More African women are leading in Science, Technology, Engineering and Mathematics (STE
De plus en plus de femmes africaines sont 脿 la t锚te de programmes de sciences, de technologies, d'ing茅nierie et de math茅matiques (STIM) qui int猫grent les quatre domaines dans un seul programme transdisciplinaire et se concentrent sur l'application dans le monde r茅el et le partage des connaissances. Dans une interview accord茅e 脿 Afrique Renouveau, Gecci Karuri-Sebina, du Kenya, explique l'importance d'茅largir notre conception des STIM.
Qui 锚tes-vous et que faites-vous ?
Apr猫s avoir travaill茅 de nombreuses ann茅es dans le secteur public, j'ai commenc茅 脿 travailler sur des programmes plus civiques et de conception, ainsi qu'脿 jouer un r么le plus consultatif.
Je coordonne actuellement le Civic Tech Innovation Network, qui est une communaut茅 de pratique africaine regroupant divers innovateurs d'int茅r锚t public. Je suis 茅galement professeur associ茅 脿 l'universit茅 de Wits, en Afrique du Sud, o霉 je participe 脿 la cr茅ation d'un centre d'excellence africain en mati猫re de gouvernance num茅rique, qui contribuera 脿 renforcer les capacit茅s des acteurs de la gouvernance face aux d茅fis et aux opportunit茅s que pr茅sente la num茅risation dans notre soci茅t茅.
Je travaille 茅galement sur les questions de gouvernance urbaine et d'avenir par le biais de mes autres associations au South African Cities Network, au Centre africain pour les villes de l'universit茅 du Cap et 脿 la Singularity University, aux 脡tats-Unis.
Comment 锚tes-vous entr茅 dans les STEM ?
J'ai toujours 茅t茅 int茅ress茅 par les sciences. Lorsque je suis entr茅 脿 l'universit茅 pour 茅tudier l'architecture, j'ai imm茅diatement 茅t茅 attir茅 par la physique et l'informatique. Lors de mon premier dipl么me, j'ai fait un d茅tour par l'informatique et je me suis beaucoup impliqu茅 dans la recherche scientifique et les concours de codage.听
Apr猫s mon premier stage en tant que testeur de logiciels et la mise en 艙uvre des normes ISO [- Organisation internationale de normalisation] pour le d茅veloppement de logiciels, j'ai d茅couvert que si le travail dans l'industrie 茅tait techniquement int茅ressant et amusant, il n'茅tait pas 茅panouissant. Il manquait quelque chose, et c'茅tait la question de l'objectif social ou communautaire de mon travail. C'est 脿 ce moment-l脿 que j'ai commenc茅 脿 combiner les sciences sociales avec ma formation en sciences et technologies.
Au cours de ma troisi猫me ann茅e, j'ai d茅cid茅 d'ajouter un deuxi猫me dipl么me de premier cycle en sociologie. D'une certaine mani猫re, cela a 茅t茅 une exp茅rience d茅terminante pour moi : il ne s'agit pas de se conformer aux programmes ou aux emplois sp茅cifi茅s, mais de rechercher constamment ce qui a du sens, m锚me si cela signifie faire des choses qui ne sont pas au menu, pour ainsi dire. J'ai eu la m锚me exp茅rience au niveau de la ma卯trise (double dipl么me en architecture et en urbanisme) et du doctorat (茅tudes sur la planification et les syst猫mes d'innovation).
Les STIM sont une 茅tape essentielle pour d茅velopper de mani猫re cr茅ative les solutions et les innovations dont nous avons besoin en Afrique dans toute une s茅rie de domaines essentiels 脿 la vie - sant茅, production alimentaire, infrastructures de base, environnement, fabrication, etc. Mais ce qui m'int茅resse le plus, c'est l'茅volution vers les STIM (en y ajoutant les arts et les sciences humaines), o霉 nous commen莽ons 脿 茅largir nos modes de connaissance et d'apprentissage.
De quelle r茅alisation 锚tes-vous le plus fier ?听
Je suis tr猫s fi猫re d'avoir encadr茅 et soutenu des jeunes, car j'ai 茅galement 茅t茅 encadr茅e et soutenue dans mon parcours. J'avais l'habitude de dire que ma r茅ussite serait un jour de rendre compte 脿 mes anciens mentor茅s. C'est arriv茅 trois fois maintenant, et j'esp猫re que cela se reproduira encore longtemps !
Quels d茅fis avez-vous d没 relever et comment les avez-vous surmont茅s ?
En tant que jeune femme noire africaine, j'ai 茅t茅 une minorit茅 pendant une grande partie de mon parcours [aux 脡tats-Unis]. Mais j'ai eu la chance d'avoir des racines solides et de trouver des alli茅s en cours de route qui m'ont aid茅e 脿 naviguer dans ces eaux 茅tranges. Mais ce fut un voyage continu d'apprentissage et d'茅volution, je dois dire.
Quelles opportunit茅s voyez-vous dans les STIM en Afrique ?
Pour moi, les STIM sont une 茅tape essentielle pour d茅velopper de mani猫re cr茅ative les solutions et les innovations dont nous avons besoin en Afrique dans toute une s茅rie de domaines essentiels 脿 la vie - sant茅, production alimentaire, infrastructures de base, environnement, fabrication, etc. Mais ce qui m'int茅resse le plus, c'est l'茅volution vers le STEAM (en ajoutant les arts et les sciences humaines), o霉 nous commen莽ons 脿 茅largir nos modes de connaissance et d'apprentissage et 脿 exploiter les convergences de mani猫re int茅ressante. D'apr猫s ma propre exp茅rience, je vois comment cette 茅volution peut inspirer des cr茅ations in茅dites et amener beaucoup plus de gens 脿 voir de nouvelles valeurs dans les STIM.
Quel est le message que vous adressez aux jeunes Africains 脿 propos des STIM ?
Ne voyez pas les STIM comme une simple voie vers les professions traditionnelles - m茅decin, ing茅nieur, universitaire. Il existe de nombreuses fa莽ons de tirer parti de ces domaines de connaissances techniques, et les nouvelles technologies ouvrent de nombreuses possibilit茅s 脿 tout un chacun de choisir et de jouer divers r么les.
