L'Afrique australe fait face 脿 une augmentation des cas de COVID-19 pour la troisi猫me semaine cons茅cutive, alors que la saison hivernale approche dans la R茅gion. Cette augmentation a mis fin 脿 une baisse de deux mois de l'ensemble des infections enregistr茅es sur le continent.
La sous-r茅gion a enregistr茅 46 271 cas au cours de la semaine se terminant le 8 mai 2022, soit une augmentation de 32 % par rapport 脿 la semaine pr茅c茅dente. Ceci est en grande partie d没 脿 un pic en Afrique du Sud, o霉 les cas hebdomadaires enregistr茅s ont quadrupl茅 au cours des trois derni猫res semaines. Les d茅c猫s n'ont toutefois pas augment茅 aussi rapidement. L'Afrique du Sud a enregistr茅 376 d茅c猫s au cours des trois derni猫res semaines, soit deux fois plus qu'au cours des trois semaines pr茅c茅dentes.
Bien que les cas aient augment茅, le nombre d'hospitalisations en Afrique du Sud reste faible, le nombre de patients actuellement admis et test茅s positifs 脿 la COVID-19 se situe 脿 environ 20 % du pic de fin d茅cembre 2021. Dans les provinces de Gauteng et de KwaZulu-Natal, o霉 la derni猫re vague a 茅t茅 d茅tect茅e pour la premi猫re fois, les hospitalisations et les d茅c猫s 脿 l'h么pital ont augment茅 de 90 脿 100 % au cours des deux derni猫res semaines par rapport aux quinze jours pr茅c茅dents.
La vague actuelle est aliment茅e par le variant Omicron dans un contexte de rel芒chement des mesures sanitaires et sociales. Depuis le d茅but du mois d'avril, l'Afrique du Sud a enregistr茅 脿 elle seule 1369 cas du sous-variant Omicron BA.2, 703 cas de BA.4 et 222 cas du sous-variant BA.5. Cependant, les cas des sous-variants BA.4 et BA.5 restent les plus pr茅occupants car ils contiennent le plus grand nombre de mutations, et on ne sait toujours pas comment ces sous-variants affectent l'immunit茅.
Outre l'Afrique du Sud, l'Eswatini et la Namibie ont 茅galement enregistr茅 une augmentation des cas. Ces deux pays ont signal茅 50 % de nouveaux cas suppl茅mentaires au cours des deux derni猫res semaines par rapport aux deux semaines pr茅c茅dentes.
Les quatre derni猫res vagues de la pand茅mie en Afrique se sont produites vers le milieu et la fin de l'ann茅e, principalement sous l'effet de nouveaux variants, des saisons hivernales et des mouvements de population importants pendant ces p茅riodes de vacances. En 2021, la vague du milieu d鈥檃nn茅e aliment茅e par le variant Delta a d茅but茅 vers le mois de mai et celle de fin d鈥檃nn茅e au mois de novembre avec l'茅mergence du variant Omicron.
芦听Cette augmentation des cas est un signe d'alerte pr茅coce que nous surveillons de pr猫s. Le moment est venu pour les pays d'intensifier leur pr茅paration et de s'assurer qu'ils peuvent mettre en place une r茅ponse efficace en cas de nouvelle vague de la pand茅mie听禄, a d茅clar茅 le Dr Abdou Salam Gueye, Directeur pour les urgences sanitaires au Bureau r茅gional de l'Organisation mondiale de la 厂补苍迟茅 (OMS) pour l'Afrique.
Au cours des deux derni猫res ann茅es, les pays africains ont consid茅rablement am茅lior茅 la riposte 脿 la COVID-19, en renfor莽ant des aspects essentiels tels que la surveillance, le d茅pistage et le traitement. Il est essentiel que ces mesures soient maintenues et rapidement renforc茅es si les cas de COVID-19 augmentent encore et dans de nombreux pays.
Le continent a 茅galement intensifi茅 le s茅quen莽age g茅nomique. Entre janvier et avril 2021, les laboratoires africains ont rapport茅 environ 9000 s茅quences. Ce chiffre a 茅t茅 multipli茅 par quatre pour atteindre pr猫s de 40 000 sur la m锚me p茅riode cette ann茅e.
Cependant, avec la baisse des cas en d茅but d'ann茅e, les pays ont r茅duit les mesures de sant茅 publique, notamment la surveillance. Les tests de d茅pistage ont 茅galement diminu茅. Entre mars et mai 2022, seuls 30 % des pays ayant communiqu茅 des donn茅es sur les tests ont respect茅 le crit猫re de r茅f茅rence de l'OMS consistant 脿 effectuer 10 tests pour 10 000 personnes par semaine. Ce chiffre est en baisse par rapport aux 40 % enregistr茅s au cours des mois compris entre les vagues conduites par les variants Delta et Omicron en 2021.
芦听Forts de l'exp茅rience acquise au cours des deux derni猫res ann茅es, nous devons tout faire pour limiter les effets n茅fastes d'une nouvelle vague de la pand茅mie en renfor莽ant la vaccination et les mesures de d茅pistage et de pr茅vention de la propagation du virus ainsi que le traitement des patients听禄, a soulign茅 le Dr Gueye. 芦听Pour vaincre cette pand茅mie, nous devons rester vigilants. La dure r茅alit茅 est que la complaisance se paie au prix fort.听禄
Jusqu'脿 pr茅sent, l'Afrique a signal茅 11,7 millions de cas et environ 253 000 d茅c猫s. Le continent a enregistr茅 52 878 cas au cours de la semaine se terminant le 8 mai, soit une hausse de 38 % par rapport 脿 la semaine pr茅c茅dente.听
L'OMS a tenu aujourd'hui une conf茅rence de presse virtuelle dirig茅e par le Dr Gueye et facilit茅e par APO Group. Il 茅tait accompagn茅 du professeur Placide Mbala, Chef du d茅partement d'茅pid茅miologie et Responsable du laboratoire des pathog猫nes g茅nomiques 脿 l鈥橧nstitut national de recherche biom茅dicale en R茅publique d茅mocratique du Congo, et de la Dre Kerrigan McCarthy, pathologiste 脿 l鈥橧nstitut national des maladies transmissibles en Afrique du Sud.
Etaient 茅galement pr茅sents le Dr Thierno Bald茅, Responsable des op茅rations de r茅ponse 脿 la COVID-19, la Dr Nicksy Gumede-Moeletsi, Virologue, le Dr Mory Keita, Responsable de la r茅ponse 脿 l鈥櫭﹑id茅mie d'Ebola en R茅publique d茅mocratique du Congo, et Zora Machekanyanga, responsable de la communication pour les maladies 茅vitables par la vaccination dans l鈥櫭﹒uipe de soutien interpays de l'OMS pour l'Afrique de l鈥橢st et australe.
