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Les Africains doivent explorer les promesses du commerce numérique

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Les Africains doivent explorer les promesses du commerce numérique

— Wamkele Mene, chef du secrétariat de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA)
Kingsley Ighobor
Afrique Renouveau: 
14 Juillet 2020
Les nouvelles technologies et les nouveaux modèles commerciaux créent un marché de masse pour des se
Nyani Quarmyne/IFC
Les nouvelles technologies et les nouveaux modèles commerciaux créent un marché de masse pour des services financiers abordables et accessibles en Afrique. I ©Nyani Quarmyne/IFC

Le chef du Secrétariat de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA), Wamkele Mene, souhaite que les Africains profitent des opportunités offertes par le commerce numérique car l'Afrique est "l'un des pays où la pénétration des abonnés à la téléphonie mobile est la plus rapide au monde".

"Le commerce numérique est possible grâce aux téléphones mobiles. Nous savons, grâce à l'expérience de divers pays d'Afrique, que vous pouvez accéder à des marchés lointains en utilisant votre téléphone portable", a déclaré M. Mene à Afrique Renouveau dans une interview exclusive.

Il a ajouté : "Il s'agit de mettre à profit toutes ces innovations et avantages technologiques dans une plateforme commune de libre-échange en Afrique, dans le cadre de l'accord ZLECA".

Déjà, les femmes commerçantes dans des pays comme le Kenya et le Nigeria appliquent des solutions numériques dans le commerce informel. La ZLECA, a-t-il expliqué, vise à établir l'environnement et l'architecture réglementaires nécessaires, par le biais de lois et de plateformes numériques.

"Nous devons trouver un moyen de numériser nos capacités douanières afin de les rendre transparentes sur tout le continent. Cela va demander beaucoup de travail, mais je crois que c'est possible".

M. Mene est optimiste quant à l'impact potentiel du libre-échange sur les économies des pays africains. Il s'attend à une mise en œuvre réussie de l'accord de libre-échange.

"Cet accord sera un exemple éclatant de la manière dont un accord commercial est négocié de manière à ce qu'il comporte de fortes caractéristiques de développement et qu'il intègre les segments de la société qui ont été historiquement laissés pour compte", a-t-il déclaré.

La date du 1er juillet 2020 pour le début du libre-échange en Afrique a été reportée suite à l'apparition de la COVID-19. M. Mene a déclaré que les dirigeants africains annonceront bientôt une nouvelle date.

"Tous les Africains, moi y compris, voient dans cet accord une occasion de tourner une nouvelle page dans la trajectoire de développement économique et de croissance de l'Afrique. C'est une opportunité sans précédent. En fait, je pense que depuis la fin du colonialisme, l'Afrique n'a pas eu une si grande opportunité.

De grandes attentes

Reconnaissant les grandes attentes des populations du continent à l'égard du Secrétariat, M. Mene a déclaré qu'il souhaitait que l'Afrique réussisse et que l'accord commercial ait un impact à long terme.

Toutefois, M. Mene a mis en garde contre le fait que "le succès ne se produira pas du jour au lendemain, en disant que de la même manière que l'intégration du marché en Europe s'est faite sur 50 ans, en Afrique cela prendra aussi un certain temps.

"Je pense que ce que l'on célèbre, c'est le fait que l'Afrique a atteint ce point où nous nous dirigeons rapidement vers un marché intégré", a-t-il déclaré, ajoutant que les bouleversements économiques résultant de COVID-19 pourraient être atténués par une mise en œuvre solide de l'accord de libre-échange africain. "Comme vous le savez, de nombreux pays africains ne disposent pas de la marge de manœuvre nécessaire en matière de politique monétaire ou budgétaire pour fournir des renflouements importants qui se chiffrent en billions et billions de dollars pour la reprise économique.

"Par conséquent, pour l'Afrique, le plan de relance est la ZLECA, la mise en œuvre de cet accord. C'est ce qui permettra à l'Afrique de stimuler la croissance économique et le développement économique après la COVID-19, en augmentant le commerce intra-africain", a-t-il déclaré.

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