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L'Afrique vient de se rapprocher de l'unit茅 continentale avec la mise en place du Parlement panafricain 脿 Addis-Abeba (Ethiopie) en mars. Organe de l'Union africaine, l'institution est ouverte aux 53 pays de l'Union.

Le 18 mars, ont pr锚t茅 serment devant le Pr茅sident mozambicain Joaquim Chissano, Pr茅sident en exercice de l'Union africaine, 202 l茅gislateurs de 41 pays. Le premier geste des nouveaux d茅put茅s a 茅t茅 d'茅lire Mme Gertrude Mongella (Tanzanie) pr茅sidente du parlement. Ont 茅galement 茅t茅 茅lus vice-pr茅sidents M. Fernando Dias Van-D煤nen (Angola), M. Mohammed Lutfi Farahat (Libye), Mme Elise Loum (Tchad) et M. J茅r么me Sacca Kina Guezere (B茅nin). Le Cap (Afrique du Sud) et Le Caire (Egypte) ont offert d'abriter le si猫ge permanent du parlement ; les chefs d'Etat devraient se prononcer 脿 la prochaine r茅union de l'Union africaine en juillet.

"Nous pla莽ons de grands espoirs dans la mise en place du Parlement panafricain", a d茅clar茅 le Pr茅sident Chissano lors de la session inaugurale. "Le monde entier attend de voir ce que cet organe apportera de plus 脿 notre projet d'茅dification d'une Union africaine forte et prosp猫re."

L'Union a 茅t茅 cr茅茅e en 2002 dans le prolongement des efforts entrepris par l'Organisation de l'unit茅 africaine (OUA) pour unifier le continent sur les plans politique, 茅conomique et social. Selon le protocole instituant le parlement, celui-ci doit offrir une instance commune permettant aux peuples africains et 脿 leurs organisations communautaires de participer davantage aux d茅bats et 脿 la prise des d茅cisions concernant les probl猫mes et les d茅fis auxquels le continent fait face. Pendant ses cinq premi猫res ann茅es d'existence, le parlement fera office d'organe consultatif ; toutefois, l'objectif 脿 terme est de lui confier les pleins pouvoirs l茅gislatifs, les membres 茅tant directement 茅lus. Chaque pays qui signe et ratifie le protocole a droit 脿 cinq d茅put茅s, dont une femme au moins.

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Mme Gertrude Mongella, militante tanzanienne de l'茅galit茅 entre les sexes de renomm茅e internationale, a 茅t茅 茅lue pr茅sidente du nouveau parlement.

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Photo : 漏ONU / E. Schneider听

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Les membres du Parlement panafricain sont choisis au sein des l茅gislatures nationales ou autres organes d茅lib茅rants des Etats membres, compte tenu de la diversit茅 des sensibilit茅s politiques de ces organes. Chaque d茅put茅 exerce son mandat en m锚me temps que son mandat national. Le Parlement panafricain doit tenir au moins deux sessions par an.

L'inauguration du parlement "est, pour l'Afrique, un signe de maturit茅 d茅mocratique", a d茅clar茅 Mme Mongella 脿 la session. Selon l'ancien Pr茅sident malien Alpha Oumar Konar茅, Pr茅sident de la Commission de l'Union africaine, le parlement a un "r么le vital 脿 jouer" pour ce qui est de d茅fendre les droits de l'homme, consolider les institutions d茅mocratiques et vulgariser et promouvoir la bonne gouvernance.

Partout en Afrique, l'inauguration du parlement a 茅t茅 accueillie avec un optimisme prudent. Le parlement "offre l'espoir d'une nouvelle 猫re de transparence et de responsabilisation de la politique en Afrique", a comment茅 le journal sud-africain Business Day. "Pour la premi猫re fois, une place sera officiellement faite aux partis d'opposition dans la politique continentale", avec la possibilit茅 de cr茅er des alliances pour faire pression sur les gouvernements autocratiques. (Les d茅put茅s jouissent de l'immunit茅 parlementaire et ne peuvent 锚tre poursuivis pour ce qu'ils disent dans l'exercice de leurs fonctions.)

A Nairobi (Kenya), M. Irungu Houghton, de l'organisation non gouvernementale Oxfam, a qualifi茅 de "significative" la cr茅ation du parlement. Le d茅fi que celui-ci devra maintenant relever sera d'锚tre en mesure d'adopter des lois, de surveiller l'application par les Etats africains des normes convenues et d'"intervenir de mani猫re d茅cisive pour d茅fendre les droits de l'homme dans les Etats membres". La cr茅dibilit茅 des parlementaires, dit M. Houghton, tiendra "aux questions qu'ils aborderont, aux causes dont ils se feront les avocats et aux changements qu'ils apporteront dans la vie du commun des mortels en Afrique".

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听'L'茅valuation par les pairs' mise en oeuvre

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Quatre pays africains -- le Ghana, le Kenya, le Rwanda et Maurice -- feront l'objet, au cours de l'ann茅e prochaine des premi猫res '茅valuations par les pairs' portant sur les r茅sultats obtenus en mati猫re de gouvernance : telle est la d茅cision prise le 13 f茅vrier 脿 Kigali (Rwanda) lors d'un sommet qui a r茅uni neuf chefs d'Etat et de gouvernement africains. Ces quatre pays figurent parmi un groupe de 17 qui ont 脿 ce jour accept茅 de participer au M茅canisme d'茅valuation par les pairs.

Cr茅茅 dans le cadre du Nouveau Partenariat pour le d茅veloppement de l'Afrique (NEPAD), le M茅canisme est un syst猫me d'"auto-茅valuation" par lequel les pays africains examinent mutuelle-ment leur gestion politique et 茅conomique. Dans chaque cas, une 茅quipe d'experts passera plusieurs mois 脿 recueillir des renseignements et 脿 interroger les responsables gouvernementaux, les membres de l'opposition, la soci茅t茅 civile et les repr茅sentants des m茅dias, en s'attachant en particulier aux politiques, normes et pratiques du pays en mati猫re de gouvernance politique et d'茅tat de droit, de croissance 茅conomique, de d茅veloppement durable et d'int茅gration r茅gionale.

Outre ces quatre pays, l'Alg茅rie, le Burkina Faso, le Cameroun, la R茅publique du Congo, l'Ethiopie, le Gabon, le Mali, le Mozambique, le Nig茅ria, le S茅n茅gal, l'Afrique du Sud et l'Ouganda avaient adh茅r茅 au M茅canisme au moment o霉 se tenait la r茅union du 13 f茅vrier. L'Angola s'est dit dispos茅 脿 y adh茅rer le lendemain, 脿 une r茅union du Comit茅 des chefs d'Etat pour la mise en oeuvre du NEPAD.

Lors du sommet tenu la veille, un septi猫me membre, M. Mourad Medelci (Alg茅rie), a 茅t茅 nomm茅 membre du Groupe de r茅flexion charg茅 de surveiller les activit茅s du M茅canisme. Les autres membres sont Adebayo Adedeji (Nig茅ria), Mme Gra莽a Machel (Mozambique), Mme Dorothy Njeuma (Cameroun), M. Chris Stals (Afrique du Sud), M. Bethuel Kiplagat (Kenya) et Mme Marie-Ang茅lique Savan茅 (S茅n茅gal), qui a 茅t茅 nomm茅e pr茅sidente du groupe.