听Des experts commerciaux, des chefs d'entreprise et des d茅fenseurs de la Zone de libre-茅change continentale africaine (ZLECAf) de tout le continent ont exprim茅 leur inqui茅tude quant 脿 la lenteur des progr猫s r茅alis茅s dans la ratification du protocole sur la circulation des personnes.
L'accord a, 脿 ce jour, 茅t茅 sign茅 par 54 des 55 脡tats membres de l'Union africaine (UA). Quarante-quatre pays ont d茅pos茅 leur instrument de ratification, mais seuls quatre ont ratifi茅 le protocole sur la circulation des personnes.
Le commerce intra-africain, qui repr茅sente actuellement moins de 15 % du commerce total du continent, est largement 茅touff茅 par des r猫gles d'entr茅e strictes qui rendent difficile la circulation des citoyens d'un pays 脿 l'autre.
Dans un document publi茅 脿 l'issue d'un dialogue de trois jours sur la prosp茅rit茅 en Afrique, qui s'est tenu au Ghana du 26 au 28 janvier sur le th猫me "ZLECAf : de l'ambition 脿 l'action - assurer la prosp茅rit茅 par le commerce continental", les pays africains sont invit茅s 脿 "acc茅l茅rer la ratification du protocole".
Le protocole - initialement contenu dans le trait茅 d'Abuja de 1991 - vise 脿 faciliter et 脿 accro卯tre la circulation des Africains en Afrique, tout en renfor莽ant leurs droits d'entr茅e, de r茅sidence et d'茅tablissement dans les 脡tats membres de l'UA.听
Si un plus grand nombre de personnes peuvent se d茅placer librement, les pays pourront facilement exploiter un march茅 du travail plus vaste pour combler les lacunes en mati猫re de comp茅tences tout en pratiquant le commerce transfrontalier.
Le Dialogue sur la prosp茅rit茅 en Afrique s'est concentr茅 sur les questions relatives 脿 la ratification de la ZLECAf, 脿 l'acc猫s aux march茅s, au r猫glement des diff茅rends, aux n茅gociations sur la phase II de l'accord, 脿 l'industrialisation, au secteur priv茅, 脿 l'innovation et 脿 la technologie, au financement et 脿 la mobilisation des ressources, aux partenariats pour l'impact et 脿 la libre circulation des personnes.
L'int茅gration continentale est une n茅cessit茅 existentielle, et donc un destin naturel pour l'Afrique.
Le document final contient 茅galement un engagement 脿 "ratifier le protocole de l'UA sur la libre circulation des personnes et 脿 choisir un champion pour assurer une entr茅e en vigueur rapide".
En fait, le pr茅sident Nana Akufo-Addo du Ghana a 茅t茅 appel茅 脿 se faire le champion du protocole sur la libre circulation des personnes. Le pr茅sident a d茅clar茅 qu'il "accepterait volontiers en toute humilit茅". Il a toutefois pr茅venu que "j'ai besoin de l'approbation de l'UA avant de pouvoir me faire le champion de quoi que ce soit".听
Le pr茅sident Akufo-Addo a exhort茅 "chacun d'entre nous ici 脿 se consid茅rer comme le champion du commerce intra-africain", ajoutant : "Nous ne pouvons pas nous permettre d'茅chouer. En tant que nations africaines, nous devons nous donner la main et travailler avec diligence pour poursuivre cette noble cause."
Le dialogue a 茅t茅 organis茅 par l'African Prosperity Network en partenariat avec le secr茅tariat de la ZLECAf, le gouvernement du Ghana, le PNUD et la Commission 茅conomique des Nations unies pour l'Afrique (UNECA).听
Il a rassembl茅 des dirigeants d'entreprises et d'associations, des responsables politiques, des experts en commerce, des femmes et des jeunes entrepreneurs, ainsi que des hauts repr茅sentants du gouvernement, qui ont r茅fl茅chi et identifi茅 des solutions rapides pour faire passer l'initiative ZLECAf de l'ambition 脿 l'action.
Laissez les Africains se d茅placer librement. La libre circulation des personnes est une n茅cessit茅 si l'Afrique veut profiter pleinement des avantages de la ZLECAf.
"L'int茅gration continentale est une n茅cessit茅 existentielle, et donc un destin naturel pour l'Afrique", a d茅clar茅 Stephen Karingi, le directeur de l'int茅gration r茅gionale et du commerce de la CEA.
"Lorsque nos gouvernements signent ou ratifient un accord de cette nature, ils nous font une promesse collective... Il nous incombe donc 脿 tous de les aider 脿 tenir leurs promesses, mais aussi de leur demander des comptes lorsqu'ils n'y parviennent pas", a d茅clar茅 Melaku Desta, coordinateur du Centre africain de politique commerciale 脿 la CEA.
Chacun d'entre nous ici doit se consid茅rer comme le champion du commerce intra-africain. Nous ne pouvons pas nous permettre d'茅chouer. En tant que nations africaines, nous devons nous donner la main et travailler avec diligence pour poursuivre cette noble cause.
"Laissez les Africains se d茅placer librement. La libre circulation des personnes est une n茅cessit茅 si l'Afrique veut profiter pleinement des avantages de la ZLECAf", a d茅clar茅 Joseph Atta-Mensah, conseiller r茅gional principal pour le commerce 脿 la CEA.
Les organisateurs ont convenu de "se r茅unir chaque ann茅e, dans le cadre du Dialogue sur la prosp茅rit茅 de l'Afrique", et de faire le point sur l'avancement du programme de prosp茅rit茅 de l'Afrique.听
Il a 茅galement 茅t茅 convenu que les partenaires de d茅veloppement, dont la CEA et le PNUD, continueront 脿 fournir un soutien coordonn茅 aux gouvernements et aux entreprises pour assurer la mise en 艙uvre compl猫te de la ZLECAf.
