¨¦ m¨ºme de se montrer ¨¤ la hauteur est source de motivation et de satisfaction. ? Nous pouvons relever le d¨¦fi et nous sommes dispos¨¦s ¨¤ le faire, malgr¨¦ les difficult¨¦s personnelles et, pour certains, le d¨¦calage horaire, parce qu¡¯il s¡¯agit d¡¯une situation de crise, mais je ne sais pas combien de temps il est possible de travailler ¨¤ ce niveau d¡¯exigence et ¨¤ ce rythme dans ces conditions ?, s¡¯inqui¨¨te Frank Schramm, de la Section allemande de traduction. ? Mais nous sommes fiers de notre professionnalisme et de notre capacit¨¦ ¨¤ produire des traductions de qualit¨¦ dans les d¨¦lais impartis et ¨¤ nous montrer ¨¤ la hauteur des attentes de l¡¯Organisation et du public du monde entier. Connaissant les services de traduction de l¡¯ONU et leur capacit¨¦ d¡¯innovation, je suis s?r que nous trouverons les moyens de continuer sur cette voie ?.