La diversification 茅conomique : une urgence pour l'Afrique
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La diversification 茅conomique : une urgence pour l'Afrique
Une 茅tude souligne l'importance de politiques publiques dynamiques et du d茅veloppement du secteur priv茅
Afrique Renouveau:
Africa Media Online / Felix Masi
Dans le sillage des succ猫s enregistr茅s dans son secteur horticole, le Kenya esp猫re de positionner en carrefour commercial dans la r茅gion d'Afrique de l'est.Photo: Africa Media Online / Felix Masi
La croissance 茅conomique de l'Afrique, rapide et stable depuis 2000, a bien r茅sist茅 脿 la crise financi猫re et 茅conomique mondiale. La crise a cependant rev茅l茅 la d茅pendance du continent 脿 l'茅gard de ses exportations de mati猫res premi猫res. Le ralentissement de la demande et la baisse des cours du p茅trole notamment ont contribu茅 pour beaucoup 脿 r茅duire le taux de croissance du continent, en baisse de 4% de 2008 脿 2009. Cette d茅pendance excessive 脿 l'茅gard de quelques produits de base rappelle la n茅cessit茅 d'une plus grande diversification des 茅conomies du continent.
Une nouvelle 茅tude 鈥� Economic Diversification in Africa: A Review of Selected Countries* 鈥� examine comment diversifier au mieux les 茅conomies du continent. Publi茅e conjointement en octobre 2010 par le Bureau du Conseiller sp茅cial de l'ONU pour l'Afrique, l'Organisation pour la coop茅ration et le d茅veloppement 茅conomiques (OCDE) et le Nouveau Partenariat pour le d茅veloppement de l'Afrique (NEPAD), programme de l'Union africaine (UA). C'est la premi猫re 茅tude men茅e dans le cadre du nouveau partenariat de ces trois organismes, qui a pour mission d'informer en temps r茅el les responsables des plans de d茅veloppement et les leaders politiques du continent.
"Moins vuln茅rables"
脌 l'occasion de la publication du rapport, le Secr茅taire g茅n茅ral adjoint de l'ONU et Conseiller sp茅cial pour l'Afrique, Cheick Sidi Diarra, a d茅clar茅 qu'une plus grande diversit茅 茅conomique permettrait de "multiplier les secteurs d'activit茅 dont d茅pend l'茅conomie, r茅duisant ainsi la vuln茅rabilit茅 des pays aux chocs ext茅rieurs".
Pour illustrer les facteurs qui encouragent ou freinent la diversification, le rapport met l'accent sur le cas de cinq pays. L'Afrique du Sud, le Kenya et la Tunisie suivent tous des politiques de diversification complexes. L'Afrique du Sud a adopt茅 un plan d'orientation industrielle pour favoriser la croissance de secteurs d'activit茅 comme l'agro-alimentaire, les mati猫res plastiques, les produits chimiques et pharmaceutiques, les textiles ou encore le tourisme. Le Kenya s'est inspir茅 succ猫s de son secteur horticole et pr茅voit d'investir massivement dans l'infrastructure r茅gionale pour faire du pays une plaque tournante commerciale de l'Afrique de l'Est. Les efforts de diversification industrielle de la Tunisie ont port茅 sur quatre secteurs d'activit茅 : les composants a茅ronautiques et automobiles, les technologies de l'information et de la communication, les textiles et l'industrie alimentaire.
脌 l'oppos茅, l'Angola et le B茅nin se heurtent 脿 de s茅rieux obstacles. L'Angola n'est sortie que r茅cemment d'un long conflit ; sa croissance d茅pend excessivement des ressources naturelles et ses efforts de diversification n'ont port茅 jusqu'脿 pr茅sent que sur la modernisation des infrastructures. L'茅conomie du B茅nin est quant 脿 elle fortement tributaire de l'agriculture, malgr茅 un climat politique favorable et des pratiques de bonne gouvernance susceptibles d'acc茅l茅rer le d茅veloppement du secteur priv茅 et d'accro卯tre les investissements dans d'autres secteurs.
"Moteurs" de diversification
L'茅tude a recens茅 six principaux "moteurs" de diversification :
- Les gouvernements doivent 茅tablir un climat propice aux affaires, notamment un cadre r茅glementaire porteur, des mesures d'incitation pour le commerce international et une aide aux p么les 茅conomiques qui contribuent 脿 la diversification.
- En raison de sa taille modeste et de ses difficult茅s d'acc猫s aux capitaux, le secteur priv茅 de l'Afrique a besoin de l'appui des pouvoirs publics pour tirer parti des opportunit茅s, stimuler l'innovation et 茅largir ses activit茅s.
- Le d茅veloppement d'activit茅s locales de transformation des ressources naturelles est de nature 脿 stimuler la diversification et les recettes mini猫res peuvent financer d'autres secteurs d'activit茅.
- Pour compenser la taille modeste des march茅s nationaux, l'int茅gration r茅gionale est indispensable, notamment en vue d'att茅nuer les obstacles qui freinent les 茅changes r茅gionaux et d'investir dans l'infrastructure r茅gionale.
- Les capacit茅s institutionnelles et les ressources humaines doivent 锚tre renforc茅es.
- Une plus vaste coop茅ration internationale permettrait aux partenaires, 茅mergents et de longue date, de d茅velopper les march茅s d'exportation des produits africains par le biais d'accords commerciaux favorables et d'investissements dans l'infrastructure 茅conomique de l'Afrique.
