Wamkele Mene听a r茅cemment 茅t茅 nomm茅 Secr茅taire-G茅n茅ral du secr茅tariat de la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine. En raison de la COVID-19, le libre-茅change pour les pays qui ont ratifi茅 l'accord n'a pas commenc茅 comme pr茅vu, le 1er juillet 2020. Dans cet entretien avec听Kingsley Ighobor听d'Africa Renewal, M. Mene explique la voie 脿 suivre, comment l'augmentation du commerce intra-africain peut stimuler les 茅conomies apr猫s la COVID-19 et comment le commerce num茅rique sera la prochaine grande chose sur le continent :
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Afrique Renouveau : Vous avez dit que听.听La plupart des 茅changes commerciaux en Afrique sont informels et sont g茅n茅ralement r茅alis茅s par des femmes, en particulier les 茅changes transfrontaliers. Comment le commerce num茅rique s'inscrit-il dans ce contexte ?
Mr. Mene:听Premi猫rement, le commerce num茅rique est possible gr芒ce aux t茅l茅phones mobiles. Nous savons, par exemple, gr芒ce 脿 l'exp茅rience de divers pays du continent africain, que vous pouvez acc茅der 脿 des march茅s lointains en utilisant votre t茅l茅phone portable. Les plateformes num茅riques sont donc d茅j脿 pr茅sentes. Nous savons 茅galement que . Il s'agit de mettre 脿 profit toutes ces innovations et avantages technologiques pour cr茅er une plateforme commune de libre-茅change en Afrique, dans le cadre de l'accord AfCFTA.
Dans les pays o霉 les femmes sont les plus actives et contribuent de mani猫re significative 脿 l'茅conomie - je pense ici au Kenya et au Nigeria, entre autres - il y a des exemples de femmes qui utilisent les solutions num茅riques dans le commerce informel. Nous cherchons 脿 mettre en place l'environnement et l'architecture r茅glementaires n茅cessaires, par le biais de lois et de plateformes num茅riques. L'autre domaine qui est tr猫s important est celui des autorit茅s douani猫res. Nous devons trouver un moyen de num茅riser nos capacit茅s douani猫res de mani猫re 脿 ce qu'elles soient homog猫nes sur tout le continent. Cela va demander beaucoup de travail, mais je crois que c'est possible.
Avez-vous des projets pour capter l'imagination des jeunes, pour les faire participer ?
Au cours de mon processus de nomination et d'茅lection, comme des segments de la soci茅t茅 que nous devons amener avec nous, pour b茅n茅ficier de la mise en 艙uvre de cet accord. S'il ne profite qu'aux grandes multinationales africaines, il aura 茅chou茅. Nous allons cr茅er une plateforme pour engager les jeunes Africains, les femmes dans le commerce et les petites et moyennes entreprises dans un dialogue pour mettre cette vision en pratique. Nous n'avons pas toutes les r茅ponses. Nous voulons entendre les jeunes Africains. Nous savons que si vous allez 脿 Kigali, vous trouverez de jeunes ing茅nieurs en logiciels africains 脿 la pointe de l'innovation. Ce sont ces personnes que nous voulons faire entrer dans le giron de l'accord. Nous pouvons cr茅er l'environnement appropri茅 pour que les jeunes Africains puissent en b茅n茅ficier. Notre r猫gle sera de cr茅er l'environnement propice pour que les jeunes Africains puissent exploiter leurs id茅es. C'est particuli猫rement important. Nous n'avons pas les r茅ponses 脿 l'innovation, mais nous pouvons cr茅er et 茅tablir des cadres r茅glementaires dans le contexte de l'AfCFTA.
Il semble que de nombreux jeunes Africains ne soient pas encore conscients de certains des nobles objectifs de l'AfCFTA. Comment encouragez-vous les pays 脿 sensibiliser les jeunes ?
Ce sera un effort conjoint entre le Secr茅tariat et les pays. Nous prenons la d茅fense et la sensibilisation au s茅rieux. La version de base de l'accord n'a qu'un mois, mais nous recrutons d茅j脿 les meilleurs et les plus brillants Africains pour nous assurer que nous atteignons notre mandat. Nous allons engager chacune des cinq r茅gions d'Afrique par le biais de programmes r茅gionaux de sensibilisation et de promotion. Nous travaillerons avec les gouvernements nationaux. Et nous compl茅terons les efforts des gouvernements nationaux pour sensibiliser aux avantages de l'accord, ainsi qu'aux risques potentiels, et conseillerons les populations africaines - jeunes, femmes dans le commerce - sur la mani猫re de tirer profit de cet accord sans pr茅c茅dent. Nous allons donc lancer une solide campagne de sensibilisation dans les cinq r茅gions, de mani猫re 脿 compl茅ter les efforts des gouvernements individuels.
Quelle est votre id茅e de la r茅ussite 脿 court et 脿 long terme ?
脌 court terme, le succ猫s est d'avoir une institution qui est 茅tablie et qui fonctionne bien. La mise en place d'une institution n'est jamais facile. Il ne sera pas facile de mettre en place un secr茅tariat compos茅 de 55 pays 脿 terme. C'est un grand d茅fi. La mise en place d'un m茅canisme de r猫glement des diff茅rends va 锚tre un d茅fi particulier, car elle signale aux investisseurs africains qu'ils doivent avoir confiance dans le march茅. Si nous pouvons rendre op茅rationnel un m茅canisme cr茅dible, ce sera un succ猫s 脿 court terme.听
脌 long terme, nous visons 脿 atteindre nos objectifs et nos plans d'action en mati猫re de d茅veloppement industriel. Nous pourrions avoir des cha卯nes de valeur dans deux ou trois secteurs prioritaires, en particulier dans des domaines critiques comme l'agroalimentaire et l'automobile. Ce sont des domaines qui ont un impact direct sur la cr茅ation d'emplois et la croissance 茅conomique en Afrique. Pour moi, ce serait un succ猫s 脿 long terme.
Comment d茅cririez-vous l'impact de la COVID-19 sur l'AfCFTA jusqu'脿 pr茅sent ?
Et bien, l'impact a 茅t茅, comme chacun peut l'imaginer, extr锚mement n茅gatif, 脿 commencer par l'茅tat de l'茅conomie en Afrique. , l'茅conomie africaine devait cro卯tre entre 4% et 5 % cette ann茅e. Et donc, le dynamisme des 茅conomies africaines 茅tait l脿, jusqu'脿 ce que la COVID-19 frappe. Nous savons que plus de 53 % des exportations africaines sont destin茅es 脿 des pays, notamment europ茅ens, mais ces consommateurs souffrent aujourd'hui de la pand茅mie. Cela a eu un effet mod茅r茅 sur nos march茅s d'exportation. Le secteur des services en Afrique, en particulier les voyages et l'h么tellerie, devrait chuter de 20 脿 30 % cette ann茅e. D'une mani猫re g茅n茅rale, le virus a eu un effet d茅vastateur sur l'Afrique. Nous devons trouver des moyens d'att茅nuer les effets de la pand茅mie. Mais, pour l'instant, il faut avant tout s'attacher 脿 sauver des vies.
Compte tenu de la situation actuelle, avez-vous une id茅e de la date 脿 laquelle le libre-茅change pour les pays participants pourrait commencer ?
Nous avons fait une recommandation 脿 l'Assembl茅e des Chefs d'脡tat et de Gouvernement, qui est l'organe qui a le pouvoir de retarder ou de reporter la date initialement fix茅e au 1er juillet 2020. Nous avons indiqu茅 que, compte tenu de la crise de sant茅 publique sans pr茅c茅dent dans laquelle nous nous trouvons et du fait qu'il reste des travaux techniques 脿 terminer, nous ne sommes pas en mesure de faire des 茅changes le 1er juillet. Nous avons perdu environ deux mois et demi de travail technique.
Le libre-茅change ne commencera donc pas tant que la pand茅mie ne sera pas vaincue ?听Ou bien avez-vous un plan ?
Et bien, nous explorons d'autres moyens de poursuivre le travail, mais comme vous pouvez l'imaginer, les n茅gociations commerciales sont tr猫s, tr猫s techniques. Au sein de l'Union Africaine, nous n茅gocions en quatre langues et dans diff茅rents fuseaux horaires. De plus, il y a des exigences en mati猫re de confidentialit茅. Tous ces 茅l茅ments doivent 锚tre pris en compte avant que nous puissions poursuivre les n茅gociations, si tant est qu'il y en ait. Nous explorons 茅galement l'utilisation de plateformes virtuelles. Nous aimerions reprendre nos travaux d猫s que possible, d猫s que la contagion de la pand茅mie sera contenue. Mais si, pour quelque raison que ce soit, la pand茅mie se poursuit, ce que nous n'esp茅rons pas, nous explorons d'autres moyens de faire avancer nos n茅gociations.
Donc, 脿 l'heure actuelle, vous ne pouvez pas dire, par exemple, que le commerce peut commencer en f茅vrier ou avril 2021 ?
Votre estimation est aussi bonne que la mienne quant au moment o霉 la COVID-19 sera vaincue au point que nous puissions reprendre les n茅gociations. Nous ne savons pas non plus quel sera pr茅cis茅ment le nouveau calendrier, si les chefs d'脡tat nous en donneront un nouveau. Mais je suis s没r que les chefs d'脡tat prendront en consid茅ration le fait que nous sommes dans une crise sans pr茅c茅dent. Ils pourraient discuter d'un report du libre-茅change. Mais j'insiste sur le fait que cela d茅pend enti猫rement d'eux. Nous sommes d茅termin茅s 脿 continuer 脿 travailler d猫s que les conditions le permettront, ou lorsque nous trouverons un moyen virtuel de le faire.
Si la pand茅mie se prolonge, que ferez-vous concr猫tement ?
Nous explorons la possibilit茅 de n茅gocier en utilisant des moyens virtuels. Je dois souligner qu'il s'agit d'une possibilit茅 脿 ce stade, car nous parlons de n茅gociations tr猫s compliqu茅es avec plus de 300 personnes 脿 la fois. La question de la faisabilit茅 technique est ce que nous explorons en ce moment. Mais, comme je l'ai dit, il y a des contraintes pour les n茅gociations commerciales, m锚me lorsque vous 锚tes dans la m锚me pi猫ce : les quatre diff茅rentes langues de l'Union Africaine, la confidentialit茅 du processus, les diff茅rents fuseaux horaires du continent africain.
Vous venez de mentionner que la pand茅mie a le potentiel de d茅vaster les 茅conomies.听Comment pensez-vous pouvoir reprendre l'茅lan ?
Nous disposons d'outils 脿 court et 脿 long terme. Le premier outil 脿 court terme, du point de vue de la politique commerciale, est que de ce que les Centres africains de contr么le et de pr茅vention des maladies appellent les "biens essentiels" ou les produits n茅cessaires pour lutter contre la pand茅mie. Ces biens comprennent les savons et autres produits anti-germes. Les chefs d'脡tat ont convenu que ces produits doivent transiter en priorit茅 par les fronti猫res, notamment dans le cas des pays enclav茅s. Ensuite, les ministres du commerce 茅tudient la possibilit茅 de r茅duire les droits de douane sur ces produits essentiels afin qu'ils soient plus abordables pour les populations africaines de tout le continent. Il s'agirait d'une mesure temporaire visant 脿 garantir que nous ayons acc猫s aux outils dont nous avons besoin pour prot茅ger la sant茅 publique.
En ce qui concerne les outils 脿 long terme, nous pensons qu'il est essentiel d'acc茅l茅rer les objectifs et les plans d'action pour le d茅veloppement industriel de l'Afrique pour reconfigurer nos cha卯nes d'approvisionnement, 茅tablir des cha卯nes de valeur r茅gionales et fabriquer les produits essentiels dont nous avons besoin maintenant. Cela permettrait 茅galement 脿 l'Afrique de disposer d'un produit 脿 plus forte valeur ajout茅e et d'une capacit茅 de fabrication plus importante. Le deuxi猫me point est un examen de nos droits de propri茅t茅 intellectuelle. Nous voulons 茅valuer si nos r茅gimes de propri茅t茅 intellectuelle permettent 脿 l'Afrique de disposer d'une industrie des m茅dicaments g茅n茅riques, ce qui garantirait l'acc猫s 脿 des soins de sant茅 abordables. Cela est 茅galement li茅 脿 la question de savoir si un vaccin sera trouv茅 dans les 18 prochains mois environ. Cela va au c艙ur des questions relatives aux droits de propri茅t茅 intellectuelle. Enfin, nous nous penchons sur听. Comme vous le savez, de nombreux pays d'Afrique ne disposent pas de la marge de man艙uvre n茅cessaire en mati猫re de politique mon茅taire ou de politique budg茅taire pour fournir des renflouements importants qui se chiffrent en milliards et milliards de dollars pour la reprise 茅conomique. Par cons茅quent, pour l'Afrique, le plan de relance est l'AfCFTA, la mise en 艙uvre de cet accord. C'est ce qui permettra 脿 l'Afrique de stimuler la croissance 茅conomique et le d茅veloppement 茅conomique apr猫s la COVID-19, en augmentant le commerce intra-africain.
La mise en place du libre-茅change en Afrique devait faire passer le commerce intra-africain de 18 % 脿 environ 50 % en quelques ann茅es. Ce calendrier est-il toujours d'actualit茅 ?
Notre objectif est d'atteindre jusqu'脿 50 % du commerce intra-africain d'ici 2030. Il ne reste donc pas beaucoup de temps. La COVID-19 mise 脿 part, la possibilit茅 d'atteindre 50 % du commerce intra-africain d茅pend de notre capacit茅 脿 activer les cha卯nes de valeur r茅gionales dans le d茅veloppement industriel de l'Afrique. Deuxi猫mement, la mani猫re et le rythme avec lesquels nous mettons en 艙uvre l'accord, collectivement, d茅termineront 茅galement si nous faisons passer ce chiffre de 18 % 脿 50 %, et, esp茅rons-le, au-del脿. Il s'agit donc d'un objectif que nous devrons nous employer activement 脿 atteindre, et que nous devrons poursuivre avec vigueur.
Pensez-vous que la crise actuelle va d茅courager les plus de 20 pays qui n'ont pas ratifi茅 l'accord de libre-茅change AfCFTA de le faire?
Nous esp茅rons que cela les encouragera 脿 ratifier l'accord. Comme je l'ai dit, il est souhaitable pour tout gouvernement ou toute 茅conomie de disposer d'un plan de relance en cette p茅riode de crise sans pr茅c茅dent. Vous avez besoin d'outils commerciaux, tels que cet accord, pour acc茅l茅rer la reprise 茅conomique et revenir aux projections de croissance d'avant la pand茅mie. Je pense que la relance du commerce intra-africain est l'un des outils dont nous disposons. Les pays qui ne ratifieront pas l'accord ne pourront bien s没r pas profiter des avantages de la lib茅ralisation du commerce et ne pourront pas explorer de nouveaux march茅s en Afrique. J'esp猫re donc qu'ils le verront d'un 艙il tr猫s, tr猫s positif.
Avez-vous un moyen de communiquer les points que vous venez de souligner 脿 ces pays ?
Je pense que les pays qui n'ont pas encore ratifi茅 sont engag茅s dans les consultations et les processus internes n茅cessaires pour le faire. C'est une d茅cision souveraine de conclure un accord international. Il existe un appel permanent de l'Assembl茅e des Chefs d'脡tat et de Gouvernement qui demande 脿 tous les pays de ratifier l'accord d猫s que possible, ou d猫s que les processus juridiques nationaux le permettent. Je pense donc qu'ils sont conscients de l'importance de cet accord. Et comme vous venez de le sugg茅rer, il a maintenant pris une nouvelle dimension, alors que la pand茅mie de COVID-19 se poursuit.
Craignez-vous que la pand茅mie n'incite certains pays 脿 adopter des politiques protectionnistes ?
L'AfCFTA, comme de nombreux autres accords commerciaux dans le monde, pr茅voit que les pays prennent des mesures pour prot茅ger et faire progresser la sant茅 publique en temps de crise. Les accords commerciaux offrent une certaine souplesse aux pays qui souhaitent prendre des mesures particuli猫res pour prot茅ger la sant茅 publique. Toutefois, ces mesures ne doivent pas 锚tre permanentes, et il nous appartiendra, en tant que Secr茅tariat, de veiller 脿 ce que toute mesure qui cr茅e du protectionnisme et ne r茅pond pas au besoin de n茅cessit茅 pour la sant茅 publique soit supprim茅e. Nous assumerons cette fonction de surveillance. Et je crois que la plupart des pays comprennent l'importance d'avoir un march茅 int茅gr茅 en Afrique. C'est pourquoi听, par 28 pays au d茅part, parce qu'ils ont reconnu l'importance d'un march茅 int茅gr茅 par opposition 脿 l'isolationnisme et 脿 l'autarcie. Je sais que les pays qui n'ont pas encore ratifi茅 l'accord envisagent de le faire, conform茅ment 脿 leur l茅gislation nationale.
Quel est votre message aux investisseurs et commer莽ants potentiels en dehors de l'Afrique ?
Mon message est que nous avons 茅tabli un accord qui cr茅e un march茅 unique en Afrique, du Caire 脿 l'Afrique du Sud, du S茅n茅gal 脿 Djibouti. a un PIB combin茅 de plus de 2,5 trillions de dollars, une population africaine jeune et croissante et une classe moyenne dont le pouvoir d'achat augmente. Je pense que toutes ces choses combin茅es envoient un signal aux investisseurs qui, une fois l'accord pleinement op茅rationnel, seront en mesure de faire des affaires sur la base d'un ensemble unique de r猫gles en mati猫re de commerce et d'investissement sur tout le continent africain. C'est quelque chose qui va attirer les investisseurs. Comme ils pourront r茅aliser des 茅conomies d'茅chelle, ils surmonteront les d茅fis de la fragmentation du march茅. Et, comme je l'ai dit, ils auront l'avantage d'un march茅 dynamique et en pleine croissance. Vous vous souvenez peut-锚tre qu'en 2019, la Banque Mondiale a d茅clar茅 que sur les dix 茅conomies 脿 la croissance la plus rapide du monde, . Je pense qu'apr猫s la COVID-19, si nous pouvons mettre en 艙uvre cet accord, le dynamisme de la croissance 茅conomique africaine reviendra. Nous serons en mesure de nous redresser. Cela va prendre du temps ; cela ne se fera pas du jour au lendemain. Mais nous allons devoir commencer 脿 travailler sur la reprise 茅conomique d猫s que les conditions le permettront.
Avez-vous des moyens de d茅courager les pays de conclure des accords commerciaux bilat茅raux, m锚me 脿 ce stade ?
D茅courager les pays de conclure des accords commerciaux avec des tiers est un objectif politique. En vertu de cet accord, les pays peuvent conclure des accords avec des tiers 脿 condition d'accorder aux pays africains un traitement similaire ou meilleur que celui qu'ils accordent au tiers. Ainsi, en termes de droit de l'AfCFTA, c'est permis. Mais, puisque notre objectif politique est d'int茅grer et de consolider notre march茅 en premier lieu, il est 茅videmment souhaitable que les pays s'en abstiennent.
Vous attendez donc, sur la base de la solidarit茅, que les pays se concentrent davantage sur la zone commerciale en Afrique plut么t que de conclure des accords avec des tiers ?
Oui. Et c'est pr茅cis茅ment ce qu'a dit l'Assembl茅e des Chefs d'脡tat et de Gouvernement.听Il s'agit d'une aspiration politique.
Alors que vous vous pr茅parez au d茅marrage, quel est votre message aux Africains du continent et de la diaspora ?
Apr猫s mon 茅lection, j'ai re莽u litt茅ralement des milliers de messages me f茅licitant et me souhaitant bonne chance dans cette t芒che. J'ai re莽u ces messages d'Africains en Afrique, d'Africains de la diaspora. Je pense que tous les Africains, moi y compris, voient l脿 une occasion de tourner une nouvelle page du d茅veloppement 茅conomique de l'Afrique et de la trajectoire de croissance de l'Afrique. C'est une opportunit茅 sans pr茅c茅dent. En fait, je pense que depuis la fin du colonialisme, l'Afrique n'a pas eu une si grande opportunit茅. Je suis conscient des grandes attentes que tous les Africains ont 脿 l'茅gard de ce Secr茅tariat. Dans tous les messages que j'ai re莽us, le th猫me est le m锚me : nous voulons que l'Afrique r茅ussisse et nous voulons que cet accord commercial ait un impact 脿 long terme. Je pense que les gens sont conscients, m锚me s'ils ont de grandes attentes, que cela ne se fera pas du jour au lendemain. De la m锚me mani猫re que l'int茅gration des march茅s en Europe s'est faite sur 50 ans, en Afrique, cela prendra aussi beaucoup de temps. Je pense que ce que l'on c茅l猫bre, c'est le fait que l'Afrique a atteint ce point o霉 nous nous dirigeons rapidement vers un march茅 int茅gr茅.
Nous sommes d茅termin茅s 脿 faire en sorte que cela fonctionne. Lorsque nous avons commenc茅 脿 n茅gocier, certains ont dit que nous ne conclurions jamais les n茅gociations. Nous avons conclu la premi猫re phase des n茅gociations en moins de quatre ans. Ensuite, on a dit que les pays ne signeraient jamais. Sur 55 pays, 54 ont sign茅 l'accord. Puis, ils ont dit qu'il ne serait jamais ratifi茅. L'accord a 茅t茅 ratifi茅 par 28 pays, ce qui lui a permis d'entrer en vigueur. Maintenant, ils disent que nous ne pourrons jamais l'appliquer. Je veux dire aux sceptiques que nous allons le mettre en 艙uvre. Cet accord sera un exemple 茅clatant de la mani猫re dont un accord commercial est n茅goci茅 de mani猫re 脿 ce qu'il comporte de fortes dimensions de d茅veloppement et qu'il int猫gre les segments de la soci茅t茅 qui ont 茅t茅 historiquement laiss茅s pour compte. C'est l'une des raisons pour lesquelles il y a des probl猫mes en Europe, et l'une des raisons pour lesquelles la mondialisation est rejet茅e en Europe par certains. Des segments de la soci茅t茅 ont 茅t茅 laiss茅s pour compte. Nous avons tir茅 les le莽ons de l'Europe et d'autres parties du monde. Nous sommes d茅termin茅s 脿 faire en sorte que tout le monde participe 脿 la mise en 艙uvre de cet accord, que les plus grands et les plus petits pays d'Afrique en b茅n茅ficient de la m锚me mani猫re.听Telle est notre d茅termination.
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