Le r¨¦chauffement de la plan¨¨te affecte toutes les r¨¦gions du globe et nombre de ces changements sont en passe de devenir irr¨¦versibles, a averti lundi le Secr¨¦taire g¨¦n¨¦ral de l¡¯ONU, qualifiant le nouveau rapport du Groupe international d'experts sur l'¨¦volution du climat (GIEC) d¡¯ ? alerte rouge pour l'humanit¨¦ ?.

? La sonnette d'alarme est assourdissante et les preuves sont irr¨¦futables : les ¨¦missions de gaz ¨¤ effet de serre provenant des combustibles fossiles et de la d¨¦forestation ¨¦touffent notre plan¨¨te et mettent des milliards de personnes en danger imm¨¦diat ?, a d¨¦clar¨¦?Ant¨®nio Guterres?dans un message suite ¨¤ la publication de l¡¯¨¦valuation.

Chaque fraction de degr¨¦ compte?

Le chef de l¡¯ONU s¡¯est fortement inqui¨¦t¨¦ du fait le seuil de 1,5 degr¨¦ Celsius, convenu au niveau international, soit ? dangereusement proche ? et a soulign¨¦ que le seul moyen d'¨¦viter de le d¨¦passer est ? d'intensifier de toute urgence nos efforts et de suivre la voie la plus ambitieuse ?.

Il a signal¨¦ que nous avons d¨¦j¨¤ atteint 1,2 degr¨¦ Celsius de plus qu¡¯en 1850 et que nous sommes toujours en augmentation, le r¨¦chauffement s'¨¦tant acc¨¦l¨¦r¨¦ au cours des derni¨¨res d¨¦cennies.?

? Chaque fraction de degr¨¦ compte ?, a-t-il averti ajoutant que les concentrations de gaz ¨¤ effet de serre atteignent des niveaux record et que les catastrophes m¨¦t¨¦orologiques et climatiques extr¨ºmes sont de plus en plus fr¨¦quentes et intenses.?

? C'est pourquoi la Conf¨¦rence des Nations Unies sur le climat qui se tient cette ann¨¦e ¨¤ Glasgow est si importante ?, a affirm¨¦ M. Guterres.

? La viabilit¨¦ de nos soci¨¦t¨¦s d¨¦pend de l'union des dirigeants des gouvernements, des entreprises et de la soci¨¦t¨¦ civile derri¨¨re des politiques, des actions et des investissements qui limiteront la hausse des temp¨¦ratures ¨¤ 1,5 degr¨¦ Celsius ?, a-t-il fait valoir.

Selon lui, nous le devons ¨¤ l'ensemble de la famille humaine, en particulier aux communaut¨¦s et aux nations les plus pauvres et les plus vuln¨¦rables, qui sont les plus durement touch¨¦es alors qu'elles sont les moins responsables de l'urgence climatique actuelle.

? Les solutions sont claires ?

´¡²Ô³Ù¨®²Ô¾±´Ç?³Ò³Ü³Ù±ð°ù°ù±ð²õ?estime que?? les solutions sont claires ?.

? Des ¨¦conomies vertes et inclusives, la prosp¨¦rit¨¦, un air plus pur et une meilleure sant¨¦ sont possibles pour tous si nous r¨¦pondons ¨¤ cette crise avec solidarit¨¦ et courage ?, a-t-il dit, exhortant toutes les nations, en particulier le G20 et les autres grands ¨¦metteurs, ¨¤ ? rejoindre la coalition pour des ¨¦missions nettes nulles et renforcer leurs engagements par des contributions et des politiques d¨¦termin¨¦es au niveau national cr¨¦dibles, concr¨¨tes et am¨¦lior¨¦es avant la COP26 ¨¤ Glasgow ?.

Il a appel¨¦ ¨¤ agir imm¨¦diatement dans le domaine de l'¨¦nergie : ? Si nous ne r¨¦duisons pas d¨¨s maintenant la pollution par le carbone, l'objectif de 1,5 degr¨¦ sera rapidement hors de port¨¦e ?.

Pour lui, le rapport du??doit sonner le glas du charbon et des combustibles fossiles, avant qu'ils ne d¨¦truisent notre plan¨¨te : aucune nouvelle centrale au charbon ne doit ¨ºtre construite apr¨¨s 2021.?

Les pays de l'OCDE doivent ¨¦liminer progressivement le charbon existant d'ici 2030, et tous les autres pays doivent suivre d'ici 2040.?

Les pays doivent ¨¦galement mettre fin ¨¤ toute nouvelle prospection et production de combustibles fossiles et r¨¦orienter les subventions accord¨¦es aux combustibles fossiles vers les ¨¦nergies renouvelables.?

D'ici 2030, la capacit¨¦ solaire et ¨¦olienne devrait quadrupler et les investissements dans les ¨¦nergies renouvelables devraient tripler pour maintenir une trajectoire nette z¨¦ro d'ici 2050.

Financer l'adaptation et de la r¨¦silience

Le chef de l'ONU a averti que les impacts climatiques vont ? sans aucun doute ? s'aggraver. Il existe pour autant un ? imp¨¦ratif moral et ¨¦conomique ? de prot¨¦ger la vie et les moyens de subsistance de ceux qui sont en premi¨¨re ligne de la crise climatique ?, a-t-il affirm¨¦.

Il a appel¨¦ ¨¤ cesser de faire du financement de l'adaptation et de la r¨¦silience ? la moiti¨¦ n¨¦glig¨¦e de l'¨¦quation climatique ?, pr¨¦cisant que seuls?21% de l'aide climatique sont consacr¨¦s?¨¤ l'adaptation.

? J'appelle ¨¤ nouveau les donateurs et les banques multilat¨¦rales de d¨¦veloppement ¨¤ allouer au moins 50% de l'ensemble des financements publics pour le climat ¨¤ la protection des personnes, en particulier les femmes et les groupes vuln¨¦rables ?, a lanc¨¦ M. Guterres.

? Les d¨¦penses de relance post-Covid-19 doivent ¨ºtre align¨¦es sur les objectifs de l'Accord de Paris (sur le climat) et la promesse faite il y a dix ans de mobiliser 100 milliards de dollars par an pour soutenir l'att¨¦nuation et l'adaptation dans les pays en d¨¦veloppement doit ¨ºtre tenue ?, a-t-il continu¨¦.

M. Guterres a aussi exhort¨¦ ¨¤ ? mesurer, divulguer et att¨¦nuer ? les ? ¨¦normes risques financiers ? pos¨¦s par la crise climatique aux gestionnaires d'investissements, aux propri¨¦taires d'actifs et aux entreprises.?

Il a demand¨¦ aux chefs d'entreprise ? de soutenir un prix international minimum du carbone et d'aligner leurs portefeuilles sur l'Accord de Paris ?.?

Les secteurs public et priv¨¦ ? doivent travailler ensemble pour assurer une transformation juste et rapide vers une ¨¦conomie mondiale nette z¨¦ro ?, a ajout¨¦ le plus haut responsable de l¡¯ONU.

? Si nous unissons nos forces maintenant, nous pouvons ¨¦viter une catastrophe climatique. Mais, comme le montre clairement le rapport d'aujourd'hui, il n'y a pas de temps ¨¤ perdre ni d'excuses ¨¤ trouver ?, a soutenu Ant¨®nio Guterres soulignant qu¡¯il comptait sur les chefs de gouvernement et toutes les parties prenantes pour que la COP26 soit un succ¨¨s.