51吃瓜

L鈥橝frique m茅rite et n茅cessite une aide ext茅rieure plus importante pour garantir le succ猫s de son Nouveau Partenariat pour le d茅veloppement de l鈥橝frique (NEPAD), affirme les membres du Groupe consultatif sp茅cial pour l鈥檃ppui international 脿 l鈥橝frique. 鈥淟e NEPAD n鈥檃 aucune chance de r茅ussir sans une augmentation substantielle du soutien de la communaut茅 internationale鈥�, a estim茅 le Chef Emeka Anyaoku, Pr茅sident du Groupe, qui a soumis ses recommandations au Secr茅taire g茅n茅ral de l鈥橭NU, Kofi Annan, le 3 juin.

Le Chef Emeka Anyaoku, qui pr茅side le Groupe consultatif, avec le Secr茅taire g茅n茅ral de l鈥橭NU, Kofi Annan.

Photo: UN / Eskinder Debebe

Les pays d茅velopp茅s ne doivent pas se contenter de renforcer leur soutien dans des domaines aussi vari茅s que l鈥檃ide, l鈥檃ll茅gement de la dette, l鈥檃cc猫s aux march茅s et les flux de capitaux, affirme le Groupe consultatif听; ils doivent 茅galement s鈥檃ssurer que ce soutien est coordonn茅 et que des progr猫s accomplis dans un domaine ne sont pas compromis par des carences dans un autre.

D鈥檃utres appels similaires pour une aide accrue 脿 l鈥橝frique ont d茅j脿 茅t茅 lanc茅s, admet le Chef Anyaoku dans un entretien 脿 Afrique Renouveau. Toutefois, le Groupe consultatif ne se limite pas 脿 inviter les diff茅rents acteurs 脿 passer 鈥渄u discours 脿 l鈥檃ction鈥�, qui est aussi le titre du rapport; il privil茅gie aussi la qualit茅 de l鈥檃ide听: 鈥淟a part de dons dans les apports de capitaux devrait 锚tre bien sup茅rieure aux 25听% qui semblent 锚tre la norme."

Le Rapport du Groupe consultatif accorde 茅galement une place prioritaire au r么le de catalyseur du secteur priv茅 dans le d茅veloppement du continent. 鈥淟鈥檈sprit d鈥檈ntreprise est r茅pandu en Afrique, explique M. Anyaoku. Les petites et moyennes entreprises ont besoin de plus d鈥檃ide de l鈥橢tat et des partenaires ext茅-rieurs pour d茅coller."

Dans la pr茅face du rapport, M. Anyaoku souligne que le d茅veloppement de l鈥橝frique 鈥渆xige que la cr茅ativit茅 et le dynamisme du secteur priv茅 se concentrent sur un certain nombre de domaines, comme l鈥檃griculture, l鈥檌ndustrie, la science et la technologie, et le d茅veloppement des infrastructures鈥�. Il pr茅cise en outre que le renforcement de l鈥檌nitiative priv茅e pr茅suppose l鈥檈xistence 鈥渄鈥檜n secteur public efficace, porteur et comp茅tent鈥�.

De surcro卯t, explique M. Anyaoku, le Groupe consultatif insiste pour que 鈥渓es dirigeants afri-cains honorent leurs engagements relatifs au NEPAD et 脿 l鈥檃m茅lioration de la gouvernance 茅conomique et politique dans leurs pays鈥�.

鈥淯ne nouvelle occasion鈥�

L鈥橝frique et la communaut茅 internationale ont d茅j脿 茅labor茅 des strat茅gies de d茅veloppement pour le continent, mais 鈥渁ucune des parties n鈥檃 tenu ses engagements鈥�, souligne le Rapport, qui estime, toutefois, que le NEPAD repr茅sente 鈥渦ne nouvelle occasion鈥�. A pr茅sent, la plupart des dirigeants africains sont 茅lus par voie d茅mocratique et plus de 24 gouvernements ont accept茅 de soumettre leurs politiques en mati猫re de gouvernance au M茅canisme d鈥櫭﹙aluation intra-africaine. En outre, un large consensus s鈥檈st d茅gag茅 sur les orientations 脿 suivre et l鈥檃ide ext茅rieure tend 脿 r茅compenser les pays qui m猫nent des politiques judicieuses.

A l鈥檌ssue de consultations avec de nombreuses personnalit茅s africaines, des orga-nismes de donateurs et des institutions multilat茅rales, le Groupe a recommand茅 le lancement d鈥檜ne s茅rie d鈥檃ctions-cl茅s externes efficaces en vue de r茅aliser les priorit茅s du NEPAD et d鈥檃ider l鈥橝frique 脿 se rapprocher des Objectifs du Mill茅naire pour le d茅veloppement (OMD) fix茅s par la communaut茅 internationale.

Parmi ces recommandations figurent:
Octroi d鈥檜ne aide plus substantielle et plus cibl茅e: Le Groupe consultatif 鈥渁ppuie sans r茅serve鈥� les r茅cents appels du Groupe des Huit pays industrialis茅s, de l鈥橢quipe de l鈥橭NU charg茅e du Projet du Mill茅naire, de la Commission britannique pour l鈥橝frique et d鈥檃utres instan-ces en faveur d鈥檜ne augmentation sensible de l鈥檃ide globale au d茅veloppement, la moiti茅 au moins de cette aide 茅tant r茅serv茅e 脿 l鈥橝frique subsaharienne. De l鈥檃vis du Groupe consultatif, l鈥檃ide devrait viser les pays africains qui instaurent un climat propice aux investissements. Les donateurs devraient mieux coordonner leurs interventions, les adapter aux strat茅gies de r茅duction de la pauvret茅, fournir une part bien sup茅rieure de l鈥檃ide sous forme de dons et s鈥檈ngager sur plusieurs ann茅es.
All茅gement plus g茅n茅ralis茅 de la dette: Les versements effectu茅s par les pays afri-cains pauvres au titre du service de la dette demeurant bien trop 茅lev茅s et les m茅canismes d鈥檃ll茅gement de la dette n鈥檃yant pas r茅ussi 脿 r茅gler le probl猫me, le Groupe consultatif propose l鈥檃nnulation totale de la dette de tous les pays 脿 faibles revenus d鈥橝frique, y compris les pays qui ne remplissent pas les conditions actuelles de l鈥橧nitiative en faveur des pays pauvres tr猫s endett茅s (PPTE). De plus, les membres du Groupe proposent que les pays tr猫s endett茅s 脿 moyens revenus b茅n茅ficient d鈥檜n 鈥渁ll茅gement important鈥�. Il faudrait 茅galement s鈥檃ssurer que les sommes ainsi d茅gag茅es servent 脿 faire avancer la r茅alisation des OMD.

Lib茅ralisation du commerce: Le Groupe convient que la lib茅ralisation du commerce peut contribuer au d茅veloppement du continent, et estime que les pays africains et leurs partenaires commerciaux doivent faire plus dans ce domaine.

Les pays africains exportateurs agricoles profiteraient des diminutions des subventions agricoles que les pays de l鈥橴nion europ茅enne et les Etats-Unis accordent 脿 leurs fermiers. Cependant les importateurs de ces produits seraient l茅s茅s 脿 court terme et auraient besoin d鈥檜ne aide pour s鈥檃dapter, affirme le Groupe. De l鈥檃vis de M. Anyaoku, les pays importateurs 鈥渄evraient b茅n茅ficier de certaines mesures exceptionnelles pour les prot茅ger contre l鈥檈nvol茅e soudaine des cours qui suivrait l鈥櫭﹍imination des subventions agricoles鈥�. En attendant, la communaut茅 internationale devrait accorder une aide plus substantielle 脿 la cr茅ation d鈥檌nfrastructures sur le continent, contribuant ainsi 脿 relancer le commerce et les exportations.

Flux accrus de capitaux priv茅s: L鈥橝frique a besoin de plus de capitaux priv茅s, estiment les membres du Groupe consultatif, citant l鈥檜n des objectifs du NEPAD. Les pays d茅velopp茅s devraient promouvoir des politiques susceptibles d鈥檈ncourager les investissements 茅trangers directs et capitaux priv茅s 脿 destination de l鈥橝frique. Les pays africains eux-m锚mes devraient favoriser l鈥檌nstauration d鈥檜n climat propice aux investissements, et les pays industrialis茅s et les institutions multilat茅rales peuvent fournir 脿 cette fin une assistance technique et financi猫re.

Coordination ext茅rieure plus 茅troite: Le Groupe d鈥檈xperts note que le manque de coordination qui freine l鈥檃ction des institutions d鈥檃ide multilat茅rale 鈥渢end aussi 脿 compromettre les op茅rations du syst猫me des Nations Unies en Afrique鈥�. Le Groupe invite les diff茅rentes composantes des Nations Unies 脿 coop茅rer davantage afin d鈥檕ffrir un appui soutenu et coordonn茅 au NEPAD. De l鈥檃vis du Chef Anyaoku, il serait souhaitable de renforcer le r么le du Bureau du Conseiller sp茅cial de l鈥橭NU pour l鈥橝frique. L鈥橭NU et l鈥橴nion africaine devraient aussi renforcer leur partenariat afin de mieux suivre les annonces de contributions de la communaut茅 internationale et versements de fonds 脿 l鈥橝frique.

Le Groupe se propose d麓茅tablir un nouveau rapport d茅but 2006 pour 茅valuer les progr猫s accomplis par la communaut茅 internationale dans son soutien au d茅veloppement de l鈥橝frique, en examinant en particulier les r茅sultats des prochains sommets internatio-naux, tels que le Groupe des Huit, l鈥橴nion europ茅enne et le Sommet d鈥櫭﹙aluation des OMD de l鈥橝ssembl茅e g茅n茅rale de l鈥橭NU.

Le succ猫s ne se mesurera pas seulement par le nombre de consultations, r茅unions et programmes, mais aussi et surtout par des r茅sultats concrets, conclut le Chef Anyaoku. 鈥淚l faut changer la vie des gens, dit-il.听L鈥檃ppui de la communaut茅 internationale doit entra卯ner une action bas茅e sur des r茅sultats qui permette d鈥檈xploiter 脿 la fois les capacit茅s humaines de l鈥橝frique et les perspectives 茅conomiques du secteur priv茅 institutionnel et non institutionnel.鈥�