La Commission 茅conomique des Nations Unies pour l'Afrique (CEA) soutient l'int茅gration commerciale r茅gionale par le biais de la plateforme d'茅change commercial africaine (ATEX), une plateforme permettant l'achat en gros de produits de base.
S'exprimant lors d'une session sur l'int茅gration du commerce r茅gional pendant la consultation r茅gionale sur le PMA5 pour les pays les moins avanc茅s (PMA) d'Afrique et d'Ha茂ti, le directeur de la division de l'int茅gration r茅gionale et du commerce de la CEA, M. Stephen Karingi, a soulign茅 l'importance du commerce au sein des PMA, dont 33 se trouvent en Afrique.
Au cours des cinq derni猫res ann茅es, environ 80% des exportations des PMA africains 茅taient destin茅es 脿 des pays extra-africains, tandis qu'environ 79% des importations des PMA africains provenaient de l'ext茅rieur du continent.
"脌 l'image de l'Afrique au sens large, les PMA importent principalement des produits manufactur茅s et exportent des produits 脿 faible valeur ajout茅e, tels que des produits p茅troliers, des minerais et des m茅taux, ainsi que des denr茅es alimentaires", a d茅clar茅 M. Karingi, qui s'est dit pr茅occup茅 par le fait que les structures commerciales actuelles ont expos茅 les PMA africains 脿 la volatilit茅 des prix des produits de base et aux chocs mondiaux.
L'impact de la ZLECAf sur le commerce intra-africain est susceptible d'锚tre beaucoup plus 茅lev茅, car les estimations ci-dessus ne tiennent pas compte du commerce transfrontalier informel, qui est pr茅valent dans la plupart des PMA africains.
La CEA et Afreximbank, en collaboration avec l'Union africaine et le secr茅tariat de la zone de libre-茅change continentale africaine (ZLECAf), ont d茅velopp茅 une ATEX num茅rique B2B et B2G.听
La plateforme offre un march茅 num茅rique s没r et s茅curis茅 pour la mise en commun de la demande commerciale de l'Afrique, ainsi qu'un point unique d'acc猫s transparent et comp茅titif aux fournitures essentielles.
M. Karingi a expliqu茅 qu'ATEX permet le n茅goce num茅rique des principaux produits et intrants agricoles import茅s par le continent depuis la Russie et l'Ukraine. Il s'agit notamment de c茅r茅ales, d'engrais et d'intrants associ茅s, d'huiles, d'ol茅agineux, d'autres produits et intrants qui soutiennent les cha卯nes de valeur agricoles.
La plateforme commerciale ATEX a 茅t茅 cr茅茅e dans le sillage de l'茅tablissement de la ZLECAf, qui, si elle est pleinement mise en 艙uvre, devrait acc茅l茅rer l'industrialisation en Afrique et augmenter la valeur du commerce intra-africain de 400 % et la part du commerce intra-africain de 26 % d'ici 2045. Ce chiffre est 脿 comparer avec la part du commerce intra-africain qui 茅tait de 15 % en 2020.
"L'impact de la ZLECAf sur le commerce intra-africain est susceptible d'锚tre beaucoup plus 茅lev茅, car les estimations ci-dessus ne tiennent pas compte du commerce transfrontalier informel, qui est pr茅valent dans la plupart des PMA africains", a d茅clar茅 M. Karingi, ajoutant que si la ZLECAf devrait avoir un impact diff茅rent sur les pays en fonction de leurs avantages comparatifs existants, tous les pays africains en b茅n茅ficieront.
Les gains commerciaux sont attendus principalement dans les secteurs de l'industrie, de l'agroalimentaire et des services. Par exemple, le secteur agroalimentaire intra-africain de l'脡thiopie devrait cro卯tre de 84 % et le secteur industriel du B茅nin de 63 %.
脌 l'image de l'Afrique au sens large, les PMA importent principalement des produits manufactur茅s et exportent des produits 脿 faible valeur ajout茅e, tels que des produits p茅troliers, des minerais et des m茅taux, ainsi que des denr茅es alimentaires.
La CEA aide les pays africains, dont beaucoup sont des PMA, 脿 茅laborer leurs strat茅gies nationales de mise en 艙uvre de la ZLECAf.
En outre, la CEA a men茅 des recherches avec l'Organisation de coop茅ration et de d茅veloppement 茅conomiques (OCDE) et a rassembl茅 des donn茅es sur les restrictions commerciales des services num茅riques dans les pays africains. Sur 28 pays disposant de donn茅es, la CEA a recueilli des donn茅es sur 17 PMA, ce qui montre que les restrictions commerciales varient selon les pays africains.听
Par exemple, peu de restrictions en Gambie et de fortes restrictions en Tanzanie, les infrastructures 茅tant la restriction la plus courante.
Malgr茅 les perspectives de commerce et d'industrialisation offertes aux PMA par la ZLECAf, il existe de nombreux obstacles 脿 l'industrialisation des PMA. Par exemple, les acteurs productifs sont en grande partie des micro, petites et moyennes entreprises pauvres en ressources et en talents, dirig茅es de mani猫re disproportionn茅e par des femmes et des jeunes, y compris dans le secteur informel.
Notant que les femmes sont confront茅es 脿 des contraintes pour participer au commerce, notamment l'acc猫s aux actifs, aux finances, aux march茅s, 脿 l'information, aux r茅seaux, aux comp茅tences, aux normes, aux technologies, 脿 la s茅curit茅 aux fronti猫res, M. Karingi a d茅clar茅 que des politiques compl茅mentaires inclusives 茅taient n茅cessaires pour la mise en 艙uvre nationale et r茅gionale de la ZLECAf.听
Dans cette optique, l'Assembl茅e de l'Union africaine a d茅cid茅 d'inclure le Protocole sur les femmes et les jeunes dans le commerce dans le champ d'application de l'accord ZLECAf. La CEA veille 脿 ce que la politique de genre soit int茅gr茅e dans les strat茅gies nationales de mise en 艙uvre de l'AfCFTA.
"Les PMA africains sont extr锚mement vuln茅rables aux chocs mondiaux en raison de leur structure commerciale actuelle et la ZLECAf contribuera 脿 prot茅ger les PMA africains des chocs ext茅rieurs et 脿 soutenir l'industrialisation de ces pays", a d茅clar茅 M. Karingi.
